Avignonet-Lauragais
Localisation

Avignonet-Lauragais : descriptif
- Avignonet-Lauragais
Avignonet-Lauragais est une commune française située dans l'est du département de la Haute-Garonne, en région Occitanie. Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le canal du Midi, le Fresquel, l'Hers-Mort, la Ganguise, le Marès, le ruisseau de Favayrol, le ruisseau du Marès et par divers autres petits cours d'eau
La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de huit zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Avignonet-Lauragais est une commune rurale qui compte 1 600 habitants en 2022, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975
Elle fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse
Ses habitants sont appelés les Avignonetains Lauragaisiens et Avignonetaines Lauragaisiennes.
Géographie
Description
La commune d'Avignonet-Lauragais se trouve dans le département de la Haute-Garonne, en région Occitanie.
Cette commune de l'aire d'attraction de Toulouse est située au cœur du Lauragais entre Toulouse et Castelnaudary à l'extrême sud-est du département de la Haute-Garonne à la limite du département de l'Aude sur la route départementale 813 (ex Route nationale 113) et au bord de l'autoroute A61. Situé sur la route vers la mer Méditerranée, le village est visible depuis l'autoroute par la présence de plusieurs éoliennes entraînées par le vent d'Autan qui balaie la plaine. Non loin, une autre voie de communication, le canal du Midi, passe au pied du village. Le Port-Lauragais est une halte autoroutière et portuaire située sur le territoire de la commune. La commune fait partie du Pays Lauragais.
Le Lauragais est l'ancien « Pays de Cocagne », lié à la fois à la culture du pastel et à l'abondance des productions, et de « grenier à blé du Languedoc ».
Les grandes villes les plus proches sont : Toulouse (38 km), Castelnaudary (15 km) et Carcassonne (52 km).
Elle se situe à 38 km à vol d'oiseau de Toulouse, préfecture du département, et à 20 km de Revel, bureau centralisateur du canton de Revel dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales.
La commune fait partie du bassin de vie de Villefranche-de-Lauragais.
Les communes les plus proches sont : Montferrand (2,5 km), Gourvieille (3,0 km), Folcarde (4,3 km), Beauteville (4,6 km), Baraigne (4,8 km), Saint-Michel-de-Lanès (5,2 km), Belflou (5,3 km), Montmaur (5,4 km).
Sur le plan historique et culturel, Avignonet-Lauragais fait partie du Lauragais, occupant une vaste zone, autour de l'axe central que constitue le canal du Midi, entre les agglomérations de Toulouse au nord-ouest et Carcassonne au sud-est et celles de Castres au nord-est et Pamiers au sud-ouest. C'est l'ancien « Pays de Cocagne », lié à la fois à la culture du pastel et à l'abondance des productions, et de « grenier à blé du Languedoc ».
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Baraigne, Gourvieille, Montferrand, Montmaur, Saint-Michel-de-Lanès, Beauteville, Folcarde, Lux, Montclar-Lauragais, Renneville, Rieumajou, Vallègue et Villefranche-de-Lauragais.
Géologie et relief
Le village est situé près du seuil de Naurouze, point de partage des eaux méditerranéennes et atlantiques. La commune est la plus vaste du canton de Villefranche-de-Lauragais. Au nord, se trouve la montagne noire et de nombreuses collines où coulent plusieurs ruisseaux se jetant dans l'Hers-Mort et le Fresquel y passe avant de partir vers Carcassonne. Au sud se trouve la plaine du Lauragais et au loin la chaîne des Pyrénées.
La superficie de la commune est de 4 066 hectares ; son altitude varie de 176 à 274 mètres.
Hydrographie
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne. Elle est drainée par le canal du Midi, le Fresquel, l'Hers-Mort, la Ganguise, le Marès, le ruisseau de Favayrol, le ruisseau du Marès, un bras du Marès, un bras du ruisseau du Marès, la Cantarane, le ruisseau de Conté, le ruisseau de Fangouse, le ruisseau de Manda, le ruisseau d'en Calotte, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 74 km de longueur totale.
Le canal du Midi, d'une longueur totale de 239,8 km, est un canal de navigation à bief de partage qui relie Toulouse à la mer Méditerranée depuis le xviie siècle.
Le Fresquel, d'une longueur totale de 63 km, prend sa source dans la commune de Baraigne et s'écoule d'ouest en est. Il traverse la commune et se jette dans l'Aude à Carcassonne, après avoir traversé 22 communes.
L'Hers-Mort, d'une longueur totale de 89,3 km, prend sa source dans la commune de Laurac et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans la Garonne à Grenade, après avoir traversé 40 communes.
La Ganguise, d'une longueur totale de 16,7 km, prend sa source dans la commune de Villeneuve-la-Comptal et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Elle traverse la commune et se jette dans l'Hers-Mort à Beauteville, après avoir traversé 10 communes.
