Saint-Vaast-la-Hougue
Localisation

Saint-Vaast-la-Hougue : descriptif
- Saint-Vaast-la-Hougue
Saint-Vaast-la-Hougue (prononcé [sɛ̃.vaːlaug]) est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 1 666 habitants. Elle a la particularité de présenter sur son territoire un site majeur de l'œuvre de Vauban : les tours observatoires de Tatihou et de la Hougue, inscrites en 2008 au patrimoine mondial de l'humanité dans le cadre de l'ensemble « fortifications de Vauban ». Saint-Vaast-la-Hougue fait partie des villes et villages classés « 2 fleurs » au label villes et villages fleuris, et a été élue Village préféré des Français 2019, lors de l'émission du 26 juin 2019 diffusée sur France 3.
Géographie
Localisation
La commune est situé sur la côte est du Nord-Cotentin. Les communes limitrophes sont La Pernelle, Réville et Quettehou.
Hydrographie
La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Saire, un bras d'Escarbosville, le canal 01 de la Bijude, le cours d'eau 01 de la Bijude, le cours d'eau 04 du Prieuré, le fossé 01 de la Poirerie, le fossé 01 du Tot et le ruisseau d'Escarbosville.
La Saire, d'une longueur de 31 km, prend sa source dans la commune du Mesnil-au-Val et se jette dans la baie de Seine sur la commune, après avoir traversé douze communes.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d'experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 10,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 917 mm, avec 13,5 jours de précipitations en janvier et 6,2 jours en juillet. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Gatteville-le-Phare à 11 km à vol d'oiseau, est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 866,7 mm. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Sancto Vedasto de 1159 à 1189, [Ricardus de] Hoga 1216 (personnage), Hougua de Sancto Vedasto au XIVe siècle, La Hougue ou Port la Hougue en 1789, Port la Hougue en 1793, Saint-Vaast en 1801, Saint-Vaast-la-Hougue en 1888.
La paroisse est dédiée à Vaast d'Arras, évêque d'Arras puis de Cambrai au VIe siècle, religieux vénéré à l'abbaye de Fécamp en pays de Caux et dont Saint-Vaast constituait un fief. L'abbaye était en autre bénéficiaire du patronage de la paroisse.
Le déterminant complémentaire la-Hougue représente l'appellatif toponymique Hougue, commun en Cotentin, et qui est une variante de Hogue, fréquent ailleurs en Normandie. Il est issu du vieux norrois haugr et désigne en général un tertre, une hauteur. Dans le cas présent la Hougue désigne un promontoire qui domine le port.
Dans les chartes du XIVe siècle la paroisse est appelée la Hougue de Saint-Vaast en l'Isle du Cotentin. Sous la Convention nationale (1792-1795), lors de la période révolutionnaire, la commune porte les noms de La Hougue, Port-la-Hougue, Port-Vaast, Port-Vaast-la-Hougue. Elle reprend le nom de Saint-Vaast jusqu'en 1888, date à laquelle elle devient Saint-Vaast-la-Hougue.
La prononciation est [sɛ̃.vaːlaug].
L'ancienne paroisse de Rideauville a été rattachée en 1793. Il s'agit d'une formation en -ville au sens ancien du « domaine rural », précédée du nom de personne Ridel fréquent dans la Manche et plus généralement en Normandie.
Histoire
Préhistoire
Des fouilles, dirigées par Gérard Fosse (1948-2019), ont révélé une occupation humaine datée du Moustérien sur le site du Fort de Saint-Vaast-la-Hougue. Dès 1832, A. Bigot avait démontré l'occupation ancienne de Saint-Vaast avec la découverte d'un gisement de silex à la Hougue.
Protohistoire
Sur l'île de Tatihou, c'est un gisement datant du bronze ancien qui fut découvert au Clos du Lazaret.
Moyen Âge
À l'origine, le village avant de s'appeler Saint-Vaast, ne comprend que quelques masures dressées autour d'une église bâtie près du port aux dames, devenue ultérieurement la Porte-aux-dames.
