Satoshi Kon

Prénom : Satoshi
Nom : Kon
Nom original : 今敏
Date de naissance : 12-10-1963
Lieu de naissance : Kushiro, Hokkaido, Japan
Décédé le : 12-10-1963
- Satoshi Kon
Satoshi Kon (今 敏, Kon Satoshi) est un mangaka, réalisateur et scénariste de films d'animation japonais, né le 12 octobre 1963 à Hokkaidō et mort d'un cancer le 24 août 2010 à Tōkyō. Après des débuts en tant que mangaka et co-scénariste pour le cinéma auprès de Katsuhiro Ōtomo, Satoshi Kon fait ses débuts dans le cinéma d'animation avec Ōtomo et Mamoru Oshii (Patlabor 2, 1993). En 1997, il réalise son premier film d'animation, Perfect Blue, avec le studio Madhouse, qui traite du milieu des idoles japonaises
S'il aborde d'autres sujets par la suite (Millennium Actress, 2002 ; Tokyo Godfathers, 2003), son style conserve une approche de la réalité subjective
Il réalise la série d'animation Paranoïa Agent, prémices à Paprika (2006) qui obtient une reconnaissance internationale. Au-delà de son travail, l'auteur s'engage et participe à la création de la Japanese Animation Creators Association (en) (JANICA) afin d'améliorer les conditions de travail des jeunes animateurs.
Biographie
Enfance
Satoshi Kon est né à Sapporo, Hokkaido, le 12 octobre 1963. Enfant, au gré des mutations professionnelles de son père, il déménage à Kushiro, Sapporo et Kushiro. Il est accepté à l'université d'art de Musashino (préfecture de Tokyo), au département de design de communication visuelle. Son frère aîné est un guitariste professionnel japonais.
Début de carrière : du manga à l'animation
En 1985, alors qu'il étudie la conception graphique à l'université, il présente le manga Toriko qu'il dessine en tant que passe-temps au Prix Chiba Tetsuya de Young Magazine, et remporte l'Excellent Newcomer Award, le deuxième prix. Son manga est publié dans le magazine. Cela l'amène à s'impliquer dans la production du manga Akira en tant qu'assistant de Katsuhiro Ōtomo.
Après avoir terminé l'université en 1987, il continue à travailler comme dessinateur à plein temps jusqu'à la fin de la vingtaine, publiant deux livres Tankōbon en l'espace d'environ sept ans, Kaikisen et World apartment horror. En 1990, Kaikisen est publié pour la première fois en couverture cartonnée par Kodansha, et en 1991, World apartment horror est publié par le même éditeur.
Pour World apartment horror, lorsque Kon apprend qu'Otomo travaille sur un film en prises de vues réelles, il fournit l'une des intrigues de son propre manga court. Il l'adapte par la suite dans son propre manga.
En 1991, il fait ses premiers pas dans l'animation avec l'OVA Roujin Z où il assume le rôle de cadre artistique et de layout, qui est planifié et écrit par Ōtomo. Au départ, il ne doit travailler que sur les cadres artistiques, mais en raison d'un manque de ressources humaines, il prend également en charge le layout. Dans l'animation japonaise, le cadre artistique est le chef-décorateur des films en prises de vue réelles, dont le travail principal consiste à planter le décor du film et à le concevoir. Dans l'animation japonaise, le layout est le décor spécifique de chaque scène d'une production et constitue un processus important qui détermine la composition picturale et le plan théâtral. Ayant ainsi fait l'expérience de positions à la fois intégratives et locales, il s'implique ensuite profondément dans l'animation. Après cela, il rejoint Gainax avec un contrat semi-contraignant pour produire Uru in Blue, mais il quitte le studio lorsque le projet est suspendu.
Après avoir travaillé sur le layout des films d'animation Cours, Melos ! et Patlabor 2 de Mamoru Oshii, le directeur général Hiroyuki Kitakubo lui demande de réaliser le cinquième épisode de la série vidéo JoJo's Bizarre Adventure pour la première fois en 1993. Il est crédité pour l'écriture, le storyboard et la réalisation, mais en fait, il a également dessiné la plupart des cadres artistiques et layout.
Dès le démarrage du projet du film d'animation omnibus d'Otomo Memories, prévu pour 1995, Kon rejoint naturellement le projet après ROUJIN Z. Il est responsable du scénario, du cadre artistique et du layout d'un des films, Magnetic Rose. Bien qu'il n'ait aucune expérience préalable en tant que scénariste, Otomo lui demande d'écrire son premier scénario. Au départ, il est également chargé de la conception des personnages, mais il ne fait finalement que des croquis. C'est à cette occasion que Satoshi Kon va pour la première fois utiliser la notion de réalité subjective sur l'une des scènes du film qui n'était pas prévue dans l'intrigue originale. Son intérêt pour ce concept de mélange entre réalité et illusion commence ici.
En 1994, il est invité par Mamoru Oshii à coécrire le manga Seraphim pour un magazine d'anime, mais Kon est frustré par la lenteur de l'histoire et les scénarios explicatifs d'Oshii ; il décide alors de suivre la voie du divertissement, et Oshii quitte le projet. La série est immédiatement suspendue en 1995. Au printemps 1995, il commence à publier une série d'Opus dans le magazine manga, mais la série ne sera jamais été achevée, la publication du magazine ayant stoppé en 1996.
Il décide alors de mettre fin à sa carrière de mangaka et de se concentrer sur la réalisation d'animations.
