La Ville-aux-Dames

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La Ville-aux-Dames : descriptif

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La Ville-aux-Dames

La Ville-aux-Dames (prononcé /la vilo dam/) est une commune française du département d'Indre-et-Loire en région Centre-Val de Loire

Peuplée par 5 175 habitants en 2021 et située entre la Loire et le Cher, La Ville-aux-Dames appartient aujourd'hui à l'agglomération tourangelle. Probablement occupée depuis le Bronze final, La Ville-aux-Dames apparaît pour la première fois dans les sources au Xe siècle, sous le nom de Villa Dominarum

À cette époque, elle forme un fief dépendant d'Hildegarde, supérieure de l'abbaye de Saint-Loup, située sur le territoire de l'actuelle Saint-Pierre-des-Corps

Au XIe siècle, les habitants de la commune se dotent d'une chapelle de style roman, transformée au XVe siècle en église paroissiale

À la Renaissance, La Ville-aux-Dames est le théâtre de combats qui opposent catholiques et huguenots, avant d'accueillir, entre 1631 et 1684, un temple protestant, finalement détruit sur l'intervention du chanoine tourangeau Joseph Sain

À la Révolution, le curé de la commune, Jean Cartier, est élu député du clergé aux États généraux

Peu de temps après, La Ville-aux-Dames est rebaptisée temporairement Les Sables par les autorités révolutionnaires. Au XIXe siècle, la commune est transformée en profondeur par l'arrivée du chemin de fer (1845) et par une série de crues (1846, 1856 et 1866), qui inondent son territoire et y déposent de grandes quantités d'alluvions

L'agriculture est alors profondément bouleversée et doit se réorienter

L'élevage bovin se développe et les habitants de la commune reçoivent le sobriquet de « Caillons », du nom du fromage qu'ils fabriquent et vendent à Tours

Le début du XXe siècle voit La Ville-aux-Dames se développer : en 1906, elle se dote du téléphone et, en 1924 de l'électricité

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la commune se situe en zone occupée et, à partir de 1943, l'abbé Jérôme Besnard y organise un réseau de résistance

Après-guerre, La Ville-aux-Dames connaît une forte croissance démographique et perd peu à peu son caractère rural

À partir de 1947, plusieurs clubs de sport voient le jour dans la commune

Surtout, dans les années 1970 et 1980, de grandes infrastructures s'y développent : centre commercial (1973), piscine municipale (1974), école maternelle (1975), bibliothèque municipale (1986) puis centre socio-culturel (1989). Au fil des années, l'agriculture décline et l'élevage disparaît tandis que l'emploi se diversifie avec l'arrivée d'usines (Faiveley Transport) et d'enseignes de la grande distribution (E.Leclerc, Bricomarché, etc.)

Parallèlement, le tourisme se développe grâce à l'aménagement de l'île de la Métairie, de la mise en place de La Loire à vélo et de l'inscription du Val de Loire au patrimoine mondial de l'UNESCO en 2000

Pourtant, La Ville-aux-Dames est aussi soumise à de nombreux risques naturels (inondations, etc.) et technologiques (sites Seveso, transport de matières dangereuses, etc.) qui compliquent sa croissance.

Géographie

Localisation et communes limitrophes

La commune se situe à 6,1 Tours, dans le département d'Indre-et-Loire, en région Centre-Val de Loire.

Depuis 1984, La Ville-aux-Dames est rattachée au canton de Montlouis-sur-Loire. Auparavant, elle a appartenu au canton de Saint-Pierre-des-Corps (1973-1982) et à celui de Saint-Avertin (1982-1984).

Intégrée à l'aire urbaine de la préfecture d'Indre-et-Loire, la commune fait également partie du bassin de vie et de la zone d'emploi de celle-ci.

Communes limitrophes de La Ville-aux-Dames
Rochecorbon, Vouvray
Saint-Pierre-des-Corps La Ville-aux-Dames Montlouis-sur-Loire
Saint-Avertin Larçay Véretz

Géologie et relief

La superficie de La Ville-aux-Dames est de 800 hectares (au

L'ensemble du territoire communal est recouvert d'alluvions récentes déposées dans l'interfluve de la Loire et du Cher, plus sableuses au nord et plus limoneuses au sud. D'une épaisseur de plusieurs mètres, parsemées de montilles résultat de dépôts encore plus récents, elles recouvrent les calcaires sénonien et turonien ainsi que les marnes sableuses du Cénomanien.