Vers l'an mil, près de Saint-Vaast-la-Hougue, Néel Ier de Saint-Sauveur repousse un débarquement anglo-saxon du roi Æthelred le Malavisé : l'invasion anglo-saxonne, échoue grâce à l'énergie de Néel de Saint-Sauveur qui vainc les envahisseurs à la bataille du Val de Saire. Guillaume de Jumièges explique que ce débarquement visait à capturer la personne du duc de Normandie Richard. L'historien François Neveux émet quelques doutes concernant cette affirmation, constatant l'éloignement de Rouen du champ de bataille. Pour lui, il s'agit juste d'un raid de pillage en représailles des expéditions vikings dans le royaume anglo-saxon.
La paroisse médiévale, fief de l'abbaye de Fécamp, est sous le patronage de saint Vaast, qui n'est jamais venu en Normandie, car c'est dans les Flandres qu'il exerça son sacerdoce, comme évêque d'Arras. C'est probablement lors de la construction au XIe siècle de la première église, l'actuelle chapelle des Marins, que les moines de l'abbaye de Fécamp choisirent saint Vaast pour patron. Pour Éric Barré, la dédicace de l'église de la Hougue à saint Vaast, et par extension le nom de la paroisse serait le fruit de rencontre des pêcheurs du lieu avec les pêcheurs d'Artois et de Picardie en baie de Seine. Selon une tradition locale la région aurait été évangélisée par Vaast d'Arras, évêque d'Arras et saint Vigor, évêque de Bayeux au VIe siècle. Alors qu'ils se rendaient vers ce qui deviendra Quettehou, les évêques durent franchir la Bonde sur une planche de bois qui céda au passage de saint Vaast. La Bonde sert toujours de limite entre les deux paroisses.
En 1296, lors de la guerre d'Aquitaine, Saint-Vaast fournit douze navires de guerre. Le port, en dépit de son rôle militaire, dépendait principalement des abbayes de Fécamp et de la Trinité de Caen, cette dernière déclarant y avoir un « droit de siège et ancrage ou posage des navires et bateaux dans le havre de la Hougue et autres lieux du gravage d'icelles ».
En 1340, lors de la bataille de L'Écluse, de nombreuses nefs de la Hougue furent coulées : le Saint-Jehan, le Saint-Jame, la Nostre-Dame, le Saint-Esperit, la Jehannète, la Pélerine, la Mignolète, la Sainte-Marie.
Dans le cadre de la guerre de Cent Ans, Édouard III d'Angleterre, en 1346, entreprend une campagne ayant pour but de prendre Paris. Il prépare un nouveau débarquement, qu'il ne sait encore où fixer. Son adversaire, le roi de France, lui épargne de trop longues hésitations en condamnant à l'exil un grand seigneur normand, Geoffroy d'Harcourt, sire de Saint-Sauveur-le-Vicomte, lequel court se réfugier à la cour d'Angleterre, offrant ainsi à Édouard III le prétexte idéal d'un libre accès en Cotentin. Le , le roi d'Angleterre réunit un millier de navires dans les rades de Portsmouth, Southampton et de l'île de Wight et met à la voile. Le lendemain, le mercredi , la baie n'étant pas fortifiée, vers midi, Édouard III (1312-1377) débarque avec son fils, le Prince Noir (1330-1376), à Saint-Vaast-la-Hougue avec 20 000 hommes portée par plus de mille navires. La bourgade et ses environs sont pillés puis incendiés. Le , selon la Chronique de Cambridge, cinq cents garde-côtes, probablement des archers génois engagés par le roi de France, étaient restés dix semaines à surveiller les abords de Saint-Vaast, et n'ayant pas reçu leurs soldes s'étaient tous retirés. En , c'est également à la Hougue que le duc de Lancastre débarque avant de ravager la Normandie. En 1357, une garnison anglaise commandée par Robert de Ewes s'installe à la Hougue.
En 1360, le traité de Brétigny rend à la France toutes les places fortes du Cotentin, à l'exception de celle de Saint-Vaast et de Saint-Sauveur qui restent anglaises. Le fortin ne sera finalement évacué qu'en 1361, et après un versement d'une rançon de 8 000 écus.
