Laon

Localisation

Carte du monde

Laon : descriptif

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Laon

Laon (prononcé : /lɑ̃/) est une commune française, préfecture du département de l'Aisne, située dans la région culturelle et historique de Picardie, administrative Hauts-de-France

Ses habitants sont appelés les Laonnois (prononcé : /la.nwa/). La commune de Laon donne son nom au pays traditionnel du Laonnois, qui est une région historique de Picardie dont elle est la ville principale

Sous l'Ancien Régime, Laon fut le centre d'un évéché dont l'évêque comte figurait parmi les Douze pairs primitifs de France. Ville fortifiée sur un plateau, bénéficiant du plus vaste secteur sauvegardé de France, de 370 ha (3,7 km2),, Laon possède de nombreux monuments médiévaux, des hôtels particuliers et des maisons des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles en grand nombre, notamment dans les rues Sérurier, Saint-Jean, Saint-Cyr ou Vinchon, véritables musées urbains

Son sous-sol est sillonné de souterrains, carrières et puits dont la préservation est l'un des enjeux patrimoniaux actuels

Située à son sommet, sa cathédrale lui a valu le surnom de « Montagne couronnée ». En évoquant la ville dans une lettre à son épouse Adèle Foucher, Victor Hugo écrivait : « Tout est beau à Laon, les églises, les maisons, les environs, tout… ».

Géographie

Localisation

Laon est situé au cœur du département de l'Aisne en Picardie, à proximité de Soissons (30 minutes), Paris (1h30), Reims (40 minutes), Saint-Quentin (40 minutes), Amiens (1h15). Cette proximité est rendu possible grâce aux infrastructures de transport, comme la route nationale 2, ou encore la proximité avec l'autoroute A26.

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Laon
Besny-et-Loizy
Cerny-lès-Bucy
Aulnois-sous-Laon
Barenton-Bugny
Chambry
Molinchart
Clacy-et-Thierret
Laon Athies-sous-Laon
Chivy-lès-Étouvelles Presles-et-Thierny Bruyères-et-Montbérault
Vorges

Géographie physique

Relief, paysage, végétation

La ville de Laon, pour sa partie la plus ancienne (la ville haute), est édifiée sur une butte-témoin qui domine la plaine environnante d'une centaine de mètres. Au nord de la butte s'étend la vaste plaine picarde. Du haut de la butte, par temps clair, le regard porte à plus de quarante kilomètres au nord. À quelques kilomètres au sud, la côte d'Île-de-France marque la limite nord des plateaux du Soissonnais. Cette butte est appelée localement la « montagne de Laon » ou la « montagne couronnée ».

Nature du sol et du sous-sol

La montagne de Laon, détachée de la cuesta d'Île-de-France, est essentiellement composée de sables. Les niveaux supérieurs sont constitués d'argile de Laon (Cuisien), de sables grossiers et de calcaires du Lutétien. Les argiles sont à l'origine d'une nappe aquifère qui donne naissance aux sources situées au pied des remparts de la ville haute. Celles-ci ont été aménagées en fontaines et abreuvoirs dès le Moyen Âge. Les sables et calcaires furent exploités très tôt, d'abord en carrières à ciel ouvert, puis en carrières souterraines, fournissant la pierre de construction et le sable pour les mortiers. Elle est traversée au sud par la rivière Ardon.

Hydrographie

La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par le ruisseau des Barentons, l'Ardon, le canal du Marais, la Buse, le canal 01 de la commune de Chisy-les-Etouvelles, le canal 01 de la commune de Laon, le canal 01 du Grand Marais, le canal 02 de la commune de Athié-sous-Laon, le canal 02 de la commune de Laon, le canal de l'Ardon, le canal du Marais de Bruyères, le cours d'eau 02 de la commune de Clacy-et-Thierret, le ru de Polton, le ruisseau des Morennes et divers bras du Polton.

Le ruisseau des Barentons, d'une longueur de 25 km, prend sa source dans la commune de Festieux et se jette dans la Souche à Barenton-sur-Serre, après avoir traversé dix communes.

