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Macao - Oumún 澳門

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Macao (/ma.ka.o/ ; chinois traditionnel : 澳門 ; chinois simplifié : 澳门 ; pinyin : àomén ; cantonais Jyutping : ou mun ou ou mun ; en portugais : Macau), officiellement la région administrative spéciale de Macao de la république populaire de Chine, est une région administrative spéciale (RAS) de la république populaire de Chine depuis le ,. Auparavant, Macao a été colonisé et administré par le Portugal durant plus de 400 ans et est considéré comme le dernier comptoir ainsi que la dernière colonie européenne en Chine et en Asie.

Macao couvre une superficie de 30,4i  km2 avec une population de 631.636i habitants (2018), soit densité de 20.777,5i habitants par Km2.
Gentilé : L'habitant(e) Macao s'appelle un(e) Macanais(e) ou Macanéen(ne).

Macao fait partie de Aarde Flag Aarde.
Régime politique : Région administrative spéciale
Monnaie : Pataca (MOP)

1 localité en rapport avec Macao

Macao : descriptif

La création de cette administration remonte au milieu du xvie siècle, lorsque Macao a été colonisé et occupé graduellement par les Portugais. Ils ont rapidement apporté la prospérité à la zone, ce qui en a fait une grande ville et un intermédiaire important dans les échanges entre la Chine, l'Europe et le Japon, en atteignant son apogée à la fin du xvie siècle et au début du xviie siècle. À partir de 1887, la Chine reconnaît officiellement la souveraineté et l'occupation perpétuelle du Portugal à Macao à travers le Traité sino-portugais de Pékin, un des traités inégaux signés entre les puissances impériales occidentales et les empires colonisés d'Extrême-Orient. En 1967, à la suite de l'émeute soulevée par les pro-communistes chinois résidant à Macao le , le Portugal renonce à son occupation perpétuelle du territoire. En 1987, après d'intenses négociations entre le Portugal et la Chine, les deux pays conviennent que Macao reviendra à la souveraineté chinoise le . Aujourd'hui, Macao connaît une croissance économique rapide, fondée sur le fort développement du tourisme et des jeux d'argent. Le chiffre d'affaires des casinos y est d'ailleurs quatre fois plus élevé qu'à Las Vegas,,, ce qui fait de Macao l'une des villes les plus riches du monde. Orson Welles l'a d'ailleurs qualifié de « ville la plus pervertie au monde » et le poète W. H. Auden de « ville de l'indulgence ».

Sa population est de 650 834 habitants en 2016, la majorité de la population étant constituée de Chinois.

Depuis le , le nom officiel de Macao est « région administrative spéciale de Macao de la république populaire de Chine » (RASM). Après la création de la RASM, Macao est régi selon les principes du gouvernement central de la république populaire de Chine, soit « un pays, deux systèmes », ainsi que de « l'administration de Macao par le peuple de Macao » avec un « haut degré d'autonomie », profitant ainsi d'un régime spécial, semblable à celui de Hong Kong. Par conséquent, le gouvernement local gère tout, sauf les relations extérieures et la défense. La république populaire de Chine a garanti le maintien de son système économico-financier et de ses spécificités pour au moins 50 ans, c'est-à-dire au moins jusqu'en 2049,,.

Toponymie

Le nom portugais, Macau, provient de l'approximation phonétique de la réponse donnée par les habitants quand les marins portugais demandèrent comment s'appelait ce lieu : « A-Ma Kong » (baie de A-Má en cantonais), nom qui doit son existence au temple en l'honneur de la déesse A-Má qui s'y trouvait,,,A-Ma Kong est devenu Amacao, dont la première mention est faite en 1555 par l'écrivain et explorateur portugais Fernão Mendes Pinto, Macao et, en portugais, Macau.

