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Genève

Flag Genève

Genève est une ville suisse située à l'extrémité sud-ouest du Léman. Elle est la deuxième ville la plus peuplée de Suisse après Zurich, et le chef-lieu de la République et canton de Genève (GE). Au , la ville comptait 201 818 habitants dans 16 km2, mais à la même date, son aire métropolitaine transfrontalière, définie par Eurostat et l'OFS suivant la méthodologie des zones urbaines fonctionnelles,, c'est-à-dire l'agglomération et la couronne périurbaine, comptait 1 032 750 habitants dans 2 292 km2 à cheval sur la Suisse et la France.

Genève couvre une superficie de 15,93i  km2 avec une population de 203.840i habitants (31/12/2022), soit densité de 12.795,98i habitants par Km2.
Gentilé : L'habitant(e) de Genève s'appelle un(e) Genevois(e).

Fuseau horaire principal : +02:00

2 localités en rapport avec Genève

Localisation

Carte du monde

Genève : descriptif

Genève s'étend à l'extrémité sud-ouest du lac Léman, sur les deux rives du Rhône, au centre d'une cuvette encadrée par des montagnes qui se trouvent toutes dans le territoire français : les Voirons, le Salève, le Môle, le Vuache (département de la Haute-Savoie) et le massif du Jura (partie située dans le département de l'Ain). Dans la rade de Genève émergent les pierres du Niton, deux rochers datant de la dernière ère glaciaire. L'un d'eux est choisi par le général Guillaume Henri Dufour comme niveau de mesure pour déterminer l'altitude de Genève, ainsi que comme point de référence du calcul de toutes les altitudes en Suisse. Genève fait partie du sillon alpin, un territoire géographique qui s'étend jusqu'à Valence, à 244 kilomètres au sud-ouest.

La vieille ville, constituée des quartiers de Cité-centre et de Saint-Gervais, s'est formée d'une part sur et autour d'une colline sur la rive gauche du lac et d'autre part sur les deux rives du Rhône autour de l'Île. Cette colline constitua dès la Préhistoire un refuge naturel protégé par le lac, le Rhône, l'Arve, des marécages et des fossés à l'est. La ville s'étend au xixe siècle après la démolition des fortifications (1850-1880).

Histoire

Antiquité

Voir la partie relative à l'antiquité de Genava.

Moyen Âge

La structure du pouvoir entre l'arrivée des Burgondes et le traité de Seyssel de 1124 fait l'objet de débats qui ne sont pas clos aujourd'hui. En face du roi burgonde, l'évêque possède l'autorité spirituelle. Mais les querelles dynastiques affaiblissent la monarchie burgonde qui disparaît en 534 au profit des Francs. Genève devient alors le centre d'un pagus, le comté de Genève, qui dépend du roi régnant à Orléans ou du roi de Neustrie. Dès l'époque des Carolingiens, le diocèse de Genève est l'enjeu de luttes de pouvoir entre les souverains de la région et l'Empereur. Lors du partage de Verdun en 843 entre les trois fils de Louis Ier le Débonnaire, Genève entre dans le royaume dévolu à Lothaire, qui devient la Lotharingie. En 855, un nouveau partage a lieu par le traité de Prüm entre les trois fils de Lothaire. À cette occasion, Genève, Lausanne et Sion passent sous la souveraineté du fils aîné Louis II, roi d'Italie et Empereur. En 875, à la mort de Louis II, le diocèse de Genève passe sous la souveraineté de son oncle Charles II le Chauve, qui le donne en apanage à son fils aîné Louis le Bègue, futur roi des Francs de 877 à 879. Le 15 octobre 879 est créé le royaume de Bourgogne ou royaume de Provence des Bosonides (879-928), dont Genève devient partie intégrante, avec l'élection, par une assemblée de notables, de Boson, beau-frère de Charles le Chauve et comte d'Autun, duc du Lyonnais et de la Provence. En 888, à la mort de Boson, alors roi de Provence et Bourgogne transjurane, se crée un nouveau royaume de Bourgogne, le royaume de Bourgogne transjurane des Welf (888-1032) avec la proclamation de Rodolphe Ier de Bourgogne (859-911). L'évêque de Genève fait partie des prélats jurant fidélité à Rodolphe à l'abbaye territoriale de Saint-Maurice d'Agaune. Rodolphe est de la famille des Welf, seigneurs de la Haute-Bourgogne ; il épouse Willa, fille de Boson. L'évêché de Genève fait ainsi partie pendant 250 ans du royaume de Bourgogne transjurane à la tête duquel se succèdent Rodolphe II, Conrad le Pacifique, son fils, puis Rodolphe III de Bourgogne, son fils. Celui-ci meurt en 1032 et selon sa volonté, le royaume de Bourgogne devient possession de Conrad II le Salique, empereur du Saint-Empire romain germanique. Leur souverain devenant plus lointain, tous les évêques successifs de Genève se battent sans relâche pour faire reconnaître leurs droits régaliens, particulièrement face aux ambitions des comtes de Genève, seigneurs des terres alentour. Ainsi, s'il exerce un certain nombre de droits régaliens comme celui de battre monnaie, l'évêque ne reçoit pas pour l'une ou l'autre partie de son diocèse les droits comtaux qui sont exercés par le comte de Genève qui possède un château au-dessus du Bourg-de-Four.