En , le duc de Lancastre, futur roi d'Angleterre sous le nom d'Henri V, débarque à la Hougue ; Saint-Pierre-Église et 36 paroisses sont pillées.
Le , plusieurs vaisseaux anglais abordent à la Hougue et leurs occupants ravagent et incendient une trentaine de villages aux alentours dont Vaudreville, Fontenay, Saint-Floxel, Quinéville, Saint-Martin-d'Audouville. Selon Dom Lenoir, les Anglais « ardirent, pillèrent et gastèrent plusieurs villes et paroisses », donnant lieu à l'octroi par le roi de France d'un secours de 1 000 livres aux paroisses sinistrées.
Légende
Selon une légende, saint Vigor accompagnait l'évêque d'Arras venu évangéliser le Val de Saire vers la fin du Ve siècle. Ce dernier devait résider dans la petite agglomération sur la colline au milieu de vastes forêts, qui deviendra le bourg de Quettehou, plus hospitalier que le littoral. Alors que les deux évangélistes traversent, sur un tronc d'arbre, le ruisseau séparant les futures paroisses de Quettehou et Saint-Vaast-la-Hougue, Vigor laissa passer son maître, et par une feinte maladresse renverse la passerelle improvisée, et de ce fait s'installa à Quettehou.
Droit ecclésiastique
Une mention, aux environs de 1120, fait référence aux poissons gras (cétacés fournissant du lard : baleines, marsouins, cachalots, etc.) pêchés entre la Saire et la baie des Veys par les Waumanni de Saint-Vaast, Lestre, Quinéville et Saint-Marcouf au profit de l'abbaye de Montebourg.
Les droits des religieux de Fécamp, dans les limites de la paroisse, consistaient dans le droit de patronage et de la perception d'une part des dîmes. Ainsi, l'évêque de Coutances, Hugues de Morville, le deuxième dimanche proche de l'Ascension 1232, sur présentation de l'abbé et du couvent de Fécamp, confère l'église de Saint-Vaast à Godefroy de Saint-Vaast, qui en prend possession dans son intégrité. En juin de la même année, Nicolas de Saint-Vaast du consentement de son neveu Geoffroy, reconnaît et déclare que le patronage de ladite cure appartient à l'abbé et au couvent de Fécamp et qu'il n'y a aucun droit.
En 1269, après la mort de Geoffroy, Jehan Picot contesta ce droit mais fut débouté par Jehan de Chevreuse, bailli de Cotentin de 1269 à 1271, qui demanda à l'évêque de Coutances de collationner le candidat des religieux de Fécamp, Richard de Ver.
En 1458, comme le déclare l'abbé de Fécamp, la paroisse, sis en la vicomté de Valognes, au bailliage de Cotentin était la possession de l'abbaye : « Item au baillage de Caen, (nous avons), la baronnie, terre et seigneurie d'Argences, lasquelle Baronnie s'estend au bailliage du Costentin, en la viconté de Valognes, aux paroisses de Quettehou, de Saint Vaast, de Ravenoville, de Beuzeville, de Digoville, de Montaigu et d'Illec Environ… ».
Temps modernes
En 1567, Jacques du Prael, écuyer, baron de la Hougue et Morsalines, est taxé pour ses deux fiefs de 20 livres dans le rôle des nobles et roturiers, au titre du ban et de l'arrière ban de la vicomté de Coutances, réalisé par Gilles Dancel, seigneur d'Audouville, lieutenant général du bailli de Cotentin, tenu à Coutances les -. La Hougue, tenue du roi sous la vicomté de Valognes était un membre et tiers de la baronnie de Courcy, dont le chef était assis à Saint-Vaast, et avait des extensions à Quettehou, La Pernelle, Clitourps, Audouville, Le Ham, Hémevez, Saint-Cyr, Saint-Pierre-Église et autres, à l'exception de certaine portion de ladite baronnie assise à Géfosses en Bessin.
