Dives-sur-Mer
Localisation

Dives-sur-Mer : descriptif
- Dives-sur-Mer
Dives-sur-Mer est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 5 129 habitants.
Géographie
Localisation
La commune de Dives-sur-Mer est située au bord de l'estuaire de la Dives et de la Manche sur la Côte Fleurie. De plus, elle est l'une des communes les plus peuplées du pays d'Auge.
Dives-sur-Mer est limitrophe de Cabourg et de Houlgate. Elle est située à vol d'oiseau à 14 km de Deauville, 22 km de Caen, 28 km de Lisieux et 29 km du Havre.
Dives-sur-Mer est également le centre d'une unité urbaine (ou agglomération au sens de l'Insee) avec Cabourg et Houlgate de 12 498 habitants.
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Cabourg, Gonneville-sur-Mer, Grangues, Houlgate, Périers-en-Auge et Varaville.
Géologie et relief
Le territoire de Dives-sur-Mer s'étend de la cuesta de la Dives à l'ouest jusqu'au plateau du pays d'Auge à l'est. L'altitude varie de 0 m au niveau de l'estuaire de la Dives à 135 m pour le point culminant au niveau du lieu-dit de Trousseauville.
La géologie de Dives-sur-Mer se rattache à une formation cénozoïque dite en « pile d'assiettes » du bassin sédimentaire de la région parisienne, bruxelloise et londonienne et par une période glaciaire quaternaire dans une zone de distension qui survient au Trias et donne naissance à la Manche.
En arrivant à la mer, la Dives forme une vallée de déblaiement de formation glaciaire quaternaire. Ce déblaiement a attaqué la « pile d'assiettes » marno-calcaire que constitue la superposition des étages géologiques du bassin anglo-parisien, composée d'une partie des étages du Jurassique inférieur (Lias), moyen (Dogger) et supérieur (Malm) et du Crétacé inférieur et supérieur. Ce même déblaiement est la cause de la création d'une cuesta qui sépare la vallée du pays d'Auge.
Hydrographie
La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Dives, le cours d'eau 02 de la commune de la Dives-sur-Mer et le canal 01 de l'Eglise.
La Dives, d'une longueur de 105 km, sépare la commune de Cabourg en formant la limite ouest et nord où elle forme un estuaire qui devient plus ou moins important selon les marées. Elle prend sa source dans la commune de Gouffern en Auge et se jette dans la baie de Seine en limite de Cabourg et de Dives-sur-Mer, après avoir traversé 34 communes. Les marais de la Dives, non loin de la commune, ont commencé à être asséchés dès le Moyen Âge par les moines de l'abbaye Saint-Martin de Troarn puis ont été assainis par creusement de canaux. Le lit de la Dives a été amélioré par les ponts et chaussées pour faciliter son écoulement dans la Manche, elle forme maintenant une boucle avant de se jeter dans la mer.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d'experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant à la plaine agricole de Caen à Falaise, sous le vent des collines de Normandie et proche de la mer, se caractérisant par une pluviométrie et des contraintes thermiques modérées.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 721 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Sallenelles à 10 km à vol d'oiseau, est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 735,8 mm. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Portus Divae en 1077 et Diva au XIe siècle. Le toponyme est hérité de l'hydronyme Dives (fleuve côtier débouchant dans la Manche entre Cabourg et Dives-sur-Mer) graphié sans s dans l'Orne, près de la source (« Saint-Lambert-sur-Dive »), avec dans le Calvados. Cet hydronyme serait issu de diva, « divine », à la fois latin et gaulois. Ernest Nègre conjecture un adjectif gaulois deva, langue qu'il privilégie. René Lepelley quant à lui remonte à la racine indo-européenne dei- à l'origine des deux pistes précitées, racine qui évoque la lumière (« divine » dans ces deux cas), et en conclut que le toponyme est dû à la clarté de l'eau.
La référence à la mer est ajoutée en 1897.
Le gentilé est Divais.