Avec la réforme grégorienne, à la fin du xie siècle, commence une réaction contre les empiètements du seigneur laïc sur les biens de l'Église. Soutenu par le pape, l'évêque Humbert de Grammont impose au comte Aymon Ier le traité de Seyssel qui établit la souveraineté de l'évêque sur la cité. Par des lettres patentes datées du 17 janvier 1154 à Spire, l'empereur Frédéric Barberousse investit l'évêque de Genève Ardutius de Faucigny (1135-1185) des droits régaliens de la cité et lui confirme ainsi qu'à ses successeurs tous les biens actuels de la dite Église et tous ceux qu'elle pourra acquérir. Ces lettres établissent définitivement l'indépendance des évêques désormais reconnus comme princes immédiats de l'Empire. Une bulle du pape Adrien IV confirme cet état le 21 mai 1157. Après une tentative de mise en cause d'Amédée Ier, comte de Genevois, en septembre 1162, les droits de l'évêque de Genève sont confirmés par une Bulle d'or de l'Empereur. Au début du xiiie siècle entre en jeu un troisième pouvoir : celui de la maison de Savoie. Le comte de Savoie s'empare en 1250 du château du Bourg-de-Four. Au milieu du xiiie siècle, les marchands et artisans se regroupent pour lutter contre la puissance seigneuriale de l'évêque. Ce mouvement est favorisé par les foires de Genève qui, à partir du milieu du xiiie siècle, apportent aux citoyens l'exemple des communes libres d'Italie et la prospérité qui leur permet d'imposer leurs volontés à l'évêque. Dès la fin du siècle, le comte de Savoie s'attaque au pouvoir épiscopal.

En 1285, les citoyens désignent dix procureurs ou syndics pour les représenter. La décision est annulée par l'évêque le 29 septembre, mais le 1er octobre, le comte Amédée V leur accorde des lettres patentes garantissant la sécurité des marchands se rendant aux foires. En 1309, l'évêque reconnaît aux citoyens le droit de constituer des syndics ou procureurs pour traiter leurs affaires communes à condition qu'ils n'empiètent pas sur la juridiction épiscopale. En contrepartie, il leur impose la construction d'une halle, nécessaire à l'entreposage des marchandises destinées aux foires, et leur en assure le tiers des recettes. Dès lors, les citoyens, assemblés au début de chaque année au sein du Conseil général, élisent pour un an les syndics de Genève. En 1387, l'évêque Adhémar Fabri confirme les franchises accordées aux citoyens et à leurs syndics par une charte qui domine pendant cent cinquante ans la vie politique genevoise. Les comtes de Savoie s'arrogeant de plus en plus de pouvoir au détriment de l'évêque, les citoyens font front avec l'évêque contre l'ennemi commun. Mais Amédée VIII de Savoie, qui a acquis le comté de Genève, obtient pour les princes de sa maison un droit de présentation au diocèse : le siège épiscopal sera occupé par des Savoie ou des membres de familles vassales.