Lors de la cinquième guerre de Religion (1574-1576), Montgommery, réfugié en Angleterre après le massacre de la Saint-Barthélemy en 1572, débarque à Saint-Vaast avec une armée forte de 5 000 hommes afin de reprendre le Cotentin.
En 1686, Louis XIV, préoccupé par l'évolution de la situation en Angleterre, chargea Vauban d'inspecter les côtes normandes. C'est à la suite de ces inspections effectuées à partir de 1686, dont deux notamment sur le site de la Hougue, que Vauban préconisa la réalisation de différents ouvrages indispensables afin de protéger les côtes normandes dont la fortification de la Hougue et le projet d'un grand port de guerre dans cette rade « rade de la Hougue qu'on tient la meilleure de France ». Le roi décida de ne faire que quelques travaux sommaires au petit havre de Saint-Vaast et le long de la côte de la Hougue. L'absence de ce grand port de guerre de la Manche contribua à la perte des douze vaisseaux de Tourville venus se réfugier dans la baie. Le jeudi , la bataille de la Hougue voit s'affronter au large de Barfleur, entre le cap de la Hougue et la pointe de Barfleur, à sept lieues au large, la flotte française menée par l'amiral de Tourville et la flotte anglo-hollandaise. Au terme d'une rude bataille, et du fait d'une marée défavorable, en particulier dans le raz de Barfleur, puis dans le raz Blanchard, douze vaisseaux français ne purent regagner Saint-Malo et seront échoués puis brûlés près de la Hougue et de l'île de Tatihou, ainsi que trois autres près de Cherbourg.
À la suite de cette défaite, dès , Vauban présenta au roi, les premières esquisses des tours défensives prévues sur l'île Tatihou et sur la presqu'île de la Hougue, ainsi qu'un projet d'un grand port qui devait s'étendre entre le village de Saint-Vaast et l'île Tatihou, qui aurait pu abriter une armée navale toujours à flots du fait de sa position et de la construction de digues en mer. De même, Vauban signala l'importance des îles Saint-Marcouf qui commandaient l'une des extrémités de la rade de la Hougue, et qu'utilisaient les corsaires britanniques pour surprendre les navires marchands. Après quelques travaux de terrassement, faute de crédits le chantier fut arrêté et ne reprit qu'en 1694.
Les deux tours fortifiées seront construites à partir de par l'ingénieur du roi, Benjamin de Combes, collaborateur de Vauban, et sous la direction de ce dernier, sur la butte de la Hougue et sur l'île de Tatihou, comme le nota l'historien Pierre Mangon du Houguet : « Sous la direction de Benjamin de Combes, escuier, directeur général des fortifications des costes de haute et basse Normandie, on bastit les tours de Tatihou et de la Hogue. On commença à y travailler le ». Elles devaient permettre de défendre les baies de Saint-Vaast et de Morsalines contre les agresseurs. De Combes préconisa aussi la création d'un port de guerre dans la baie dont Vauban avait à maintes reprises souligné la vulnérabilité. Malgré l'appui de Vauban, qui plaida à nouveau pour la création du port lors d'une inspection hivernale qui le mena des côtes normandes aux côtes picardes, en et , et une dernière fois les côtes normandes en , séjournant onze jours à la Hougue, le port de guerre ne verra jamais le jour. C'est ainsi que pendant de long mois, construction et entretien nécessitèrent la présence à Saint-Vaast la présence d'ingénieurs et d'entrepreneurs, ce que les registres d'état civil de la paroisse attestent comme un Jean-Louis Rolland, logé dans la maison de Mangon du Houguet, ou un Antoine de Monsure qui épouse Marie Thin, une saint-vaastaise.
En 1756, Antoine Alexis de Perier de Salvert (1691-1757) et Antoine Choquet de Lindu (1712-1790) publient, après de longs travaux, un Mémoire sur l'établissement d'un port et d'un arsenal de la marine à La Hougue.
