Jean Cau


Prénom : Jean
Nom : Cau
Date de naissance : 08-07-1925
Lieu de naissance : Bram, Aude, France
Décédé le : 08-07-1925

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Jean Cau

Jean Cau, né le 8 juillet 1925 à Bram (Aude) et mort le 18 juin 1993 à Paris 6e, est un écrivain, journaliste et polémiste français. Secrétaire de Jean-Paul Sartre de 1946 à 1957, il écrit dans Les Temps modernes, puis est journaliste à L'Express, à France Observateur, au Figaro littéraire et à Paris Match

Commencée à l'extrême-gauche, sa carrière s'achève dans un paganisme proche de l'extrême-droite, et il est notamment condamné pour avoir affirmé que les femmes seraient incapables d'exercer la profession d'avocat

Il est l'auteur d'une quarantaine d'ouvrages, romans, essais, pamphlets et pièces de théâtre ainsi que de plusieurs scénarios de films

Il reçoit, en 1961, le prix Goncourt pour son roman La Pitié de Dieu.

Biographie

Famille

Né d'un père ouvrier agricole, employé d'épicerie puis homme à tout faire dans une banque de Carcassonne, et d'une mère femme de ménage, à Bram, Jean Cau est le neveu de Gilberte Roca.

Formation

Il fait d'abord ses études au lycée de Carcassonne : grâce à l'insistance auprès de ses parents de l'instituteur Monsieur Castel, il poursuit des études secondaires et obtient le baccalauréat. Sur les recommandations d'un professeur de lettres, qui lui permet d'obtenir une bourse, Étienne et Rose Cau acceptent de le laisser partir à Paris pour préparer l’École normale supérieure au lycée Louis-le-Grand, puis passer une licence de philosophie.

Carrière littéraire

Grand admirateur de Jean-Paul Sartre, il l'aborde dans un café et lui propose ses services. Khâgneux, « authentique prolétaire », il plaît au philosophe qui l'embauche en . Jean Cau sera son secrétaire jusqu'en 1957. Dans la pièce attenante au bureau de Sartre, rue Bonaparte, Cau répond au téléphone, fixe les rendez-vous, met à jour la correspondance et, en quelque sorte, gère les finances.

Il devient ensuite journaliste et grand reporter, d'abord à L'Express et au Nouvel Observateur, puis au Figaro et à Paris Match dont il invente la devise « le poids des mots, le choc des photos » en 1978. Il s'éloignera des positions de Sartre, mais ne tiendra jamais de propos déplaisants sur sa personne. En 1985, Cau consacre une vingtaine de pages émues et affectueuses à Sartre dans Croquis de mémoire et écrit « Je ne lui dois rien mais je lui dois tout » (éd. Julliard).

Cau est également parolier, notamment pour Régine. Ami d'Alain Delon, il écrit ou co-écrit pour lui plusieurs scénarios de film ainsi qu'une pièce de théâtre, Les Yeux crevés. Delon signe la préface de son livre posthume, Le Candidat, dans lequel il décrit avec ironie sa vaine tentative pour se faire élire à l'Académie française en 1989.

Dans les années 1970, il se rapproche du Groupement de recherche et d'études pour la civilisation européenne (GRECE), creuset de la « nouvelle droite », et écrit des textes polémiques fustigeant le gauchisme, la décadence de l'Europe, ou exaltant le combat et les traditions européennes. Il appartient dans le même temps au comité de patronage de Nouvelle École. Ses romans, ainsi que plusieurs de ses essais et articles confiés à la revue Éléments, sont teintés d'un paganisme solaire, comme l'illustre ce « prière d'insérer » de l'auteur en couverture du roman Le Grand Soleil :

« J'ai voulu rêver, en somme, d'un village où reviendraient, par la grâce d'un enfant, les anciens dieux, décapités, mutilés, émasculés, mais toujours rayonnants et prêts à revivre, au soleil, et à régner innocemment... d'un village de marbre dont le dieu s'appelait Apollon et dont le prince revenu est un enfant. J'ai rêvé un conte païen se déroulant au soleil invaincu. »

Jacques Marlaud a consacré tout un chapitre à Jean Cau dans son étude sur le paganisme littéraire et philosophique contemporain. Il écrit :

« Jean Cau païen, ayant fait voler en éclats les oripeaux de la pensée chrétienne, revient avidement aux sources de l'âme européenne : la forêt germanique du Nord, qui hanta l'imagination de Dürer et Wagner, tout comme les garrigues ensoleillées du Sud où ont fleuri naguère les temples de marbre blanc. »

Dans la préface écrite par Jean Cau à l'étude de Jacques Marlaud, l'écrivain approuve vivement la démarche de ce dernier consistant à retracer un paganisme du style et de la pensée chez les auteurs contemporains :

« Aussi bien, lorsque Jacques Marlaud soupçonne justement de quelque aristocratique solitude et de paganisme littéraire des Paul Morand, Déon, Céline, Nimier, Marcel Aymé, Chardonne, etc. (et Giono, et Valéry...), ‘’rebelles du style’’, il met dans une juste cible. [...] Grâce à lui, je sais pourquoi nous sommes encore quelques-uns, en cette fin de siècle, à danser sans remords la pyrrhique. »

Vie privée

Jean Cau avait une place régulière au restaurant Aristide du 121 rue de Rome, dans le 17e arrondissement de Paris, ce dont témoigne une plaque (actuellement restaurant Clou de Fourchette). Il y venait régulièrement boucler Paris-Match en compagnie de Roger Thérond et autres fidèles de la rédaction.

Il fut le compagnon de l'actrice Louisa Colpeyn, mère de Patrick Modiano. C'est d'ailleurs Jean Cau qui préfaça le premier roman de Modiano, Place de l'Étoile. Après le décès de Cau, cette préface fut retirée du livre.

Il repose au cimetière La Conte de Carcassonne (division 51).

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    Document créé le 01/05/2020, dernière modification le 14/04/2025
    Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/personne/cau-jean.html

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