Engagée par son évêque aux côtés du duc de Bourgogne dans la guerre de Bourgogne, Genève est menacée par les Suisses après leur victoire et condamnée en 1475 à payer une amende importante. L'évêque se tourne alors vers les vainqueurs et conclut, le , avec les villes de Berne et Fribourg un traité de combourgeoisie pour cinq ans. En 1519, c'est la communauté des citoyens qui signe avec Fribourg un traité de combourgeoisie mais le duc de Savoie contraint les Genevois à renoncer à cette alliance dirigée contre lui. Toutefois, le traité de 1526 entre Genève, Berne et Fribourg annonce la fin du pouvoir de l'évêque et l'émergence d'une seigneurie autonome. Les Eidguenots, partisans des Confédérés, font approuver le traité par le Conseil général le 25 février.

La Réforme

Dès 1526, des marchands allemands propagent à Genève, parmi les commerçants, les idées de la Réforme luthérienne ; la même année, Genève signe un traité de combourgeoisie avec Berne et Fribourg. Sous l'influence de Berne, Genève accepte de laisser prêcher des prédicateurs dans la ville, dont Guillaume Farel en 1532. Le , la célébration de la messe catholique est interdite et, le , le Conseil des Deux-Cents s'attribue le droit de battre monnaie à sa place alors que la ville est à nouveau menacée par la Savoie. La Réforme est définitivement adoptée le en même temps que l'obligation pour chacun d'envoyer ses enfants à l'école. Genève devient dès lors le centre du calvinisme et se trouve parfois surnommée la « Rome protestante ».

La République sous Jean Calvin

Arrivé à Genève en , Jean Calvin exerce une influence immense, en tant que président de la Compagnie des pasteurs, sur tous les aspects de la vie genevoise. Mais le nombre de ses opposants augmente à la suite de l'écriture de la « Confession de foi », 21 articles que Farel et Calvin entendent faire signer à tous les citoyens et bourgeois genevois, quitte à les excommunier s'ils refusent. Le mécontentement est tel que Calvin doit s'exiler à Strasbourg en 1538, avant de revenir en 1541 lorsque la république est proclamée sous le nom de « seigneurie de Genève » ; il en rédige alors les Ordonnances ecclésiastiques, puis les Édits civils en 1543 qui servent de constitution à cette nouvelle république. Les institutions politiques comprennent : le Conseil général (où siègent les membres de la bourgeoisie de Genève), le Conseil des Deux-Cents et le Conseil des Soixante. Les affaires religieuses sont du ressort du Consistoire. Le , le médecin et théologien espagnol Michel Servet, qui a nié par ses écrits la Trinité et la divinité du Christ, est brûlé vif pour hérésie.

Une autre figure de la Réforme, oubliée puis remise à l'honneur en 2003 par l'apposition de son nom sur le mur des Réformateurs, est Marie Dentière. Théologienne majeure de l'époque ainsi que son mari Antoine Froment, elle expose les raisons de l'exil de Calvin dans un livre intitulé La guerre et deslivrance de la ville de Genève fidèlement faicte et composée par ung marchand demourant en icelle (1536).

Attaques par le Duc de Savoie

Dans le contexte politique et géographique, Genève se trouve isolée de son seul allié suisse : Berne. En 1579, Genève bénéficie d'une protection grâce au traité de Soleure qui engage les cantons de Berne et Soleure (cantons protestants), associés à la France.

Dès son avènement en 1580, les attaques du duc Charles-Emmanuel Ier de Savoie se multiplient. Genève étend alors son alliance avec Soleure, Zurich et la France. En avril 1589, les Genevois et leurs alliés tentent de faire reculer les Savoyards qui parviennent à maintenir leur position.

