Lambersart
Localisation

Lambersart : descriptif
- Lambersart
Lambersart est une commune française limitrophe de Lille, située sur la Deûle, au nord-ouest de Lille, dans le département du Nord en région Hauts-de-France
Elle fait partie de la Métropole européenne de Lille (MEL).
Géographie
Localisation
Dans l'ancien pays de Weppes, bordée par la Deûle et le bois de Boulogne, Lambersart a pour communes limitrophes : Lille (quartiers Bois Blancs et Vauban Esquermes), Lomme, Lompret, Verlinghem et Saint-André-lez-Lille. La Commune a probablement perdu une partie de son territoire, affecté à la Citadelle de Lille construite par Vauban, mais les archives relatives aux ventes de terrain semblent avoir été perdues.
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Verlinghem, Lille, Lompret et Saint-André-lez-Lille.
Géologie
En , les géologues (et l'archéologie préventive) ont pu profiter de levées de coupes géologiques faites in situ à l'occasion du creusement d'une tranchée routière sous une ligne ferroviaire (quartier des Conquérants, tout à fait au nord du Pays de Weppes) ; ce profil concerne une zone basse (environ 22,5 m IGN 69) d'un vaste versant en pente douce exposé vers le nord-est. Il a été fait à quelques centaines de mètres, un peu en contrebas d'une coupe stratigraphique de référence existante (faite par le géologue jean Sommé en et mise à jour en 1975) passant insensiblement, dans la première partie du Weichselien, d'un relief modéré développé dans les sables et argiles tertiaires, au fond de l'ancienne vallée de la Deûle (vers 18 m IGN 69). Une étude palynologique avait été faite à cette occasion par le professeur A.V Munaut. Une partie de ces données a été réinterprétée et discutée plus récemment (biozones...) est rediscutée.
Hydrographie
Le réseau hydrographique ancien et la nappe phréatique sous-jacente ont été bouleversés en quelques siècles, à la suite du drainage des anciens marais de la Deûle, puis à l'abaissement des nappes par les pompages industriels, puis par le creusement du Canal de la Deûle. La commune abritait autrefois plusieurs cours d'eau, la « Becque du Corbeau » qui séparait Lambersart de Verlinghem, la Tortue, le Bucquet (« Riez Canteleu » en 1608, ou « rivière de Canteleu » ou « Becque de Lambersart »), qui passait sous le « Pont de Canteleu », partait de la Haute-Deûle au Pont-à-Canteleu pour se jeter dans le Bucquet primitif (rivière naturelle prenant sa source dans la citadelle et pourvue d'un lit quaternaire parfaitement connu des géologues selon Giard & Grimonprez). Cette Becque avait fonction de « rigole » de drainage, creusée au XIIIe siècle. Elle était assez vive pour alimenter le « Moulin de Canteleu » et le « Moulin du Bucquet », un moulin à blé qui a aussi servi de « tordoir à huile », déjà mentionné dans le Terrier de 1544, et qui a failli alimenter un autre moulin, selon une requête du Seigneur de Houchin à l'Hôpital Comtesse.
Pour mieux gérer les eaux pluviales et limiter le risque d'inondation de caves, un bassin de rétention d'eau a été creusé sous le stade Guy Lefort (deux ans de chantier pour creuser un puits puits de 40 m de profondeur capable de stocker 28 000 m3 d'eau pour environ 10 millions d'euros payés par la LMCU.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 °C).
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 679 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lesquin à 9 km à vol d'oiseau, est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 740,0 mm. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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Toponymie
Selon la toponymie Lambersart semble avoir été un bois qui a été "essarté" (exartatus) par "Lambert". Comme l'indique l'origine latine du mot : "Lamberti sartum".
Lambersart s'appelle Landbertsrode en néerlandais et en flamand.
Histoire
Création
La première mention de Lambersart date de 1101, on la retrouve dans un texte de donation de l'autel de Lambersart, le bois défriché de Lambert, par l'évêque de Tournai Baudri à la Collégiale Saint-Pierre de Lille au niveau du bourg historique, qui est le premier village agricole sur la commune. C'est la naissance officielle de la paroisse de Lambersart. En 1141, la paroisse prend son indépendance complète vis-à-vis de la paroisse voisine de Lomme.
Lambersart au Moyen Âge
En 1241 Jeanne du Busquet à l'abbaye de Flines donne le fief du Maugarni autour de l'actuelle « ferme du Mont Garin » à la comtesse Marguerite de Flandre.
Selon René Giard et Léon Grimonprez (1911), c'est au XIIIe siècle qu'un canal est construit pour joindre Lille à La Bassée ; il sépare alors Lambersart de Wazemmes.
En 1328 Jean de Raivenal édifie une chapelle sur son fief "La Motte de Lambersart" et le donne à son tour à la Collégiale Saint-Pierre en échange de la célébration de trois messes par semaine. C'est la fondation de la chapellenie de La Motte. Le fief resta encore un temps en possession des Raivenal ce qui entraîna quelques conflits avec la Collégiale Saint-Pierre.
