Ferques
Localisation

Ferques : descriptif
- Ferques
Ferques est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France
Ses habitants sont appelés les Ferquois. La commune fait partie de la communauté de communes de la Terre des Deux Caps qui regroupe 21 communes et compte 22 332 habitants en 2021. Petite ville située à côté de Marquise, au nord du Boulonnais et de l'aire urbaine de Boulogne-sur-Mer
Son territoire se trouve en partie dans le bassin carrier de Marquise qui a la particularité de se situer au sein du parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale.
Géographie
Localisation
Localisée dans l'ouest du département du Pas-de-Calais à 12 km au sud-est du cap Gris-Nez, Ferques est une commune limitrophe, au sud-ouest, de la commune de Marquise et située, à vol d'oiseau, à égale distance (15 km) des communes de Calais et de Boulogne-sur-Mer (chef-lieu d'arrondissement).
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de huit communes. Les communes limitrophes sont Landrethun-le-Nord, Leubringhen, Leulinghen-Bernes, Marquise, Rety, Rinxent, Caffiers et Fiennes.
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 8,97 km2 ; son altitude varie de 39 à 120 m.
Le sous-sol de Ferques, riche en calcaire et marbres du Boulonnais, présente une géologie remarquable, encore exploitée en 2010. Ces roches appartiennent à l'ensemble des carrières du Boulonnais, datant du Carbonifère (terrain primaires). Si le calcaire de Marquise est tendre, celui de Ferques présente une grande dureté. Dénommé stinckal, la roche principale à Ferques est uniformément gris sombre. Un marbre, nommé Napoléon en 1808, fut découvert au XIXe siècle. Il est « gris clair, parsemé de petites taches grises, blanches et rousses. Solide, de poids modéré, il peut fournir des pièces de grand volume ». En 1835, 26 variétés de marbre étaient exploitées. Le sous-sol recèle également de la dolomie ; le fer et le charbon ont également été exploités.
La topographie de la commune a évolué en fonction de l'exploitation des carrières. Un plan de paysage à 30 ans détermine de 1995 à 2025 l'intégration paysagère des nouveaux remblais et déblais créés. La topographie varie de 39 à 120 mètres.
Hydrographie
Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie.
Quatre cours d'eau traversent la commune :
- le Crembreux coule en limite sud de la commune. Cette rivière d'une longueur de 13,32 km, prend sa source dans la commune d'Hardinghen et se jette dans la Slack au niveau de la commune de Marquise ;
- un ruisseau au nom inconnu, d'une longueur de 3,61 km, qui prend sa source dans la commune et se jette dans le Blacourt au niveau de la commune de Leulinghen-Bernes ;
- les Broustats, d'une longueur de 2,21 km, qui prend sa source dans la commune et se jette dans le Crembreux au niveau de la commune de Rety ;
- le ruisseau des bardes, d'une longueur de 1,55 km, qui prend sa source dans la commune et termine sa course dans la commune.
Il existe également plusieurs plans d'eau dont certains résultent de l'extraction des carrières.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l'air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 868 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Licques à 13 km à vol d'oiseau, est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 138,1 mm. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Paysages
La commune s'inscrit dans le « paysage boulonnais » tel que défini dans l'atlas des paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL).
Ce paysage qui concerne 66 communes, se délimite : au Nord, par les paysages des coteaux calaisiens et du Pays de Licques, à l'Est, par le paysage du Haut pays d'Artois, et au Sud, par les paysages Montreuillois.
Le « paysage boulonnais », constitué d'une boutonnière bordée d'une cuesta définissant un pays d'enclosure, est essentiellement un paysage bocager composé de 47 % de son sol en herbe ou en forêt et de 31 % en herbage, avec, dans le sud et l'est, trois grandes forêts, celle de Boulogne, d'Hardelot et de Desvres et, au nord, le bassin de carrière avec l'extraction de la pierre de Marquise depuis le Moyen Âge et de la pierre marbrière dont l'extraction s'est développée au XIXe siècle.
La boutonnière est formée de trois ensembles écopaysagers : le plateau calcaire d'Artois qui forme le haut Boulonnais, la boutonnière qui forme la cuvette du bas Boulonnais et la cuesta formée d'escarpements calcaires. Dans ce paysage, on distingue trois entités :
- les vastes champs ouverts du Haut Boulonnais ;
- le bocage humide dans le Bas Boulonnais ;
- la couronne de la cuesta avec son dénivelé important et son caractère boisé.
Milieux naturels et biodiversité
Espace protégé
La protection réglementaire est le mode d'intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée.
Dans ce cadre, la commune fait partie d'un espace protégé : le parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale, d'une superficie de 132 499 hectares réparties sur 154 communes, géré par le syndicat mixte d'aménagement et de gestion du parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale.