Le , la nouvelle attaque nocturne des Savoyards, défaite restée dans l'histoire sous le nom d'« Escalade », contraint le duc à accepter une paix durable scellée par le traité de Saint-Julien du qui reconnaît l'indépendance de la cité. Sur le plan économique, de nombreux protestants italiens mais surtout français doublent la population durant les années 1550 et donnent un nouveau dynamisme à la ville. Ces nouveaux venus, hommes d'affaires, banquiers ou artisans, apportent de l'argent et des relations avec les milieux d'affaires étrangers et développent le rôle de relais commercial de Genève. Les activités manufacturières implantées par leurs soins — soierie dont les maîtres sont Italiens, dorure et horlogerie après la disparition de la soierie au milieu du xve siècle — se développent pour la première fois à l'exportation grâce au soutien que leur accordent les autorités municipales.

Le xviie siècle voit l'arrivée de nombreux huguenots créant des entreprises importantes, tels qu'Élisabeth Baulacre, spécialiste du fil d'or, ou Daniel Vasserot et Daniel Fazy, qui développent l'industrie des indiennes de coton.

xviiie siècle

Le siècle, économiquement et culturellement florissant, est secoué par des troubles politiques que les contemporains appellent les « révolutions de Genève ». Le système politique en place repose sur la distinction entre deux groupes : ceux qui bénéficient des droits politiques et civils, aristocrates, bourgeois et citoyens qui restent minoritaires (27 % en 1781), et ceux qui n'ont pas de droits politiques et seulement certains droits civils (habitants et natifs). C'est toutefois à l'intérieur du groupe formé par les bourgeois et citoyens que la lutte finit par éclater.

Un mouvement de révolte éclate en 1707 en raison d'un mécontentement d'ordre économique. La révolte a pour chef un membre de l'aristocratie, l'avocat Pierre Fatio, qui fixe un programme aux aspirations confuses. Le soulèvement échoue grâce à l'appui de troupes bernoises et zurichoises et Fatio est fusillé secrètement en prison. En 1737, une nouvelle révolte provoque onze morts. Vaincu, le gouvernement alerte la France qui intervient par un arbitrage satisfaisant pour les bourgeois et citoyens. Pourtant, démentant le certificat de tolérance décerné par l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert, le Petit Conseil condamne en 1762 deux ouvrages de Rousseau — Émile ou De l'éducation et Du contrat social — à être brûlés devant l'hôtel de ville parce que tendant à détruire la religion chrétienne et tous les gouvernements . Les bourgeois et citoyens protestent en présentant au gouvernement des plaintes désignées sous le nom de « représentations ». Les bourgeois, les citoyens et les natifs finissent donc par occuper la ville en février 1781 et font voter une loi octroyant l'égalité civile aux natifs, aux habitants et aux sujets de la campagne. Cet « Édit Bienfaisant » ne sera cependant pas mis en application. En avril 1782, le Petit Conseil refuse une nouvelle fois d´appliquer l'édit et demande l'intervention de ses alliés. Le , le pouvoir patricien est renversé et les révolutionnaires proclament l'édit qui met en place un régime d'égalité en droits à Genève. Cet épisode sera nommé la Révolution genevoise de 1782 (en).

L'aristocratie appelle Louis XVI à l'aide : trois armées coalisées — française, sarde et bernoise — assiègent Genève qui capitule le . L'aristocratie retrouve le pouvoir mais les natifs conservent l'égalité civile. Un millier de représentants s'exilent vers Paris — où leurs idées participeront à la Révolution française —, Bruxelles ou Constance. La fin de la haute conjoncture économique entre 1785 et 1789, conséquence de la crise générale qui marque la période précédant la Révolution française, frappe la population (mais aussi les petits patrons) par une hausse des prix. Le , le gouvernement genevois augmente le prix du pain à la suite d'une mauvaise récolte. Cette décision déclenche une émeute à Saint-Gervais qui conduit à l'annulation de la hausse et à la libéralisation progressive de la constitution.

