Trieste

Localisation

Carte du monde

Trieste : descriptif

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Trieste

Trieste (/tri.ˈɛ.ste/ ; anciennement en latin : Tergeste et Tergestum ; en croate et en slovène : Trst ; en allemand : Triest, en hongrois : Trieszt) est une ville italienne située au pied des Alpes dinariques sur la mer Adriatique au bord du golfe de Trieste et de la baie de Muggia, à proximité de la frontière italo-slovène

C'est le chef-lieu de la région autonome du Frioul-Vénétie Julienne et de l'organisme de décentralisation régionale de Trieste

Elle compte environ 200 000 habitants, appelés les Triestins. Géographiquement, elle est parfois considérée comme la « dernière ville du Nord-Est » de l'Italie, ou comme la « ville de l'extrême Sud » de l'Europe centrale ou bien comme la « première ville » de la nouvelle Europe élargie à l'Est

L'histoire complexe et prestigieuse de Trieste, qui fut longtemps le principal débouché méditerranéen du Saint-Empire romain germanique, puis le seul débouché maritime de l'empire austro-hongrois avant son rattachement à l'Italie, et sa position au carrefour des trois mondes latin/italien, germanique/autrichien et slave/slovène, ont forgé ici une culture et des traditions très particulières par rapport au reste de l'Italie

Toute la ville porte la trace d'avoir été un des poumons portuaires de l'Europe (les larges avenues rectilignes, les immeubles cossus, etc.) et de ce mélange d'influences avec une superposition des styles baroque, empire, néoclassique, Art nouveau. Malgré la grandeur perdue de la ville, les ressources de cette dernière sont toujours avant tout issues des activités du port international, rival de celui de Venise, et des activités qui y sont liées : chantiers navals, sidérurgie, raffineries de pétrole

Le commerce joue dans l'économie de la ville un rôle particulièrement important

Le tourisme y est en progression : le château de Miramare reste l'un des châteaux les plus visités d'Italie, ses nombreux musées sont très visités, elle possède aussi un port touristique en plein essor et accueille des événements internationaux comme La Barcolana, La Bavisela, Maremetraggio, Trieste Film Festival, Le nuove Rotte del Jazz, etc

Son université fondée en 1924 est renommée

Trieste est connue pour être une « cité des sciences » et accueille sur son territoire le synchrotron ELETTRA (en). Cette ville frontalière a été élue première ville italienne pour sa qualité de vie en 2009 par le quotidien économique Il Sole 24 Ore, qui considère que la ville « allie tout le confort d'une métropole au bien-être que procure une nature foisonnante et multiple ».

Géographie

Localisation et topographie

Représentations cartographiques de la commune
La commune avec l'emplacement de la mairie dans la région
1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique

Communes limitrophes

Rose des vents Monfalcone Komen (Slovénie) Sežana (Slovénie) Rose des vents
N Sežana (Slovénie)
O    Trieste    E
S
Muggia Hrpelje-Kozina (Slovénie)

Lieux-dits et quartiers

La ville de Trieste est administrativement divisée en sept arrondissements :

  1. Altipiano Ovest : Borgo San Nazario, Contovello (Kontovel), Prosecco (Prosek), Santa Croce (Križ) ;
  2. Altipiano Est : Banne (Bani), Basovizza (Bazovica), Gropada (Gropada), Opicina (Opčine), Padriciano (Padriče), Trebiciano (Trebče) ;
  3. Barcola (Barkovlje), Cologna (Kolonja), Conconello (Ferlugi), Gretta (Greta), Grignano (Grljan), Guardiella (Vrdela), Miramare, Roiano (Rojan), Scorcola (Škorklja) ;
  4. Barriera Nuova, Borgo Giuseppino, Borgo Teresiano, Città Nuova, Città Vecchia, San Vito, San Giusto, Campi Elisi, Sant'Andrea, Cavana ;
  5. Barriera Vecchia (Stara mitnica), San Giacomo (Sv. Jakob), Santa Maria Maddalena Superiore ;
  6. Cattinara (Katinara), Chiadino (Kjadin), San Luigi, Guardiella (Vrdela), Longera (Lonjer), San Giovanni (Sv. Ivan), Rozzol (Rocol), Melara ;
  7. Chiarbola (Čarbola), Coloncovez (Kolonkovec), Santa Maria Maddalena Inferiore (Sv. Marija Magdalena Spodnja), Raute (Rovte), Santa Maria Maddalena Superiore (Sv. Marija Magdalena Zgornja), Servola (Škedenj), Poggi Paese, Poggi Sant'Anna (Sv. Ana), Valmaura, Altura, Borgo San Sergio.