Son nom chinois, 澳門 (pinyin : àomén), qui signifie littéralement « porte de la baie », apparaît pour la première fois en 1564 et semble provenir de la description faite de la partie du sud de la péninsule de Macao où les Portugais furent autorisés à s'établir ; la baie y est dite entourée de deux collines qui sont « comme les jambages d'une porte ». Par ailleurs, nombre de toponymes de villes côtières chinoises contiennent le caractère 門 qui signifie « porte ».

Ce nom est prononcé ou̯mn en cantonais et a été transcrit ou3mun4 ou ou3mun2 selon le système de romanisation cantonaise Jyutping et ou mún selon le système Yale.

Macao apparaît dans les documents chinois anciens sous différents noms dont 蠔鏡háojìng, Wade : Hou-Keng, « huître-miroir », 濠江háojiāng, Wade : Hou-Kong, « fossé-fleuve » et 鏡海jìnghǎi, Wade : Keng-Hoi, « miroir-mer ». L'origine incertaine de ces noms est peut-être celle attribuée par l'historien chinois Fei Chengkang et reprise par Philippe Pons : les deux larges rades au nord et au sud de la partie enflée de la péninsule étaient rondes comme des miroirs.

Géographie

La région administrative spéciale de Macao se compose de la péninsule de Macao et de deux anciennes îles, Taipa et Coloane, qui ne forment plus qu'une masse terrestre depuis 1997 quand elles furent reliées par des terres gagnées sur la mer (l'isthme de Cotai), totalisant une superficie de 30,3 km2.

Macao est au sud du tropique du Cancer, sur la côte sud de la république populaire de Chine bordant la mer de Chine méridionale. Située dans l'ouest du delta de la Rivière des Perles, la péninsule faisait partie de ce qui était l'île de Xiangshan, formée par les multiples défluents du Xi et de la Rivière des Perles. À 145 kilomètres de Canton et 60 kilomètres de Hong Kong qui se trouve de l'autre côté du delta,, Macao possède une frontière terrestre au nord et un pont transfrontalier à l'ouest avec la zone économique spéciale de Zhuhai qui fait partie de la province de Guangdong,. La longueur de son littoral est de 50,26 km.

Évolution du territoire

En un siècle, le territoire de Macao s'est considérablement étendu sur la mer, passant de 11,6 km2 en 1912 à 29,2 km2 en 2007. Les premiers grands travaux de remblaiement des eaux de faible profondeur du delta de la rivière des Perles eurent lieu durant les années 1920 (port extérieur, Ilha verde) et 1930 (Praia grande). Les anciennes villas et fortifications portugaises qui jadis jalonnaient la côte se trouvent depuis le long de l'« avenue de la grande plage » en pleine ville.

Les îles qui formaient Macao ont été peu à peu reliées entre elles, soit par des ponts, soit par des terre-pleins. L'isthme reliant Taipa à Coloane date ainsi de 1968 et le premier pont entre la péninsule et Taipa, le pont du gouverneur Nobre de Carvalho, de 1974.

C'est surtout à partir de 1991 que le rythme s'accéléra (68 % de croissance entre 1991 et 2007). C'est sur ces terrains que furent notamment construits l'aéroport international de Macao en 1995 et la « Tour Macao » en 1998. À partir de 1997, les eaux peu profondes qui séparaient Taipa et Coloane furent à leur tour « enterrées ». C'est sur ces terrains appelés Cotai, contraction des premières syllabes de Coloane et Taipa, que furent construits les casinos du Cotai strip, le premier étant le Venetian.

Aujourd'hui, Macao a une superficie de 30,5 km2 et est composé de la péninsule de Macao (9,3 km2), des îles de Taipa (7,6 km2) et Coloane (7,6 km2) et de la zone de Cotai (6,0 km2),.

C'est dans la péninsule de Macao que se concentrent l'activité principale, l'essentiel des organes politiques et administratifs, la plupart de l'industrie et les principaux services d'équipements culturels.