Après la Révolution, l'encerclement de Genève par les révolutionnaires engendre, en , un mouvement qui abat le gouvernement de l'Ancien Régime le 28 décembre et proclame l'égalité politique de toutes les catégories de la population. En 1793, l'Ancien Régime prend fin à Genève : une constitution, rédigée par une assemblée nationale et votée par les citoyens le , institue un contrôle étendu de la part des citoyens sur les actes du gouvernement et de l'administration.

L'économie genevoise est alors dominée — 32 % des actifs — par le secteur de l'horlogerie et ses métiers annexes regroupés sous le nom de « Fabrique », réseau de petits ateliers artisanaux situés à l'étage supérieur des bâtiments. Par ailleurs, le secteur textile voit se développer dans le premier tiers du siècle l'industrie des indiennes — caractérisée par de grandes manufactures — qui devient le second secteur en termes d'importance. Liées au développement du commerce international et aux besoins d'argent pour les guerres de Louis XIV, les activités bancaires deviennent l'un des pivots de l'économie genevoise à partir de 1700.

Les progrès importants dans l'espérance de vie et son estimation qui se produisent au milieu du xviiie siècle, grâce aux tables de mortalité et à la vaccination, permettent à la communauté financière suisse de financer par le biais des rentes viagères la dette publique française, au moment des lourdes dépenses militaires de l'expédition Lafayette.

xixe siècle

Le , la ville de Genève est annexée par la France (traité de Réunion) comme partie intégrante de la République française,. Fin août, après avoir renoncé à sa souveraineté et à ses alliances, Genève devient la préfecture et le chef-lieu de l'éphémère département du Léman. Genève sous l'occupation devient alors une ville française parmi d'autres et les Genevois éprouvent le centralisme à la française. Mais la défaite des armées napoléoniennes lui restitue son indépendance. Le , la garnison française quitte la ville et le général autrichien Ferdinand von Bubna und Littitz y fait son entrée. Le lendemain, après le retrait définitif du préfet, un gouvernement réactionnaire dirigé par l'ancien syndic Ami Lullin proclame la restauration de la république de l'Ancien Régime. Cependant, les magistrats sont conscients que Genève ne peut plus former un État isolé et ils se tournent vers les anciens alliés suisses leur demandant l'entrée de la république dans la Confédération suisse. Malgré l'opposition des cantons catholiques, qui redoutent la « Rome protestante », le rattachement est effectif le .

En 1833 et 1834, les grèves des tailleurs et des serruriers sont parmi les premières grèves du xixe siècle en Suisse et, en novembre 1841, une émeute a pour conséquence l'élection d'une assemblée constituante. La constitution de 1842 adopte le suffrage universel masculin et dote la ville de Genève d'institutions municipales propres. Toutefois, la guerre du Sonderbund finit par entraîner la chute du régime. Le , les autorités refusent de recommander aux membres genevois de la Diète fédérale de voter la dissolution du Sonderbund. Le quartier ouvrier de Saint-Gervais se soulève en conséquence, deux jours après, et repousse les troupes gouvernementales. C'est le déclenchement d'une révolution de gauche menée par le Parti radical de James Fazy qui renverse le gouvernement et établit le une nouvelle constitution qui supprime notamment le caractère dominant du protestantisme.

Sur le plan économique, la ville ouvre en 1850 la première bourse des valeurs de Suisse. L'industrialisation de la région évolue, avec l'apparition d'ateliers de mécanique, d'appareillages électriques, de motos (Motosacoche) et d'automobiles dont les fameuses Pic-Pic, alors que l'électrification de la cité se fait sous l'impulsion du conseiller administratif Théodore Turrettini avec la construction des usines des Forces motrices et de Chèvres. Par ailleurs, la venue toujours plus massive d'ouvriers étrangers achève de transformer la physionomie sociale de l'agglomération. Alors qu'au début du xixe siècle, on peut encore distinguer un campagnard d'un citadin, les différences s'estompent progressivement et la population présente un visage toujours plus cosmopolite.

xxe siècle

La mission internationale de la ville s'affirme particulièrement après la Première Guerre mondiale : elle devient — notamment par l'action de Gustave Ador et William Rappard — le siège de la Société des Nations en 1919.