Le Marès, d'une longueur totale de 12,7 km, prend sa source dans la commune et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans l'Hers-Mort à Montgaillard-Lauragais, après avoir traversé 4 communes.
Le ruisseau de Favayrol, d'une longueur totale de 10,3 km, prend sa source dans la commune de Mourvilles-Hautes et s'écoule du nord-est au sud-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le Marès à Renneville, après avoir traversé 6 communes.
Le ruisseau du Marès, d'une longueur totale de 14,6 km, prend sa source dans la commune de Saint-Félix-Lauragais et s'écoule du nord-est au sud-ouest. Il se jette dans le Marès sur le territoire communal, après avoir traversé 5 communes.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat du Bassin du Sud-Ouest, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours).
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 757 mm, avec 9,6 jours de précipitations en janvier et 5,2 jours en juillet. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Félix-Lauragais à 12 km à vol d'oiseau, est de 13,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 673,9 mm. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Milieux naturels et biodiversité
L'inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d'améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d'aide à la prise en compte de l'environnement dans l'aménagement du territoire. Cinq ZNIEFF de type 1 sont recensées sur la commune :
- le « coteau de Pinel » (20 ha) ;
- le « coteau sec d'Avignonet-Lauragais » (19 ha) ;
- les « coteaux de Bellevue près de Port-Lauragais » (32 ha) ;
- les « coteaux secs aux Alix » (40 ha) ;
- les « coteaux secs d'En Franc et d'En Caraman » (6 ha) ;
et trois ZNIEFF de type 2 :
- les « collines de la Piège » (27 918 ha), couvrant 40 communes dont 38 dans l'Aude et deux dans la Haute-Garonne ;
- les « coteaux bordant les ruisseaux du Marès et des Hucs » (150 ha), couvrant 5 communes dont une dans l'Aude et quatre dans la Haute-Garonne ;
- les « coteaux le long du Favayrol » (132 ha), couvrant 4 communes du département.
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Toponymie
La localité est dénommée Avinhonet de Lauragués en occitan.
Histoire
Moyen Âge
Le village est connu pour le massacre des inquisiteurs du catharisme, un épisode de la croisade des albigeois. Le , le tribunal d'inquisition, dirigé par Guillaume Arnaud et Étienne de Saint-Thibéry, se tient dans la cité. Plusieurs hommes, dirigés par Pierre-Roger de Mirepoix, chef militaire de Montségur, et aidés par des gens d'Avignonet, massacrent pendant leur sommeil les inquisiteurs et leur suite, à coups de hache, faisant ainsi onze victimes. C'est l'un des derniers sursauts de résistance avant le siège de Montségur, qui se termine par un bûcher destiné aux cathares réfugiés dans la place fortifiée, le .
Laine au Haut Moyen-Âge
L'activité drapière apparaît dès 1194 dans les coutumes écrites de Castelnaudary, qui régissent pesage de la laine filée et de la laine à filer, fabrication des draps, leur qualité, leur vente, les produits de teinture (pastel, garance, etc.) et jusqu'aux chardons servant à carder. Les cours d'eau de la montagne Noire meuvent de nombreux moulins drapiers, tendoirs et teintureries de draps de laine se retrouvent un peu partout dans la région. Fin XIe siècle et début XVe siècle, les draps languedociens vont jusqu'en Italie centrale ; outre les palmelles de Limoux et de Carcassonne, et draps de moindre qualité et meilleur marché provenant de Castelnaudary, Avignonet et Saint-Félix. En 1355 le prince de Galles dévaste plusieurs villes de la région : Castelnaudary, Avignonet, Montgiscard et Fanjeaux. L'année suivante en 1356 le comte d'Armagnac confirme à ces villes plusieurs privilèges, dont la libre exportation du pastel et du blé pendant dix ans. En 1373 pastel, laine et drap sont les produits les plus taxés : 12 deniers tolsans pour « chaque sarcinée de pastel ramassée par les habitants du lieu et ses dépendances », pour un quintal de laine surge recueillie, ou pour un drap de laine à la vente. Avignonet est taxé de 100 livres tournois par an pour ses seules teintureries.