Carte de La Ville-aux-Dames.

La varenne sableuse qui constitue le territoire communal se développe à une altitude comprise entre 46 et 52 m. Les points les plus bas se trouvent au sud, près du Cher, alors que les « points culminants » sont les sommets de plusieurs montilles alluvionnaires qui ont accueilli les premiers noyaux urbains. Le niveau moyen de la plaine est de 49 m alors que le niveau de la Loire moyen est de 50 m, ce qui a imposé la construction de digues de protection vis-à-vis des crues. Le nord du territoire communal (hameau de La Carte) est même une ancienne île.

Hydrographie

La commune de La Ville-aux-Dames est bordée sur 2,3 Loire, au nord, et par le Filet (affluent droit du Cher), au sud. Le territoire du Bois-de-Plantes (à l'extrême sud de la commune) touche par ailleurs le Cher, au niveau de la cote 49 .

Depuis 1993, la commune possède également un plan d'eau artificiel important, l'étang Alain-Robineau, qui est géré par l'association La Gaule caillonaise.

Une zone humide a été répertoriée sur la commune par la direction départementale des territoires (DDT) et le conseil départemental d'Indre-et-Loire : « la vallée de la Loire de Mosnes à Candes-Saint-Martin »,.

Paysages naturels

La Ville-aux-Dames appartient au pays des Varennes tourangelles, qui formait originellement un vaste espace boisé, comme l'attestent des toponymes comme Bois-de-Plantes ou Bois-Neuf. Les défrichements successifs opérés sur le territoire communal n'ont cependant épargné que les forêts alluviales (bois de La Pointe-à-Cornu, prolongé par les bois de La Bouillardière) situées au nord de La Ville-aux-Dames, de part et d'autre de la Levée de la Loire, vers le lieu-dit de La Carte,.

Le lit mineur de la Loire est le domaine des saules, des peupliers noirs et des chénopodes. On y trouve également le thé du Mexique, le datura ou le bident tripartite et à fruits noirs mais aussi l'orpin, la limoselle aquatique, le perce-neige, le millepertuis, la chélidoine ou les euphorbes. Parmi ces espèces, certaines sont des plantes tropicales, apportées par les bateaux de commerce à l'époque où la Loire était encore navigable.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 amplitude thermique annuelle de 14,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Tours - Parcay-Meslay », sur la commune de Parçay-Meslay à 5 vol d'oiseau, est de 12,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Statistiques 1991-2020 et records TOURS (37) - alt : 108m, lat : 47°26'40"N, lon : 0°43'38"E
Records établis sur la période du 01-11-1959 au 03-12-2023
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2,5 2,3 4,3 6 9,4 12,6 14,4 14,3 11,4 9 5,3 2,9 7,9
Température moyenne (°C) 5,1 5,6 8,6 11 14,5 18 20,2 20,2 16,8 13 8,3 5,5 12,2
Température maximale moyenne (°C) 7,7 9 12,9 16 19,6 23,4 25,9 26 22,1 17 11,4 8,1 16,6
Record de froid (°C)
date du record
−17,4
17.01.1987
−14,2
04.02.1963
−10,3
01.03.05
−3,4
21.04.1991
−0,6
08.05.1974
2,6
05.06.1969
4,3
05.07.1965
4,8
30.08.1986
0,9
11.09.1972
−2,3
29.10.1997
−7,1
24.11.1998
−18,5
29.12.1964
−18,5
1964
Record de chaleur (°C)
date du record
16,9
15.01.1975
22,1
27.02.19
25,3
31.03.21
29,2
30.04.05
31,8
27.05.05
39,1
18.06.22
40,8
25.07.19
39,8
10.08.03
35,5
09.09.23
31,1
02.10.23
22,3
07.11.15
18,5
07.12.00
40,8
2019
Ensoleillement (h) 684 952 1 488 1 873 2 142 2 285 2 471 2 377 1 913 1 229 789 646 18 848
Précipitations (mm) 63 52,4 48,7 53 57,7 53,2 46,6 44 51,8 66 69,3 72,1 677,8
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base


Voies de communication et transport

Infrastructure routière

Dans la partie nord de La Ville-aux-Dames, la route départementale longe la Loire et permet de relier Tours à Orléans, en passant par Amboise et Blois. Dans la partie sud de la commune, la D 140 suit à peu près le cours du Cher. Venant de Tours, elle se dirige, à l'est, vers Montlouis-sur-Loire, puis Saint-Martin-le-Beau et La Croix-en-Touraine. Enfin, à l'est de La Ville-aux-Dames, la D 142 permet de relier les deux routes précédentes, et continue au nord jusqu'à la .

