Chièvres

Localisation

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Chièvres : descriptif

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Chièvres

Chièvres (en wallon Chieve) est une ville francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Hainaut.

Toponymie

Le nom « Chièvres » est dérivé du latin Cervia, c'est-à-dire Parc aux cerfs, ou même bois aux cerfs/biches/chevreuils.[réf. nécessaire] Mentionnée en 828 dans une œuvre d'Eghinhard[Laquelle ?] : « Quarta die post patrationem huius miraculi, id est 7 kal octobris, iuvenis quidam surdus et mutus, sinistra quoque manus contractus, nomine Hunwaldus de villa Cervio munucupata, cum ante sacras matyrum reliquias venisset atque ibi suppliciter orasset, statim per virtutem Christi, depulsis omnibus quibus afficiebatur, aut ex contractione nervorum in manu fuisset aliquo (...). » Cette graphie réapparaît vers 869-75.

On trouve plus tard[Où ?]

– Scirvia (1093-1110) ;
– Cirvia (1127) ;
– Cirve (1194, dans la charte-loi) ;
– Chilvia (1200)- Chirvia (1210).

« Chievres » est moderne. La forme est apparue dans le dernier quart du XVIe siècle, et s'est généralisée au XVIIe siècle[réf. nécessaire].

Géographie

Situation

Chièvres présente une altitude variant de 52,2 m au seuil de l'église à 80 m au hameau de Vaudignies. Son terrain est presque uni et son sol est argileux.

Elle est desservie par la route nationale N56 reliant Ath à Mons, étant située à 6 km d'Ath et à 18 km de Mons.

Elle est également traversée par plusieurs cours d'eau : au nord, la Dendre, affluent de l'Escaut, la Hunelle et, à l'ouest, le canal Blaton-Ath.

Sections de commune

# Nom Superf.
(km²)
Habitants
(2020)
Habitants
par km²
Code INS
1 Chièvres 21,55 3.364 156 51014A
2 Tongre-Saint-Martin 2,54 183 72 51014B
3 Ladeuze 5,66 1.087 192 51014C
4 Grosage 5,89 367 62 51014D
5 Huissignies 6,13 1.297 212 51014E
6 Tongre-Notre-Dame 5,22 627 120 51014F

Histoire

Un domaine gallo-romain et un alleu médiéval

Après la conquête de la Gaule belgique par les Romains, Ambiorix, roi des Éburons, se révolta. Jules César revint en Belgique, tint son quartier général à Mons, plaça cinq cohortes à sa gauche, sur les hauteurs de Fani-Mereurii (Blaton) et cinq autres à sa droite, au château de Chièvres. C'est ainsi qu'il vainquit, non loin de Blaton, les Nerviens commandés par Turnus, dont le camp se trouvait établi dans un endroit appelé Hériaumont

Le site de Chièvres fut certainement occupé par les Romains (notamment au hameau de la Neufville, aux environs de la ladrerie). Des indices nous permettent de penser qu'il était habité à l'époque mérovingienne.

Chièvres est citée pour la première fois dans la Translatio et Miracula SS. Marcellini et Petri, d'Éginhard (830). On y trouve la mention « de villa Cervo ».

Sous Charles le Chauve (869-875), Chièvres jouissait du droit de battre monnaie au nom du roi. On connaît au moins une pièce d'un denier, datée de 877, où l'on peut lire l'inscription « + CERVIA MONETA » (moneta était le terme utilisé pour désigner une ville frappant monnaie).

Jusqu'à la fin du XIIe siècle, Chièvres est un vaste alleu, propriété d'un important lignage connu depuis au moins 936 (Egbert de Chièvres). Les premiers membres de cette noble famille, probablement apparentée aux comtes de Hainaut, sont mal connus. La dernière héritière de la famille, qui est aussi la plus connue est Ève de Chièvres.