Le Conseil des affaires de l'État de la république populaire de Chine a approuvé en 2009 un plan qui vise à gagner 3,5 km2 supplémentaires, principalement pour créer des logements pour 350 000 habitants. Pour cela, 5 terre-pleins, appelés zones A, B, C, D, E, sont en cours de création,.

Relief

Carte de Macao.

La surface de Macao est essentiellement composée de plaines (70 % de la surface) constituées par la sédimentation naturelle puis par les terrains gagnés sur la mer. Cependant, elle possède plusieurs collines de granite abruptes (20 %), témoins de la masse rocheuse originelle : la colline de Guia (90 m), la colline de Barra (71,6 m), la colline de Mong-Ha (60,7 m), la colline de Penha (62 m), la colline de l'Île-Verte (54,5 m), la colline Monte (52 m) et la colline Dona Maria II (48 m).

La colline de Coloane (170,6 m) est le point culminant de la RAS, tandis que Taipa culmine à 158,2 m avec la colline de Taipa grande et à 110,4 m avec la colline de Taipa pequena.


Histoire

Périodes préhistoriques et médiévales

Selon des études archéologiques, la région était déjà habitée il y a 4 000 à 6 000 ans. Au cours du xiiie siècle, un certain nombre de Chinois fidèles à la cour Song du Sud fuient les envahisseurs mongols et s'installent dans la région après la bataille de Yamen qui a lieu dans l'estuaire de la Rivière des Perles non loin de Macao le . Ils établissent de nouvelles colonies de peuplement dans ce qui est alors le district de Xiangshan (香山xiāngshān) dont dépend Haojing (ancien nom de Macao). Le « vieux temple Yongfu » (dont il ne reste rien) aurait été construit à cette époque à Patane au nord de la péninsule de Macao, mais cela n'a pas été prouvé.

À la fin du xive siècle, la répression contre les familles de généraux de la dynastie Yuan, vaincue par la dynastie Ming, conduit certains pêcheurs de la province de Fujian à fuir vers le sud. Un rapport écrit en 1787 par les chefs du village de Mongha (望厦 / 望廈wàngxià), soulignant que leurs ancêtres vivaient dans ce village depuis au moins 300 ans, sert de base à l'histoire officielle qui veut que Macao était habité avant l'arrivée des Portugais.

Colonisation et essor économique du territoire

Après la découverte de la route (maritime) des Indes par Vasco de Gama qui arrive à Calicut en 1498, les Portugais continuent leurs explorations maritimes le long de la côte de Malabar. Fondant l'Inde portugaise en 1505 à Cochin, ils établissent des comptoirs à Colombo en 1507, puis Goa en 1510, Malacca en 1511, atteignent les fameuses « îles aux épices », les Moluques, en 1512 et arrivent dans le delta de la Rivière des Perles en 1513 quand Jorge Álvares, embarqué sur une jonque chinoise, débarque à Tamao,,,,,. En 1517, Fernão Pires de Andrade se rend à Canton et obtient la permission que Tomé Pires se rende à Pékin en ambassade pour remettre une lettre du roi Manuel Ier de Portugal à l'empereur. Cette première ambassade se passe dans le contexte de la politique isolationniste de la dynastie Ming qui limite les échanges aux États ayant versé un tribut à la Chine impériale,,, mais c'est surtout la construction d'un fort sur ce que les Portugais appellent l'île du commerce et le supposé enlèvement d'enfants chinois par le frère de Fernão Pires de Andrade qui changent l'attitude jusqu'ici conciliante des autorités chinoises vis-à-vis de l'ambassade portugaise. En 1521, l'empereur envoie la marine reprendre le contrôle de cette île lors de la bataille de Tunmen et décrète l'interdiction de tout commerce avec les Folangji (佛郎機佛郎机fólángjī, nom – venant de « Francs » – utilisé par les traducteurs musulmans pour désigner tous les Européens).

