Suriname — pays
Le Suriname (parfois également orthographié Surinam), en forme longue la république du Suriname (en néerlandais : Suriname et Republiek Suriname), est un pays d'Amérique du Sud (appelé Guyane néerlandaise jusqu'à son indépendance en 1975).
Il est situé dans le nord du continent, sur le littoral de l'océan Atlantique, au cœur du plateau des Guyanes ou Guyanes. Ses voisins sont le Guyana à l'ouest, le Brésil au sud et la Guyane française à l'est, et sa capitale est Paramaribo. Le pays doit son nom au peuple Amérindien des Surinen qui en étaient les principaux habitants. Avec une population d'environ 600 000 habitants et une superficie de 163 270 km2, le Suriname est, après le Guyana, le deuxième pays le moins densément peuplé des Amériques ainsi que le pays ayant la plus faible superficie d'Amérique du Sud.
Statistiques, géographie, démographie
Suriname — pays fait partie de Earth — planète .
Régime politique : République
Langue officielle : Néerlandais [inactif]
Suriname — pays couvre une superficie de 163,820i km2, avec une population de 618,040i habitants (2022), soit une densité de 3.77 habitants par Km2.
Gentilé : L'habitant(e) Suriname — pays s'appelle un(e) Surinamien(ne) ou Surinamais(e).
Le pays comporte actuellement 11i entités, ce qui représente moins de 1 % des localités (ville, village, lieu-dit) reprises sur ce site.
Le pays couvre actuellement 163,820iKm2, soit moins de 1 % de la surface des pays repris sur ce site.
Districts | Récurence |
Districts | Récurence |
Nickerie | 000002 2 localités |
Sipaliwini | 000002 2 localités |
Para | 000001 1 localité |
Brokopondo | 000001 1 localité |
Commewijne | 000001 1 localité |
Paramaribo | 000001 1 localité |
Saramacca | 000001 1 localité |
Wanica | 000001 1 localité |
Suriname — pays : descriptif
Le Suriname est l'un des deux derniers pays sur le continent américain où la conduite se fait du côté gauche, l'autre étant son voisin, le Guyana.
La région est colonisée par les Provinces-Unies au XVIIe siècle et prend le nom de Guyane néerlandaise. Elle fournit sucre, café, chocolat et coton à la métropole du fait de l'esclavage, jusqu'à son abolition en 1863. Le Suriname devient une région autonome du royaume des Pays-Bas en 1954 avant d'accéder à l'indépendance en 1975. Un coup d'État militaire en 1980 signe le début d'une décennie de dictature marquée par l'exécution d'opposants politiques (massacres de décembre 1982) et de villageois appartenant à la minorité marron (massacre de Moïwana) ainsi que l'éclatement d'une guerre civile. Le processus démocratique est rétabli au début des années 1990. Le principal responsable du coup d'État de 1980, Desi Bouterse, est cependant élu président de la République en 2010.
La population se concentre sur environ 3 % du territoire, le reste du pays étant au moins constitué à 97 % par la forêt amazonienne, et plus de 90 % de la population se concentre sur la côte qui donne sur l'océan Atlantique.
Étymologie
La graphie Surinam, employée depuis Candide de Voltaire, est toujours celle utilisée dans de nombreux guides touristiques ou certains organes de presse.
Aujourd'hui, l'orthographe Suriname est utilisée par l'Organisation des Nations unies, la Commission de toponymie de l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN), l'Union européenne et l'Organisation internationale de normalisation.
L'ex-Guyane néerlandaise gagne son indépendance des Pays-Bas en 1975, après avoir été déclarée autonome en 1954. Le pays change finalement de nom en 1987. L’origine de son nom est hydronymique, le Suriname est en effet le cours d’eau le plus important du pays.
Géographie
Avec une superficie de 163 270 kilomètres carrés, le Suriname est le plus petit pays d'Amérique du Sud. Cest l'un des nombreux territoires de la Côte Sauvage, entre le delta de l'Orénoque et celui de l'Amazone. Il est situé sur le plateau des Guyanes, un massif montagneux et de plateaux qui comprend la quasi-totalité du pays, du Guyana et de la Guyane française et des parties du Brésil, de la Colombie et du Venezuela.
Le pays peut être divisé en deux principales aires géographiques : la zone côtière des basses terres du nord, qui a été cultivée et où vit la plupart de la population, et la partie sud constituée de forêts tropicales humides et de savanes peu habitées et qui couvrent environ 80 % de la surface du pays.
Les deux principaux reliefs montagneux du pays sont les monts Bakhuis et les monts Wilhelmina, situés au centre-ouest du pays, et les monts Van Asch Van Wijck, situés au sud-ouest du réservoir de Brokopondo. Le point culminant du pays est le Juliana Top, avec un sommet se situant à 1 280 mètres d'altitude.
Frontières
Le Suriname est bordé au nord par l'océan Atlantique, à l'est par la Guyane française, au sud par le Brésil et à l'ouest par le Guyana.
