Saint-Sever
Localisation

Saint-Sever : descriptif
- Saint-Sever
Saint-Sever (prononcé [sɛ̃səve] ; en gascon : Sent Sever) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département des Landes (région Nouvelle-Aquitaine)
Première ville du nouveau canton Chalosse-Tursan, la cité a un temps le statut de sous-préfecture (1790-1926)
Saint-Sever possède le siège de la communauté de communes Chalosse Tursan, du CIAS et de l'Office de tourisme communautaire. Il est d'usage de donner à la commune le nom de « Cap de Gascogne », perpétuant ainsi l'appellation de la localité depuis au moins le bas Moyen Âge : « Caput Vasconiae » (tête de la Vasconie). Depuis 2019, Saint-Sever arbore un nouveau slogan : « La cité historique des Landes » (présent sous la modernisation de son blason), en référence à son ancrage historique et patrimonial.
Géographie
Localisation
Saint-Sever se situe à 18 km au sud de Mont-de-Marsan, sur le bord de la première colline de la région agricole de la Chalosse. Le paysage contraste avec le reste des Landes. Les terres restent morcelées et vallonnées.
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Aurice, Audignon, Banos, Bas-Mauco, Benquet, Cauna, Eyres-Moncube, Montaut, Montgaillard, Montsoué, Saint-Maurice-sur-Adour et Toulouzette.
Les douze communes limitrophes sont :
Hydrographie
Saint-Sever est bâtie sur une hauteur qui domine la vallée de l'Adour, en rive gauche (côté sud) du fleuve et face à Péré en rive droite (au nord). Le fleuve traverse la commune d'est en ouest sur environ 7,3 km.
En rive gauche à l'entrée du fleuve sur la commune se trouve un ensemble de six plans d'eau totalisant presque 40 hectares, le plus grand portant le nom de Gravière avec 18,5 hectares de surface, les cinq autres étangs mesurant à peu près 8,4 ha, 3,5 ha, 3,3 ha, 3 ha proche du lieu-dit les Gravières et 2,5 ha dont 50 ares sur Montgaillard à l'est.
Immédiatement en amont et en rive droite se trouve un autre ensemble similaire, essentiellement sur la commune voisine de Montgaillard mais dont l'un des étangs, d'environ 18 hectares, est pour moitié sur Saint-Sever. Ces gravières caractéristiques de l'Adour, qui ici se prolongent sur 4 km du lit majeur du fleuve, sont l'objet d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) dans le cadre de Natura 2000.
Passé ces grandes gravières, l'Adour reçoit en rive gauche (côté sud) son affluent le Bahus, qui sur la commune arrose Chantegrit, Nauton, Bourdéou et Lesbarthètes avant de confluer près de Campagne.
À l'endroit où il quitte la commune, il reçoit le ruisseau de Saint-Jean, dit aussi « ruisseau du Bos », qui sert de limite de commune avec Aurice sur le dernier kilomètre avant sa confluence en rive droite près du Moulin du Bas (moulin situé sur la commune d'Aurice).
Le ruisseau de Pichegarie sert de limite de commune avec Eyres-Moncube sur 2,6 km avant de confluer avec le Gabas sur la limite sud de commune, à 300 m à l'est de la D 944.
Le Gabas, affluent en rive gauche de l'Adour et qui coule lui aussi d'est en ouest, prend le relais comme marqueur de limite : d'abord avec Eyres-Moncube sur 650 m, puis avec Audignon sur 4,6 km jusqu'à la confluence du ruisseau d'Audignon, puis Banos sur 2,8 km jusqu'au moulin d'Arcet, enfin avec Montaut sur 1,3 km.
Le ruisseau du Pesqué, qui prend naissance à 2,5 km au sud-est de Benqué, sert de limite de commune avec Saint-Maurice-sur-Adour sur 1,7 km, puis entre Montgaillard et Saint-Maurice-sur-Adour sur 300 m avant de confluer en rive droite de l'Adour et à cheval entre ces deux communes, en amont de la commune de Saint-Sever.
Climat
Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours).
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 080 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Grenade-sur-l'Adour à 12 km à vol d'oiseau, est de 14,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 009,5 mm. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Histoire
Époque gallo-romaine
Un camp militaire romain est édifié sur la butte de Morlanne vers 56 av. J.-C. Il est fait état dans plusieurs documents anciens de la présence dans ce « Castra romanum » du « Palestrion », une résidence du gouverneur romain.
Au IVe siècle, il existe une villa gallo-romaine au lieu-dit Gleyzia, quartier d'Augreilh qui fut fouillée en 1870 et entre 1969 et 1984. C'est une grande villa avec deux péristyles. Elle fut reconstruite en partie entre 1985 et 2015 par le docteur Paul Dubédat.