Climat

Le climat de Trieste est selon la classification de Köppen de type Cfa (subtropical humide, sans sécheresse estivale). En ce qui concerne les trois décennies de référence mondiale de climatologie officiels (GIEC / OMM) 1971-2000, la température moyenne annuelle à la station météorologique de Trieste était de 15 °C, les températures moyennes du mois le plus froid (janvier), s'élevaient à quelque °C, tandis que le mois le plus chaud (juillet) était légèrement au-dessus de 24 °C. En hiver, les températures descendent rarement, du moins sur la côte, en dessous de zéro, à l'inverse, dans les localités du Karst triestin, il y a souvent des nuits au minimum négatif. Rares sont aussi le long de la côte, les jours de neige, le brouillard ou la grêle. L'humidité moyenne annuelle est de 64 % tandis que l'amplitude journalière est de 4,5 °C : les deux sont parmi les plus basses en Italie.

Étant donné les particularités du territoire de sa province, il peut être dit que, tandis que le centre de Trieste développe le long de la côte, des températures relativement douces et un bon ensoleillement, les villages et localités karstiques subissent, sur le plateau arrière à une hauteur de deux cents à cinq cents mètres d'altitude, un climat beaucoup plus continental. À Basovizza, située à environ 370 mètres d'altitude, la température moyenne annuelle est d'environ 11 °C, avec une moyenne du mois le plus froid (janvier) de 1,5 °C et du mois le plus chaud (juillet) de 20,6 °C.

À cause des effets de relief, un peu de pluie peut se produire tout au long de l'année (il s'agit d'une particularité par rapport au climat typiquement méditerranéen), mais au cours des mois d'été la pluviométrie est néanmoins rare et se manifeste le plus souvent par des orages (juillet est généralement le mois le plus sec). La pluviométrie atteint son apogée en fréquence et intensité en novembre et en avril à cause des perturbations d'origine atlantique.

Relevé météorologique de Trieste
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 3,8 4,3 6,6 10 14,5 17,8 20,3 20,4 16,8 12,7 8,1 4 11,7
Température moyenne (°C) 6,4 24,4 15
Température maximale moyenne (°C) 7,6 9 12,2 16,5 21,6 25 27,9 27,7 23,3 17,8 12,3 8,8 17,5
Record de froid (°C) −9,3 −14,6 −6,4 1,2 3,8 8,1 10,3 11 7 3,6 −1,5 −7,9 −14,6
Record de chaleur (°C) 16,6 21,2 23,9 29,3 32,2 36,2 37,2 37 34,4 30,8 24,4 18 37,2
Ensoleillement (h) 96,1 118,7 142,6 177 226,3 243 288,3 260,4 210 167,4 99 83,7 2 112,5
Précipitations (mm) 58 56,9 63,4 82,8 84,2 100,4 62,1 84,5 103,4 111,4 107,4 88,5 1 003
Nombre de jours avec précipitations 7 6 7 8 9 9 6 6 8 9 9 8 92
Humidité relative (%) 67 64 62 64 64 65 62 62 66 68 67 68 64,9
Source : Servizio Meteorologico dell'Aeronautica Militare, data 1951-2011, www. meteoam.it
La bora

À ce climat généralement doux font exception les journées de bora (fort vent froid en rafales, dont le nom vient du grec Boréos : le Nord), qui pénètre du nord-est par l'arrière-pays le long de vallées qui s'ouvrent dans les montagnes de l'arrière-pays, débouchant sur Trieste et sur le golfe. Ce vent violent peut atteindre les 180 km/h avec des rafales extrêmes à 212 km/h. Par effet de la compression adiabatique la température du vent qui descend sur la ville gagne de trois à quatre degrés mais les rafales augmentent considérablement sur la peau une sensation de froid, même avec des températures relativement douces. Exceptionnellement il y a même en été des coups de bora pour des périodes très courtes avec parfois une augmentation des températures supérieure à 35 degrés. Les rafales d'air d'origine continentale d'Est-Nord-Est gagnent à l'embouchure de l'Adriatique une vitesse supplémentaire et peuvent dans des cas exceptionnels en haute mer atteindre plus de 50 nœuds, comme enregistré en décembre 1996. Dans certaines régions, la bora est plus forte et plus fréquente que dans d'autres, et seule la région de la côte qui va de Miramare à Sistiana est totalement à l'abri de l'effet du vent[réf. souhaitée]. Très intéressante est la tendance de la fréquence des vents d'est et de la bora en général qui, au cours des 100 dernières années, a diminué de 28 jours, tandis que les vents provenant du sud-est et du sud, comme le sirocco, ont augmenté leur fréquence de 18 jours par an[réf. nécessaire].