Transports en commun

La Ville-aux-Dames est desservie par la ligne 50 de la compagnie Fil bleu, réseau de transport public de l'agglomération tourangelle. Cette ligne, qui relie la commune à Luynes en passant par Saint-Pierre-des-Corps, Tours et Fondettes, dessert La Ville-aux-Dames toutes les 5 à 40 minutes en semaine, toutes les 30 à 45 minutes le samedi et toutes les 65 à 75 minutes le dimanche, mais uniquement en journée.

La commune est également desservie par la ligne C de la compagnie Fil vert, réseau de transport interurbain du département d'Indre-et-Loire. Cette ligne, qui relie Montrichard à Tours en passant notamment par Amboise, dessert La Ville-aux-Dames une vingtaine de fois par jour dans les deux sens en période scolaire.

Bien que traversée par la voie ferrée Paris-Bordeaux, la commune de La Ville-aux-Dames ne possède plus de gare. Les Gynépolitains qui désirent prendre le train peuvent toutefois se rendre à la gare de Saint-Pierre-des-Corps (à 3,25 kilomètres de distance), qui est desservie par le TGV et des trains Intercités, Interloire et TER Centre-Val de Loire.

Pour prendre l'avion, les Gynépolitains peuvent facilement se rendre par la route à l'aéroport de Tours Val de Loire, desservi plusieurs fois par semaine par des vols moyen courrier de la compagnie Ryanair.

Cartes de Cassini représentant la région de La Ville-aux-Dames au XVIIIe siècle.
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Toponymie

Tombe de l'abbé Jérôme Besnard, seule personnalité masculine honorée d'une rue dans la commune.

Le nom de La Ville-aux-Dames apparaît pour la première fois, sous sa forme latine Villa Dominarum (c'est-à-dire « Domaine des Dames »), au abbaye de Saint-Loup, un couvent de femmes situé sur le territoire de l'actuelle Saint-Pierre-des-Corps. Il se retrouve, inchangé, dans le pouillé de Tours en 1290. Par la suite, le nom de la commune évolue en Ville-aux-Dames puis La Ville-aux-Dames.

Au cours de la Révolution française, La Ville-aux-Dames fait partie des communes dont le nom est modifié par les autorités républicaines. Elle est ainsi renommée provisoirement Les Sables,.


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Histoire

Préhistoire et Antiquité

Hypothèse de restitution des voies antiques.

Les plus anciennes preuves d'occupation du territoire de La Ville-aux-Dames ont été trouvées dans la Loire, à l'occasion de dragages. Une pointe de lance en bronze longue de 26 Bronze final a ainsi été découverte face à l'ancienne île de Pointe-à-Cornu. Une hache à rebords, datant elle aussi de 900-800 av. J.C., a été exhumée dans les mêmes conditions dans le lit du fleuve. Une pièce de monnaie gauloise a par ailleurs été trouvée sur le territoire de la commune, sans que l'on sache exactement à quel endroit.

À l'époque romaine, ou peut-être avant, apparaît sur le territoire communal le Chemin des Hautes-Rottes, qui relie Saint-Brice (sur Montlouis-sur-Loire) à La Poudrerie (sur Saint-Pierre-des-Corps) en passant par La Carte et Le Gros-Chêne (sur La Ville-aux-Dames). Ce Chemin des Hautes-Rottes prolonge une voie romaine venue d'Orléans. Un autre chemin, reliant Rochecorbon à la voie Tours-Bourges et passant, lui-aussi, par La Carte se développe à la même époque.

Moyen Âge

Aux Normands envahissent et pillent à plusieurs reprises le territoire de La Ville-aux-Dames et ses alentours. En 838, ils détruisent probablement l'abbaye de Saint-Loup, située au lieu-dit Saint-Marc, à Saint-Pierre-des-Corps. Elle est ensuite reconstruite, comme l'attestent des chartes datées de 939 et 941.