En 1449 le premier dénombrement de Lambersart a lieu par les ducs de Bourgogne. Le village possède donc un curé : Baude Parent mais aussi un maïeur Pierre de la Forterie. Le fief fusionne avec celui de Mouveaux pour devenir la Seigneurie de Lambersart et de Mouveaux. En 1483 l'organisation de la fabrique paroissiale se confirme avec la création d'une comptabilité.
L'époque moderne
En 1505, le village de Lambersart possède 70 feux, ce qui indique déjà plus d'une centaine d'habitants. Le fief de Lambersart et de Mouveaux est vendu à Jean Ruffaut en 1528. Ce dernier à cause de pratiques ruineuses, obligea le duc d'Albe à démembrer le fief de Lambersart et de Mouvaux en trois parties. Lambersart fut vendu à la famille des Laurin puis en 1586 à la famille des Sarrazin. Chrétien de Sarrazin Ier, acheteur de Lambersart, seigneur du bourg et de Villers, est fait chevalier par le roi Philippe II en 1582. En 1578 Lambersart est témoin de l'entrevue entre le sire de Willerval, gouverneur de Lille et le baron de Montigny, chef des malcontents dans le château d'Houchin au Canon d'or pour écraser la révolte protestante des hurlus. Jean de Sarrazin, fils de Chrétien de Sarrazin Ier, mort en 1619, est sans doute le Jean qui contribue à la restauration de l'Église paroissiale. Ce Jean fait d'ailleurs le don d'une grosse cloche de 1060, surnommé "Jésus" à la paroisse. Jean Sarrazin est fait chevalier par l'archiduc Albert d'Autriche en 1615. Son tombeau situé dans l'église Saint-Calixte de Lambersart est classé monument historique. Chrétien Sarrazin II, écuyer, fils de Jean, seigneur de Lambersart et Villers bénéficie de lettres de chevalerie données à Madrid le . Il a participé au siège de Bréda avec 4 chevaux à ses frais , sous la charge du comte d'Isenghien. En 1673 la seigneurie de Lambersart est à son tour vendue par les Sarrazin pour 9040 florins à François de Semitre puis passe par sa fille Marie-Claire à Charles-François Verghelles (1666-1755), bourgeois de Lille, conseiller-secrétaire du roi en la chancellerie près le Parlement de Flandres, trésorier de France au bureau des finances de la généralité de Lille pendant plus de vingt ans ce qui lui vaut d'être anobli. Cette famille garde le fief une bonne partie du XVIIIe avant qu'il passe à la famille Limbert jusqu'à la Révolution Française. Il est à noter que les seigneurs de Lambersart n'ont pratiquement jamais habité le village. Il existe cependant une maison seigneuriale dans le village. Le village possède aussi un échevin qui est chargé de l'administration du village.
Lambersart a longtemps été propriété des seigneurs de Cysoing puis religieusement ou politiquement lié à Cysoing, cité dont la basilique a reçu une partie des reliques du pape Saint Calixte. L'église de Lambersart, à son tour a reçu une relique (fémur) provenant des religieux de Cysoing, posée sur son autel. Le petit village devient alors un lieu de culte du Saint, avec un pèlerinage qui fut quotidien avant la révolution française. Dans les années 1500, les pèlerins et dévots pouvaient venir baiser le reliquaire d'or et d'argent contenant la relique, et acheter aux « gliseurs » et un texte de 1674 évoque des souvenirs religieux (mentionnant l'achat à Guillaume Morel, pour 4 livres, de 200 banderolles de Saint Calixte (fanions de pèlerins portant l'effigie du Saint et quelques invocations religieuses) « pour débiter aux pèlerins », lesquels pouvaient aussi acheter des médailles d'argent, de cuivre ou d'étain ou « ensengnes » à l'effigie du saint) et déposer une obole dans le tronc de l'église.
Chaque année, le saint était fêté, après une neuvaine (qui en 1665 a rempli le buffet (le tronc de l'église) de 219 livres.
Le culte de ce saint était presque tombé dans l'oubli un siècle plus tard (il restait encore une confrérie de Saint Calixte en 1911, mais plus de pèlerinages). La relique est supposée avoir protégé Lambersart de la première épidémie de Choléra qui a touché Lille. Elle fut perdue lors de la Terreur. L'épidémie de choléra réapparait en 1849 a fait de nombreux morts à Lambersart (jusqu'à 4 dans une même maison).
La construction de la citadelle a fait perdre un peu de terrain, en a inondé d'autres et a transformé de nombreuses terres (l'ensemble du parcellaire situé au sud de la Rue du Bois de l'époque) en briqueterie ; c'est à Lambersart qu'ont été faites les briques qui ont servi à construire la citadelle de Lille).