Premières réalisations
En 1997, Kon fait ses débuts de réalisateur avec le film Perfect Blue. Masao Maruyama, un producteur de Madhouse, qui admire son travail sur les OAV de JoJo's Bizarre Adventure, l'approche à l'automne 1994 pour savoir s'il serait intéressé par la réalisation. Au départ, il ne s'agit pas d'un film, mais d'une œuvre conçue pour le marché étroit des OAV. Lorsque l'offre est faite à Kon, le contenu est déjà fixé : une idole de catégorie B et un fan pervers. Kon n'a pas lu le roman original, mais seulement le premier script du film, censé être proche de l'original. Il n'utilise pas ce script dans le film. Il écrit un tout nouveau scénario avec Sadayuki Murai, reprenant le principe du mélange de réalité et d'illusion qu'il avait utilisé dans Magnetic Rose. Le film connait un grand succès et se voit récompensé dans plusieurs festivals spécialisés.
Après Perfect Blue, Satoshi Kon veut adapter le roman Paprika de Yasutaka Tsutsui, dont il est un grand fan. Cependant, l'entreprise de production avec laquelle il veut collaborer fait faillite, et le projet est rangé au placard. Parallèlement, un des producteurs de Perfect Blue, séduit par le concept de réalité subjective, demande à Satoshi Kon de réaliser un nouveau film développant la même thématique.
C'est chose faite en 2002 avec Millennium actress (Sennen joyuu), film qui raconte la vie d'une grande actrice de cinéma ayant mystérieusement arrêté sa carrière alors qu'elle était à son apogée. Les scènes de cinéma ayant marqué sa carrière s'entrecroisent avec les événements qui ont réellement influencé sa vie.
Film à petit budget comme Perfect Blue (environ 1 million de dollar), le film connait un succès encore plus grand que le précédent et gagne encore plus de récompenses. Une fois encore, il collabore avec le scénariste Sadayuki Murai avec qui il cosigne le scénario et développe là aussi la notion de réalité subjective. Cependant, il joue davantage sur les notions de trompe-l'œil ainsi que sur la perte de la notion du temps.
En 2003, il réalise son troisième film, Tokyo Godfathers, dont les personnages principaux sont trois sans-abris à Tokyo qui, la veille de Noël, trouvent un bébé abandonné dans les ordures et décident de retrouver ses parents. Le film est présenté en première européenne au festival Nouvelles images du Japon à Paris en présence du réalisateur, qui anime également une master-class au Forum des Images à cette occasion.
Film au budget un peu plus élevé (2,4 millions de dollars environ) que ses précédentes réalisations, Satoshi Kon abandonne cette fois-ci la réalité subjective pour la comédie et des thématiques plus sociales comme l'exclusion ou la fuite des réalités. Il change également de coscénariste, s'appropriant les services de Keiko Nobumoto, connue pour avoir signé les scénarios des séries animées Cowboy Bebop et Wolf's Rain.
L'année suivante, il réalise sa première série télévisée Paranoia agent (Mousou dairinin), composée de treize épisodes. Cette fois-ci, il renoue avec le fameux thème fiction-réalité et aborde de nombreux thèmes plus sociaux. La série, animée par le Studio Madhouse comme l'ensemble de ses films, est à la base un projet visant à travailler les idées qu'il a eues pendant ces dernières années et qu'il n'a pas pu exploiter dans ses films.
En 2006, il réalise Paprika (パプリカ, Papurika), un film de science-fiction tiré du roman de Yasutaka Tsutsui (1993). Il raconte l'histoire d'une équipe de scientifiques qui pénètrent l'univers des rêves dans le but de soigner leurs patients.
D'abord prévu après Perfect Blue mais n'ayant pu se faire par suite de la faillite de l'entreprise censée le produire, Satoshi Kon ressort le projet Paprika du placard à la suite d'une demande de l'auteur original lui-même, Yasutaka Tsutsui, qui, impressionné par Millenium Actress, contacte Satoshi Kon afin qu'il en fasse une adaptation.
Sorti en 2006, le film est un succès et est primé dans de nombreux festivals internationaux. Dans Paprika, Satoshi Kon ne souhaite pas faire un simple « résumé » du roman de Tsutsui mais davantage en transmettre l'« esprit » et le message. Satoshi Kon travaille là encore sur la notion de réalité subjective mais en mettant cette fois l'accent sur les rêves et leurs interconnexions dans le réel.
Après Paprika, Satoshi Kon travaille avec d'autres grand noms de l'animation comme Mamoru Oshii et Makoto Shinkai sur le projet Ani-Kuri 15, programme TV de la NHK diffusé en 2007. Il y réalise un court métrage d'une minute nommé Ohayō (littéralement, "Bonjour") qui montre une jeune femme à son réveil.
La même année, il participe à la création de la Japan Animation Creators Association (JANICA) qui vise à sensibiliser aux conditions de travail précaires des jeunes animateurs.
Finalement, il travaille sur un nouveau film nommé Yume Miru Kikai qui vise un public plus jeune que ses anciennes productions.
Il meurt le des suites d'un cancer du pancréas.
Pour les dix ans de sa disparition, un documentaire retraçant son œuvre est réalisé par Pascal-Alex Vincent, à la demande des producteurs et de la veuve de Satoshi Kon. Sorti en 2021, il comporte des entretiens avec des proches ayant collaboré avec Satoshi Kon, tels que Mamoru Oshii ou Mamoru Hosoda, mais également avec des cinéastes étrangers influencés par son travail.
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