L'Ardon, d'une longueur de 11 km, prend sa source dans la commune et se jette dans l'Ailette en limite des communes de Royaucourt-et-Chailvet et de Chavignon, après avoir traversé huit communes.

Trois plans d'eau complètent le réseau hydrographique : le Grand Marais (2,4 ha), l'étang André Delaby (2,7 ha) et l'étang de la Bauge (0,5 ha).

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (°C).

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 801 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Aulnois-sous-Laon à 6 km à vol d'oiseau, est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 685,6 mm. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.


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Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes [ecclesiae] Lugdunensis en 549, [infra urbis] Lugdune au VIe siècle, Leudunum en 632, Laodunum en 680, Loon, Montloon au XIIe siècle, Lauon, Montlauon au XIIIe siècle.

Il s'agit d'un type toponymique gaulois fréquent qui se compose du théonyme Lugus (c'est-à-dire Lug), dieu gaulois et celtique insulaire, et de l'appellatif celtique très répandu dunon (lire dūnon) « citadelle, enceinte fortifiée, mont ». Le sens initial de ce terme était « zone enclose, citadelle, fort » (cf. germanique *tūna- que continuent l'allemand Zaun « barrière, clôture », le néerlandais tuin « jardin » et l'anglais town « ville », -ton dans les noms de lieux), ce n'est que par la suite qu'il a pris le sens de « mont, butte, hauteur ». Il se perpétue dans certains dialectes sous la forme dun « colline » et dunet « petite colline ».

Le sens global est donc « forteresse de Lug ».

Homonymie avec Lyon, Loudon (Parigné-l'Évêque, Sarthe), Loudun, Laudun, Leyde (Pays-Bas) et Londres Lugundunum (*Lugudunum ?) en Grande-Bretagne de localisation incertaine (Leven Seat, Londesborough, Lothian, Loudon ou Lugton ?), ainsi qu'avec Vieux Laon, à 20 km de Laon sur le plateau de Saint-Erme.

Histoire

La topographie de la ville en fait un site défensif exceptionnel qui, toutefois, crée également un hiatus entre le centre urbain — siège des pouvoirs — et ses faubourgs.

Préhistoire et protohistoire

La ville haute a probablement connu une petite occupation néolithique vers . En revanche, aucune trace de site des âges du bronze et du fer n'a été découverte jusqu'à maintenant.

Antiquité

L'occupation permanente de la ville haute ne débute que vers le milieu du Ier siècle av. J.-C. Nous n'avons, de Laon durant l'Antiquité, qu'une vision très sommaire. Le statut de la ville nous est totalement inconnu pour toute la période antique. Dans la ville basse, plusieurs sites gallo-romains sont attestés.

L'époque gallo-romaine est partout présente dans la ville haute, aussi bien pour le Haut-Empire que pour le Bas-Empire. Au moins pour l'Antiquité tardive, il est certain que le castrum a été fortifié, très probablement avec une muraille en maçonnerie. L'occupation du Bas Empire semble plus dense dans la cité, à l'intérieur du castrum, que dans le bourg.

Les premières traces de la présence du christianisme à Laon remontent au Ve siècle, comme l'atteste une pierre funéraire paléochrétienne découverte en 1998.

Moyen Âge

Époque mérovingienne

Entre 497 et 513, saint Remi, natif de la région laonnoise, élève Laon à la dignité de cité par la création d'un évêché démembré de celui de Reims. Au VIe siècle, la cité se confond encore probablement avec le castrum du Bas Empire. En 580, le duc Loup de Champagne met sa femme en sûreté à l'intérieur des murs de la ville de Laon (Grégoire de Tours, Historia Francorum, livre VI).

Époque carolingienne

Au Xe siècle, au pouvoir épiscopal s'ajoute le pouvoir royal, Laon étant un lieu de résidence fréquent des derniers rois carolingiens. C'est le roi Louis d'Outremer qui vers 940-950 fait ériger une tour fortifiée à Laon.