Le service des vaisseaux du roi, obligatoire pour les populations du littoral, une année sur quatre est en temps de guerre un grand consommateur d'homme. Ainsi Rivière, commissaire aux Classes en poste à la Hougue écrit « Depuis plusieurs années de suite on a fait dans cette paroisse de fortes levées pour le service du Roy et les matelots qui ont estés nommés ont emporté avec eux le peu d'aisance qu'il pouvait y avoir dans leurs maisons. »
Époque contemporaine
Les travaux de fortifications se poursuivent jusqu'au XIXe siècle, période à laquelle le port de Saint-Vaast-la-Hougue est aménagé par l'ingénieur des Ponts et Chaussées Charles-Félix Morice de la Rue (1800-1880). La grande jetée est construite de 1828 à 1845 puis les quais de 1846 à 1852. Des brise-lames sont ensuite ajoutés pour délimiter le port. Avant cette période, Saint-Vaast ne disposait que d'un port naturel d'échouage à l'ouest de la pointe de la Hougue, qui était encore utilisé au XIXe siècle.
Lors du Débarquement, devant l'avance des troupes alliées, les allemands quittèrent Saint-Vaast le en mettant le feu aux casernes de l'île Tatihou et détruit les lignes du central téléphonique des P.T.T. Le , le port de Saint-Vaast-la-Hougue est le premier port de la Manche libéré par les Alliés. Le capitaine Brooks O. Norman, de la Troupe A du 24e escadron de reconnaissance de cavalerie mécanisée est accueilli chaleureusement par la population. Pendant 100 jours, le port va connaître une très forte fréquentation ; le port de Cherbourg n'est pas encore libéré. Opérationnel à partir du il va permettre aux Alliés de débarquer 117 185 tonnes de matériel.
Comme dans la ville voisine de Barfleur, le port se vide à marée basse. Une écluse à l'entrée du port est inaugurée en 1982 pour en faire un bassin à flot, partagé entre un port de pêche et un port de plaisance.
Le , le coquillard dieppois La « Bonne Sainte Rita » fait naufrage au large de la ville avec sept personnes à bord.
Son activité économique s'est diversifiée du XVIIIe au XXIe siècle. Dans les années 1700-1800, le port était animé par le cabotage, la pêche professionnelle, sur les bancs de Terre-Neuve, avec la morue verte, et la pêche côtière du « poisson frais », que les marins-pêcheurs revendaient sur le quai, ainsi que le dragage des huitres. Saint-Vaast serait le plus ancien bassin ostréicole de la région, et son premier véritable parc à huitre apparaît en 1558. À l'époque l'espèce locale est l'huitre plate. Au XVIIe siècle, les bancs naturels situés à la pointe de la Percée et aux îles Saint-Marcouf, ainsi que d'huitres ramenées de Granville et Cancale, alimentent les parcs établis sur la côte, principalement à Rideauville. Ainsi Pierre Mangon du Houguet nous parle de deux procès intentés en 1647 et 1648 par les habitants de Barfleur, Granville et Grandcamp contre un Jean Meulan qui prétendait monopoliser la vente des huitres à Paris et Rouen. À partir du XIXe siècle, les rendements diminuant avec l'épuisement des gisements, la pêche à l'huitre disparut pour faire place à l'élevage. En 1964, l'élevage à plat sur l'estran fut remplacé par l'élevage surélevé rendant possible la mécanisation et un développement important de la filière.
Aujourd'hui[Quand ?], la pêche professionnelle est toujours un axe majeur de l'économie locale, mais elle est concurrencée par le tourisme qui s'est étendu au cours du XIXe siècle. Le port est majoritairement occupé par des bateaux de plaisance français et étrangers.
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Héraldique
Blason | Parti d'azur à la tour de Tatihou d'or ouverte et ajourée de sable et de sable à la tour de la Hougue aussi d'or ouverte et ajourée aussi de sable sur une mer d'azur ondée de sable et d'azur de l'un en l'autre ; enté d'argent à l'ancre de gueules ; le tout sommé d'un chef de gueules chargé de deux léopards adossés d'or. |
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Détails | Les deux léopards d'or rappellent les armes de la Normandie. Officiel. |
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