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L'inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d'améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d'aide à la prise en compte de l'environnement dans l'aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend trois ZNIEFF de type 1 :
- le bois de Fiennes, le bois de Beaulieu et la carrière de la Parisienne. Cette ZNIEFF est en limite orientale du bassin de Marquise, exploité pour l'extraction du marbre ;
- le bocage au Nord de Ferques, d'une superficie de 467 hectares et d'une altitude variant de 57 à 139 mètres. Le site présente une géologie feuilletée où se succèdent une dizaine de couches géologiques dont les assises du Dévonien qui sont les plus étendues ;
- le bois et les affleurements du Haut Banc et de la vallée Heureuse, d'une superficie de 45 hectares et d'une altitude variant de 25 à 75 mètres. Ce site, enclavé entre le lac d'exploitation au sud et la carrière de la vallée Heureuse, nous montre ce qu'était le paysage et les écosystèmes de la vallée.
Patrimoine géologique
Sur le territoire communal se trouve le site des faunes givétiennes des carrières du Banc Noir et du Griset. Il est inscrit à l'inventaire national du patrimoine géologique. Ces carrières sont exploitées pour la fabrication de granulats et d'enrochements, la carrière du Griset est encore en exploitation.
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Toponymie
Attestations anciennes
Le nom de la localité est attesté sous les formes Frekena en 877, Frekenes en 1112, Fercnes en 1124, Ferknes en 1133, Ferchenes en 1134, Ferschenes en 1157, Fercknes au XIIe siècle), Fercnes en 1206, Ferchnes en 1223, Frechnes en 1224, Farkenes (1281), Ferkenes et Ferquenes en 1286, Freskenes en 1322 et 1323, Frequenes en 1559 ; 'Ferques depuis 1793 et 1801.
Étymologie
Ernest Nègre donne comme origine toponymique l'anthroponyme germanique Frenkin + -a.
Étymologie
Ernest Nègre donne comme origine toponymique l'anthroponyme germanique Frenkin + -a.
Histoire
Premières occupations humaines
L'occupation humaine dans le secteur est certainement très ancienne. Des ossements et fragments de poterie, au niveau de la grotte de Plume-Coq, et dans des mottes près de fermes, sont les indices d'une présence celte et gallo-romaine. Des chasseurs auraient même utilisé les grottes comme abris dès le Moustérien, il y a 60 000 ans.
Moyen Âge
Fin VIe ou début VIIe, la toponymie des lieux indique une occupation barbare, correspondant aux premières invasions de la Morinie.
Au VIIIe siècle, le christianisme s'est propagé dans la région (moines mérovingiens). L'abbaye d'Andres possédait la majorité des terres, notamment le domaine de Beaulieu (« Bello Locus »). Deux églises, l'église Saint-Pierre d'Elinghen, et l'église Notre-Dame-de-la-Nativité de Ferques, ont probablement été construites au XIIe siècle. L'abbaye de Beaulieu fut également fondée durant cette période, probablement en 1131.
Un cimetière mérovingien a été découvert à Ferques en 1867. Les objets découverts (armures, vases, bracelets,...) ont été déposés au musée de Boulogne-sur-Mer.
En 1206, Lambert de Bruges, évêque de Thérouanne, déclare qu'à sa demande, le chevalier Gusfrid de Ferchnes a cédé à l'abbé Itérius de l'abbaye Saint-Médard d'Andres ses droits sur la dîme de Hervedinghem (Hervelingen). Et un peu plus tard, la même année, Gusfrid confirme la cession d'une autre partie de la dîme de ce village faite par Gérold de Piro.
En 1224, Eustache de Ferques, chevalier, est cité dans un texte.
Les siècles suivants, la vie s'est organisée autour de l'abbaye de Beaulieu. Si le XIIIe siècle et la première moitié du XIVe siècle furent une longue période de paix, la commune est restée marquée par les guerres, notamment la guerre de Cent Ans aux XIVe siècle et XVe siècle. En 1347, l'abbaye fut incendiée, puis détruite par les Anglais en 1390. Elle fut ensuite convertie en ferme, dont le domaine fut cultivé par une paysannerie aisée à laquelle elle fut vendue lors de l'aliénation des biens nationaux, le 11 mai 1790.
Époque moderne
Au XVIe siècle, Ferques était toujours marquée par la guerre. Les Anglais s'en prirent au village en 1544, et les habitants auraient trouvé refuge dans la tour de l'église. Cette dernière fut remaniée durant ce siècle dans ses parties hautes, à la suite des dégâts occasionnés lors de cet épisode. L'époque meurtrière conduit à la succession de familles différentes à la seigneurie de Ferques ; par ailleurs, à différentes reprises au cours du siècle, aucun seigneur n'est identifié.
Durant ce siècle, l'extraction du charbon débuta sur la commune, mais uniquement en surface.
Comme ailleurs en France, le culte protestant fut présent à partir de la Renaissance sur la commune, mais il resta très minoritaire. Au XVIIIe siècle, un clerc (maître d'école pour les filles et les garçons, sous l'autorité du curé) enseignait sur la commune.