Histoire

Période pré-romaine

Les origines de la cité de Trieste remontent à la plus haute Antiquité. Au IIe millénaire av. J.-C., la région s'étendant du plateau à la mer a accueilli divers peuplements d'origine indo-européenne : Vénètes, Illyriens, Celtes. Une légende locale y fait débarquer Jason et ses Argonautes, recherchant la toison d'or à l'embouchure du fleuve Timavo. À l'époque romaine, un bois sacré au pied du mont Hermada était voué au culte des héros Anténor et Diomède. Des fouilles archéologiques en 1976 ont mis au jour une grotte dédiée à Mithra dans la localité de San Giovanni al Timavo (it).

Période romaine

L'ancienne Tergeste est sous contrôle romain depuis -177. En -52, le petit village de pêcheurs devient une importante colonie romaine sous Jules César, qui mentionne sa population dans la Guerre des Gaules (VIII, 24). La ville vit alors s'élever d'importants bâtiments comme le forum romain et le théâtre, dont les vestiges sont encore visibles sur la colline de San Giusto. À noter l'arc romain appelé Arc de Riccardo, du Ier siècle av. J.-C., qui date de l'époque de la construction des murs de la cité par l'empereur Auguste. La ville romaine était alimentée par deux aqueducs importants : le plus long partait de la Val Rosandra et mesurait 17 km de long. Depuis le début du IIIe siècle de notre ère, l'Urbs Tergestina a été maintes fois soumise aux invasions barbares. Après avoir fait partie de l'Italie byzantine, la ville échoit finalement au royaume lombard au VIIIe siècle, sous le règne du roi Aistolf, puis aux Francs en 788. Vers 850, l'évêque Jean de Trieste acquiert de Lothaire, roi des Francs, le pouvoir séculier sur sa ville de Tergestum.

Moyen Âge

Diocèse épiscopal en 1098, Trieste devint au XIIe siècle une ville libre, rivale de la république de Venise (qui l'occupe de 1369 à 1372).

Au Moyen Âge, Trieste, devenue un important carrefour commercial, se donne en 1382 à Léopold III de Habsbourg, duc d'Autriche.

Période moderne : de la Renaissance au Risorgimento

Au XVIe siècle, après un bref passage sous juridiction espagnole, Trieste retourne à la maison d'Autriche (1552). Le passage à une Trieste moderne se fait en 1719, lorsque l'empereur Charles VI décrète la liberté de navigation. Cet édit ouvre ainsi les portes au commerce en donnant à la ville le privilège de port franc, seul débouché maritime de l'Empire autrichien.

Occupée par les Français en 1797, 1805 et 1809, elle est intégrée aux Provinces illyriennes (1809–1814), puis redevient autrichienne et connaît une période de grande prospérité, particulièrement après la construction de la ligne de chemin de fer Vienne-Trieste (terminée en 1857). À la fin du XIXe siècle, Trieste, capitale du Littoral autrichien, est une grande cité cosmopolite austro-hongroise qui accueille des artistes comme James Joyce et Italo Svevo. La domination austro-hongroise sur les habitants italiens et slaves leur est défavorable, et ils aspirent respectivement à rejoindre l'Italie ou un État slave du Sud : c'est ce que l'on appelle l'irrédentisme.

Période contemporaine

À l'issue de la Première Guerre mondiale qui aboutit à la dislocation de l'Autriche-Hongrie, Trieste est également revendiquée par l'Italie et le royaume des Serbes, Croates et Slovènes (future Yougoslavie). Conformément au pacte de Londres de 1915, la ville devient italienne, en même temps que la plupart des terres irrédentes. Économiquement, l'Italie n'a pas spécialement besoin de Trieste : le port périclite. Sinistré, il sert de base à la naissance du Parti national fasciste (en proportion, le plus grand nombre d'adhérents sont de Trieste et de sa région en 1922). Le , les fascistes incendient le Narodni dom (« maison du peuple »), le palais culturel de la communauté slovène de Trieste. En octobre de la même année, les squadristes incendient le siège du journal socialiste, il Lavoratore, dirigé par Ignazio Silone.