- 600 km avec le Guyana
- 597 km avec le Brésil
- 510 km avec la France (Guyane)
Les frontières terrestres du pays demeurent toutefois incertaines, principalement dans le sud du pays où des différends territoriaux ont lieu avec la Guyane française à l'est et avec le Guyana à l'ouest le long des fleuves Marowijne et Corantijn. Toutefois, le 15 mars 2021, les différents entre le Suriname et la Guyane française semblent avoir été réglés
Histoire
Implantation autochtone
Des groupes tribaux amérindiens s’installent à partir de 1100 av. J.-C., sur le plateau des Guyanes : des paléo-indiens, les Arawaks au Ier siècle, puis vers l’an 900 les Kalinagos et enfin Tupis. Ces quatre groupes étaient encore présents lors de l’arrivée des Européens.
Époque coloniale
Les premiers contacts entre Européens et Amérindiens se font en 1500, lors d’expéditions espagnoles sur les côtes (Pinzón). Des expéditions britanniques sont menées bien plus tard (1595-1616) par Walter Raleigh. À partir de 1616, les premières colonies permanentes néerlandaises s’installent sur les estuaires de l’Essequibo, de la Berbice puis de la Demerara (en actuel Guyana). En 1630, des Britanniques s’implantent à l’embouchure du fleuve Suriname, ce qui mènera en 1651 à la création de la prospère et éphémère colonie britannique, par Anthony Rowse et Lord Francis Willoughby de Parham, gouverneur de la Barbade. Des colons britanniques et des esclaves noirs arrivent alors de la Barbade.
Cette colonie est conquise en 1667 par les Néerlandais, qui cèdent aux Anglais la Nouvelle-Néerlande en retour. Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, les Néerlandais deviennent maîtres du littoral des Guyanes, du Maroni à l’Essequibo (soit le Suriname et le Guyana). Les quatre colonies permanentes sont administrées par la Compagnie des Indes occidentales, dont la ville d’Amsterdam devient propriétaire en 1770.
En 1783, après un siècle de révoltes et d'évasion d’esclaves (marronnage), du fait des dures conditions de ces derniers, les Néerlandais signent un traité avec le chef des révoltés Aluku Nengé, surnommé Boni, reconnaissant une véritable autonomie aux Noirs réfugiés dans les zones forestières.
Les colonies sont reprises par les Britanniques de 1796 à 1799, menant aux traités par lesquels les trois colonies de l’Essequibo, Berbice et Demara (soit le Guyana) restent à la Grande-Bretagne, et celle du Suriname aux Pays-Bas. Ainsi, en 1816, les colonies passent sous l’administration des Pays-Bas, faisant ainsi perdre tous leurs privilèges à la Compagnie des Indes occidentales et à la ville d’Amsterdam. Un gouverneur est alors nommé par La Haye.
Pendant l'occupation britannique, entre 1796 et 1816, de nombreux esclaves noirs, déjà anglophones, et en provenance des Antilles britanniques, arrivent au Suriname. Leur présence explique le développement de créoles à base d'anglais, comme le sranan, ou le saramaka. Ces créoles s'étendent avec le marronnage dans le pays, au détriment du néerlandais, langue des colonisateurs qui reviennent en 1817.
L’esclavage est aboli tardivement, en 1863 (en 1794 puis en 1848 dans les colonies françaises). Les colons font alors venir des travailleurs hindoustanis (accord avec Londres), javanais et chinois. Comme pour les Indes néerlandaises (l'actuelle Indonésie), le Suriname a le statut d'une colonie commerciale. Les colons blancs néerlandais sont rares, mais ils arrivent cependant à instaurer la langue néerlandaise comme langue coloniale, contrairement à l'Indonésie, car il y a plusieurs ethnies différentes, et donc des langues différentes. L'anglais sera utilisé comme seconde langue administrative et commerciale.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, de 1940 à 1945, le Suriname est mis sous tutelle des Américains et de la Grande-Bretagne, car les Pays-Bas sont occupés par l’Allemagne. La colonie coopère alors avec les alliés et l’administration coloniale néerlandaise. À la suite de la libération des Pays-Bas en 1945, des mouvements populaires émergent pour demander l’indépendance. Enfin, en 1954, la colonie du Suriname reçoit de la couronne néerlandaise un statut d’autonomie interne (sous forme d’assemblée législative élue au suffrage universel).
À la fin des années 1960, des tensions fortes éclatent entre le Suriname et le Guyana, ancienne colonie britannique, autour d'un désaccord frontalier près de l'aéroport de Tigri, construit par le Suriname. Le Guyana a envoyé une petite force tenter de prendre le contrôle de ce territoire, échangeant des tirs avec la police surinamaise, distincte des forces néerlandaises, contrainte de se replier.
