Vic-le-Comte
Localisation

Vic-le-Comte : descriptif
- Vic-le-Comte
Vic-le-Comte est une commune française située dans le département du Puy-de-Dôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes
Elle fait partie de l'aire d'attraction de Clermont-Ferrand et comptait 5 336 habitants au recensement de 2022.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Vic-le-Comte est située dans le Val d'Allier, à 19,6 km au sud-est de Clermont-Ferrand[1] et 11,1 km au nord d'Issoire[2] à vol d'oiseau. Une partie du territoire communal est couverte par les bois de la Comté.
La commune est aujourd'hui composée de deux bourgs : Vic et Longues, ainsi que de plusieurs villages : Lachaux, Enval, Bord, Lépétade, Charbonnier et Brolac.
Elle a fait partie, jusqu'en 2016, de la communauté de communes d'Allier Comté Communauté, intégrée dans le Pays du Grand Clermont. Elle est considérée comme le principal pôle de vie du sud de l'agglomération clermontoise.
Neuf communes sont limitrophes de Vic-le-Comte :
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est traversée à l'ouest par la rivière Allier.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 mm, bien répartie dans l'année[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 699 mm, avec 8 jours de précipitations en janvier et 6,8 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Plauzat_sapc », sur la commune de Plauzat à 8 km à vol d'oiseau[5], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 606,8 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
| Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Température minimale moyenne (°C) | 0,2 | 0,2 | 2,4 | 4,8 | 8,2 | 11,7 | 13,5 | 13,4 | 10,1 | 7,9 | 3,5 | 0,9 | 6,4 |
| Température moyenne (°C) | 3,7 | 4,2 | 7,4 | 10,2 | 13,8 | 17,6 | 19,7 | 19,5 | 15,8 | 12,5 | 7,2 | 4,3 | 11,3 |
| Température maximale moyenne (°C) | 7,1 | 8,3 | 12,4 | 15,6 | 19,4 | 23,4 | 25,9 | 25,7 | 21,5 | 17,2 | 10,9 | 7,6 | 16,3 |
| Record de froid (°C) date du record |
−13,5 13.01.03 |
−15,8 09.02.12 |
−15,4 01.03.05 |
−7,1 08.04.03 |
−1,9 15.05.1995 |
2,1 04.06.01 |
5,2 17.07.00 |
3,1 30.08.1998 |
0,9 30.09.1995 |
−7,2 29.10.1997 |
−10,9 22.11.1998 |
−13,8 15.12.01 |
−15,8 2012 |
| Record de chaleur (°C) date du record |
22,1 30.01.02 |
22,8 20.02.1998 |
25,4 17.03.04 |
27,9 30.04.05 |
31,1 12.05.15 |
38,3 29.06.19 |
38,7 31.07.20 |
39,5 24.08.23 |
36,3 04.09.23 |
32 02.10.23 |
24,6 08.11.15 |
19,9 24.12.12 |
39,5 2023 |
| Précipitations (mm) | 29,2 | 21,2 | 27,9 | 56 | 75,8 | 64,3 | 72,8 | 70,3 | 52,7 | 52,9 | 53,4 | 30,3 | 606,8 |
Toponymie
[modifier | modifier le code]Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune a porté le nom de Vic-sur-Allier[1],[2].
Histoire
[modifier | modifier le code]Préhistoire et protohistoire
[modifier | modifier le code]Le village d'Enval situé au nord du bourg de Vic-le-Comte abrite un vaste site d'habitat en abri-sous-roche d'époque magdalénienne. L'escarpement gréseux est haut de plus de 40 mètres et long de plus d'un kilomètres et surplombe la rive droite (côté nord) du ruisseau de Pignols qui conflue avec l'Allier à moins de 2 km à l'ouest[1]. Cette station comprend actuellement trois sites distincts : l'abri Durif[2],[3],[4],[5], l'abri Moliard[6] et l'abri Enval 2[7]. La relation entre les trois sites n'est pas encore clairement établie. Ils ont livrés de nombreux vestiges lithiques et fossiles dont certains ont été ramassés à plus de 200 kilomètres. D'autres stations de la même période préhistorique ont été découvertes à l'aval, dans le hameau de Charbonnier[8], dans le bourg de Longues[9] (poignard découvert dans l'enclos de la Banque de France) ainsi que sur d'autres secteurs du territoire communal.
En raison du fort potentiel archéologique de cette partie du territoire communal, celui-ci fait l'objet d'une Zones de présomption de prescription archéologique.
Plusieurs autres vestiges allant de l'âge du bronze à l'âge du fer ont été découverts sur la commune[10] et recensés dans la base patriarche[11] concernant la commune.
