Ouargla
Localisation

Ouargla : descriptif
- Ouargla
Ouargla (en berbère: Wargrən, en arabe : ورڨلة) est une ville du Nord-Est du Sahara algérien et le chef-lieu de la wilaya de Ouargla à 128 mètres d'altitude
En 2008, l'agglomération compte 169 927 habitants, dont 133 024 pour la seule commune de Ouargla. Sa wilaya constitue un pôle économique riche en réserves de gaz et de pétrole, contenues sur le territoire de Hassi Messaoud
Avec 2 887 km², la commune dispose d'une superficie considérable
Ouargla possède un climat désertique chaud
Elle est la première ville du Sahara à posséder un tramway. Ouargla est une des villes les plus anciennes du Sahara, elle connaît un essor grâce au commerce transsaharien, puis subit un déclin
Son ksar est l'un des plus grands et plus actifs du Sud algérien.
Toponymie
Le nom berbère de la ville est Wargren ou Wardjelan, et son nom officiel est Wargla.
Elle porte le nom des Béni Ouarglis, une tribu zénète qui a occupé la ville. Le nom signifierait en berbère « celui qui est barricadé ». Il s'écrit ⵓⵔⴳⵍⵏ traditionnellement en tifinagh ou ⵡⴰⵔⴳⵍⵏ dans sa version moderne.
Dans divers textes médiévaux, le toponyme « Warjlân » semble désigner à la fois l'ensemble du bassin de Ouargla et une aire d'habitat qui jouait la fonction de pôle central de cet espace.
Géographie
Situation
Ouargla est située dans le Nord-Est de l'Algérie, plus précisément dans la partie septentrionale du Sahara algérien. Elle se situe à 190 km à l'est de Ghardaïa, 160 km au sud-ouest de Touggourt, 388 km au sud de Biskra, à 800 km d'Alger et à 618 km de Constantine.
Relief
Ouargla se situe sur un isthme de « terre ferme » reliant le Nord et le Sud saharien, entre le Grand Erg occidental et le Grand Erg oriental.
Elle est localisée dans une dépression qui s'allonge en contrebas du rebord d'un plateau calcaire, et correspond à l'ancien cours de l'oued Mya. Puisque la cuvette ne dispose pas d'exutoire, l'agglomération est ceinturée sur trois côtes par un chott et des étendues salées. Le ksar initial au centre est sur une butte surbaissée ; les palmeraies (arecaceae) entourent la ville moderne.
Transport
Ouargla est traversée d'est en ouest par la RN49 qui permet de joindre Ghardaïa et Hassi Messaoud. La RN56 qui y prend naissance rejoint la RN3 au nord-est en direction de Touggourt.
La wilaya dispose d'un important réseau routier totalisant 1 785 km de routes, comportant 1 484 km de routes nationales avec 169 km de voies express dédoublées, 364 km de chemins de wilaya avec 44 km de voies dédoublées et 235 km de routes communales.
Elle est desservie par un aéroport situé à 7 km au sud-est de la ville, sur la commune de Ain Beida. La wilaya dispose de deux autres aéroports à Touggourt et Hassi Messaoud.
La ville de Ouargla bénéficie d'une ligne de tramway qui s'étend sur 9,7 km.
Localités de la commune
Lors du découpage administratif de 1984, la commune de Ouargla est composée à partir des localités et lieux-dits suivants :
- Mekhadma ;
- Beni Thour ;
- Ville de Ouargla ;
- Saïd Otba Est ;
- Saïd Otba Ouest ;
- Ba Mendil ;
- Bouameur ;
- Bour El Haïcha ;
- Sidi Amrane ;
- Gharbouz ;
- Sidi Boughoufala ;
- Melala Ksar ;
- Hassi Miloud ;
- Zone d'activité ;
- Delalha (Sidi Amrane).
Climat
Ouargla a un climat désertique chaud (Classification de Koppën BWh) typique du désert du Sahara. La ville possède des étés très longs et extrêmement chauds et des hivers courts et agréables. Les températures moyennes de la ville sont les plus élevées des grandes villes d'Algérie. La température du mois de juillet qui est le mois le plus chaud est d'environ 43 °C. Le climat y est particulièrement aride et très peu pluvieux avec un ciel dégagé la plupart du temps. Les précipitations enregistrées dans la ville de Ouargla sont limitées à seulement 45 mm par an en moyenne.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 4,7 | 6,8 | 10,8 | 15,1 | 19,8 | 24,7 | 27,7 | 27,3 | 23,2 | 17,2 | 10 | 6 | 16,3 |
Température moyenne (°C) | 11,5 | 13,6 | 17,6 | 21,3 | 25,8 | 32,1 | 34,5 | 34,2 | 30 | 23,2 | 16,8 | 12,9 | 22,84 |
Température maximale moyenne (°C) | 18,1 | 20,9 | 26 | 30 | 34,9 | 40,3 | 43,3 | 42,5 | 37,3 | 31,4 | 23,7 | 19,2 | 30,8 |
Record de froid (°C) | −3,7 | −2 | 0 | 3 | 8,9 | 14,8 | 17 | 18 | 13 | 5 | −0,2 | −2,6 | −3,7 |
Record de chaleur (°C) | 28,3 | 37,2 | 40 | 41,3 | 46,2 | 49 | 51,3 | 53,5 | 47,7 | 42,3 | 38,9 | 31,4 | 53,5 |
Précipitations (mm) | 12,4 | 1 | 5 | 1,8 | 11,6 | 4,1 | 0,5 | 0,3 | 5,5 | 4,4 | 8,8 | 2,8 | 55,9 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Histoire
L'oasis de Ouargla est un centre de peuplement extrêmement ancien, comme l'attestent des traces d'habitat, d'époque préhistorique. Les nombreux ateliers néolithiques des gisements sur les berges des sebkhas se rattachent à une culture de tradition capsienne.
