Tamia

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Tamia : descriptif

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Tamia

Les Tamias (tamias), également désignées sous le nom de Suisse au Canada, ou encore sous l’anglicisme de Chipmunk, forment un genre de petits mammifères rongeurs de la famille des Sciuridae (écureuils vrais, marmottes...), présents essentiellement en Amérique du Nord

Une seule espèce est native d'Eurasie, le Tamia de Sibérie

Les tamias se différencient en plusieurs espèces souvent confondues entre elles à cause de leur ressemblance.

Dénominations et Étymologies

Le terme « tamia », viendrai du grec ancien grec tamias, « économe, intendant », du fait que cet animal amasse généralement des provisions pour l’hiver.

Au Canada, l’animal est courement désigné sous le nom de « suisse », ainsi que ses variantes, notamment celui de « petit suisse » (p’tit suisse) ou « suisse rayé » (désignant plus particulièrement l'espèce Tamias striatus). Le nom de « suisse » aurait été une dénomination utilisée en France pour désigner des animaux à rayures, qui aurait évoqué la tenue des gardes suisses du Vatican ou bien des mercenaires suisses qui ont servi la France du  siècle au  siècle. Mais certains littéraires français affirment qu’il ne s’agit que d’un terme exclusivement canadien.

Notamment par l’intermédiaire de la culture populaire Américaine, ils sont également connus sous le nom anglais de « chipmunk ». Le nom provient probablement du mot en ojibwé ajidamoo (ᐊᒋᑕᒨ)(ou possiblement ajidamoonh, la même forme dans le dialecte ottawa de l’ojibwé), qui signifie littéralement « celui qui descend les arbres la tête la première ».

  1. «  », sur Le Dictionnaire de l’Académie française, 9e édition (consulté le )
  2. «  », sur Dictionnaire historique du français québécois (consulté le )
  3. « Chipmunk », Dictionnaire de français Larousse en ligne, lire en ligne.
  4. , Online Etymology Dictionary

Taxonomie

Le genre Tamias était autrefois divisé en trois sous-genres regroupant l’ensemble des espèces de tamias : Tamias, qui comprend le Tamia rayé ainsi que d'autres espèces fossiles ; Eutamias, dont le Tamia de Sibérie (Eutamias sibiricus) est le seul représentant actuel ; et Neotamias, qui regroupe les 23 autres espèces, majoritairement occidentales. Ces classifications sont subjectives, et la plupart des taxonomies du XXe siècle plaçaient les tamias dans un seul genre. Toutefois, des études basées sur l’ADN mitochondrial montrent que la divergence entre chacun des trois groupes de tamias est comparable au degré de dissimilarité génétique observé entre Marmota et Spermophilus,,,, si bien qu’ils sont aujourd’hui souvent considérés comme des genres distincts.

Liste des espèces

Théoriquement, seul le tamia rayé devrait être désigné sous le genre Tamias, mais certains systèmes de classification comme MSW continuent à classer les espèces Eutamias et Neotamias dans ce genre :

Sous-genre/genre Nom commun, nom binominal et auteur Image Répartition géographique
Tamias Tamias striatus

Tamia rayé
(Linnaeus, 1758)

Est de l'Amérique du Nord
Eutamias Tamias sibiricus

Tamia de Sibérie
(Laxmann, 1769)

Asie : Russie, Chine, Corée, Japon. Introduits en Europe.
Neotamias Tamias minimus

Tamia mineur
(Bachman, 1839)

Amérique du Nord : des Rocheuses aux Grandes Plaines et au Canada
Tamias alpinus

Tamia alpin
(Merriam, 1893)

Sierra Nevada, Californie, USA
Tamias amoenus

Tamia amène
(Allen, 1890)

Nord-ouest des États-Unis et sud-ouest du Canada
Tamias canipes

Gray-footed Chipmunk
(Bailey, 1902)

Sud-est du Nouveau-Mexique et ouest du Texas, USA
Tamias cinereicollis

Tamia à cou gris
(Allen, 1890)

Centre et est de l'Arizona, centre et sud-ouest du Nouveau-Mexique, USA
Tamias dorsalis

Cliff Chipmunk
(Baird, 1855)

Sud-ouest des États-Unis et nord du Mexique
Tamias merriami

Tamia de Merriam
(Allen, 1889)