Lorsque le l'Italie quitte l'Axe, la ville est occupée par l'Allemagne nazie qui en fait la capitale d'une nouvelle province administrée directement par le Reich l'Adriatische Küstenland (« côte adriatique »). Elle y ouvre le camp (de transit mais plus tard aussi de concentration) de la Risiera di San Sabba où furent emprisonnées, avant d'être transférées, de 12 000 à 15 000 personnes : des Juifs, des Slaves et des résistants italiens.

Le , les partisans communistes de Tito (IVe armée yougoslave) entrent à Trieste aux cris de Trst je naš (« Trieste est à nous »). Le lendemain, , la 2e division néo-zélandaise du général Bernard Freyberg entre également en ville. Les communistes yougoslaves y restent néanmoins pendant 40 jours et, sous l'œil désapprobateur mais expectatif des Alliés, supervisent la sanglante épuration de la société triestine. Les fascistes sont systématiquement exécutés, ainsi que, selon leur attitude, leurs familles et de nombreux autres Italiens refusant que Trieste ne passe à la Yougoslavie. Parfois, l'exécution est précédée d'un procès expéditif et d'une condamnation à mort. L'« extermination de la vermine fasciste » et des résistants irrédentistes est appelée « massacres des foibe » (du nom de ces cavités naturelles), mais peut aussi se dérouler en pleine nature ou dans le camp, créé par les nazis, de Risiera di San Sabba.

En 1947, le traité de Paris crée un « Territoire libre de Trieste » sous contrôle de l'ONU, coupé en deux zones, l'une anglo-américaine (zone A), avec 311 000 habitants en grande majorité italiens et comprenant la ville de Trieste, l'autre yougoslave (zone B), avec 54 000 habitants en grande majorité slovènes et croates, comprenant la ville de Koper/Capodistria. La plus grande partie de la population de la zone B (40 000 Italiens, mais aussi des Croates et Slovènes) abandonne cette région entre 1947 et 1956, poussée par la terreur communiste et les massacres des foibe. Par le protocole d'accord du , le territoire « libre » est partagé : la zone A au nord retourne à l'Italie, tandis que la zone B au sud va définitivement à la Yougoslavie et, au sein de celle-ci, est partagée entre la Croatie et la Slovénie.

Ce n'est qu'avec l'entrée en vigueur officielle le du traité d'Osimo signé le par l'Italie et la Yougoslavie, que cette dernière reconnaît l'appartenance de Trieste et de son territoire à l'Italie, qui, de son côté, renonce à revendiquer l'ancienne zone B. Trieste perd ainsi définitivement une grande partie de son ancienne province de l'Istrie au profit de l'ancienne Yougoslavie. L'émergence des nouveaux États voisins (Slovénie et Croatie) rend ce traité caduc et, en Italie, des voix s'élèvent pour la renégociation d'un nouveau traité, mais l'intégration dans l'Union européenne de ces deux pays, respectivement en 2004 et 2013 ouvre les frontières à partir du  (adhésion de fait de la Slovénie au traité de Schengen). Trieste est donc « réunie » à son arrière-pays, même si la crise migratoire de 2015 et celle de Covid-19 de 2020 ont amené l'Italie et la Slovénie à refermer temporairement leur frontière.

Héraldique

Trieste porte : de gueules à une pointe de hallebarde d'argent.

  • Cette hallebarde d'argent est de fait un « ranseur », ancienne pertuisane semblable aux lances des gardes suisses du Vatican (Neubecker évoque une « lance de saint Serge »). Elle figure sur un fond d'écusson rouge français antique et est surmontée d'une couronne symbolisant les murailles antiques de la ville.
  • Certains blasonnements donnent : « sceptre fleurdelisé », voire « fleur de lys » (une des hypothétiques origines de la fleur de lys étant cette « hallebarde ») mais c'est le terme de « hallebarde » (alabarda) qui est le plus rencontré.

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Trieste dans la littérature

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