Le tracé des remparts de la cité, reconstruits ou agrandis à l'époque carolingienne, est totalement inconnu. En dehors des murs de la cité, à l'ouest, le peuplement se développe dans le secteur de l'église Saint-Julien. Un ou plusieurs noyaux de peuplement semblent également se développer sur le bras sud-ouest de la butte. En ville basse, le faubourg de Vaux existe probablement avant même le haut Moyen Âge et les faubourgs de Saint-Marcel, de Semilly et de Leuilly apparaissent peut-être à cette époque.

Le faubourg d'Ardon semble assez tardif et encore quasi inexistant au Xe siècle (le faubourg de La Neuville n'est fondé qu'à la fin du XIIe siècle). L'abbaye Saint-Jean, un monastère double, est fondé hors les murs par Sainte Salaberge, mère de Saint Baudouin de Laon, en 648, ou 641 selon l'historien Dominique Barthélemy et dédié à Saint Jean-Baptiste.

En 938, la ville est assiégée par Louis IV d'Outremer. Cet épisode est décrit par le moine Richer dans ses Chroniques.

La cité renferme la cathédrale, reconstruite dans le premier tiers du IXe siècle, la résidence de l'évêque et le cloître des chanoines au nord, et, au sud, le palais royal, et à côté une grande tour construite par Louis d'Outremer, laquelle servit de prison au jeune duc de Normandie, Richard Ier. Hugues le Grand s'emparera de cette dernière mais dut la rendre au roi. En 988, le duc carolingien Charles de Lorraine, l'entoura de fossés et de palissades.

L'abbaye Saint-Vincent n'apparaît dans les sources historiques qu'à la fin du IXe siècle. La plus ancienne mention de l'existence de cette église date de 886. Jusqu'en 961, elle est qualifiée d'ecclésia. Ce n'est que vers 961 que Saint-Vincent devient une abbaye, lorsque l'évêque de Laon, Roricon, fils bâtard du roi Charles le Simple favorise la venue d'une communauté de moines bénédictins venus de Saint-Benoît-sur-Loire qui remplacent un collège de chanoines.

Lors de la minorité du duc Richard Ier de Normandie, et la mainmise sur la Normandie par le roi de France, et afin de contenir les révoltés, le jeune duc fut emmené à Laon, d'où il put s'évader avec l'aide de son écuyer, Osmond.

Le , jour du Jeudi saint ou le , dimanche des Rameaux de l'année 991, grâce à la trahison de l'évêque Ascelin, Hugues Capet, aidé de son fils Robert (le futur Robert II le Pieux), y fait prisonnier à la suite d'un long siège (988-991) Charles de Lorraine, oncle du dernier roi carolingien Louis V, qui revendiquait la couronne de France.

Moyen Âge classique

Dès la fin du XIe siècle, Laon connaît un développement très important, et, vers le milieu du XIIIe siècle, la ville abrite une population d'au moins 10 000 habitants, dont environ les deux tiers occupent la ville haute. La cité reste le centre des pouvoirs, le roi et l'évêque étant coseigneurs de la ville. Durant tout le plein Moyen Âge, elle est le champ clos de conflits qui opposent ou unissent le roi, l'évêque, le chapitre cathédral, les abbayes et l'institution communale. Cependant, le roi, de plus en plus absent, laisse face à face l'Église et une bourgeoisie naissante issue de l'aristocratie locale. En 1111, les habitants de la ville se constituent en commune et signent un accord avec l'évêché. L'évêque Gaudry, déjà auteur de plusieurs manœuvres déloyales dans sa gestion de la cité, rompt l'accord. Une révolte exceptionnelle soulève la population, qui poursuit l'évêque. Celui-ci se cache dans un tonneau, mais il est découvert et mis à mort. Après la révolte de 1112, l'évêque ne joue plus un rôle prépondérant, mais le plus important chapitre cathédral de France — 83 chanoines en 1270 — pèse de tout son poids sur la ville. Le conflit est résolu par une charte communale accordée par le roi Louis VI le Gros en , laquelle donne une autonomie soigneusement encadrée à la ville.