Moyen Âge
[modifier | modifier le code]Du vicus gallo-romain au vicus mérovingien
[modifier | modifier le code]L'ancienne église paroissiale (aujourd'hui presque entièrement disparue) dédiée à Saint-Pierre, était située à une vingtaine de mètres de l'église Saint-Jean-Baptiste dans laquelle se trouvait, jusqu'à la Révolution, les fonts baptismaux. Cet ensemble ecclésial serait l'un des tout premiers prieurés fondés par l'abbaye bénédictine de Manglieu. La date exacte de sa fondation demeure pour l'instant inconnue et se situerait entre le VIIe et le VIIIe siècle[12] pour le premier auteur à avoir travaillé sur l'histoire de la commune, période reprise depuis dans les travaux plus récents. Ce prieuré aurait été fondé dans une des églises du groupe baptismal issu d'un chef-lieu d'une paroisse mérovingienne[13]. Le noyau primitif urbain du village actuel se serait développé autour de cet enclos ecclésiale mais les investigations archéologiques manquent pour connaître avec plus de certitudes l'histoire urbaine de la ville des origines.
Aux origines de la ComtéAux origines de la Comté[14]
[modifier | modifier le code]À l'avènement de Philippe Auguste, la marge de manœuvre du roi de France reste limitée en Auvergne, puisque le comté relève de la suzeraineté du duc d'Aquitaine, vassal du roi d'Angleterre depuis le mariage d'Aliénor d'Aquitaine avec Henri II Plantagenêt. Mais le roi de France recouvre la suzeraineté sur l'Auvergne en 1189 par le traité d'Azay-le-Rideau. Désormais, il peut agir directement sur les comtes d'Auvergne si ceux-ci manquent à leurs devoirs vassaliques.
Or le conflit permanent entre les évêques de Clermont et les comtes d'Auvergne s'accentue dès 1196 jusqu'à son paroxysme en 1210 où Guy II d'Auvergne attaque plusieurs abbayes dépendantes de l'épiscopat de Clermont dont l'abbaye de Mozac, alors sous protection royale. Philippe Auguste saisit alors cette occasion pour intervenir en Auvergne. Le roi engage tout d'abord des négociations par lettres. Après leur échec, il exploite les possibilités d'interventions qui lui sont offertes par le droit féodal et envoie des troupes en Auvergne[15].
Pour tenter de renverser un rapport de force qui lui est défavorable, Guy II renoue des contacts en 1212 avec le roi d'Angleterre Jean sans Terre alors en conflit avec Philippe Auguste. Mais malgré une théorique alliance anglaise, le comte Guy II se voit être défait par les armées du roi de France à la suite du siège de Tournoël en décembre 1213. Il est alors dépouillé de son comté dont une grande partie est confisquée par le roi de France. Le grand comté d'Auvergne déjà divisé entre le Dauphiné d'Auvergne créé en 1167, la seigneurie épiscopale de Clermont existante depuis 1202 et propriété de l'évêque de Clermont (agrandie après la confiscation des terres du comte) et le Comté d'Auvergne, comprend désormais une nouvelle partie sous contrôle royal, la Terre d'Auvergne dont la capitale est Riom.
Le Comté d'Auvergne se résume désormais à un petit territoire central de la Limagne autour de Vic-le-Comte sur lequel Guy II conserve ses droits ainsi que le titre de comte d'Auvergne. Les terres restées aux mains du comte se nomment désormais la Comté d'Auvergne. Vic devient dès lors la capitale de la Comté dans laquelle s'installeront désormais les comtes d'Auvergne et prend le nom de Vic-le-Comte.
La Comté d'Auvergne
[modifier | modifier le code]Le comte d'Auvergne accorde une charte de franchise aux habitants de Vic-le-Comte en 1367. L'administration de la ville est confiée à quatre consuls élus par les habitants.
Bertrand VI de La Tour d'Auvergne et son épouse, Louise de La Trémoille, résolurent de faire construire un couvent de Cordeliers à Vic-le-Comte. La première pierre du couvent est posée le . L'église est consacrée par R. Bertrand d'Audigier, évêque de Bethléem, suffragant du cardinal de Bourbon, le . Jeanne de Bourbon a demandé à être inhumée dans l'église du couvent[16].
La Comté d'Auvergne est restée dans les mains comtales jusqu'au mariage de Catherine de Médicis, comtesse d'Auvergne avec le roi Henri II[17]. Le comté d'Auvergne passe alors à Henri de France jusqu'à ce qu'il devienne roi en 1574, et intègre alors le domaine du Roi.
De la Renaissance à la Révolution
[modifier | modifier le code]Lors de son Grand tour de France organisé par sa mère Catherine de Médicis, le jeune Charles IX accompagné de ses frères, après avoir dîné au château de Busséol (ou de Dieu-y-Soit selon les sources [Note 1],[18],[19]), longea le lendemain l'Allier pour rejoindre la ville de Vic-le-Comte et y passer la nuit du 29 au 30 mars 1566[20],[21]. Le jour suivant, il quitta Vic-le-Comte pour rejoindre Saint-Amant-Tallende.