Dans le sillage de la Première Guerre mondiale, la lutte des classes s'accentue et conduit à la grève générale du dirigée depuis la Suisse alémanique. Mais la francophilie ambiante réduit grandement son effet à Genève.

Le de petits partis d'inspiration fasciste, comme l'Union nationale, attaquent les dirigeants socialistes, ce qui entraîne une manifestation de la gauche anti-fasciste. À cette occasion, de jeunes recrues tirent sans sommation sur la foule faisant treize morts et 63 blessés. Cette tragédie engendre, quelques jours plus tard, une nouvelle grève générale en signe de protestation.

Après la Seconde Guerre mondiale, le siège européen de l'Organisation des Nations unies (ONU) et des dizaines d'organisations internationales s'installent à Genève, ce qui est profitable au développement du tourisme de loisirs et d'affaires. Avec l'arrivée des années 1960, Genève est l'une des premières régions suisses où les mouvements xénophobes connaissent un certain succès, avec l'apparition de Vigilance, mais c'est aussi le troisième canton à accorder le droit de vote cantonal et communal aux femmes.

À partir de 1970, des conflits opposent des groupes d'habitants aux autorités municipales et à des promoteurs immobiliers, en raison d'abattages d'arbres pour construire de nouvelles routes ou des logements à Plainpalais. Des habitants grimpent dans les arbres menacés pour les protéger, tandis que des bûcherons arrivent escortés par la police avec trois bus. Lorsque le deuxième arbre est abattu, plusieurs occupants sont blessés, d'autres sont emmenés au poste. Malgré les pétitions et manifestations, l'autorisation de construire est maintenue. Les habitants n'obtiennent gain de cause qu'une génération plus tard, avec la création du parc des Minoteries à la place de deux rues contestées.

Genève dans les arts

Littérature

  • Frankenstein ou le Prométhée moderne de Mary Shelley.
  • Les Confessions de Jean-Jacques Rousseau.
  • Quai Wilson de Jacques Aeschlimann (1946)
  • Belle du Seigneur d'Albert Cohen (1968) (ISBN 2070404021).
  • Sous les yeux d'Occident (Under Western Eyes) de Joseph Conrad.
  • Les Thibault : l'été 1914 de Roger Martin du Gard.
  • L'âme de Genève de Léon Savary, Slatkine, 1978.
  • Nuages dans la main, Comme le sable, Le Creux de la vague et Jette ton pain d'Alice Rivaz.
  • Un bal masqué à Genève de Jean Parvulesco (1999).
  • Flashforward de Robert J. Sawyer (1999).
  • Onze minutes de Paulo Coelho (2003).
  • À livre ouvert de William Boyd (2004).
  • Anges et Démons de Dan Brown (2009).
  • L'indice de la peur de Robert Harris (2012) (ISBN 2259214827).
  • L'attente de l'aube de William Boyd (2012) (ISBN 2021065006).
  • Laurence Boissier, Rentrée des classes, Lausanne, art&fiction, , 249 p. (ISBN 978-2-940570-29-4).
  • Joël Dicker, L’Énigme de la chambre 622, éditions de Fallois, (ISBN 979-10-321-0238-1)

Bande dessinée

  • L'Affaire Tournesol d'Hergé (1956).
  • Astérix chez les Helvètes de René Goscinny et Albert Uderzo (1970).
  • Le Genevois Daniel Ceppi situe l'action de plusieurs de ses BD à Genève.
    • CD Corps Diplomatique (1991).
    • Vanina Business de la série Stéphane Clément, chroniques d'un voyageur (1999).
    • CH Confidentiel (2006-2007).
  • Les dossiers d'Olivier Varèse : Le parfum du magnolia d'Enrico Marini (T. 1-T. 4 1990-1993).