Aux XIVe – XVIe siècles, le village est signalé pour ses marchands achetant de la laine, concurrençant les marchands de Castelnaudary. En retour, les grossistes auvergnats descendent à Avignonet écouler leurs marchandises - surtout de la toile mais aussi d'autres objets divers - auprès des marchands locaux ou d'autres marchands venus de la haute vallée de l'Aude et jusqu'au Béarn pour s'approvisionner. Des foires alternent entre Castelnaudary et Avignonet tout au long de l'année : Castelnaudary aux Rois, premier dimanche de Carême à Avignonet, « Pasquette » à Castelnaudary, l'Ascension à Avignonet, fête Sainte-Madeleine à Castelnaudary, et la dernière de l'année à Avignonet à la fête de saint Luc l'évangéliste le 18 octobre. Chaque foire dure quatre jours. Cette alternance perdure et résiste bien à la dépression des XIVe et XVe siècles, car Castelnaudary et Avignonet sont à distance suffisante de Toulouse et sont aussi à la rencontre des routes reliant d'une part Toulouse à l'ouest et Narbonne à l'est, et d'autre part le piémont pyrénéen au sud et le Massif central au nord. Marchands du nord et marchands du piedmont pyrénéen s'y retrouvent et y règlent leurs affaires. Ces foires ont un rôle financier plus encore que commercial (échange de marchandises), et ce rôle est différent de celui des foires de Lyon : les paiements se font non à la fin de chaque foire par lettre de change - qui ne sont jamais mentionnées -, mais par reconnaissances de dettes à rembourser à terme défini. À la fin de la foire, les comptes sont faits et le solde est reporté à la foire suivante ; d'ici là, ce solde peut évoluer selon des négociations ultérieures. Les échanges financiers sont plus simples qu'aux foires de Lyon : il n'y a pas d'intermédiaires entre les commerçants et donc pas de lettres de change circulant entre les grandes foires européennes ; ce qui n'empêche pas les échanges bien au-delà du circuit local : non seulement des marchands toulousains y rencontrent leurs clients du Comminges, mais l'un d'eux s'engage à régler le prix de balles de toiles vendues par un marchand de Laval à la foire de la Sainte-Agathe de Niort. La Sainte-Madeleine (22 juillet) est le terme du remboursement des emprunts de blé, et le pastel n'y tient qu'un rôle secondaire. Mais ce dernier est toutefois présent.
Le pastel
Le pastel n'apparaît pas dans les écrits connus du XIIIe siècle - essentiellement l'enquête des années 1272-1273 sur les revenus du comte de Toulouse (Liber reddituum serenessimi dominis regis Francie) et les archives de commanderies hospitalières (Caignac, Puysubran). Il apparaît dans les règlements et les actes de la pratique à partir du XIVe siècle.
Vers 1330 et après, rares sont les mentions de marchands du Lauragais amenant eux-mêmes le pastel aux draperies de Perpignan. Cependant Anthony Pinto note plusieurs marchands du Lauragais vendanturs du pastel à Perpignan et à Gérone avant 1358 ; mais il pense qu'à partir de la fin des années 1350 les exportations de pastel cessent, peut-être à cause de la guerre de Cent Ans (1337-1453), et le pastel de Lombardie le remplace jusqu'en 1380 où l'on voit de nouveau du pastel du Lauragais, du Toulousain et de l'Albigeois. Il remarque aussi, au début du XVe siècle, des marchands de Castelnaudary vendant du pastel aux teinturiers du Roussillon et du comté d'Empúries. En 1421 un M. Roberti, marchand de Castelnaudary, vend 60 sarcinées d'agranat à Raymond Laurencii, marchand d'Avignonet, pour 300 écus d'or. Laurencii doit mettre les 300 écus dans une société de pastel qui va démarrer à Pâques, pour quatre ans, « à demi lucre et demi fortune ». Chaque année, Raymond Laurencii doit donner « ratione de lucro », dire ce qu'il a fait des 300 écus et restituer la moitié du gain à la fin des quatre ans.
Mais les cartes de Gilles Casters pour les lieux d'achat du pastel par les marchands toulousains entre 1515 et 1565, ne mentionnent pas Castelnaudary.
Temps modernes
Le blé est la principale culture de la plaine du Lauragais dès l'époque gallo-romaine. Mais au XVe siècle le pastel rend la région riche.[réf. nécessaire] On nomme alors la région « Pays de cocagne ». Mais en réalité cette expression est utilisée de façon trop univoque : elle ne s'applique qu'aux grandes villes, notamment à Toulouse que le pastel a marqué dans la première moitié du XVIe siècle. Cela ne s'applique pas aux campagnes ni dans les bourgs et les petites villes, où même au meilleur moment de sa commercialisation le pastel n'a jamais été le principal agent de l'économie lauragaise ni de sa prospérité ; la laine était considérablement plus importante tant en quantités qu'en mouvements d'argent, et surtout dans les environs d'Avignonet et de Castelnaudary. Par ailleurs, à partir du XVIe siècle l'indigo venu d'Amérique concurrence le pastel.[réf. nécessaire]
Époque contemporaine
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Héraldique
Blason | Palé et contre-palé de sinople et d'or de six pièces. |
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---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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Avignonet-Lauragais dans la littérature
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