Claude Chabrol

Prénom : Claude
Nom : Chabrol
Date de naissance : 24-06-1930
Lieu de naissance : Paris, France
Décédé le : 24-06-1930
- Claude Chabrol
Claude Chabrol, né le 24 juin 1930 à Paris où il est mort le 12 septembre 2010, est un réalisateur français, également producteur, scénariste, dialoguiste et à l'occasion acteur. Membre de la génération de la Nouvelle Vague, il est d'abord critique de cinéma, puis producteur, avant de passer à la réalisation
Se signalant par son style volontiers sarcastique et son érudition cinéphile, il alterne, en plus de cinquante ans de carrière, comédie de mœurs, drames, films noirs, films de genre, documentaires et adaptations cinématographiques littéraires
Il a réalisé au total plus de 70 films pour le cinéma et la télévision. Admirateur d'Alfred Hitchcock, Howard Hawks, F
W
Murnau, Jean Renoir, Ernst Lubitsch et Fritz Lang, amateur de romans policiers et d'humour grinçant, Claude Chabrol adore décrire l'hypocrisie et les turpitudes de la bourgeoisie, souvent provinciale, avec ses vices et ses scandales camouflés sous une façade respectable
Son œuvre est une condamnation d'une bourgeoisie avide d'argent et crispée sur les apparences
Avec notamment Hitchcock, il est l'un des rares metteurs en scène dont le style et l'esprit ont donné naissance à un adjectif fondé sur son patronyme (« chabrolien ») passé dans le langage courant et reconnu par certains dictionnaires et encyclopédies. Ses films et ses interprètes ont obtenu de nombreux prix dans les festivals internationaux
Sa carrière est couronnée par le prix René-Clair de l'Académie française en 2005, la Caméra de la Berlinale en 2009 et le grand prix de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques en 2010. Sa devise, maintes fois proclamée, est : « Oncques ne m’emmerde ».
Biographie
Jeunesse
Fils unique de Madeleine Delarbre et d'Yves Chabrol, Claude Henri Jean Chabrol naît malgré les conseils de médecins qui recommandent à sa mère alors enceinte de trois mois d'avorter, les époux Chabrol ayant été trouvés inanimés à la suite d'une asphyxie due à un chauffe-eau défectueux. Il est élevé dans un milieu catholique « assez strict ». Grandissant dans le petit appartement vétuste de l'avenue d’Orléans à Paris 14e arrondissement, situé au-dessus de la pharmacie paternelle, puis dans un appartement plus spacieux en duplex se trouvant en face de la pharmacie, il fréquente les salles de cinéma parisiennes à partir de l'âge de 4 ans et est à l'école primaire avec Michel Rocard. Son père, résistant de la première heure, envoie son fils, durant la Seconde Guerre mondiale, dans la maison de famille de sa grand-mère maternelle, à Sardent, dans la Creuse. Il est passionné de lecture et lit tout ce qui lui tombe sous la main.
À l'âge de onze ans, il aide Georges Mercier, un passionné de cinéma originaire de la région, à la création et l'exploitation d'une salle de cinéma à Sardent. Il réceptionne les bobines, assiste le projectionniste, tient la caisse, participe au choix des films. C'est pour lui une aventure palpitante, qui prend fin à la Libération lorsque la fréquentation du cinéma baisse au profit des bals populaires de nouveau autorisés et qu'il doit retourner à Paris en septembre 1945.
Études et premiers contacts avec le monde du cinéma
De retour à Paris, il est inscrit au lycée Louis-le-Grand où il se lie notamment d'amitié avec Gilles Jacob et Jacques Friedman, futur journaliste sous le nom de Frémontier. Il obtient son baccalauréat en juin 1947 avec « l'extrême indulgence du jury ». Il fait ensuite des études de lettres et de droit (au cours desquelles il côtoie Jean-Marie Le Pen). Il fait également un bref passage de huit jours à Sciences Po, où il ne voit qu'un « ramassis de connards » et dont il retire une sorte de haine de la classe politique. Il suit ensuite, sous l'influence parentale et sans conviction, des études de pharmacie, qu'il abandonne après avoir quadruplé sa première année.
Il fréquente la rédaction des Cahiers du cinéma à partir de 1952 et y publie son premier article Que ma joie demeure en novembre 1953. Il est aux côtés de Jean-Luc Godard, François Truffaut, Éric Rohmer et Jacques Rivette, ses collègues aux Cahiers du cinéma. De 1953 à 1957, dans la revue fondée par André Bazin et Jacques Doniol-Valcroze, il participe à la défense de la politique des auteurs. Ses maîtres sont alors Fritz Lang, Jean Renoir, Howard Hawks.
