Doomsday Clock (DC comics - 2018)


Status : série finie
Genre : Super-héros

En bref

Doomsday Clock est une série limitée de bandes dessinées de super - héros publiée par DC Comics, écrite par Geoff Johns avec des illustrations du dessinateur Gary Frank et du coloriste Brad Anderson. La série conclut l'histoire établie dans The New 52 et DC Rebirth et est une suite directe du roman graphique Watchmen d'Alan Moore,b Dave Gibbons et John Higgins.

Synopsis

1985, sur une autre Terre : afin de sauver son monde d’une apocalypse nucléaire, le justicier Ozymandias élabore une machination qui unit les peuples contre une menace extraterrestre fictive. 1992 : ce complot ayant été dévoilé, la révolte gronde et le monde se retrouve à nouveau au bord du chaos. Ozymandias n’a plus qu’une solution : retrouver le Docteur Manhattan, surhomme aux pouvoirs quasi divins qui a quitté la Terre des années auparavant, et peut-être même l’Univers.
Doomsday Clock édition luxueuse

En 1992, aux États-Unis (dans l’univers de Watchmen), le peuple se révolte, la violence fait rage dans les villes. La supercherie de l’homme le plus intelligent du monde Adrien Veidt a été révélée : ce philanthrope homme d’affaires, connu sous le costume d’Ozymandias, avait imaginé un stratagème visant à instaurer la paix dans le monde au prix de lourds sacrifices humains. Il est accusé du meurtre de trois millions de personnes. Traqué, l’homme le plus recherché du monde n’a plus qu’une idée en tête pour « sauver » une fois de plus sa Terre : retrouver le Dr. Manhattan et lui demander de l’aide.

Pour cela, Veidt s’allie à une mystérieuse personne qui a revêtu la cagoule de Rorschach et utilise les mêmes gimmicks que l’ancien « justicier », assassiné par Manhattan quelques années plus tôt. Ce nouveau Rorschach délivre la Marionnette, une jeune femme qui aurait un lien avec le Dr. Manhattan et pourrait s’avérer utile. La Marionnette est en couple avec le Mime, tous deux sont des criminels arrêtés par Manhattan lors d’un braquage de banque.

Une fois réunie, la petite équipe s’enfuit dans l’univers de DC Rebirth à Gotham City, elle aussi en proie aux émeutes. Batman n’y est plus apprécié et, d’une manière générale, une certaine défiance envers les super-héros plane sur la Terre à cause de « la théorie des Supermen », stipulant que le gouvernement des États-Unis conçoit dans l’ombre ses propres justiciers. Cela expliquerait pourquoi 97% des « méta-humains » sont issus du territoire américain. Une affirmation qui cristallise les tensions à échelle internationale. Ainsi, Black Adam promet refuge au Kahndaq à tous les super-héros qui le désirent et la Russie est (presque) en Guerre Froide face aux USA comme ce fut le cas auparavant.

Pour mener à bien leur mission, Ozymandias et Rorschach doivent trouver les deux êtres humains les plus intelligents de cette Terre : Lex Luthor et Bruce Wayne. De son côté, Clark Kent fait plusieurs cauchemars intrigants et il semblerait que le Comédien (le vrai) soit de retour ! Où est le Dr. Manhattan ? Que fait-il ?

Récapitulatif Rebirth

Doomsday Clock a été lancé en novembre 2017 avec beaucoup de battage médiatique de la part de DC Comics – la plupart le méritaient. Avec l'art de l'équipe de Gary Frank, Brad Anderson et Geoff Johns, DC jumelait le directeur de la création de DC Entertainment avec une équipe familière d'artistes parmi les meilleurs de l'industrie.

L'histoire, comme annoncé, semblait être une réponse réfléchie à la manière dont le succès de Watchmen a faussé le genre des super-héros, bien que raconté à travers le plus cliché des formats de super-héros que l'on puisse imaginer. Sur le papier, Doomsday Clock est un multisegment spatio-temporel qui a promis une confrontation finale entre le docteur Manhattan et Superman.

Pour expliquer exactement comment cela est arrivé, nous devons revenir à 2016 – ou vraiment, à 2011, avec le début du New 52, ​​la première continuité de DC Comics réinitialisée en 25 ans. Presque rien dans la bande dessinée ne se produit sans controverse, mais le New 52 était réputé pour sa controverse. L'initiative a été critiquée pour son manque de diversité, sur la page et derrière elle; pour ne pas avoir amené les nouveaux lecteurs qu'il était censé faire; et, bien sûr, pour avoir jeté le bébé de la continuité bien-aimée avec l'eau du bain d'une continuité excessive.

En 2016, l'éditorial de DC a offert quelque chose d'un mea culpa. La relance de la société «Rebirth» a été un changement de ton qui a impliqué beaucoup de renumérotation des livres, et elle a débuté avec Rebirth # 1, une histoire unique qui a révélé que quelque chose avait modifié la chronologie de l'univers de DC Comics sans que ses héros ne s'en rendent compte . Selon Rebirth # 1, de nombreux éléments bien-aimés mais supprimés de la continuité de DC – la Justice Society, le compagnon d'origine de Flash, la League of Super-Heroes, le mariage de Green Arrow et Black Canary, les parents humains de Superman – avaient tous la même raison dans l'univers. pourquoi ils manquaient.