En 1076, Chièvres est une des douze pairies du Hainaut

Histoire religieuse

L'église Saint-Martin de Chièvres relevait jadis partie du diocèse de Cambrai. En 1108, son autel fut donné à l'abbaye d'Eename par Odon, évêque de Cambrai. Nicolas de Chièvres, fils de Ide de Chièvres, fut évêque de Cambrai.

Le doyenné de Chièvres était fort étendu au XVe siècle ; il comportait près de 80 paroisses parmi lesquelles : Ath, Belœil, Condé (France), Flobecq, Herchies, Lessines, Sirault, Soignies… En 1559, plusieurs de ces paroisses furent détachées du doyenné de Chièvres pour former le décanat de Lessines.

En 1802, le nouveau doyenné de Chièvres fut formé des paroisses de : Arbre, Attre, Blicquy, Brugelette, Chièvres, Fouleng, Gages, Gibecq, Gondregnies, Grosage, Husseignies, Irchonwelz, Maffles, Mévergnies, Moulbaix, Ormeignies, Tongre-Notre-Dame, Tongre-Saint-Martin avec Ladeuze, Villers-Saint-Amand avec Villers-Notre-Dame.

Aujourd'hui, le doyenné de Chièvres est formé des paroisses de : Attre, Brugelette, Chièvres, Gages, Gondregnies, Grosage, Huissignies, Ladeuze, Mévergnies, Tongre-Notre-Dame, Tongre-Saint-Martin, Vaudignies et relève du diocèse de Tournai.

Le stade pré-urbain

En 1180, à la mort d'Ève de Chièvres, les familles de Gavre et de Rumigny présidérent aux destinées de la ville de Chièvres.

Une première enceinte urbaine réduite est édifiée en 1181 et il existe un tonlieu sur des marchandises en 1186.

Nicolas de Rumigny, second fils de Hugues de Fagnolle, fut seigneur de Chièvres en partie ; il fut l'un des chefs du parti des Ronds. Il mourut sans postérité, laissant sa terre de Chièvres à son neveu Nicolas le Bègue. Celui-ci la vendit à son cousin Jean d'Avesnes, comte de Hainaut le 7 décembre 1289.

La « bonne ville »

Dotée d'une charte-loi (1194) qui lui accorde un statut juridique privilégié, Chièvres est désormais une « franche ville » du comté de Hainaut. La taille de 92 livres, qui était perçue à la Saint-Rémy (ler octobre), subsista longtemps, au moins jusqu'au XVIIIe siècle.

Chièvres va évoluer vers le stade urbain. Un marché du mardi est attesté depuis 1336. Une foire aux chevaux est établie en 1363. La ville compte 470 foyers (1365). Entre 1366 et 1388, la ville reçoit une seconde enceinte urbaine et est défendue par des archers et des arbalétriers (attesté en 1382).

La nouvelle draperie (1389) apporte la prospérité. On constate l'existence de nombreux métiers et la présence de Lombards à la halle au grains.

En 1406, Chièvres devient une des « bonnes villes » du Hainaut.

1411 voit l'affranchissement des bâtards et des aubains de la mortemain.

La ville est admise aux États du Hainaut en 1413.

Le déclin

C'est à ce moment que les calamités s'abattent sur la ville : la peste de 1414, trois incendies (1439,1459 et 1476). Deux tiers des maisons sont détruites, la draperie disparaît, la pauvreté fait son apparition. Chièvres retourne petit à petit au stade rural, d'autant plus qu'Ath polarise toute l'activité économique de l'époque.

En 1430, la duchesse Jacqueline de Bavière cède sa part de Chièvres à Antoine de Croy, premier chambellan du duc de Bourgogne. Celui-ci achète au duc d'Orléans une moitié de la ville de Chièvres et, en 1473, l'autre moitié lui fut donnée par le duc de Bourgogne. C'est ainsi que Chièvres entra dans la maison de Croÿ.