Au cours du Moyen Âge, La Ville-aux-Dames connaît une série de défrichements, dont plusieurs toponymes (« Les Communs », « Le Grand-Village », « Le Bois-Neuf » ou « L'Ouche-Ménard ») gardent aujourd'hui le souvenir. Ces défrichements sont probablement réalisés sous l'égide de l'abbaye de Saint-Loup.

Ancienne grange dîmière, située rue Louise-Michel (2016).

Au Louis le Débonnaire dresse les premières levées autour de la Loire. Ces travaux sont repris par Henri II Plantagenêt en 1161. Au fief (Villa Dominarum) dépendant de l'abbaye de Saint-Loup, dont la supérieure se nomme Hildegarde. Cependant, en 1007, le couvent n'est plus occupé et le fief passe sous le contrôle de la cathédrale de Tours,.

L'église de La Ville-aux-Dames naît au chapelle de style roman. Vers 1060, le comte Foulques de Tours donne aux habitants de La Ville-aux-Dames, de Conneuil et de Montlouis un territoire en copropriété sur les bords du Cher : le « Bois de Plantes ». Par la suite, de nombreux conflits opposent les habitants de ces villages (et de ceux de Saint-Pierre-des-Corps) à propos de l'utilisation de ce domaine,.

En 1252, le domaine de la Boisselière appartient au chapitre de la cathédrale de Tours. En 1276, le fief de la Carré relève du château de Tours. En 1356, le Prince Noir, fils aîné du roi Édouard III d'Angleterre, séjourne à Montlouis et passe probablement par La Ville-aux-Dames lorsqu'il attaque Tours, dans le contexte de la Guerre de Cent Ans.

En 1438, le roi Charles VII fait arpenter l'ensemble des terres situées entre Montlouis et le Bec-du-Cher. Il fait également consolider les levées par des bagnards. En 1479, Jean Colleau, premier curé de La Ville-aux-Dames, encadre la transformation de la chapelle romane de la paroisse en église gothique.

Renaissance et époque moderne

En 1515, des luttes opposent catholiques et protestants en Touraine. Ce sont les prémices des Guerres de religion. En 1573, commence le plus ancien registre paroissial de la commune. Quelques années plus tard, en 1614, le roi Louis XIII traverse La Ville-aux-Dames lors d'un voyage triomphal qui le mène d'Orléans à Nantes.

Pigeonnier de la ferme de La Carrée, située rue Jeanne-Hachette (2016).

En 1630, un retable et une statue de sainte Jeanne de Valois sont installés dans l'église Notre-Dame. En 1631, des huguenots tourangeaux (François Duvidal et Gédéon de Sicqueville) édifient un temple protestant à La Ville-aux-Dames, au lieu-dit La Butte, près d'une ferme connue sous le nom de La Morinerie. Cependant, sous l'intervention du chanoine Joseph Sain, l'administration royale fait détruire l'édifice en 1684 et les deux pasteurs quittent La Ville-aux-Dames,.

En 1676, la ferme de la Pichonnière est achetée par des décrets des requêtes du palais. Elle devient la propriété du marquis de Dangeau, avant de passer à ses descendants, les ducs de Luynes, puis au duc de Choiseul et enfin au duc de Penthièvre. En 1683, le fief de la mairie connaît la même situation. En 1687, un recensement dénombre 110 feux dans le village. En 1699, Joseph Sain installe dans l'abbaye de Saint-Loup des Dames de l'Union chrétienne, c'est-à-dire d'anciennes protestantes converties de force au catholicisme. La tradition veut que certaines d'entre elles s'installent alors à La Ville-aux-Dames.

En 1717, le gouverneur de Tours Philippe de Courcillon défend les habitants de La Ville-aux-Dames contre les abus du clergé lors du « procès de Bois-de-Plante ». En 1731, l'église paroissiale est agrandie. En 1769, le fief de La Carré est transformé en châtellenie.

De la Révolution au | ]

Portrait de Jean Cartier, curé de La Ville-aux-Dames de 1754 à 1789. Estampe de Pierre-Charles Coqueret (1790).

Le

Le plan cadastral de la commune, dressé par Lenoble, est terminé le . Le , l'administration du roi Charles X rattache définitivement l'île de Rochecorbon (actuelle île de la Métairie) au territoire de la commune. En 1845, le chemin de fer fait son apparition sur le territoire de la commune, qu'il coupe en deux : le Bourg (au nord) et le Grand-Village (au sud). Cet événement oblige les autorités municipales à déplacer la chapelle Notre-Dame de Prompt-Secours à quelques mètres de son site originel.