Le docteur Manhattan les avait supprimés de la chronologie.

Ce qu'il faut lire avant Doomsday Clock

The Watchmen (les gardiens)

The Watchmen (Comics DC)

Lecture obligatoire sur laquelle on ne va pas s’éterniser ici tant une critique et un résumé seraient denses. Sachez que si vous avez vu l’adaptation en film réalisée par Zack Snyder (idéalement dans sa version Director’s Cut — pas forcément la Ultimate), vous connaissez déjà l’essentiel. Une unique différence notable à préciser se situe dans l’exécution du plan d’Ozymandias. Dans la bande dessinée, il fait appel à un corpus d’humains talentueux (ingénieurs, artistes… qu’il tuera ensuite) pour concevoir une créature extraterrestre, menace ultime qui permet aux pays de la Terre de s’unir pour faire front et aboutir sur une paix universelle, basée donc sur un mensonge et une manipulation. Les rares personnes au courant sont le Hibou et le Spectre Soyeux qui décident de garder le secret, le Dr. Manhattan qui, s’il n’approuve pas ce plan mais concède l’intérêt commun de sa finalité, part s’exiler sur Mars et, enfin, Rorschach qui se fait assassiner par Manhattan car il voulait révéler la vérité au monde entier, n’acceptant aucun compromis. Son carnet intime qui relatait tous ces faits a été envoyé à un journal sans qu’on sache (à la fin de Watchmen) ce qu’il en sera fait.

Dans le long-métrage sorti au cinéma en 2009, c’est le Dr. Manhattan lui-même qui fait office de menace (nucléaire) — un choix parfois controversé puisque cela cassait la notion d’imaginaire infusée par Alan Moore dans le médium (mais apportait une meilleure plausibilité) et, surtout, se basait sur un problème né aux États-Unis et non d’une autre planète (difficile donc de s’unir dans un second temps avec le pays)… L’excellente série télévisée du même titre diffusée sur HBO en 2019 proposait également une suite au comic-book tout en s’en démarquant habilement. Le showrunner Damon Lindelof a, lui, bien pris en compte la fin de Watchmen issue de la bande dessinée et non du film. Pour les fans, on conseille quelques titres de Before Watchmen, qui remontent aux origines des protagonistes, dont Minutemen.


Flashpoint

Flashpoint (Comics DC)

Point de départ d’une nouvelle ère dans les comics DC, l’univers créé dans Flashpoint rabat quelques cartes notables dans la mythologie des super-héros. Ainsi, Bruce Wayne a été tué enfant et c’est son père Thomas Wayne qui a endossé la cape de Batman par exemple (qu’on retrouvera dans Le Badge, dont on parle plus bas, et dans la série Batman Rebirth). Aquaman et Wonder Woman se livrent une guerre sans merci et imposent leur suprématie aux humains. La mère de Barry Allen est toujours en vie et Flash n’a pas ses pouvoirs (dans un premier temps en tout cas). En quelques chapitres (cinq officiellement, six officieusement en comptant l’introduction sur Nega-Flash (Eobard Thawne), l’ennemi du bolide écarlate responsable de cette situation inédite), Geoff Johns mêle habilement des personnages familiers dans une itération singulière et passionnante.

En découle non pas une Terre parallèle mais une étrange « remise à zéro » (relaunch donc) qui efface la continuité dite Classique (1985-2011) et lance un nouveau départ pour tous les justiciers (les fameux titres de la collection Renaissance, alias New 52). Mais ce « Flashpoint Univers » fait partie intégrante de l’univers dans lequel gravite Flash et reviendra par la suite se greffer à quelques histoires. Impossible de savoir si cela était anticipé dès le départ par le scénariste lors de publication en 2011 — encore moins si des connexions à Watchmen étaient prévues par la suite à ce stade (il n’y en aucune dans Flashpoint). Indispensable pour avoir en tête les éléments importants qui déboucheront sur Doomsday Clock.


Justice League – la guerre de Darkseid (facultatif)

Justice League (INT-t4)

Après Flashpoint, la série Justice League est repartie à zéro. Ses membres se connaissent à peine dans le tome un de la série du même titre (époque Renaissance / New 52 toujours) et s’unissent pour la première fois. Au cours d’une dizaine de volumes (puis quatre intégrales rééditées), l’équipe affronte Darkseid et l’Anti-Monitor. De cette guerre (compilée et disponible dans le quatrième et dernier tome de la réédition en intégrale donc — cf. couverture à gauche), on constate de brèves allusions à de nouvelles menaces, un nouveau statu quo pour quelques personnages et des éléments qui convergent vers une « suite » qui semble importante (en complément de deux pages d’épilogue qui — désormais — font sens quant à la connexion avec Watchmen/Doomsday Clock). La fin globale du comic-book est d’ailleurs beaucoup trop ouverte pour livrer une conclusion satisfaisante d’un point de vue narratif. Superman semble vouer à mourir, Batman apprend qu’il y a trois Joker et non un, Wonder Woman découvre un secret de famille, Lex Luthor tient un nouveau rôle crucial, etc.