Au XIIe siècle, la ville connaît un essor économique important qui se traduit par une intense activité d'édification et reconstruction. Le chantier le plus important est celui de la cathédrale, du quartier canonial et du groupe épiscopal. Elle est aussi le siège de l'École de Laon, centre théologique avec des maîtres comme Anselme de Laon. Cette cathédrale abrite deux établissements d'éducation : l'un destiné aux étudiants qui versent des frais d'inscription, appelés « bacheliers » ; l'autre, appelé « petites écoles », est réservé aux boursiers de la ville.

Tout au long des XIIe et XIIIe siècles, le chapitre et l'évêque luttent contre la commune, qui perd petit à petit ses pouvoirs. Une nouvelle révolte a lieu en 1295, qui aboutit à la suppression de l'institution communale, et l'installation d'un prévôt royal. Laon devient le siège du très important bailliage de Vermandois en 1237 et est dotée d'un présidial en 1551. Elle perd sa prééminence au profit de Soissons à l'extrême fin du XVIe siècle.

Au commencement du XIVe siècle, les chanoines avaient délégué l'enseignement à des maîtres peu instruits, et la réputation des écoles s'était ternie. Un chanoine, Guy, entreprit donc, avec le concours de Raoul de Presles, de rétablir le niveau des études en créant, au sein de l'université de Paris, un collège de Laon (1313).

La cité est entièrement ceinte de remparts dès le XIe siècle, lesquels sont encore en place aujourd'hui dans un état de conservation remarquable. À l'ouest, le bourg est fortifié petit à petit, entre le XIIe et le XIVe siècle. Vers 1350, toute la ville haute est urbanisée et enclose, à l'exception de deux quartiers. Encore aujourd'hui, les remparts sont presque intégralement conservés en élévation et, malgré les remaniements postérieurs, leur tracé est resté très proche de celui du milieu du XIVe siècle.

Guerre de Cent Ans

Le roi Charles VI dit le Fol avait pour médecin Guillaume de Harcigny qui habitait à Laon. Voici ce qu'en disait le chroniqueur Jean Froissart : « En ce temps là, avoit un très vaillant et sage médecin au royaume de France : et n'y avoit point son pareil nulle part. Icelui [Guillaume de Harcigny] demeuroit, pour ce temps, en la Cité de Laon ».

En 1358, l'évêque de Laon, Robert Le Coq, conspire avec quelques habitants pour livrer la ville aux Navarrais, la conspiration est découverte et les complices de Robert Le Coq, qui s'est enfui, sont décapités.

En 1359, les Anglais d'Édouard III, dévastent une partie de la ville mal fortifiée appelée la Villette. Ils mettent le feu à l'abbaye Saint-Vincent dont la riche bibliothèque part en fumée.

En , le fils d'Édouard III d'Angleterre, Jean de Gand, duc de Lancastre, assiège la ville mais il est contraint d'abandonner après avoir dévasté le faubourg de Vaux et plusieurs lieux environnants.

En , la ville, favorable aux Armagnacs, se rend à Jean sans Peur, duc de Bourgogne, après quelques jours de siège. Alors que Jean sans Peur était déclaré ennemi de l'État, le roi Charles VI lui reprend la ville en . En 1418, elle retombe aux mains des Bourguignons. L'année suivante, Philippe le Bon, fils de Jean sans Peur, livre la ville aux Anglais qui la gardent jusqu'en 1429, au lendemain du sacre de Charles VII.

En , par ses lettres patentes, Louis XI confirma les privilèges de l'Église de Laon.

Époque moderne

Pendant les guerres de Religion, la ville qui a pris le parti de la Ligue est assiégée. La garnison espagnole commandée par le capitaine Mansfeld capitule devant Henri IV le . Au cours de ce siège, les Espagnols tentent de dégager la ville lors de la bataille de Cerny.

En 1596, le présidial est transféré à Soissons qui devient siège de la Généralité en 1599. Une citadelle est construite de 1595 à 1598 par l'architecte Jean Errard.