Peinture

  • Groupe de Saint-Luc (ou École des Pâquis), groupe d'artistes suisses engagés dans l'art sacré, de 1919 à 1945.
  • La rade de Genève est représentée dans le retable de Konrad Witz La pêche miraculeuse (1444), l'un des premiers paysages de la peinture européenne.

Musique

  • Genève...ou bien dans l'album Reconnaissances de Marie Laforêt sorti en 1993;
  • Inoubliable Genève chanté par Charles Azanvour pour le film Genève de François Reichenbach ;
  • Geneva dans l'album It's a Miracle du groupe Chokebore sorti en 2002 ;
  • Genève de Benjamin Vuillermoz sorti en 2019.

L'humoriste genevois Laurent Nicolet a parodié le clip Gangnam Style du chanteur Psy, en effectuant une version locale des supposés travers des Genevois dans une chanson dans un premier temps, puis dans un clip nommé le Gen'vois staïle, qui a remporté un succès inattendu à Genève et en Suisse romande, en étant visionné des centaines de milliers de fois sur YouTube notamment.

Jeux vidéo

  • Dans le jeu vidéo Call of Duty: Infinite Warfare, la capitale de l'UNSA est Genève. La ville sert d'ailleurs de décors à plusieurs missions du jeu.

Héraldique

  • écu : parti, au 1 d'or, à la demi-aigle éployée de sable, mouvant du trait du parti, couronnée, becquée, languée, membrée et armée de gueules ; au deuxième de gueules, à la clef d'or en pal, contournée ;
  • cimier : soleil d'or, figuré naissant, portant en cœur le trigramme de sable ΙΗΣ ;
  • devise : Post tenebras lux.

Pendant le Premier Empire, Genève fut au nombre des « bonnes villes » et autorisée à ce titre à demander des armoiries au nouveau pouvoir. Elles devenaient : parti, au 1) d'or à une demi-aigle bicéphale de sable, armée, languée et becquée de gueules mouvant de la partition et au 2) de gueules à une clé d'or contournée; au chef de gueules chargé de trois abeilles d'or, qui est des bonnes villes d'Empire.

Les armoiries actuelles sur fond jaune et rouge, adoptées dès le milieu du xve siècle, représentent la réunion d'un demi-aigle provenant de l'aigle bicéphale du blason du Saint-Empire romain germanique, auquel Genève appartenait dès le Moyen Âge, et de la clé d'or issue des armoiries de l'Évêché de Genève (Chapitre de Saint-Pierre), la clé étant l'attribut de saint Pierre, patron de la cathédrale. Vassal direct de l'empereur, l'évêque exerçait en son nom un pouvoir temporel sur la ville. Symbolisant l'union d'un pouvoir spirituel et temporel, ces armoiries furent adoptées par la communauté des citoyens de Genève à laquelle l'évêque Adhémar Fabri confirma ses droits en 1387.

Le cimier est un soleil apparaissant à demi sur le bord supérieur et portant le trigramme IHΣ faisant référence au nom grec de Jésus IHΣOYΣ ou aux initiales de Jesus homini salvator (Jésus sauveur des hommes). Ce motif existe dès le xve siècle mais ne fut utilisé dans les armoiries genevoises qu'à partir du xvie siècle, comme l'inscription en grec.

Les anciennes couleurs de Genève étaient le gris et le noir. Puis le noir et le violet au xviie siècle. Le jaune et le rouge prévalurent au xviiie siècle ; le noir fut ensuite ajouté durant la période révolutionnaire.

La devise de Genève, « Post tenebras lux » et signifiant Après les ténèbres la lumière, est extraite d'un verset biblique provenant de la Vulgate du livre de Job. Datant du xve siècle sous la forme « Post tenebras spero lucem », elle se transforma en affirmation peu après 1536 en référence à l'adoption à cette date de la Réforme à Genève.

Source: Wikipedia ()

Genève dans la bande dessinée

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