Depuis l'indépendance
L’acte d’indépendance est adopté le par le parlement surinamais. Le gouvernement est alors celui de Henck Arron, qui remporte en 1973 l’élection générale pour acquérir l’autonomie gouvernementale. Survient alors un exode des Hindoustanis, surtout vers les Pays-Bas.
Le , à la suite d'un coup d’État, une dictature militaire menée principalement par Desi Bouterse s'installe. La prise du pouvoir par les militaires, largement soutenue par la population, vise officiellement à lutter contre la corruption, le chômage (qui frappe alors 18 % de la population active), et à remettre de l'ordre dans les affaires publiques. Cependant, « les plans politiques étaient vagues, aucune discussion idéologique n'avait eu lieu en préparation du coup d’État », note l'historienne Rosemarijn Hoefte. Les Pays-Bas suspendent l'aide au développement accordée à leur ancienne colonie, déstabilisant ainsi l'économie surinamaise. Dans le même temps, la chute des cours de la bauxite, principale exportation surinamaise, accentue la crise économique. Le régime est rapidement confronté à plusieurs soulèvements, tantôt conduits par une partie de l’armée, tantôt par des civils. Une répression violente est mise en place, se manifestant notamment le , lors de l’assassinat de quinze opposants au régime militaire à Fort Zeelandia.
Une révolte des Bushinenges à l'été 1986, conduite par Ronnie Brunswijk, un des gardes du corps de Bouterse, cause le début d’une guerre civile. Les forces gouvernementales répliquent, notamment en massacrant des dizaines de civils bushinenges dans le village natal de Ronnie Brunswijk, proche de la frontière française. La communauté internationale fait pression pour instaurer un régime démocratique. Le gouvernement signe la paix avec les Bushinenge le lors de l'accord de paix de Kourou, mais sa mise en application est retardée par Desi Bouterse qui reprend le pouvoir par un nouveau coup d'État, le . L'année suivante, il perd les élections face à Ronald Venetiaan qui devient président de la République en 1992.
La démocratie est alors rétablie et l’aide néerlandaise reprend. L'élection présidentielle suivante, en 1996, porte Jules Wijdenbosch à la présidence de la République. Ronald Venetiaan remportera l'élection présidentielle de , ainsi que celle de 2005 (dans une coalition de huit partis, comprenant 29 députés sur 51).
Le se tient le procès des auteurs présumés des « massacres de décembre 1982 » (24 suspects, dont Dési Bouterse, qui refuse de se présenter devant le tribunal).
Enfin, le , les élections législatives placent la coalition de Dési Bouterse en tête, mais sans majorité absolue. Celui-ci est néanmoins élu président de la République en juillet.
Il est réélu à la suite des élections législatives du , où il obtient une majorité absolue, mais cela ne permet pas sa réélection en tant que président de la République. Il est réélu pour un deuxième mandat de président de la République le , en passant des alliances.
Culture et langue
Les locuteurs de ce pays se partagent une quinzaine de langues, dont les plus importantes sont : le néerlandais (500 000 locuteurs) ; le créole surinamien à base d'anglais (120 000 locuteurs), appelé aussi sranan ; le hindi appelé « sarnami hindustani » (150 000 locuteurs) ; le « javanais » appelé « surinamien javanais » (60 000) ; le créole guyanais (500) ; le ndjuka (ou aucan) (25 000) ; le créole saramaca (23 000) ; le chinois hakka (6 000), etc. Précisons que plus de 120 000 locuteurs parlent le créole surinamien ou sranan tongo, comme langue seconde ; et 100 000 locuteurs, le néerlandais. À noter aussi la présence de 10 000 locuteurs du créole haïtien. L'anglais est à peu près parlé partout, favorisé en cela par la diffusion de deux langues créoles à base d'anglais : le sranan tongo et le saramaca. Bien que n'ayant pas de statut officiel, l'anglais est couramment utilisé par les institutions, l'administration et les médias, dont la télévision. Le français est très utilisé surtout près de la frontière avec la Guyane et de nombreux surinamais parlent le français couramment. Le portugais et l'espagnol sont deux langues très présentes (surtout parlées en seconde langue), mais on en ignore le nombre exact de locuteurs.
Les 40 000 Brésiliens (environ 8 % de la population) parlent le portugais, mais très peu parlent le néerlandais. Le papiamento, créole à base de portugais, et parlé surtout aux Antilles néerlandaises, est aussi présent au Suriname, mais avec un nombre de locuteurs plus restreint.
Source: Wikipedia (Dernière révision: )
Suriname — pays dans la littérature
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Suriname — pays est composé de 11 localités1 sur 8 entités
Répartition des entités géographiques : région
région
Brokopondo — région, Suriname — pays
Commewijne — région, Suriname — pays
Nickerie — région, Suriname — pays
Para — région, Suriname — pays
Paramaribo — région, Suriname — pays
Saramacca — région, Suriname — pays
Sipaliwini — région, Suriname — pays
Wanica — région, Suriname — pays
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