Ugo Tognazzi

Photo de Tognazzi, Ugo
Prénom : Ugo
Nom : Tognazzi
Date de naissance : 23-03-1922
Lieu de naissance : Cremona, Lombardy, Italy
Décédé le : 23-03-1922

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Ugo Tognazzi

Ugo Tognazzi, né le 23 mars 1922 à Crémone et mort le 27 octobre 1990 à Rome, est un acteur et réalisateur italien. Il fut, avec Alberto Sordi, Vittorio Gassman, Marcello Mastroianni et Nino Manfredi, l'une des figures marquantes de la comédie à l'italienne

Il obtient le prix d'interprétation masculine au festival de Cannes 1981 ainsi que le Ruban d'argent du meilleur acteur à trois reprises.

Biographie

Jeunesse

Du fait de la profession de son père Gildo (1898-1978), inspecteur d'une société d'assurances, il passe son enfance dans différentes villes. Il fait ses débuts au théâtre à l'âge de quatre ans au théâtre Donizetti de Bergame.

Revenu à Crémone en 1936, il y trouve, à quatorze ans, un emploi de comptable chez Negroni (it), célèbre usine crémonaise de charcuterie. Durant son temps libre, il joue avec d'autres amateurs dans une pièce sur l'après-travail. Pendant la Seconde Guerre mondiale, appelé sous les drapeaux, il organise de nombreux spectacles de variétés pour ses camarades. Après l'armistice du , il retourne à Crémone où il travaille comme archiviste, mais peu après, il est incorporé dans la marine de la République de Salò, servant en Ligurie occidentale. En 1945, sa passion pour le spectacle lui fait cependant abandonner ce travail et s'installer à Milan. Une fois installé, il participe à une soirée pour amateurs organisée au Teatro Puccini, grâce à laquelle il est engagé par la compagnie théâtrale de Wanda Osiris. En 1950, il fait ses débuts au cinéma dans un film réalisé par Mario Mattoli, Les Cadets de Gascogne, aux côtés de Walter Chiari. En 1955, il participe au film La moglie è uguale per tutti (it), où il ne joue pas avec sa propre voix mais se fait doubler par Carlo Romano.

Duo Tognazzi-Vianello

En 1951, il rencontre Raimondo Vianello avec qui il forme un duo comique très populaire. Ils travaillent pour la Rai de 1954 à 1959 dans l'émission de variétés Un due tre (it) ; le personnage gouailleur d'Ugo et celui plus raffiné de Raimondo s'accordent pour produire un spectacle comique très apprécié. La satire d'Un due tre va jusqu'à égratigner les présidents de la République et du Conseil, provoquant la censure. L'émission s'achève le , lorsque le duo Tognazzi-Vianello décide de tourner en dérision un incident survenu la veille à La Scala et ignoré par les principaux médias : Giovanni Gronchi, président de la République, à la suite d'une tentative de geste galant avec une dame, trébuche alors qu'il prend place à côté du président français De Gaulle. Le duo a répété la scène à la télévision : Vianello retire la chaise sur laquelle s'asseoit Tognazzi, qui tombe au sol, et Vianello lui lance : « Pour qui te prends-tu ? ». Tognazzi répond : « Eh bien, tôt ou tard, tout le monde peut trébucher ». Le même soir, Ettore Bernabei supprime l'émission de la grille des programmes et le directeur du bureau de Milan est renvoyé.

Les comédies à l'italienne

Après ces passages farfelus entre le petit et le grand écran, Tognazzi se tourne dans les années 1960 vers la comédie à l'italienne notamment chez Dino Risi dont il fut le comédien fétiche. Il apporte une contribution très personnelle au genre avec des caractérisations particulières de personnages dans des films tels que Elle est terrible (1962), Les Heures de l'amour (1963), Les Monstres (1963), Le Cocu magnifique (1964), Fais-moi très mal mais couvre-moi de baisers (1968), Le Commissaire Pepe (1969), Venez donc prendre le café chez nous (1970), Super Témoin (1971), Au nom du peuple italien (1971), Nous voulons les colonels (1973), Romances et Confidences (1974), La Mazurka du baron (1975), Le Canard à l'orange (1975), La Chambre de l'évêque (1977) et Qui a tué le chat ? (1977).

Il ne faut cependant pas oublier ses rôles dramatiques dans les films réalisés par le Parmesan Alberto Bevilacqua (La Califfa, 1971 ; Un amour insolite, 1972) et Bernardo Bertolucci (La Tragédie d'un homme ridicule, qui lui vaut le prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes 1981).

La rencontre avec Marco Ferreri

Dans les années 1960 et 1970, il établit un partenariat artistique avec le réalisateur Marco Ferreri, un grand ami à lui, dont la veine grotesque et surréaliste lui permet de proposer des interprétations démesurées et différentes des canons de la comédie italienne. Sous la direction de Ferreri, il joue dans le segment Il professore du film à sketches Contre-sexe (1964) et dans les films Le Lit conjugal (1963), Le Mari de la femme à barbe (1964), Break-up, érotisme et ballons rouges (1965), Marcia nuziale (1966), Le Harem (1967), L'Audience (1972) avec Claudia Cardinale, Enzo Jannacci et Vittorio Gassman, puis dans La Grande Bouffe (1973) et Touche pas à la femme blanche ! (1974), tourné dans le Trou des Halles à Paris.