Le nom de Ouargla n'est pas mentionné chez les auteurs grecs et romains, mais de nombreuses pièces de monnaie romaines retrouvées dans la région laissent supposer que des échanges ont eu lieu avec les provinces romaines de Numidie et d'Afrique.
Période ibadite
Ouargla est une des villes les plus anciennes du Sahara. Les premiers éléments historiques prouvant l'existence des oasis de la région de Ouargla datent des VIIe et VIIe siècles[Quoi ?], qui coïncident avec le début du développement du grand commerce transsaharien. L'adhésion de la région de Ouargla à l'ibadisme remonte au VIIIe siècle, dès le règne du premier imam rostémide. Ibn Qoutayba écrivait à la fin du IXe siècle : « Les Béni Ouargla, peuple zenatien descendant du Ferini, fils de Djana [...] de toutes ces tribus celle de Ouargla est maintenant la mieux connue ».
En 909, Tahert est ruinée par une attaque des Berbères montagnards Ketamas, alliés au dai fatimide Abu Abd Allah ach-Chi'i. La ville est détruite et ses habitants sont massacrés ou exilés. Les réfugiés fuient dans le désert, ils s'établissent alors à Sédrata, située à 14 km au sud de la ville actuelle. Ce carrefour du commerce transsaharien devient un centre pour les ibadites.
Les sources médiévales évoquent la prospérité du « pays de Ouargla », et dont les légendes affirment qu'elle comptait une centaine de « villages ». La présence d'importantes ressources aquifères explique que cette oasis ait été jadis la plus grande palmeraie d'Algérie.
Émergence de la ville puis son déclin
Vers la fin du XIe siècle, une attaque hammadide est à l'origine de la construction de l'actuelle Ouargla. Sédrata est ensuite détruite au XIIIe siècle, celle-ci marque la fin de la prospérité connue au Xe et XIe siècles. Ouargla devient alors définitivement le centre principal de la région. Peu de temps après, lorsque le souverain hafside de Tunis entre à « Warğlān », la ville où il fait construire une grande mosquée correspond sans doute au site actuel de Ouargla.
Ibn Khaldoun décrit à la fin du XIVe siècle : « de nos jours la ville de Ouargla est la porte du désert par laquelle les voyageurs qui viennent du M'Zab doivent passer quand ils veulent se rendre au Soudan avec leur marchandise ». La ville a joui pendant plusieurs siècles d'une prospérité fondée autant sur l'exploitation agricole que sur le trafic commerçant avec le Soudan. La cité était le plus souvent indépendante, capitale de plusieurs dynasties locales.
Tandis que la communauté ibadite locale s'est repliée dans le Mzab, Ouargla perd aux siècles suivants son rôle de « porte du désert » au profit de nouveaux centres comme Touggourt. Elle subit les conséquences du déclin de ce commerce à partir du XVIe siècle avec la chute des royaumes du Sud et le détournement des routes de l'or.
Au milieu du XVIe siècle le Beylerbey d'Alger Salah Raïs fait, payer tribut aux populations de Ouargla, puis elle est rattachée au beylik de l'Est. La tribu des Said Atba, devient la tribu makhzen de cette région. La prière du vendredi (khutba) est dite au nom du calife de Constantinople et fait du dey d'Alger son représentant légitime.
Période coloniale
Lors de la conquête de l'Algérie par la France, Ouargla devient un enjeu militaire important après la prise de Laghouat et un foyer de résistance dirigé par le sultan Mohammad Benadallah. Une intervention le déloge de son ksar de Rouissat en 1853 au profit d'un aghalik d'une tribu alliée des Ouled Sidi Cheikh. L'armée française entre dans la ville en 1854.
En 1862, la pax gallica est imposée de nouveau par une colonne militaire partie de Géryville. Une administration y est mise en place en 1872, le général Lacroix Vaubois confie la ville à l'Agha Ben Driss de Biskra. Elle acquit alors le statut le poste de commandement militaire face au Sud et du nœud ferroviaire incontournable dans la grande entreprise du chemin de fer transsaharien.
Le 27 février 1962, à la veille du dernier round des négociations des Accords d'Évian, les populations de Ouargla se sont soulevées pour refuser la partition de l'Algérie.
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Ouargla dans la littérature
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