S'ensuit une période trouble durant laquelle certains aventuriers portugais se tournent vers la contrebande et se basent entre autres dans le port de Shuangyu (en), dans la province du Zhejiang. Ils s'y allient avec les pirates Wakō et arrivent en 1543 à Tanega-shima au Japon. Cette piraterie est finalement éliminée entre 1547 et 1549 par le général Zhu Wan (en), et les Portugais retournent vers le Guangdong où règne une ambiance plus propice au commerce depuis la remise en question de la prohibition maritime haijin par le grand coordinateur (en) du Guangdong et Guangxi, Lin Fu. Ce dernier soutenait en effet que la libéralisation du commerce privé taxé donnait aux populations côtières une occupation légitime, minimisant la tentation de la contrebande.

Sous l'impulsion du roi Jean III de Portugal, et d'une diplomatie plus pragmatique et tolérante, un marchand, Leonel de Sousa (pt), obtient l'autorisation du vice-commissaire à la défense maritime de Canton, Wang Po, en 1554 et les marchands portugais retournent à Canton, tout en étant autorisés à s'établir sur les îles de Sancian (上川shàngchuān, où saint François Xavier meurt en 1552 alors qu'il tentait d'entrer en Chine) puis de Lampacao (浪白滘làngbáijiào),.

Cherchant un port plus proche de Canton sur le continent proprement dit, les Portugais s'établissent de manière saisonnière dans la rade de Macao entre 1553 et 1554 et demandent à rester sur la terre ferme en prétextant qu'ils doivent sécher leur cargaison. En 1557, les autorités chinoises accordent finalement l'autorisation aux Portugais de s'y établir de façon permanente, en échange du paiement d'une « rente foncière » faite au trésor impérial (près de 500 taels d'argent) — ce qui a fait valoir que Macao faisait encore partie intégrante de l'Empire chinois. La frontière est matérialisée par la construction en 1574 de la porte-barrière sur l'isthme liant la péninsule à l'île de Xiangshan (en) dont elle faisait partie.

Macao devient rapidement un comptoir dans le commerce triangulaire entre la Chine, le Japon et Goa à un moment où les autorités chinoises interdisent les échanges directs avec l'archipel nippon pendant plus d'une centaine d'années. Cette « route du Japon » permet à un navire par an de partir de Goa en avril-mai avec des cotonnades indiennes, des objets en cristal et verre coloré, des montres de Flandres et du vin portugais, de les échanger ou d'acquérir des épices, des bois aromatiques et des peaux d'animaux à Malacca, arrivant à Macao en juillet-août où ce « navire de la traite » reste près d'un an pour échanger cette marchandise contre de la soie lors des foires de Canton qui ont lieu en décembre-janvier et mai-juin. Il repart avec cette soie, de la porcelaine, du musc, et de l'or lorsque les vents de mousson sont favorables en juillet-août, arrivant à Nagasaki (fondé en 1571) un mois après. Il repartait lorsque les vents portaient vers le sud : en octobre-novembre avec des lingots d'argent, des meubles laqués et paravents, et des épées. Il repartait de Macao en ajoutant à nouveau de la soie et de la porcelaine vers Goa. Ce commerce lucratif a introduit une grande prospérité à Macao qui atteint son apogée entre la fin du xvie siècle et le début du xviie siècle.

En plus d'être un comptoir commercial, Macao joue un rôle central dans les échanges culturels entre Européens, Chinois et Japonais et dans la propagation du catholicisme en Asie, devenant un haut lieu de formation de missionnaires pour la Chine et le Japon. Les premiers sont envoyés par la couronne portugaise sous le système du Padroado et le pape Grégoire XIII crée en 1576 le diocèse de Macao qui couvre alors la Chine, la Corée, le Japon et le Viêt Nam. Les jésuites établissent une école où Michele Ruggieri et Matteo Ricci apprennent le chinois avant de créer la première mission jésuite en Chine en 1582. Celle-ci devient en 1594 la première institution universitaire de type occidental en Orient, le collège Saint-Paul. Des missionnaires franciscains, dominicains et augustins s'installent à Macao entre 1579 et 1587. Un des fruits des échanges artistiques et culturels en place à cette époque peut se voir de nos jours : la façade de l'église de la Mère-de-Dieu, connue sous le nom de ruines de Saint-Paul. Construite de 1602 à 1640 selon les plans d'un architecte génois, Carlo Spinola, la façade est sculptée par des artisans japonais, chrétiens convertis qui fuient les persécutions, et intègre des éléments orientaux et européens : le lion chinois, le chrysanthème japonais et la caravelle portugaise.