En 1706, alors que les armées ennemies menacent Lille, Louis XIV concentre des troupes autour de la ville, dont, rapporte René Giard et Léon Grimonprez (1911), à Lambersart où l'armée du Duc de Vendosme campe le long de la Basse-Deûle et de la Lys du 19 aout au 16 septembre, avec 3058 florins de dégât commis à Lambersart, malgré la surveillance du bailli cries, du Lieutenant Louis Boutillier, des échevins et de deux archets, « sous l'appui du baron de Woorden » ; « Les 30, 31 octobre, 1er et 2 novembre 1706, des soldats campèrent aux environs de la Citadelle ‘ sans que , pour leur subsistance, il ne leur ait été furnies bois ny fourages, cause pourquoy les habitans furent lors, fourragez et maraudez par les soldats de ce camp, on sait que Louis XIV sacrifia Lille pour ménager son armée ».
Lambersart a été touché par le siège de Lille de 1708, mais cet évènement ne semble pas avoir été très documenté. Selon les archives, des terrassements défensifs importants ont eu lieu (dont il ne semble plus rester de traces) ; entre la rive gauche de la Deûle, depuis l'abbaye de Marquette au village de Loos, passaient entre les villages de Lompret et de Lambersart un parapet de 4m70 d'épaisseur longue d'un fossé de même largeur et d'une profondeur de près de 2 mètres. On sait qu'alors que le Prince Eugène avait établi son quartier général à l'Abbaye de Loos et le prince héréditaire de Hesse avait fait de même au château de Hem, le Prince d'Orange s'était, lui, installé chez le curé de Lambersart. Sautal, p 74 dans sa description du Siège de Lille, rapporte que « selon la légende, le feu de l'artillerie de la Citadelle failli coûter la vie au Prince d'orange. Le valet de chambre qui se tenait à ses côtés, le matin du 18 aout, eut la tête emportée par un boulet tiré de la citadelle. À la suite de cet accident, le prince abandonna la maison du curé de Lambersart pour transporter son quartier aux abords de Pont-à-Marcq ». La commune est pillée, de nombreuses maisons sont détruites de même que des haies et des vergers (rien que pour la ferme du Croquet, en 1709, Olivier Six (expert juré de Lille) fait état des pertes suivantes : « les bâtiments de la censé furent complètement dégttuëts, les soldats coupèrent et emportèrent 150 arbres fruitiers, 249 piquets de bois, les haies, clôtures, etc. Les dégâts s'élevèrent à 13953 livres ». Il faut attendre le 2 juillet 1713 pour que les habitants puisent fêter le retour de la paix.
Mais, il seront à nouveau affectés par le siège de Lille de 1792, cette fois.
La première élection pour une municipalité
Elle a lieu le 1er février 1790 « en la chambre échevinale tenant lieu de d'hôtel de ville » (en réalité au Cabaret Saint-Calixte), lors d'une cérémonie présidée par Jacques Gabriel Duhaut (curé du village depuis le 6 janvier 1764, qui a prêté serment à la constitution civile du clergé le 24 fructidor an VI) ; selon les archives, seuls 32 électeurs sont venus voter, sur 60 inscrits (le village abritait alors 764 personnes). Ils ont élu à la tête de la commune Paul-Joseph Duribeux, rentier, avec 24 voix sur 32.
Le 1er conseil municipal est composé de 6 élus (maire inclus) qui font serment de « maintenir de tout leur pouvoir la constitution du royaume, d'être fidèle à la nation, à la loi et au Roy et de bien remplir leurs fonctions ».[réf. souhaitée]
Le Colysée
Un parc de loisirs, le Colysée Royal, comprenant des guinguettes, un théâtre de verdure, une salle de bal, fut créé en 1787 sur les rives du Bucquet, par le prince de Soubise gouverneur de Flandre. Ce parc ferma en 1793.
Le lycée et collège Sainte-Odile sont situés sur une partie de l'ancien Colysée Royal.
L'avenue du Colysée et la Maison Folie ouverte en 2004 conservent le souvenir de cet établissement éphémère.
Héraldique
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Les armes de Lambersart se blasonnent ainsi : « D'hermines à trois bandes de gueules, chargée de douze coquilles d'or, 3, 6 et 3 dans le sens des bandes. » |
Il est notable que le blason de Lambersart est en fait celui de La Madeleine (armoiries de La Magdeleine-Ragny, seigneur de Bourgogne), ce qui était dû une erreur de transcription dans un registre datant de 1867. En 1909, le chanoine Leuridan propose afin d'éviter les confusions de conserver pour Lambersart le blason « bourguignon » et attribue à La Madeleine le blason de la famille Crapet d'Hangouart (« De sable à l'aigle d'argent, becquée et membrée d'or. ») en référence au seigneur de son village à l'époque bourguignonne, Hangouart. En 1927, Lambersart acte dans son plan d'urbanisme le blason du seigneur de Ragny, tandis que La Madeleine acte en 1926 le blason des Hangouart.
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Lambersart dans la littérature
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