Hans Beimler


Prénom : Hans
Nom : Beimler
Date de naissance : 10-07-1953
Lieu de naissance : Mexico City, Mexico

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Hans Beimler

Hans Beimler (2 juillet 1895 à Munich – 1er décembre 1936 à Madrid) est un militant communiste allemand du XXe siècle. Après avoir pris part à la révolution allemande en 1918, il participe à la fondation du Parti communiste d'Allemagne et est élu député au Reichstag en 1932

Arrêté en 1933, il est détenu dans le camp de concentration de Dachau, dont il s'évade peu après ; il rédige ensuite un compte-rendu de ce qu'il y a vu

En 1936, il se rend en Espagne pour combattre aux côtés des républicains espagnols et où il forme le bataillon Thälmann

Il meurt à la fin de la bataille de Madrid. Son souvenir est particulièrement glorifié en République démocratique allemande.

Biographie

Empire et République de Weimar

Le père de Hans Beimler est un ouvrier agricole. Beimler fréquente l'école élémentaire de Waldthurn (Haut-Palatinat, Bavière) avant d'apprendre le métier de serrurier ; en 1913 il intègre la Fédération allemande des travailleurs de la métallurgie.

Lors de la Première Guerre mondiale, il est marin dans la Marine impériale, sur un dragueur de mines. Les marins allemands prennent une grande part aux mouvements insurrectionnels de la révolution allemande de 1918-1919. En 1918, Beimler devient membre du conseil des ouvriers et soldats de Cuxhaven. Il adhère par la suite au spartakisme, et devient en 1919 membre fondateur du Parti communiste allemand.

Pendant la révolution, Beimler se bat pour l'éphémère république des conseils de Bavière (avril-), puis est emprisonné pendant quelque temps après l’écrasement de la République. Beimler travaille ensuite comme machiniste, tout en poursuivant ses activités syndicales : il est président de la cellule du KPD de Nymphenburg, un des quartiers de Munich.

Beimler est de nouveau arrêté en juin 1921 après avoir essayé d'arrêter un transport de troupes en faisant sauter un pont et fut condamné à deux ans de prison. Il est enfermé dans la prison de Niederschönenfeld (de), prison dans laquelle la république de Weimar détient également d'autres activistes politiques. À sa libération en 1923, Beimler travaille dans une usine de locomotives à Munich et devient membre du conseil bolchevik de la ville.

Surveillé par la République de Weimar comme membre du bureau des activités opérationnelles du PC de Bavière, Beimler fait cependant partie de la délégation de 14 travailleurs allemands invités en juillet- en Union soviétique.

De 1928 jusqu'au printemps 1932, Beimler fait partie de la direction de la section du KPD couvrant le district d’Augsbourg, puis devint secrétaire politique pour tout le sud de la Bavière.

Parallèlement, Beimler est élu membre du 1er parlement de Bavière, puis député communiste au Reichstag (1932).

Arrivée d'Hitler au pouvoir

Le a lieu à la Sporthaus Ziegenhals une réunion du ZK (Zentralkomitee) du KPD sous la présidence d’Ernst Thälmann : un coup d’état (avec le soutien du Parti social-démocrate d'Allemagne) est envisagé.

Mais les arrestations se multiplient chez les militants communistes : Thälmann est arrêté le 3 mars 1933, Beimler le . Détenu illégalement, torturé au siège de la police de Munich, il est transféré au camp de concentration de Dachau au bout de 2 semaines.

Dans la nuit du 8 au , il tue un garde S.A. et s’évade sous le couvert de l’uniforme S.A. Il se cache, s'exile à Prague. Il travaille à Prague, à Zurich. Début 1934, il se trouve en France où il s'occupe des exilés allemands via le Secours rouge pour le compte du KPD. En , il part pour l’Espagne qui connait alors, sous la Seconde République espagnole, le « bienio noir » (1933-35), durant lequel les conflits sociaux sont récurrents, avec des insurrections anarchistes et socialistes à partir de septembre.

Guerre civile espagnole

Le soulèvement armé nationaliste débute en Espagne le 17-. Immédiatement, à Paris (la France est depuis début mai 36 et les élections législatives françaises de 1936 sous le régime du Front populaire), le Comité central du Parti communiste étudie les premières mesures à adopter pour soutenir les Républicains espagnols. Beimler est à Barcelone dès le et commence à recruter des volontaires allemands, autrichiens, scandinaves et suisses pour former le Bataillon Thälmann (en hommage au président du KPD, toujours emprisonné), qui sera incorporé à la XIe Brigade internationale (puis ultérieurement à la XIIe B.I.). Beimler crée un bureau d’accueil en gare de Barcelone pour les volontaires qui arrivent d'Europe du Nord via la France. Il est nommé commissaire politique de son bataillon.

Mort

Le , alors que le plus gros des combats de la bataille de Madrid est passé depuis une semaine et que la poussée nationaliste a été arrêtée, Beimler part en reconnaissance avec deux camarades dans le secteur de la Cité Universitaire, près du pavillon « El Palacete ». Dans un chemin creux (non loin de l’actuel Palais de la Moncloa), il est tué par balle, ainsi que son ami Franz Vehlow (de) (sous le pseudonyme de Louis Schuster), tandis que Richard Staimer (le futur gendre de Wilhelm Pieck) revient indemne et attribue la mort de ses compagnons à un sniper nationaliste, probablement marocain[réf. nécessaire].

Hommage et polémique

Le , un grand meeting a lieu au cinéma « Royalty » à Madrid, et des discours des nombreux dignitaires des différents partis de gauche (Pietro Nenni en particulier) célèbrent la mémoire de Hans Beimler.

Selon Hans Maassen, pendant le court délai entre la mort de Beimler à Madrid et son inhumation à Barcelone, plus de deux millions d’Espagnols se sont inclinées sur son cercueil.

Beimler est enterré avec tous les honneurs au cimetière de Montjuïc, à Barcelone, et la XIe Brigade internationale est baptisée Brigade Hans Beimler en son honneur. Ernst Buch compose les paroles du Beimler-lied.

Par la suite, une rumeur court, propagée par l'épouse de Beimler et son amie Antonia Stern : Beimler aurait été liquidé par Richard Staimer sur ordre du NKVD, car il affichait ses sympathies pour les anarchistes et les POUMistes espagnols proches de Trotsky. Selon Werner Abel, Beimler, d’esprit très indépendant, n’était pas aimé de la hiérarchie militaire en place, critiquait ouvertement les actions de Staline et de ses adjoints en général, et s’étonnait en particulier que l’Union Soviétique ne fasse rien pour sauver Ernst Thälmann ; de plus il s’opposait à ceux qu'il appelait des politiciens opportunistes, et qui cherchaient à établir leur domination sur les Brigades internationales. Abel cite par ailleurs l’esquisse biographique écrite par Friedbert Mühldorfer : selon Mühldorfer, Beimler n’avait pas été nommé officiellement commissaire politique par l’appareil, il s’était présenté de lui-même et avait offert ses services.

Selon un article de 1956 du Spiegel, le Secours rouge international avait alerté les militants communistes d'un potentiel retournement de Beimler après son emprisonnement à Dachau : il travaillerait désormais pour la Gestapo. En Espagne, élu commissaire politique par ses troupes, il serait entré en conflit avec les commissaires politiques soviétiques qui voulaient imposer la "prééminence staliniste" à la tête des Brigades.

Ces rumeurs seront tardivement invalidées par un témoin oculaire, César Covo.


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    Document créé le 01/05/2020, dernière modification le 14/04/2025
    Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/personne/beimler-hans.html

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