En 1968, il joue dans la coproduction italo-française Barbarella aux côtés de Jane Fonda, dans un rôle secondaire.

Très attaché à sa terre et à sa ville, il se rendait souvent au stade Giovanni-Zini de Crémone pour encourager l'équipe crémonaise du président Domenico Luzzara, son ami et premier compagnon d'étape. Tognazzi lui-même faisait souvent des blagues en dialecte crémonais pour ses personnages. Légendaires sont ceux, nombreux dans le film La Marche sur Rome (1962) de Dino Risi. Dans le film qui l'a lancé dans le cinéma satirique, Mission ultra-secrète (1961) de Luciano Salce, son personnage est originaire d'Azzanello, une petite ville de la province de Crémone.

Les trilogies à succès et le passage à la réalisation

Il apparaît dans la trilogie Mes chers amis (1975, 1982, 1985), où il incarne le comte Raffaello Mascetti, un noble déchu contraint de vivre dans une extrême pauvreté. Son rôle dans la trilogie La Cage aux folles (1978, 1980, 1985) marquera l'apogée de son succès, aux côtés de Michel Serrault, celui-ci représentant l'archétype de l'homosexuel efféminé et Ugo Tognazzi, celui d'un homosexuel masculin et posé, directeur d'un cabaret sur la Côte d'Azur.

Il se met lui-même en scène dans cinq films (Le Souteneur, 1961 ; Le Nez qui siffle, 1966 ; Sissignore , 1968 ; Qui chauffe le lit de ma femme ?, 1976 ; I viaggiatori della sera, 1979) ainsi que dans la série télévisée FBI - Francesco Bertolazzi investigatore (it) (1970). Dans les années 1980, il se consacre principalement au théâtre, jouant dans Six Personnages en quête d'auteur (1986), L'Avare (1988), et - avec Arturo Brachetti - dans M. Butterfly (1989). Sa dernière réalisation, la série télévisée Una famiglia in giallo, est restée inachevée : les deux premiers épisodes ont été achevés puis diffusés à la télévision en 1991.

Canular politico-médiatique

En 1979, il a participé à l'une des farces médiatiques les plus sensationnelles de l'histoire de l'Italie : il a accepté d'être photographié menotté par de faux carabiniers. C'était un canular organisé par l'hebdomadaire satirique Il Male. De fausses éditions de Il Giorno, La Stampa et Paese Sera « sortent » avec des titres annonçant l'arrestation de l'acteur en tant que chef (« grand-père ») des fameuses Brigades rouges. La plaisanterie a été organisée à la suite des arrestations massives pour le Procès du 7 avril. La presse a affirmé que les « chefs occultes » des Brigades rouges avaient simulé la dissolution de Potere operaio afin de poursuivre, sous le nom d'Autonomia Operaia leurs activités subversives. La une d'Il Male a repris la nouvelle dans une tournure satirique, en commentant : « On recherche Vianello, le duo [qu'il formait avec Tognazzi] a simulé la dissolution de l'époque de Un due tre ». Se justifiant de cette farce, Tognazzi a déclaré rétrospectivement qu'à une époque marquée par un climat politique morose et tragique, il n'avait fait que revendiquer « le droit à la connerie ».

Au cours d'une interview avec Pippo Baudo pour Domenica in, Tognazzi a commencé à discuter de manière polémique et ironique de la libéralisation de la marijuana, du scandale Toni Negri et de la légalisation de la prostitution.

Maladie et mort

Dans les dernières années de sa vie, l'acteur a souffert de dépression. Il est mort dans son sommeil à l'âge de 68 ans d'une hémorragie cérébrale le à Rome. Il est enterré dans le cimetière de Velletri. Vingt ans plus tard, sa fille Maria Sole lui a consacré le documentaire Ritratto di mio padre, tandis que pour le centenaire de sa naissance, son fils Ricky lui a dédié son documentaire biographique La voglia matta di vivere.

Voix françaises

  • Jacques Deschamps dans :
    • Le Cocu magnifique
    • Le Commissaire Pepe
    • Au nom du peuple italien
    • La Chambre de l'évêque
    • Qui a tué le chat ?
    • Dernier Amour
    • Les Nouveaux Monstres
    • Le Grand Embouteillage
    • La Terrasse
    • Les Séducteurs
  • Michel Roux dans :
    • Le Confident de ces dames
    • Les Monstres

et aussi :

  • Michel Gatineau dans Quelle joie de vivre
  • Jean-Claude Michel dans Le Lit conjugal
  • William Sabatier dans L'Immorale
  • Robert Hossein dans Barbarella
  • Claude Bertrand dans Le Maître et Marguerite
  • Philippe Clay dans La Carrière d'une femme de chambre
  • Pierre Mondy dans La Cage aux folles
  • Michel Beaune dans La Cage aux folles 2
  • Serge Sauvion dans La Cage aux folles 3

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    Document créé le 01/05/2020, dernière modification le 14/04/2025
    Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/personne/tognazzi-ugo.html

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