Petit-fils d'Antoine de Croÿ, Guillaume de Croÿ fit entrer le nom de Chièvres dans l'histoire : archétype du grand seigneur "Bourguignon", il fut nommé précepteur du futur Charles Quint. Sachant apporter son affection au jeune prince esseulé, il en devint son conseiller le plus écouté.

La terre de Chièvres passa dans la maison d'Egmont par le mariage, en 1659, de Marie Fernande de Croy, chanoinesse de Sainte-Waudru, à Mons, avec Philippe Lamoral, comte d'Egmont, lequel mourut en 1682.

Ensuite cette seigneurie appartint à la famille Pignatelli par le mariage de Marie-Claire Angélique d'Egmont avec Nicolas Pignatelli. En 1714, Procope Marie d'Egmont-Pignatelli en hérite.

Les nombreuses guerres du XVIIe siècle, avec les incendies, les réquisitions, les contributions de guerre, le logement des soldats, achèvent de ruiner la localité. Sa population passe de 1304 habitants en 1636 à 858 dès 1660. Vauban envisagea de la fortifier mais le projet ne sera jamais réalisé.

En 1789 (révolution française), la seigneurie de Chièvres cessa d'exister et les biens furent vendus à divers particuliers.

La fin du XVIIIe siècle apporte une certaine stabilité. En 1798, la population est de 2 115 habitants pour une superficie de 2 160 ha.

Chièvres est vouée à l'agriculture et l'élevage et ne porte plus de ville que le nom, en « considération de sa fortune passée » (arrêté royal de 1825).

Aujourd'hui, encore, petit centre commercial, malgré la présence de la base militaire de l'OTAN, l'activité économique est réduite et ne rappelle que faiblement la gloire passée de la cité.

Histoire de l'aérodrome

Dans les derniers mois de 1917, l'aviation allemande avait commencé à construire un aérodrome à Chièvres. Les appareils de l'époque étant peu exigeants, un simple terrain plat suffisait à leur décollage et atterrissage. Pendant l'hiver 1939-1940, les Belges remirent en état le champ d'aviation de Chièvres.

Dès le 20 mai 1940, les Allemands, qui se souviennent de leur initiative de 1914-1918, reprennent le même projet et rendent opérationnel l'aérodrome de Chièvres. Du 22 octobre 1940 au 3 janvier 1941, la base accueille le 43° Stormo BT (bombardement, sur Fiat BR.20M) et la 172a Squadriglia RST (reconnaissance stratégique, sur Cant Z.1007bis) du Corpo Aereo Italiano qui est envoyé par Mussolini pour bombarder l'Angleterre. Rapidement, il s'étend sur 500 hectares pour atteindre, en 1944, 1500 hectares. Les pistes en béton, au nombre de deux, ont 56 m de large et 2 km de longueur. Dans l'axe des pistes d'envol, les Allemands font couper le dessus des toits des maisons environnantes car les avions lourdement chargés (bombes et carburant) avaient beaucoup de peine à prendre de l'altitude. De plus, les Allemands établissent une ligne ferrée partant de la station de Mévergnies. Ils construisent également des hangars et des casernes. Une très grande citerne pour carburant est amenée sur la place de Chièvres. Elle ne put passer par la Grand-Place vers l'aérodrome et fut enterrée sur la place même. En juillet 1944, la base est la première de Belgique à recevoir la visite d'avions à réaction allemands.

En septembre 1944, tous les avions allemands quittent Chièvres et, le lendemain, deux avions de la R.A.F. s'y posent. Les alliés l'occupent jusqu'en 1947.

Le 6 mars 1947, l'aviation militaire belge reprend la base aérienne de Chièvres. Signalons la présence de la patrouille acrobatique "Les Diables Rouges" à Chièvres pendant plusieurs années.

Le 1er janvier 1968, la base de Chièvres est cédée au SHAPE.

L'aérodrome possède un code AITA : CHE.

code ICAO : EBCV.

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Chièvres dans la littérature

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 02/06/2025
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