La Llagonne
Localisation

La Llagonne : descriptif
- La Llagonne
La Llagonne (prononcé [la jagɔn] ) est une commune française située en région Occitanie, à l'ouest du département des Pyrénées-Orientales
Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le pays du Conflent. Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par la Têt et deux autres cours d'eau
Incluse dans le parc naturel régional des Pyrénées catalanes, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (le « massif de Madres-Coronat » et « Capcir, Carlit et Campcardos »), ainsi que trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. La Llagonne est une commune rurale qui compte 216 habitants en 2022, après avoir connu un pic de population de 482 habitants en 1841
Ses habitants sont appelés les Llagonnais ou Llagonnaises.
Géographie
Localisation
La commune de Llagonne se trouve dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie.
Elle se situe à 66 km à vol d'oiseau de Perpignan, préfecture du département, et à 27 km de Prades, sous-préfecture.
Les communes les plus proches sont : Mont-Louis (2,0 km), La Cabanasse (2,8 km), Sauto (2,9 km), Saint-Pierre-dels-Forcats (3,5 km), Planès (4,1 km), Bolquère (4,4 km), Fontpédrouse (5,1 km), Caudiès-de-Conflent (5,6 km).
Sur le plan historique et culturel, La Llagonne fait partie de la région du Conflent (ancienne comarque).
Géologie et relief
Le col de la Quillane, à 1 713 m d'altitude, marque au nord la limite de la commune de La Llagonne avec celle de Matemale.
La commune est classée en zone de sismicité 4, correspondant à une sismicité moyenne.
Hydrographie
La commune de La Llagonne est délimitée de l'ouest au sud par le cours supérieur du fleuve côtier Têt, qui provient du lac des Bouillouses sous la forme d'un torrent de montagne. Au sud de la commune, la Têt contourne par sa limite nord la commune voisine de Mont-Louis dans un fossé d'effondrement.
Un ruisseau, nommé « el Rialet » qui prend sa source dans la commune, sous le col de la Quillane, sur « l'aérodrome de Mont-Louis - La Quillane », longe d'abord la route départementale 118 puis serpente, franchit une station d'épuration, avant de rejoindre la Têt à hauteur de Mont-Louis et Sauto. Juste avant la confluence, ce ruisseau fait la frontière sur quelques centaines de mètres entre les deux communes de La Llagonne et Sauto.
Une fontaine est répertoriée au nord-ouest du bourg de La Llagonne : la « font de la Vernada » ; en fonction de sa position par rapport à la ligne de crête de la forêt domaniale de Barrès, cette fontaine alimente probablement de manière souterraine le ruisseau « el Rialet ».
Pour mémoire, la source de l'Aude (qui alimente le Capcir, vallée opposée de celle du Conflent dans laquelle se trouve La Llagonne) se situe à une centaine de mètres de l'extrémité nord-ouest — qui est aussi le point le plus au nord — de la commune, sur le lac d'Aude (altitude : 2 135 m) ; on peut aussi situer la source de l'Aude, quelques centaines de mètres en amont du lac.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Pyrénées orientales, caractérisée par une faible pluviométrie, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un air sec, particulièrement en hiver et peu de brouillards.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 753 mm, avec 7 jours de précipitations en janvier et 6,4 jours en juillet. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Formiguères à 10 km à vol d'oiseau, est de 7,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 737,3 mm. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Milieux naturels et biodiversité
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d'intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée. Un espace protégé est présent sur la commune : le parc naturel régional des Pyrénées catalanes, créé en 2004 et d'une superficie de 139 062 ha, qui s'étend sur 66 communes du département. Ce territoire s'étage des fonds maraîchers et fruitiers des vallées de basse altitude aux plus hauts sommets des Pyrénées-Orientales en passant par les grands massifs de garrigue et de forêt méditerranéenne.
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS).
Deux sites Natura 2000 ont été définis sur la commune au titre de la directive « Habitats » :
- le « massif de Madres-Coronat », d'une superficie de 21 363 ha, offre une multitude de faciès de végétation avec aussi bien des garrigues supra-méditerranéennes, des pinèdes à pins sylvestres ou à pins à crochets, que des hêtraies pures ou des hêtraies-sapinières, des landes à genêts purgatifs ou à rhododendrons, ou encore des pelouses alpines ;
- l'ensemble « Capcir, Carlit et Campcardos », d'une superficie de 39 688 ha, présentent de nombreux habitats naturels alpins (pelouses, landes) et des milieux rocheux majoritairement siliceux. Le site héberge certaines espèces d'intérêt communautaire : les Botrychium simplex, Ligularia sibirica pour les plantes ; le desman des Pyrénées (ou rat-trompette) et la loche (poisson) pour les animaux ;
et au titre de la directive « Oiseaux » :
- l'ensemble « Capcir, Carlit et Campcardos », d'une superficie de 39 760 ha, recèle une grande diversité d'habitats naturels se traduisant par un patrimoine ornithologique remarquable puisque le site accueille la plupart des espèces caractéristiques des zones de montagne, que ce soit parmi les rapaces (le gypaète barbu, le circaète Jean-le-Blanc, l'aigle royal et le faucon pèlerin), les galliformes (le lagopède et le grand tétras) ou les espèces forestières (le pic noir) et de milieux plus ouverts.