En 1583, le Senado da Câmara est créé par des résidents et plus précisément par les armateurs de Macao. Premier organe de gouvernement local, il est fondé dans le but de protéger le commerce, de maintenir l'ordre et la sécurité, et de résoudre les questions et les problèmes quotidiens. La fonction de défense militaire ne deviendra indépendante des commerçants de la ville qu'en 1623, quand Macao se dote d'un gouverneur portugais.

Cependant, au moment même où les deux grandes puissances mondiales que sont le Portugal et l'Espagne ne deviennent plus qu'une en 1580 avec l'Union ibérique sous la maison de Habsbourg, les Provinces-Unies néerlandaises formalisent leur indépendance de cette même maison de Habsbourg durant la guerre de Quatre-Vingts Ans. Elles profitent alors de la faiblesse portugaise pour se constituer leur empire colonial en occupant les Moluques en 1605, prenant le contrôle du commerce des épices. Durant cette guerre, Macao est souvent attaqué et la plus célèbre attaque a lieu le , quand près de 800 soldats néerlandais débarquent dans une tentative de conquérir la ville. Après deux jours de combat les envahisseurs sont vaincus le . Le bilan des victimes est élevé, environ 350 morts, cependant seulement une dizaine de soldats portugais sont tués. Pour Macao, non préparé, cette victoire est considérée comme un miracle. Les jésuites usèrent également de leur influence auprès de la cour impériale chinoise pour noircir la réputation des Néerlandais avec succès mais ceux-ci utilisent exactement la même technique au Japon auprès des shoguns Tokugawa qui promulguent différents décrets contre le christianisme à partir de 1614, bannissant finalement les Portugais en 1639, et décapitant, le , 61 envoyés d'une ambassade du Sénat de Macao qui venait demander la levée de l'édit d'embargo.

Déclin

De 1638 à 1853, le commerce portugais avec le Japon décline en raison de la politique d'isolement (Sakoku) menée par l'ancien Shogun japonais, Ieyasu Tokugawa. Cette décision a gravement affecté l'économie de Macao, qui décline rapidement.

Le , Jean-François de La Pérouse y débarque dans le cadre de son expédition, comptant y vendre ses fourrures achetées en Alaska. Il décrit la dureté du mandarin chinois et la faiblesse de la réaction du gouvernement portugais.

Dans le contexte de la Guerre péninsulaire, en , le territoire est occupé par les troupes de la force expéditionnaire sous le commandement de l'amiral William O'Brien Drury, commandant en chef des forces navales britanniques dans les mers asiatiques, prétextant une protection contre la menace française. Cet effectif fut finalement rappelé à la fin de cette même année, en raison de la présence d'environ 80 000 hommes de l'armée chinoise aux portes de la ville.

Depuis le milieu du xviie siècle, Macao, même en ayant perdu de nombreux marchés commerciaux à partir de la fin des échanges avec le Japon et vivant avec une certaine fréquence dans la pauvreté et la misère, a tout de même réussi à conserver son importance économique et stratégique en tant que port européen en Chine. Toutefois, cette importance a été fortement réduite avec la Première guerre de l'opium en 1841 lorsque Hong Kong est devenu le port le plus important de l'Ouest de la Chine.