L'activité de l'époque était essentiellement agricole. Ce n'est qu'à partir de 1757, à la suite d'une commande de pierre pour le développement du port de Dunkerque, sous l'impulsion de Louis XIV, que l'activité d'extraction de la roche se développa. La pierre commença également à être exportée pour des constructions hors de la commune. C'est également au début de ce siècle que l'extraction de charbon sur la commune devint industrielle, et ce pour la première fois en France. Les quantités extraites étaient alors minimes.
La population comptait 435 habitants en 1790, avec une activité centrée sur la terre et la pierre.
Entre 1790 et 1794, la commune de Ferques absorbe le village voisin d'Elinghen.
Époque contemporaine
Évolution de l'activité communale au cours du XIXÉvolution de l'activité communale au cours du XIXe siècle
La commande de marbre pour la Colonne de la Grande Armée de Wimille engendra la découverte de marbre sur Ferques : l'activité de la pierre prit alors de l'importance. De 1838 à 1848, le fer fut également extrait sur le territoire communal. En 1824, Frédéric Sauvage, inventeur d'une machine à scier la pierre, ouvrit une usine à Elinghen. Si les besoins en pierre diminuèrent durant la première moitié du XIXe siècle, l'exploitation devint industrielle après 1867 avec l'ouverture de la ligne de chemin de fer de Calais à Boulogne et la demande croissante des ports de Boulogne, Calais et Dunkerque.
La production de charbon se prolongea durant ce siècle (elle dépassa plusieurs fois 90 000 tonnes à l'année), mais dans des conditions difficiles (puits difficiles à percer, galeries inondées) et pour un résultat mitigé (faible qualité du charbon). L'exploitation de phosphate avait également lieu (fabrication d'engrais), et un four à chaux fonctionna au Haut-Blanc jusqu'en 1910.
L'église de Ferques fut démolie en 1879.
En 1898, Ferques comptait 1 049 habitants, 283 électeurs, 245 ménages et 216 maisons. Les hameaux et lieux-dits de la commune étaient les suivants : Elinghen ; Beaulieu ; le Hure ; la Basse-Ville ; le Haut-Banc ; le Rouge-Trou ; le Herquet ; les Communes ; le Bois Sergent ; la Marbrière ; Argencourt ; le Tertre ; la Motte ; la Pinterie ; l'Engoule ; le Trou Sonnoy ; Lonquesticq. La ducasse avait lieu chaque deuxième dimanche de septembre. La commune comptait deux instituteurs, une institutrice, un curé, un garde champêtre, cinq commerçants (épicier, boulanger, mercier, marchand de charbon, rouenneries, chaussures, débitant de tabacs, cabaretier, marchand de faïences). Il y avait neuf cultivateurs.
XXXXe siècle
Fin XIXe siècle et début XXe siècle, les petites carrières se regroupèrent en société à plus gros capitaux. La vie des ouvriers était régie par ces sociétés, avec des logements gratuits ou à loyer très modique, un enseignement orienté vers l'industrie de la pierre, des équipements de loisirs, etc. Mais les sociétés n'échappèrent pas aux revendications, avec une grève générale en 1906, une en 1907, et une en 1936 qui fit échos aux mouvements nationaux.
La production de charbon se poursuivit dans la difficulté au début du siècle. Dans les années 1920, la construction de deux puits à Elinghen fit naître un nouvel espoir (veine significative, pureté du charbon), mais là encore l'industrie se heurta à différents problèmes (charbon friable, risques d'incendie s'ajoutent au risque d'inondation des galeries déjà connus sur le territoire). La compagnie fut fermée en juillet 1936.
Les carrières eurent une importance stratégique durant les deux guerres mondiales, pour l'entretien du front de la Somme à la mer durant la première, puis pour l'Organisation Todt (constructions et ingénierie) durant l'occupation lors de la seconde. Après l'Armistice du 11 novembre 1918, on compta 50 Ferquois morts aux combats. Et l'occupation allemande de à fut marquée par le rationnement, l'implantation d'un camp de travailleurs forcés face à l'église, le logement contraints par 52 familles ferquoises d'officiers allemands, ainsi que des bombardements. Les Allemands tentèrent de faire fonctionner à nouveau la mine de charbon de 1942 à 1944. Elinghen fut bombardée le , une bombe atteignant la salle des machines, puis les occupants quittèrent la commune le , avant l'arrivée des alliés le 6. Une fois les mines nationalisées, des travaux de remise en état furent à nouveau entrepris après guerre. Face aux coûts engendrés, l'exploitation houillère fut finalement abandonnée en 1949.
Une briqueterie fonctionna jusqu'en 1972, avec une fermeture durant la Seconde Guerre mondiale.
Le raccordement au réseau électrique se fit à partir de 1925, mais l'eau courante n'arriva qu'en 1965 dans les foyers de la commune.
Héraldique
Blason | De gueules à la bande fuselée de cinq pièces d'or. |
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Détails | La commune a relevé les armes de la famille du Caurel de Tagny. Elle a cependant modifié, en brisure, les couleurs originelles, ainsi, le blason familial « d'argent à une bande fuselée de cinq pièces de gueules » est devenu le blason communal actuel. Adopté en 1987. |
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