Haut Moyen Âge
En 407, Severus est envoyé par le pape pour évangéliser la région de Novempopulanie. Il est martyrisé par les Vandales et, au VIIIe siècle, les bénédictins édifient une chapelle pour recueillir la dépouille du saint.
Le monastère actuel est fondé par Guillaume Sanche, comte de Gascogne, le 11 septembre 988. Selon le récit des moines, cette donation comtale serait la concrétisation d'une promesse faite par Guillaume Sanche lors de la bataille de Taller. Les liens entre le comte de Gascogne et le monastère de Saint-Sever sont étroits, Il réunit plusieurs fois à Saint-Sever sa "curia" (conseil comtal à visées politiques et judiciaires).
À la suite d'un incendie et sous l'impulsion de l'abbé Grégoire de Montaner, l'abbatiale est reconstruite à partir de 1060 sur le modèle de la 2e abbatiale de Cluny. C'est également sous l'abbatiat de Grégoire que les copistes travaillent sur le Beatus, manuscrit transcrivant l'apocalypse de saint Jean et enluminé au XIe siècle (conservé aujourd'hui à la Bibliothèque Nationale). C'est la seule enluminure française de l'apocalypse.
Source d'une intense vie spirituelle et religieuse, l'abbaye développe ses possessions jusqu'à Soulac en Médoc et Pampelune, au point de devenir l'une des plus importantes d'Aquitaine. Elle contrôle un important tronçon de la via Lemovicensis, et les pèlerins partis de Vézelay vers Saint-Jacques-de-Compostelle prennent l'habitude de s'y arrêter en grand nombre pour y vénérer les reliques du saint.
En 1100, l'abbé Suavius accorde une charte qui constitue les prémices d'un statut urbain, tout en conservant pour l'abbé la haute main sur la ville.
Par le second mariage d'Aliénor d'Aquitaine en 1152, la ville passe sous suzeraineté de la famille Plantagenêt, donc du roi d'Angleterre.
Au XIIIe siècle, les habitants cherchent à s'affranchir de la tutelle de l'abbaye. Après une première révolte « communale » en 1208 et l'établissement de liens privilégiés entre les bourgeois et le suzerain anglais allant jusqu'à la création éphémère d'un poste de maire en 1254, l'autorité des moines s'en trouve fort affaiblie. L'abbé Garcia Arnaud finit par appeler en paréage le roi d'Angleterre, qui impose la création d'un conseil de jurats. Le paréage fut signé le 31 juillet 1270. Cette lente construction politique s'accompagne de la mise en place d'une « coutume de Saint-Sever », qui trouvera sa concrétisation par une approbation royale en 1380. Une copie de 1480 en gascon est conservée aux archives des Landes (manuscrit E57). Une copie de chancellerie en latin est disponible dans les rôles gascons du public office records de Londres. Ce document juridique compile des dispositions de droit pénal, de droit privé et d'administration de la cité médiévale de Saint-Sever. Il présente aussi les principes d'un mécanisme de solidarité collective contre de multiples risques, le « droit du voisin ».
Bas Moyen Âge
Au cours de l'affrontement entre les dynasties Plantagenêt et Capétienne, Saint-Sever est conquise en juillet 1295 par Charles de Valois pour le compte de son frère Philippe le Bel après un siège de trois mois ; mais le mariage de la fille de Philippe le Bel avec Édouard II d'Angleterre rend la ville aux Anglais. Les Français font des incursions en 1360 et 1380. Puis en 1442, le roi de France Charles VII ramène définitivement la ville dans les possessions françaises. À la fin d'année 1461, le roi Louis XI (1423-1461-1483) confirme sa protection de l'abbaye de Saint-Sever par les lettres patentes.
Le , les troupes protestantes de Montgomery détruisent partiellement la ville.
Les temps modernes
Elle fut chef-lieu de l'un des quatre districts du département des Landes de 1790 à 1795.
Lors de la création des arrondissements en 1800, Saint-Sever est promu en chef-lieu. Mais l'arrondissement de Saint-Sever est supprimé le 10 septembre 1926.
Au cours de la période de la Convention nationale (1792-1795), la commune porta le nom révolutionnaire de Mont-Adour.
Héraldique
Blason | Mi-parti, au premier d'azur aux trois fleurs de lys d'or, au second de gueules aux huit mouchetures d'hermine d'argent ordonnées en orle |
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Détails | Officiel, présenté sur le site internet de la commune |
Héraldique
Blason | Mi-parti, au premier d'azur aux trois fleurs de lys d'or, au second de gueules aux huit mouchetures d'hermine d'argent ordonnées en orle |
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Détails | Officiel, présenté sur le site internet de la commune |
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Saint-Sever dans la littérature
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