Le , la digue de Conneuil rompt sur 470 mètres et une inondation touche presque toute la commune, dont seuls l'église et ses abords immédiats restent en-dehors de l'eau. Les dégâts sont alors estimés à 400 000 francs. En plaine, le niveau d'eau atteint 7,50 .

Le , commence la construction d'un port pour un bac destiné à effectuer des traversées régulières sur la Loire. Il doit permettre de relier La Ville-aux-Dames à la commune de Rochecorbon, située de l'autre côté du fleuve. En 1866, une nouvelle rupture de la digue cause la mort du lancier Paul Duvelle, âgé de 20 ans.

En 1870, le territoire communal, qui est presque entièrement cultivé, est divisé en petites propriétés d'une moyenne de 4 . En , après la guerre franco-allemande, les Prussiens occupent la commune et logent chez l'habitant.

| ]

Monument aux morts de la Première Guerre mondiale, situé au vieux cimetière de La Ville-aux-Dames.

En 1905, le siège de la mairie de La Ville-aux-Dames est transféré dans l'ancien presbytère. Le , une première ligne téléphonique, reliant La Ville-aux-Dames à Tours, est inaugurée dans la commune.

La Première Guerre mondiale fait douze victimes parmi la population masculine de La Ville-aux-Dames.

Le , la commune est raccordée au réseau électrique. Vers 1930, l'agriculture reste l'activité dominante à La Ville-aux-Dames. On y cultive des céréales (blé, avoine, seigle, maïs), des vignes, des betteraves, des pommes de terre et des asperges. L'élevage laitier tient également une place importante.

Durant la Seconde Guerre mondiale, quatre hommes de la commune meurent au combat. Pendant l'Occupation, l'abbé Jérôme Besnard anime un réseau de résistance à La Ville-aux-Dames et prend pour nom de code « La Dame en noir ». Le , un convoi de prisonniers politiques et prisonniers de guerre alliés, le train de Langeais, s'arrête dans la commune. Des prisonniers venus d'Angers et d'autres d'un convoi de Saint-Patrice sont ajoutés au convoi qui repart en direction de Belfort et de l'Allemagne. La commune est décorée de la croix de guerre 1939-1945 le , distinction également attribuée à trois autres communes de l'Indre-et-Loire.

En 1947, plusieurs clubs de sport (football, basket-ball, gymnastique et éducation physique) voient le jour dans la commune. Cependant, les associations de football et de gymnastique périclitent dès 1949. Finalement, seul le club de basket-ball subsiste sans discontinuité jusqu'à nos jours. En 1967, le maire Lionel Delaunay fait publier le premier bulletin municipal, baptisé Information et documentation municipale. En 1973, un premier centre commercial s'installe sur le territoire de La Ville-aux-Dames. En 1974, la commune se dote d'une piscine municipale. En 1975, elle ouvre une école maternelle, composée de quatre classes. En 1986, elle fonde sa première bibliothèque municipale.

En 2000, l'UNESCO inscrit une portion du Val de Loire, à laquelle appartient la commune de La Ville-aux-Dames, sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité. En 2005, le Ministère de l'Écologie et du développement durable classe la vallée de la Loire d'Indre-et-Loire site Natura 2000. En 2009, une voie verte est aménagée le long de la Levée dans le cadre de la Loire à vélo.

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  25. Peignard 2007, p. 360.
  26. «  », sur Inventaire National du Patrimoine Naturel (consulté le ).
  27. «  », sur Les Véloroutes et Voies Vertes de France (consulté le ).

Héraldique

Les armes de La Ville-aux-Dames se blasonnent ainsi :

D'azur au cœur enflammé de gueules*, sommé d'une croisette au pied fiché d'or, le dit-cœur chargé des initiales D.U.C. entrelacées d'argent.
* Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (Gueules/Azur).

Différences entre dessin et blasonnement : le pied de la croisette est dit "fiché" contrairement au dessin.

  1. Le blason de la commune sur Gaso. Consultation : mars 2009.

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La Ville-aux-Dames dans la littérature

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1838 autres localités pour Centre-Val de Loire

Vous pouvez consulter la liste des 1838 autres localités pour Centre-Val de Loire sur cette page : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-cvl/villes.html.

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