Dans le contexte des Guerres de Religion, dans la lutte qui opposa la Ligue catholique au roi Henri IV, Vic-le-Comte subit un siège de vingt-sept jours et fut conquis par la Ligue le . Une grande partie des Ligueurs étaient de Riom, ce qui entraîna ensuite des combats entre cette ville et celles de Clermont et Monferrand : « Les Clermontois faisaient de fréquentes sorties, et dans leurs courses rapides enlevaient tous ceux qui n'étaient pas des leurs, imposant un rachat considérable ou une rude prison. Des villages surpris et brûlés, des captures successives[22]… ».
Époque contemporaine
[modifier | modifier le code]XIXXIXe siècle
[modifier | modifier le code]La faïencerie de Vic-le-Comte
[modifier | modifier le code]Les évolutions politiques et économiques issues de la Révolution (loi Allarde de 1791 favorisant la libre entreprise, adjudication et vente des biens nationaux à partir de 1791), la demande de plus en plus importante en faïences dans la population rurale, et enfin le blocus continental vont favoriser l'essor d'une industrie de la faïence fine en France. Dans le département du Puy-de-Dôme, après celles de Clermont-Ferrand, Ravel et Billom, c'est Vic-le-Comte qui accueillera une fabrique sur son territoire. La date d'implantation de cette faïencerie n'est pas connue (un plan et une coupe d'un fourneau pour la faïencerie de Vic-le-Comte réalisé en 1789 par l'architecte Michel Amable Richier est conservé à la médiathèque de Clermont-Ferrand[23]) mais son activité n'est certaine qu'à compter de 1829[24]. La faïencerie est installée dans l'ancien couvent des Cordeliers, vendu comme bien national aux enchères publique le 5 février 1791. La production de faïence perdurera jusqu'en 1876. Aujourd'hui, les remaniements successifs des bâtiments ou leur démolition partielle ne permettent pas de retrouver le four ni aucune trace de cette activité manufacturière.
XXXXe siècle
[modifier | modifier le code]La papeterie de la Banque de France
[modifier | modifier le code]La papeterie qui fabrique le papier des billets émis par la Banque de France est située à Longues dans la commune de Vic-le-Comte. Elle y est installée depuis 1919[25], date de début de sa construction mais elle n'entrera en production qu'en 1923[26]. Auparavant, c'était la papeterie de Biercy, encore appelée papeterie du Gouffre, installée dans la commune de Jouarre dans le département de Seine-et-Marne qui produisait le papier-monnaie de la Banque de France. Cette papeterie fut aménagée entre 1862 et 1865[27] et la Banque de France s'y installe à partir de 1876 afin de compléter la production de la papeterie de Crèvecœur-Marais sur la commune de Jouy-sur-Morin. Lors de la bataille de la Marne durant la Première Guerre mondiale, les Allemands sont à quelques kilomètres de la papeterie de Biercy. La Banque de France décide alors de reprendre en gestion directe la fabrication (papeterie et imprimerie) des billets, jusque-là confiée en partie à des sociétés privées comme celle de la papeterie de Jouy-sur-Morin et surtout de regrouper ces installations dans le centre de la France, en Auvergne, loin des frontières et des grands axes de circulation. C'est ainsi qu'en 1916, deux terrains sont acquis par la Banque de France[28] : l'un à Chamalières, où sera créée l'imprimerie, l'autre à Vic-le-Comte, pour accueillir la papeterie. Le site de Vic-le-Comte sera d'ailleurs préféré à celui de Blanzat dans la vallée du Bédat[29]. L'usine de Vic-le-Comte va dès lors progressivement remplacer celle de Biercy qu'elle supplantera définitivement en 1933.
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Héraldique
[modifier | modifier le code]Les armes traditionnelles de la ville de Vic-le-Comte se blasonnent ainsi : D'or à trois macles de gueules remplies d'argent ; au chef de gueules plain[1].
Celui-ci a été adopté par délibération du conseil municipal de la commune du 9 juin 1978[2]. Celle-ci reconnait les erreurs d'interprétation ayant eu lieu par rapport au blason originel d'après l'armorial général de 1696 mais ne revient pas sur celles-ci et décide que le blason de la ville sera désormais : "d'or à trois macles de gueules posées deux et un et du chef de gueule". On notera que le blason adopté par le conseil municipal ne comprend pas d'argent dans les macles alors que le blason utilisé par la commune en comprend bien.
Dans l'inventaire de 1696[3], Charles D'Hozier en donnait le champ suivant : D'argent à trois macles de gueules ; au chef du même.
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Vic-le-Comte dans la littérature
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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 13/10/2025
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