En 1844, par le biais d'un décret royal, Macao a finalement été intégré dans le système ultramarin portugais. Toutefois, le décret n'a pas été reconnu par la Chine. Cet acte a par ailleurs redéfini le pouvoir à Macao en affirmant que le gouverneur est le principal organe politique et administratif, et non plus le Leal Senado, qui avait perdu son importance et son influence politique depuis 1834.

En 1845, le Portugal déclare la ville port franc. Le gouverneur João Ferreira do Amaral, en fonction de 1846 à 1849, ordonne la fin du loyer annuel et des taxes chinoises, l'expulsion des mandarins de Macao et l'abolition, en 1849, de la douane chinoise (le Ho-pu).

Au cours du xixe siècle, les Portugais occupèrent la partie Nord de la péninsule de Macao (alors occupée par les Chinois), les îles de Taipa (en 1851) et Coloane (en 1864). Ils ont également commencé à étendre leur influence sur les îles voisines de Lapa, Dom João e Montanha.

En 1887, le Portugal organise avec le faible gouvernement chinois de l'époque le Traité d'amitié et de commerce sino-portugais, qui reconnaît et légitime l'occupation perpétuelle de Macao et de ses dépendances par le Portugal.

Développement du Jeu et rétrocession à la Chine

Le gouvernement de Macao, souhaitant créer sa propre monnaie officielle, autorise, en 1901, la Banco Nacional Ultramarino (BNU) à émettre des billets sous le nom de patacas. Les premiers billets imprimés pour distribution sont créés en 1906 et 1907.

Le Portugal n'a pas officiellement participé à la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), Macao devint alors l'un des seuls endroits en Asie à rester neutre durant le conflit mondial. Pour cette raison, un grand nombre de réfugiés chinois fuyant l'occupation japonaise se sont réfugiés provisoirement à Macao, ce qui a doublé sa population durant cette période. Cet afflux de réfugiés a causé de nombreux problèmes, en particulier ceux relatifs à la surpopulation et au manque de nourriture.

Le Japon respecta la neutralité du Portugal, et donc celle de Macao. Mais les Japonais occupèrent la colonie Portugaise du Timor oriental en Asie. Cependant, même en n'occupant pas le territoire, les forces japonaises exercèrent une énorme pression sur le gouvernement de Macao, le menaçant à plusieurs reprises. Par exemple, en 1941 les îles de Lapa, Dom João e Montanha, officiellement occupées par les Portugais en 1938, ont été abandonnées en raison d'une menace émise par l'armée japonaise. En conséquence, les Japonais les occupèrent, mais avec la fin de la Seconde Guerre mondiale, en 1945, les rendirent à la Chine en raison de l'incapacité des Portugais à les réoccuper.

1949 marque la fondation de la république populaire de Chine (RPC) à caractère communiste et anticolonialiste. La nouvelle République lista le Traité de l'amitié et du commerce sino-portugais parmi les nombreux traités inégaux imposés par les puissances européennes à la Chine et déclarés invalides en conséquence. Mais le nouveau régime n'étant pas encore prêt à aborder la question historique de ces traités, le statu quo de Macao fut provisoirement maintenu.

En 1961, l'Inde s'empare militairement des colonies Portugaises en Inde, dont Goa, mais la Chine de Mao Zedong continue de maintenir le statu quo de Macao.

Le , la célèbre révolte dite émeute 1-2-3 éclate. Elle est le fait de Chinois pro-communistes insatisfaits et fortement influencés par la révolution culturelle chinoise de Mao Zedong. Lors de cette journée de protestation, 11 personnes sont tuées et environ 200 autres blessées. Ces évènements exigèrent la mobilisation de soldats pour contrôler la situation. L'émeute généra la tension et la terreur à Macao jusqu'à sa résolution le  avec une demande d'excuses humiliantes faites par le gouvernement de Macao à la communauté chinoise. Cette émeute a également causé la renonciation du Portugal à l'occupation perpétuelle de Macao et fit reconnaître la puissance et le contrôle de facto des Chinois de Macao aux Portugais, marquant le début de la fin de la période coloniale de la ville.

