Darry Cowl

Photo de Cowl, Darry
Prénom : Darry
Nom : Cowl
Date de naissance : 27-08-1925
Lieu de naissance : Vittel, Vosges, France
Décédé le : 27-08-1925

Informations de Wikipedia (v2.1 – 27/07/2025 02:16:17)
Darry Cowl

André Darricau, dit Darry Cowl, est un acteur, musicien et humoriste français, né le 27 août 1925 à Vittel (Vosges) et mort le 14 février 2006 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Au départ destiné à une carrière de musicien, auteur et compositeur, il accède à la comédie en étant pianiste-accompagnateur de cabarets

Adoptant un pseudonyme « à l'américaine », il crée un personnage d'ahuri loufoque, au flot de paroles gêné par son bégaiement et son cheveu sur la langue, attributs qui ne vont jamais le quitter

Ses premiers sketchs sur scène et à la télévision le font connaître à l'orée des années 1950. S'il commence le cinéma par des seconds rôles dans des comédies de petite envergure, Sacha Guitry le remarque et l'engage pour ses deux dernières œuvres, Assassins et Voleurs et Les trois font la paire en 1957

La même année, son premier rôle principal dans Le Triporteur (1957), réunissant près de cinq millions de spectateurs, le propulse au rang de vedette comique

Pendant trois décennies, il tourne jusqu'à cinq films par an

Il en réalise un, Jaloux comme un tigre (1964). Négligeant des débuts prometteurs, et poussé par le jeu, il participe à d'innombrables films comiques qualifiés de « nanars », à l'exception de quelques comédies mieux jugées de Philippe de Broca, Michel Audiard, Marco Ferreri ou Jean-Pierre Mocky

Il apparaît aussi régulièrement au théâtre dans des pièces de boulevard. Il aborde plus sérieusement sa carrière à partir des années 1990 en s'impliquant dans des films davantage ambitieux aux registres plus variés, recevant alors un accueil bienveillant

Le Molière du comédien dans un second rôle lui est décerné en 1995 pour deux pièces de Georges Feydeau

Il reçoit en 2001 un César d'honneur pour l'ensemble de sa carrière et en 2004 le César du meilleur acteur dans un second rôle pour Pas sur la bouche d'Alain Resnais.

Biographie

André Pierre Darricau est né le à Vittel en France, d'un père médecin issu de la haute bourgeoisie basque et d'une de ses maîtresses. Il n'apprendra sa véritable filiation qu'à l'âge de 10 ans — après la mort de son père — et ne connaîtra jamais l'identité de sa mère biologique ; en effet, soucieuse des convenances, Louise Darricau, l'épouse de son père, avait simulé une grossesse pendant les six mois précédant sa naissance.

Sa famille quitte les Vosges vers 1930 pour s'installer à Bordighera, en Italie, où il passe son enfance. Il fait du scoutisme à la 42e Paris (promesse en avril 1939 à Notre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant) et commence à faire bien rire ses camarades en s'essayant sur les planches dans les fêtes de groupe, avec son frère Albert. Excellent élève, il n'en triple pas moins sa classe de seconde du lycée Voltaire à Paris. Après une grave blessure à la hanche en demi-finale du championnat de France de pelote basque, il commence des études musicales (piano et musique classique). Il s'inscrit alors au Conservatoire de Paris pour devenir concertiste, mais est recalé aux examens. Ayant remporté des prix d'harmonie et de composition, et obligé de gagner sa vie, il s'inscrit aux musicales Royalties comme copiste. Il fait la rencontre de Nelly Marcon, et l'épouse le , le temps d'une idylle d'un an. Il s'oriente ensuite vers le cabaret, où il devient pianiste-accompagnateur puis met au point son personnage ahuri et zozoteur de « frisotté à lunettes » comme il le désigne lui-même. Affligé d'un bégaiement à la suite d'une frayeur enfantine, il en guérit mais cultive sur scène ce défaut qui fait désormais partie de ses dons de fantaisiste.

Sacha Guitry l'ayant engagé dans Assassins et Voleurs (1957), il se tourne vers le cinéma, où son rôle dans Le Triporteur le rend rapidement célèbre (il n'y prononce qu'une seule fois les mots « petit canaillou », mais cette expression restera associée à jamais à l'acteur). Il apparaît dans d'innombrables comédies, souvent pour assouvir un besoin d'argent découlant d'une passion pour le jeu qu'il reconnaît volontiers.

En 1963, le producteur Jules Borkon le rencontre à Monte-Carlo et lui propose d'écrire, réaliser et interpréter un film. La vedette accepte sans grande envie, dans le seul but d'éponger ses dettes de jeu, et écrit un scénario à la va-vite, tourné et monté en un mois, en dilettante, entouré de tous ses amis comiques Jean Poiret, Michel Serrault, Francis Blanche, Jean Yanne et Jean Richard dans une ambiance d'amusement. Jaloux comme un tigre constitue une semi-échec avec 700 000 entrées et une catastrophe artistique, même si l'affaire est néanmoins rentable pour Borkon.

Darry Cowl remporte un premier succès au théâtre avec Docteur Glass à la Porte Saint-Martin et donne un nouveau ton à sa carrière avec des films plus ambitieux comme Augustin, roi du kung-fu d'Anne Fontaine. Son dernier rôle est celui d'un enfant adopté dans L'Homme qui rêvait d'un enfant de Delphine Gleize.

Il obtient également le Molière du meilleur second rôle masculin en 1995 et un César d'honneur en 2001. En 2004, lui est attribué le César du meilleur second rôle pour le rôle de Mme Foin dans Pas sur la bouche d'Alain Resnais. En janvier de la même année, la Cinémathèque française lui rend hommage à travers une rétrospective d'une vingtaine de ses films.

Il se marie avec Rolande Ségur en 1966 et publie plusieurs livres de souvenirs. Il prévoit de faire son retour au théâtre en aux côtés de Jacques Balutin dans Hold Up, une pièce de Jean Barbier mise en scène par Jean-Luc Moreau, mais son mauvais état de santé l'en empêche.

Il meurt le à son domicile de Neuilly-sur-Seine, 4 rue Édouard-Nortier (angle rue de Chézy) des suites d'un cancer du poumon. Il est incinéré au crématorium du cimetière du Père-Lachaise en présence des acteurs Jacques Balutin, Gérard Hernandez, Jean Reno, Bernard Haller, Danièle Évenou, Jackie Berroyer, Édouard Baer, Pierre Mondy et Patrick Chesnais et du chanteur Francis Lalanne ainsi que de son épouse Rolande Ségur et ses cendres sont récupérées par sa famille, avant d'être inhumées au cimetière ancien de Neuilly-sur-Seine (division 12) en .

Depuis 2006, l'association Vive Darry — présidée par son épouse Rolande Kalis et dont le secrétaire général est François Rollin — décerne chaque année le prix Darry Cowl à un talent pluridisciplinaire reflétant l'esprit du comédien.

Il est évoqué dans le 157e des 480 souvenirs cités par Georges Perec dans Je me souviens.

Il a un petit-fils, le sculpteur Matthieu Robert-Ortis.

Distinctions

  • Molières 1995 : Molière du comédien dans un second rôle dans On purge bébé et Feu la mère de Madame
  • César 2001 : César d'honneur
  • César 2004 : César du meilleur acteur dans un second rôle pour Pas sur la bouche

Décorations

  • 2006 : Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres

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    Document créé le 01/05/2020, dernière modification le 14/04/2025
    Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/personne/cowl-darry.html

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