Il entre à l'automne 1955 à la Fox comme attaché de presse. Il publie en 1957, avec Éric Rohmer, un livre sur Hitchcock, le maître du suspense et celui qui a su imposer son style au système hollywoodien. Une autre rencontre est également déterminante : celle du romancier Paul Gégauff, son futur scénariste. Il aura une profonde influence sur Chabrol, lui permettant de s'éloigner de l'éducation bourgeoise qu'il a reçue bien que, de son propre aveu, il en ait gardé des traces profondes et indélébiles. « Il a fait sauter tous les verrous de mon vieux fonds judéo-chrétien » résume le cinéaste. Jusqu'en 1981, depuis Les Cousins jusqu'au Système du docteur Goudron et du professeur Plume, Gégauff sera le scénariste ou le dialoguiste de quinze films de Chabrol.
Vie privée
Il épouse à Marseille, le , Agnès Goute, fille d'un haut fonctionnaire et petite-fille du banquier et caricaturiste Paul Goute. Ils ont un premier enfant qui meurt dès sa naissance.
Sa femme reçoit en héritage de sa grand-mère 32 millions de francs, ce qui permet au couple de créer sa maison de production qu'il appelle AJYM (1956-1961). Le sigle est formé des initiales du prénom de l’épouse de Chabrol, Agnès et de celles de leurs deux fils, Jean-Yves (né en 1954 et futur architecte) et Matthieu (né en 1956 et futur compositeur).
Il divorce en 1964 et convole en secondes noces le avec l'actrice Stéphane Audran (née Colette Dacheville), qu'il connaît depuis 1958 et avec qui il entretient une relation depuis septembre de l'année suivante. Elle est la mère de son troisième fils, Thomas (né en 1963, futur acteur). Avec elle, il poursuit une fructueuse coopération, jusque très au-delà de leur séparation définitive en 1976.
À partir de 1971, Chabrol entretient une relation avec Aurore Pajot (aussi dite « Aurore Paquiss » ou « Maistre »), qui est sa scripte sur presque tous ses films depuis Les Biches (1968). En 1983, il se marie, en troisièmes noces, avec elle. La fille de celle-ci et de l'acteur François Maistre, Cécile Maistre (née en 1967), sera son assistante sur de nombreux films.
Il donne régulièrement des rôles à son fils cadet Thomas, tandis que son fils Matthieu est compositeur de la musique de ses films à partir des Fantômes du chapelier (1982). Des quatre enfants de la famille recomposée, il n’y a donc que son fils aîné Jean-Yves, architecte, qui ne travaille pas à ses côtés.
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Distinctions
Récompenses
- 1958 : Festival international du film de Locarno : Voile d'argent du meilleur réalisateur pour Le Beau Serge
- 1959 : Prix Jean-Vigo pour Le Beau Serge
- 1959 : Berlinale : Ours d'or pour Les Cousins
- 1971 : Prix Bodil du Meilleur film européen pour Le Boucher
- 1973 : Berlinale : Prix FIPRESCI pour Les Noces rouges
- 1982 : MystFest : Prix de la mise en scène pour Les Fantômes du chapelier
- 1988 : Mostra de Venise : Coupe Volpi de la meilleure interprétation féminine pour Isabelle Huppert, Ciak d'or du meilleur film et Prix Bastone Bianco de la critique pour Une affaire de femmes
- 1989 : Los Angeles Film Critics Association Awards : Prix du meilleur film étranger pour Une affaire de femmes
- 1989 : Festival du film de Bogota : Círculo Precolombino de Oro du meilleur scénario pour Une affaire de femmes
- 1995 : Festival international du film de Toronto : Metro Media Award pour La Cérémonie
- 1995 : Top 10 des Cahiers du cinéma : Meilleur film pour La Cérémonie
- 1996 : Los Angeles Film Critics Association Awards : Prix du meilleur film étranger pour La Cérémonie
- 1996 : Société des auteurs et compositeurs dramatiques : Prix cinéma
- 1997 : Festival international du film de Saint-Sébastien : Coquille d'argent du meilleur réalisateur et Coquille d'or du meilleur film pour Rien ne va plus
- 2000 : Prix Louis-Delluc pour Merci pour le chocolat
- 2003 : Académie européenne du cinéma : Lifetime Achievement Award
- 2005 : Académie française : Prix René-Clair
- 2006 : Festival du film européen de Séville : Prix spécial du jury pour L'Ivresse du pouvoir
- 2007 : Mostra de Venise : Prix Bastone Bianco de la critique pour La Fille coupée en deux
- 2008 : Festival du film de Pula : Golden Arena du meilleur film pour La Fille coupée en deux
- 2008 : Festival international du film d'Amiens : Licorne d’Or pour l'ensemble de sa carrière
- 2009 : Berlinale : Caméra d'or
- 2010 : Société des auteurs et compositeurs dramatiques : Grand Prix
Ces informations proviennent du site Wikipedia (v2.1 – 01/08/2025 20:28:49). Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.
Tous les rôles de Claude Chabrol actuellement dans le mediabrol
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- Le metteur en scène dans - L'Animal (infos) (Films hors séries)
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