Après la révolution des Œillets, en 1974, le Portugal déclara l'indépendance immédiate de toutes ses provinces ultramarines. Mais la Chine rejeta une fois de plus ce transfert immédiat et appela à la mise en place de négociations visant à permettre un transfert sans heurt.

Au cours des négociations, le statut de Macao fut changé pour Territoire chinois sous administration portugaise et le transfert de souveraineté de Macao à la Chine, fut prévu pour le  par la Déclaration commune sino-portugaise sur la question de Macao. Ce projet bilatéral et international, signé le , établit une série d'engagements et de garanties conclues entre le Portugal et la Chine qui accorde à Macao un haut degré d'autonomie et la conservation de ses caractéristiques uniques, y compris son mode de vie et son système économique capitaliste jusqu'en 2049.

Le territoire redevient finalement chinois le , sans susciter d'émotion au sein du peuple portugais, qui en avait une assez mauvaise image.

Administration post-coloniale

Après le transfert, le nouveau gouvernement de Macao, dirigé par Edmund Ho Hau-wah, a lutté avec acharnement et avec succès contre le crime organisé par les Triades avec le précieux soutien de l'administration centrale de la République populaire de Chine. Macao a été remilitarisé par une garnison de troupes chinoises. Ces troupes furent un moyen pour la Chine d'affirmer son autorité sur le territoire, et un soutien pour la lutte contre la criminalité. De 2001 à 2002, la libéralisation partielle du secteur des jeux eut lieu en raison de l'expiration du monopole de ce secteur d'une grande importance pour la société des casinos de Stanley Ho,. Cette libéralisation et l'assouplissement des restrictions sur les résidents chinois continentaux par le gouvernement central provoqua le développement du tourisme à Macao et une croissance économique rapide.

Mais, derrière cette croissance, de graves problèmes sociaux apparurent, comme l'inflation, la main-d'œuvre illégale ou un excès d'importations (légales) de main-d'œuvre bon marché et l'écart économique entre les riches et les pauvres. En 2006, le coefficient de Gini à Macao a augmenté de 0,48, et donc l'inégalité de la distribution des revenus fut plus forte que, par exemple, à Singapour, en Corée du Sud ou même en Chine continentale. Ces problèmes, ainsi que la découverte en 2006 de cas de corruption impliquant le secrétaire aux Travaux publics, Ao Man Long et le manque de transparence du gouvernement de la RAS de Macao, ont engendré plusieurs protestations, dont les plus récentes datent du  (date de la Fête du Travail) et du  lors du 8e anniversaire de la création de la Région administrative spéciale. Au cours de la dernière manifestation, près de 1 500 à 3 500 personnes marchèrent dans les rues pour obtenir un système politique plus démocratique et une plus grande transparence, en exigeant du gouvernement la mise en œuvre intégrale du suffrage universel direct pour les élections de l'Assemblée législative de Macao et du chef de l'exécutif. Les citoyens manifestaient aussi pour une plus grande indépendance des recettes de jeu et l'introduction de mesures visant à réduire l'écart entre les riches et les pauvres. La violence a refait surface lors des manifestations du .

Langues

Les langues officielles sont le portugais et le chinois. Le cantonais est la langue la plus parlée, en 2006, avec 91,9 % de la population. Le mandarin est parlé par 38,5 % de la population et le portugais par 2,4 %. L'anglais est parlé par 12 % de la population (surtout chez les plus jeunes).

Les Macanais, qui ont une ascendance portugaise ou chinoise (et d'autres personnes d'origine asiatique, par exemple, malaise, indienne et sinhala), ont leurs propres cultures et leur mode de vie, ainsi que leur propre créole, ou patois macanais. Ce type de créole est basé sur le portugais, et est fortement influencé par le cantonais, par le malais et de nombreuses autres langues. C'est le fruit d'une longue et historique vie commune, de coexistence et d'échanges entre les cultures occidentales et orientales.