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L'inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d'améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d'aide à la prise en compte de l'environnement dans l'aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1 sont recensées sur la commune : la « forêt de Llivia et ruisseau de la Têt » (992 ha), couvrant 5 communes du département et les « prairies du Col de la Quillane » (230 ha), couvrant 2 communes du département et une ZNIEFF de type 2 : la « forêt de pins à crochets de la périphérie du Capcir » (13 788 ha), couvrant 12 communes du département.
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Toponymie
Première mention du nom en 942, ipsa Laguna, puis villa Lacuna (1011), ça Laguna (1267), La Leguna, La Laguna (XIVe siècle), La Llaguna (1632) et enfin La Llagonne. Le terme latin lacuna renvoie à lagune, cette lagune (en fait un étang ou un lac si on est en montagne) ayant été asséchée au XXe siècle pour y faire passer l'actuelle RD 118, l'ancienne route impériale no 138 la contournant par l'ouest. Le digramme « LL » en tête de mot est caractéristique de certaines langues, notamment l'espagnol et le catalan.
Le nom catalan actuel de La Llagonne est la Llaguna, identique à celui de 1632.
Histoire
Moyen Âge
Un premier village se trouvait autrefois à 700 m plus à l'ouest, au lieu-dit « Iglesia Vella » (« vieille église », mentionné dans le cadastre de 1834) où se trouve encore un antique sanctuaire[précision nécessaire], qui serait à proximité du lieu-dit « els Tarters ».
L'histoire du village débute en 811 à la conquête du Roussillon par Charlemagne.
En 866 est fondée l'église Saint-Vincent.
En 942, La Llagonne (le vilar de La Llagona) et son église Saint-Vincent, sont donnés par le comte de Cerdagne Sunifred II à l'abbaye Saint-Michel de Cuxa qui conserve les lieux comme fief jusqu'à la Révolution. Cette donation est confirmée par le pape Serge IV en 1011 (« Villam Lacunam cum eglesia sancti Vincentii »).
En 1267, on retrouve la mention d'un castrum de ça Laguna, désignant une fortification. La tour circulaire de l'église fortifiée en est probablement un vestige. La tour la surplombant est nommée « le Capil ». Elle fut construite en 1267 en même temps que les fortifications de la ville dans le but de prévenir les invasions françaises. En effet, la frontière franco-aragonaise se trouvait alors plus au nord, au col suivant Puyvalador. La tour avait un rôle d'alerte, elle était le maillon central d'un dispositif qui était complété par les tours des Angles, de Prats-Balaguer, de Fetges, de la Quillane et d'Ovansa.
Hameau des Cortals
Le hameau des Cortals situé à l'est du village appartient à la baronnie de Nyer, et donc à la famille de Banyuls de 1340 à la Révolution.[réf. nécessaire]
Cortals est érigée en commune à la Révolution française, puis absorbée par La Llagone le .
Époque contemporaine
Une première communauté de communes Capcir Haut-Conflent est créée par arrêté préfectoral du par les communes de Caudiès-de-Conflent, Fontrabiouse-Espousouille, La Llagonne, Matemale et Réal-Odelló. La communauté de communes s'agrandit ensuite, regroupant plus d'une quinzaine de communes, et change de nom en 2016 pour devenir la « communauté de communes Pyrénées catalanes ».
Héraldique
Blason | Fascé d'argent et de sable, au chef d'azur chargé d'une meule d'or. |
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Détails | La partie inférieure de l'écu est une référence aux armes de la famille de Banyuls de Montferré, seigneur des Cortals, hameau à l'Est de la Llagonne dépendant de la baronnie de Nyer, du XIVe siècle à la Révolution. En 1822, le village des Cortals, n'ayant pas une taille suffisante pour constituer une commune à lui seul, est rattaché à La Llagonne. |
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La Llagonne dans la littérature
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