À cette époque, la ville se couvre de nouveaux bâtiments religieux ou profanes. Jouxtant les hôtels particuliers de la Cité s'élèvent alors les maisons plus modestes du Bourg. Les XVIe et XVIIe siècles voient ainsi se développer une architecture semi-privée de maisons étroites mais profondes, organisées autour de cours intérieures et élevées sur plusieurs niveaux de caves. Certaines possèdent des puits. Alors que partout en France triomphe l'architecture baroque de l'ostentation et du trompe-l'œil, le goût laonnois préfère une austérité calculée pour ses demeures privées où le raffinement extrême et la virtuosité des artisans se nichent dans les équilibres des cheminées de bois et de stucs, les balustres d'escaliers de bois ou les sombres boiseries sans ornements. Peu de ces témoignages fragiles ont eu la chance de résister aux injures des guerres et des hommes. Quelques maisons cependant, comme celle du 10, rue Saint-Cyr, préservent encore ces élégances cachées.

Le , la ville est secouée par un tremblement de terre. Des secousses furent aussi ressenties le et le .

Époque contemporaine

Révolution française

À la Révolution française, Laon retrouve sa prééminence en devenant chef-lieu du département de l'Aisne. Ce choix s'explique par sa situation centrale dans ce nouveau territoire administratif, dont le découpage et l'établissement ont notamment été confiés à Jean Charles Joseph Hyacinthe de Sars, futur maire de Laon, par le roi Louis XVI en 1790. Le , par 411 voix contre 37 (pour Soissons), Laon devient donc le chef-lieu du département. La nouvelle administration s'installe dans l'ancienne abbaye Saint-Jean.

Premier Empire

Lors de la bataille de Laon, à la fin de la campagne de France, Napoléon Ier subit une défaite face à l'armée de la Sixième Coalition.

Guerre de 1870-1871

Le 9 septembre 1870, lors de la guerre franco-allemande de 1870 qui scelle la fin du second Empire, alors que le duc de Mecklembourg et le général Charles-Louis Thérémin d'Hame vont signer la capitulation de la ville de Laon, le garde d'artillerie Henriot, par un acte de désespoir de voir livrer la ville à l'ennemi, met le feu à la poudrière. Cette explosion fit plusieurs centaines de victimes dont le général Thérémin d'Hame, mort des suites de ses blessures, ainsi que 132 soldats et officiers de la 7e compagnie de mobiles du canton de Rozoy-sur-Serre du 3e bataillon de la garde nationale mobile de l'Aisne, des artilleurs de la garde mobile de l'Aisne et une partie de l'armée prussienne dont le duc de Mecklembourg qui fut légèrement blessé. Les Allemands fusillèrent un certain nombre de Français dont trois instituteurs Aisnois, dont Jules Debordeaux, pour qui un monument fut érigé à Laon devant l'école normale en 1890. Il fut détruit par les allemands en 1917 puis recréé et inauguré à nouveau en 1929.

Belle époque

Le 25 juin 1914, une société savante est fondée à Laon : la Société historique de Haute-Picardie.

Première Guerre mondiale

Au début de la Première Guerre mondiale, le , la 5e armée française établit son QG dans la commune.

Laon tombe le , et reste jusqu'à la fin de la guerre un des principaux points d'appui allemands, l'un des plus proches de Paris.

Le , la 10e armée française, commandée par le général Mangin, libère Laon.

Il en reste deux grands cimetières allemands au Champ de manœuvre et à Bousson.

Entre-deux-guerres

Pendant l'hiver 1936-1937, enseigne au lycée de Laon, un professeur appelé à une grande renommée : Jean-Paul Sartre.

XXIXXIe siècle

Au , la région Picardie, à laquelle appartenait le département de l'Aisne, dont Laon est la préfecture, fusionne avec la région Nord-Pas-de-Calais pour devenir la nouvelle région administrative Hauts-de-France.


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Héraldique

Blason
D'argent à trois merlettes de sable, au chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or.
Ornements extérieurs
Croix de guerre 1914-1918 et Croix de guerre 1939-1945
Détails
La merlette représente soit les chevaliers laonnois partis lors de la première croisade ou les bourgeois de la ville qui se sont révoltés en 1112 contre le comte-évêque de Laon, seigneur de la ville. Les fleurs de lys symbolise l'appartenance de la ville de Laon au domaine royal, qui a d'ailleurs été la capitale du royaume sous les Carolingiens.
Blason officiel.

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