Même si la langue portugaise est très isolée et largement supplantée par l'anglais dans la région, elle est toutefois maintenue à Macao en accord avec la loi fondamentale de la région administrative spéciale de Macao. Le gouvernement chinois y voit aussi une occasion pour Macao de servir de plate-forme de contacts avec le monde lusophone.

En effet le portugais est parlé par plus de 200 millions de personnes dans le monde et certains pays de langue portugaise sont soit, comme l'Angola, des partenaires économiques importants, soit, comme le Brésil, des pays émergents aux perspectives économiques prometteuses.

Culture et patrimoine

Macao est souvent caractérisé comme un point de rencontre de la coexistence harmonieuse et des échanges multiculturels (notamment entre la culture chinoise et celle de l'Occident) et, par conséquent, un site où convergent de nombreuses valeurs, de croyances religieuses, coutumes, habitudes, traditions et styles architecturaux, contribuant à l'émergence d'une culture propre et unique de Macao, qui est l'une des spécificités de cette région administrative spéciale. Cela est principalement dû à l'emplacement du territoire de Macao, en territoire chinois et étant une ancienne colonie portugaise.

Le Portugal a envoyé de nombreux missionnaires catholiques à Macao, y compris le plus célèbre occidental de la Chine, Matteo Ricci. Mais l'art, la littérature classique, la médecine et la philosophie chinoise ont atteint l'Europe via Macao.

Le gouvernement, en particulier l'Instituto cultural et quelquefois l'Instituto dos Assuntos Cívicos e Municipais, organisent de nombreux spectacles, concerts et activités, évènements récréatifs et manifestations culturelles, en mettant en évidence la compétition Jeunes musiciens de Macao (qui se tient en été), l'Exposition des arts visuels, le Festival international de la musique (en octobre) et le Festival des arts de Macao (en mars).

Macao possède également de nombreux musées, en particulier le Musée de Macao et le Musée maritime et un centre culturel (le Centre culturel de Macao), d'une superficie de 45 000 mètres carrés, constituant un lieu approprié pour la tenue d'expositions, de spectacles, d'activités et de manifestations culturelles.

Cinéma

Le Paradis des mauvais garçons 
avec Robert Mitchum 
et Jane Russell (1952).

La première diffusion d'un « film » à Macao eut lieu en 1893 (il ne s'agissait alors que d'images animées) et le premier cinéma, le « Victoria », ouvrit quant à lui ses portes en 1910. Ici suit une liste des principaux films se déroulant ou ayant été tournés à Macao :

  • Macao, l'enfer du jeu (1942), de Jean Delannoy
  • Le Paradis des mauvais garçons (1952), de Josef von Sternberg et Nicholas Ray
  • Via Macao (1966), de Jean Leduc
  • L'Homme au pistolet d'or (1974), de Guy Hamilton
  • Indiana Jones et le Temple maudit (1984), de Steven Spielberg
  • Her Vengeance (1988), de Nam Nai-Choi
  • All About Ah-Long (1989), de Johnnie To
  • Pedicab Driver (1989), de Sammo Hung
  • The Untold Story (1992), de Danny Lee et Herman Yau
  • Casino Tycoon (1992), de Wong Jing
  • Casino Tycoon 2 (1992), de Wong Jing
  • The Longest Nite (1998), de Patrick Yau
  • Exilé (2006), de Johnnie To
  • Confession of Pain (2006), de Andrew Lau et Alan Mak
  • Vengeance (2009), de Johnnie To
  • Skyfall (2012), de Sam Mendes
  • La Dernière Fois que j'ai vu Macao (2012), de João Pedro Rodrigues et Joao Rui Guerra da Mata

Source: Wikipedia ()

Exemple de personnage de bande dessinée pour Macao

Macao dans la bande dessinée

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