Centre et sud de la Californie, USA
Tamias obscurus

California Chipmunk
(Allen, 1890)

Sud de la Californie, USA, et nord de la Basse-Californie, Mexique
Tamias palmeri

Tamia de Palmer
(Merriam, 1897)

Nevada, USA
Tamias panamintinus

Tamia de Panamint
(Merriam, 1893)

Californie et Nevada, USA
Tamias quadrimaculatus

Tamia à longues oreilles
(Gray, 1867)

Californie, USA
Tamias quadrivittatus

Colorado Chipmunk
(Bailey, 1913)

Colorado, USA
Tamias ruficaudus

Tamia à queue rousse
(Allen, 1890)

Nord-ouest des États-Unis et sud-ouest du Canada
Tamias rufus

Hopi Chipmunk
(Bailey, 1902)

Arizona, USA
Tamias senex

Allen's Chipmunk
(Allen, 1890)

Californie, USA
Tamias siskiyou

Siskiyou Chipmunk
(Merriam, 1897)

Oregon et Californie, USA
Tamias sonomae

Tamia de Sonoma
(Grinnell, 1915)

Californie, USA
Tamias speciosus

Tamia charmant
(Merriam, 1890)

Californie, USA
Tamias townsendii

Tamia de Townsend
(Bachman, 1839)

Nord-ouest des États-Unis et sud-ouest du Canada
Tamias umbrinus

Uinta Chipmunk
(Allen, 1890)

Montagnes Rocheuses, USA

Espèces fossiles

En plus du tamia rayé, certaines espèces fossiles originaires d’Eurasie ont été rattachées à ce genre (ne comprend pas les espèces classées dans les genres Eutamias et Neotamias) :

  • Tamias allobrogensis ; Mein et Ginsburg, 2002 – Miocène, France
  • Tamias anatoliensis ; Bosma et al., 2013 – Miocène, Turquie
  • Tamias atsali ; De Bruijn, 1995 – Pliocène, Grèce
  • Tamias eviensis ; De Bruijn et al., 1980 – Miocène, Grèce
  • Tamias urialis ; Munthe, 1980 – décrit du Miocène, Pakistan, pourrait être plus proche de Tamiops

Une espèce fossile américaine, Tamias aristus datant du Pléistocène supérieur, a également été identifiée.

  1. Mammal Species of the World, Wilson D. E. et Reeder D. M., 2005 [en ligne], archive du site consultée le 23 juin 2007
  2. Piaggio A. J. et Spicer G. S., « Molecular phylogeny of the chipmunks inferred from mitochondrial cytochrome b and cytochrome oxidase II gene sequences », Molecular Phylogenetics and Evolution, vol. 20, no 3, 2001, p. 335–350 archive du site consultée le 23 août 2012
  3. Piaggio A. J. et Spicer G. S., « Molecular Phylogeny of the Chipmunk Genus Tamias Based on the Mitochondrial Cytochrome Oxidase Subunit II Gene », Journal of Mammalian Evolution, vol. 7, no 3, 2000, p. 147–166 archive du site consultée le 13 septembre 2011
  4. Musser G. G., Durden L. A., Holden M. E. et Light J. E., « Systematic review of endemic Sulawesi squirrels (Rodentia, Sciuridae), with descriptions of new species of associated sucking lice (Insecta, Anoplura), and phylogenetic and zoogeographic assessments of sciurid lice », Bulletin of the American Museum of Natural History, vol. 339, 2010, p. 1–260, DOI : 10.1206/695.1
  5. Mein et Ginsburg, 2002
  6.  », sur Journal of Vertebrate Paleontology, (DOI 10.1080/02724634.2013.755990, consulté le ), p. 924–942
  7. De Bruijn, 1995
  8. Doukas, 2003, tableau 2
  9. Qiu et al., 2008, p. 115
  10. Clayton E. Ray, « A New Chipmunk, Tamias aristus, from the Pleistocene of Georgia », Journal of Paleontology, JSTOR 3555320)

Liste des espèces

Théoriquement, seul le tamia rayé devrait être désigné sous le genre Tamias, mais certains systèmes de classification comme MSW continuent à classer les espèces Eutamias et Neotamias dans ce genre :

Sous-genre/genre Nom commun, nom binominal et auteur Image Répartition géographique
Tamias Tamias striatus

Tamia rayé
(Linnaeus, 1758)