Pas forcément de gros liens directs avec les autres histoires (passées ou futures) listées sur cette pages mais quelques subtilités à droite à gauche et surtout une mise à jour intéressante pour mieux savoir « qui est qui » avant d’aborder la suite. Rien d’obligatoire avant d’entamer Doomsday Clock donc mais si vous possédez ces comics, autant relire rapidement sa conclusion et, surtout, son épilogue (probablement à ce moment là que Geoff Johns savait vers quoi il se dirigeait concrètement).


DC Univers Rebirth #1

Cette fois c’est la bonne, le chapitre one-shot de DC Univers Rebirth confirme une nouvelle relance des titres mais amorce un virage bien mystérieux relié à Flashpoint. C’est Wally West qui est désormais au centre du récit (il avait disparu depuis Infinite Crisis) et tâche de revenir dans l’univers des super-héros, alertant d’une menace plus grande que Darkseid (rétroactivement il s’agit bien sûr du Dr. Manhattan).

Plusieurs indices prouvent les connexions aux Gardiens (Watchmen) : le découpage en neuf cases de la première planche qui reprend le fameux gaufrier de l’œuvre culte (en plus de montrer les rouages d’une montre comme Jon Osterman en son temps), la mort de Pandora (apparue dans la série Justice League justement) qui est similaire à celle de Rorschach (et à celle de Metron vue en épilogue de La Guerre de Darkseid), la découverte du fameux badge du Comédien dans la Batcave et la conversation finale entre Ozymandias et Manhattan reprise à la fin avec les aiguilles de la fameuse montre de ce dernier puis de l’horloge de l’apocalypse (traduction française du terme « Doomsday Clock »).


DC Univers Rebirth – le  badge (Batman & Flash)

Dernière ligne droite et seconde véritable « introduction » à la rencontre de Watchmen et des super-héros de DC, Le Badge tient en quatre chapitres et met en avant Flash et Batman. Tous deux enquêtent sur ledit badge, étrange artefact trouvé dans la Bat-Cave lors de la réapparition de Wally West. On retrouve l’emblématique découpage en gaufrier neuf cases dans le premier épisode qui marque aussi le retour de Néga-Flash, à l’origine de l’univers Flashpoint. Le bolide écarlate et le Chevalier Noir vont justement à nouveau dans cet univers et rencontrent Thomas Wayne. Un ancien Flash, Jay Garrick, est également de la partie, faisant la part belle (à travers toutes ces publications différentes depuis Flashpoint) aux différents justiciers doué de super vitesse. On aperçoit encore le vieil homme fou (Johnny Thunder) et la mystérieuse femme blonde enfermée cette fois à Arkham. L’épilogue montre désormais clairement la main du Dr. Manhattan, tous est prêt pour la confrontation entre cette entité bleutée mi-humaine mi-divine et… Superman !

Là aussi Le Badge s’avère fascinant mais bien trop frustrant tant l’ensemble n’avance pas trop. Intrinsèquement, il a peu d’intérêt d’ailleurs. Néanmoins en relisant tout à la suite, entre cohérence narrative et superbes graphismes, difficile de bouder son plaisir. Attention à ne pas décevoir dans la conclusion, donc dans Doomsday Clock, car la première partir de ce dernier prend trop son temps pour avancer l’histoire qu’on avait déjà eu sporadiquement ici et là…

Sources: wikipedia, bedetheque, senscritique, comicsbatman, mdcu-comics

Doomsday Clock (DC comics - 2018) : les albums

Liste des ouvrages sous forme de couvertures

  • n°1 - That Annihilated Place (infos)
  • n°2 - Places We Have Never Known (infos)
  • n°3 - Not Victory Nor Defeat (infos)
  • n°4 - Walk On Water (infos)
  • n°5 - There Is No God (infos)
  • n°6 - Truly Laugh (infos)
  • n°7 - Blind Spot (infos)
  • n°8 - Save Humanity (infos)
  • n°9 - Crisis (infos)
  • n°10 - Action (infos)
  • n°11 - A Lifelong Mistake (infos)
  • n°12 - Discouraged of Man (infos)
  • n°1 - intégrale, Doomsday clock (infos)

Personnage le plus important dans la série Doomsday Clock (DC comics - 2018)

Voici le personnage le plus important de la série1.

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Document créé le 01/05/2020, dernière modification le 14/08/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/bd/doomsday-clock-dc-comics-2018/

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Notes
  1.  Personnages les plus importants : Le fait qu'un personnage soit considéré comme important ici est le fait qu'il soit défini dans un album de cette série en tant que personnage principal, que ce soit un personnage de la série, ou un invité (crossover).

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