Est de l'Amérique du Nord
Eutamias Tamias sibiricus

Tamia de Sibérie
(Laxmann, 1769)

Asie : Russie, Chine, Corée, Japon. Introduits en Europe.
Neotamias Tamias minimus

Tamia mineur
(Bachman, 1839)

Amérique du Nord : des Rocheuses aux Grandes Plaines et au Canada
Tamias alpinus

Tamia alpin
(Merriam, 1893)

Sierra Nevada, Californie, USA
Tamias amoenus

Tamia amène
(Allen, 1890)

Nord-ouest des États-Unis et sud-ouest du Canada
Tamias canipes

Gray-footed Chipmunk
(Bailey, 1902)

Sud-est du Nouveau-Mexique et ouest du Texas, USA
Tamias cinereicollis

Tamia à cou gris
(Allen, 1890)

Centre et est de l'Arizona, centre et sud-ouest du Nouveau-Mexique, USA
Tamias dorsalis

Cliff Chipmunk
(Baird, 1855)

Sud-ouest des États-Unis et nord du Mexique
Tamias merriami

Tamia de Merriam
(Allen, 1889)

Centre et sud de la Californie, USA
Tamias obscurus

California Chipmunk
(Allen, 1890)

Sud de la Californie, USA, et nord de la Basse-Californie, Mexique
Tamias palmeri

Tamia de Palmer
(Merriam, 1897)

Nevada, USA
Tamias panamintinus

Tamia de Panamint
(Merriam, 1893)

Californie et Nevada, USA
Tamias quadrimaculatus

Tamia à longues oreilles
(Gray, 1867)

Californie, USA
Tamias quadrivittatus

Colorado Chipmunk
(Bailey, 1913)

Colorado, USA
Tamias ruficaudus

Tamia à queue rousse
(Allen, 1890)

Nord-ouest des États-Unis et sud-ouest du Canada
Tamias rufus

Hopi Chipmunk
(Bailey, 1902)

Arizona, USA
Tamias senex

Allen's Chipmunk
(Allen, 1890)

Californie, USA
Tamias siskiyou

Siskiyou Chipmunk
(Merriam, 1897)

Oregon et Californie, USA
Tamias sonomae

Tamia de Sonoma
(Grinnell, 1915)

Californie, USA
Tamias speciosus

Tamia charmant
(Merriam, 1890)

Californie, USA
Tamias townsendii

Tamia de Townsend
(Bachman, 1839)

Nord-ouest des États-Unis et sud-ouest du Canada
Tamias umbrinus

Uinta Chipmunk
(Allen, 1890)

Montagnes Rocheuses, USA

Espèces fossiles

En plus du tamia rayé, certaines espèces fossiles originaires d’Eurasie ont été rattachées à ce genre (ne comprend pas les espèces classées dans les genres Eutamias et Neotamias) :

  • Tamias allobrogensis ; Mein et Ginsburg, 2002 – Miocène, France
  • Tamias anatoliensis ; Bosma et al., 2013 – Miocène, Turquie
  • Tamias atsali ; De Bruijn, 1995 – Pliocène, Grèce
  • Tamias eviensis ; De Bruijn et al., 1980 – Miocène, Grèce
  • Tamias urialis ; Munthe, 1980 – décrit du Miocène, Pakistan, pourrait être plus proche de Tamiops

Une espèce fossile américaine, Tamias aristus datant du Pléistocène supérieur, a également été identifiée.

  1. Mein et Ginsburg, 2002
  2.  », sur Journal of Vertebrate Paleontology, (DOI 10.1080/02724634.2013.755990, consulté le ), p. 924–942
  3. De Bruijn, 1995
  4. Doukas, 2003, tableau 2
  5. Qiu et al., 2008, p. 115
  6. Clayton E. Ray, « A New Chipmunk, Tamias aristus, from the Pleistocene of Georgia », Journal of Paleontology, JSTOR 3555320)

Espèces similaires

On peut confondre les tamias avec certains spermophiles rayés comme Spermophilus lateralis, les écureuils palmistes (Funambulus sp.) ou encore l'Écureuil de Barbarie (Atlantoxerus getulus). Mais ces derniers ont des rayures dorsales qui s'arrêtent à la nuque et sont plus gros.

Au Québec, les espèces similaires sont :

  • Écureuil roux (Tamiasciurus hudsonicus) ;
  • Écureuil gris (Sciurus carolinensis) ;
  • Grand Polatouche (Glaucomys sabrinus) ;
  • Petit Polatouche (Glaucomys volans).
  1. Centre d’expertise en analyse environnementale du Québec 2006, 2. Espèces similaires.

Alimentation

Comme la plupart des écureuils, les tamias sont relativement omnivores, et notamment mycophages. L'animal tient sa nourriture dans ses pattes antérieures et la grignote avec adresse en utilisant ses incisives comme levier pour casser une graine ou un fruit sec. Il fréquente volontiers les mangeoires disposées pour les oiseaux. Les tamias possèdent des abajoues particulièrement extensibles dans lesquelles ils stockent provisoirement les graines afin de les transporter dans des cachettes.

  1. Marc D. Meyer, Malcolm P. North, and Douglas A. Kelt ; Fungi in the diets of northern flying squirrels and lodgepole chipmunks in the Sierra Nevada ; Can. J. Zool. 83: 1581–1589 (2005) doi: 10.1139/Z05-156.

Rôle des tamias importés dans la propagation de la maladie de Lyme

La maladie de Lyme (ou borréliose de Lyme), maladie vectorielle causée par des bactéries du genre Borrelia, hébergées notamment par les rongeurs, est transmise à l'homme par la piqûre de tiques. La recrudescence des cas de maladie de Lyme ont conduit des chercheurs de l’Inra, du Muséum national d'histoire naturelle et de l’Institut Pasteur à étudier le rôle spécifique du tamia de Sibérie (Tamias sibiricus barberi) introduit dans les forêts d'Europe dans les années 1960, par marronnage des animaux de compagnie abandonnés par leur possesseur à proximité des grandes villes européennes. Ils ont étudié ce tamia acclimaté dans la forêt de Sénart, près de Paris. L'étude a démontré qu'il contribue de façon prédominante au risque de transmission de la maladie de Lyme pour l’homme, beaucoup plus que les rongeurs autochtones, en raison d’une prévalence d’infection élevée, mais aussi du fait qu’il héberge un plus grand nombre de tiques. Ces résultats démontrent que l’introduction d’une espèce exotique peut ne pas être anodine en matière de santé publique.

En conséquence, la détention de cette espèce est interdite dans l'Union Européenne depuis 2016.

  1. L’écureuil de Sibérie, un réservoir important de la maladie de Lyme, INRA.
  2. «  », sur Les écureuils en France (consulté le ).

Les tamias dans la culture populaire

Dans le dessin animé de Disney, on trouve des tamias, ainsi que des ratons-laveurs, parmi les animaux qui aident Blanche-Neige dans la forêt, alors que le conte est censé évoquer l'Europe de la Renaissance.

  • Les deux héros de dessin animé Walt Disney Tic et Tac sont des tamias anthropomorphes.
  • Trois petits tamias sont mis en scène dans le groupe de musique fictif Alvin et les Chipmunks, popularisant la dénomination anglaise de « chimpunk » à l’international, notamment en français.
  • Dans le film Il était une fois, Pip est un tamia.
  • Dans la série Happy Tree Friends, Giggles est un tamia.
  • Dans le jeu vidéo Red Dead Redemption 2, le tamia y est présent comme animal à chasser.
  • Titana, un des nombreux Jewelpet qui est le partenaire de Nicola dans la deuxième saison de la saga, et représentant l'équilibre et la chance, est un petit tamia.
  1. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur fr.disney.wikia.com, date inconnue (consulté le ).

Bibliographie

  • Les Mammifères de l'Amérique du Nord, William H. Burt, Richard P. Grossenheider, éditions Broquet, La Prairie (Québec), 1992, pp. 108-116.
  • Centre d’expertise en analyse environnementale du Québec, Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec, Paramètres d’exposition chez les mammifères – Tamia rayé : Fiche descriptive, , 19 lire en ligne [PDF])

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes

  •  :
  • Tree of Life Web Project :
  • Fauna Europaea : Illiger, 1811 (consulté le )
  • ITIS : Illiger, 1811
  • Animal Diversity Web :
  • Catalogue of Life : Illiger, 1811 (consulté le )
  • NCBI : (taxons inclus)

Autre site :

  • Le suisse et les tamias dans Faune et flore du pays (Canada)
  • Portail des mammifères

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Tamia dans la littérature

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