Histoire
L'histoire de Dives-sur-Mer est principalement marquée par les préparatifs de la conquête normande de l'Angleterre par le duc de Normandie, Guillaume le Bâtard. À partir du , Guillaume établit une grande partie de sa flotte à l'embouchure de la Dives protégée d'une attaque des Anglais par un étroit goulet entre deux barres sableuses et installe son camp sur les hauteurs d'un plateau à l'est du port. Après avoir attendu du au des vents favorables, Guillaume est contraint de déplacer ses forces plus au nord. C'est finalement de Saint-Valery-sur-Somme que s'effectue la traversée jusque sur les plages de Pevensey.
Une plaque commémorative avec la liste des noms des compagnons de Guillaume le Conquérant est apposée à l'intérieur de l'église, au-dessus des portes d'entrée principales.
L'histoire de Dives-sur-Mer est aussi marquée par la présence sur la commune de l'usine Tréfimétaux qui cédera sa place bien plus tard au port de plaisance Port Guillaume.
Le lien à la mer
Depuis sa lointaine origine, l'histoire de Dives-sur-Mer est étroitement liée à la mer. La cité de Dives était connue à l'époque romaine où son port avait une grande importance. Dès 858, le fleuve est emprunté par les Vikings qui remontent la Dives pour aller saccager Chartres.
En l'an 1001, Dives-sur-Mer entre dans la légende avec la pêche en mer d'un christ miraculeux. Plus tard, l'église de Dives deviendra le lieu de pèlerinage du Christ Saint-Sauveur.
Mais, la grande page de l'histoire est écrite quand Guillaume le Bâtard rassemble ses troupes à Dives en 1066. C'est en effet dans l'estuaire de la Dives qu'il établit sa flotte (rade limitée par la chaussée de Varaville, voie romaine encore pratiquée de nos jours pour franchir l'estuaire en son milieu) et qu'il installe son camp militaire sur un plateau de 100 ha, pour partir à la conquête de l'Angleterre. Les historiens s'accordent aujourd'hui sur les chiffres de 1 000 navires et 15 000 hommes dont 2 à 3 000 cavaliers. Devenu roi d'Angleterre, le duc Guillaume fait embellir l'église. Cet édifice roman garde la trace de cette époque avec notamment deux somptueux chapiteaux à entrelacs du XIe siècle.
L'activité maritime est importante, Dives a une société de baleiniers ou walmanni et on pêche la baleine et le craspois sur les côtes de la Manche. L'activité commerciale se développe ; les moines de la baronnie de Dives-sur-Mer ont un droit de marché.
Aux XIVe et XVe siècles, l'église de Dives est agrandie dans le style gothique. Les halles médiévales sont datées de cette époque. Dives-sur-Mer est aussi un relais de poste sur la route de Caen à Rouen par les grèves. L'hostellerie a vu séjourner de nombreuses célébrités dès le XVIe siècle. En 1562, avec les guerres de Religion, le Christ Saint-Sauveur est brûlé et le pèlerinage prend fin.
L'engouement pour les bains de mer et le développement des transports
L'engouement pour les bains de mer entraîne la création des lignes de chemin de fer Mézidon - Dives-sur-Mer et Deauville - Dives-sur-Mer. On peut enfin venir de Paris à la plage. Un bateau à vapeur relie Dives-sur-Mer à Trouville et au Havre. Plus pittoresque encore, le Decauville relie Caen à Dives-sur-Mer. Les voyageurs rejoignent leur lieu de villégiature en voitures tirées par des chevaux.
C'est l'époque des visiteurs célèbres, Marcel Proust décrit la région, et en particulier l'église de Dives, dans son roman À la recherche du temps perdu. Parmi les premiers archéologues : Arcisse de Caumont remet à l'honneur l'histoire : on lui doit la liste de 475 noms des compagnons de Guillaume le Conquérant qui figure dans l'église.
Dives-sur-Mer reste un lieu de marché, de restauration, de villégiature aussi. On doit à cette époque, le château de Sarlabot, le manoir Foucher de Careil, Les Tilleuls, la villa des Bossettes et la transformation de l'ancien relais de poste en une hostellerie renommée « le village Guillaume Le Conquérant ».
Une race bovine locale fait sensation à Paris en 1857
En 1826, Dives (418 habitants en 1821) absorbe Trousseauville (153 habitants), à l'est de son territoire.
En 1857, au cortège des Bœufs Gras à Paris, un bœuf gras sans cornes baptisé Sarlabot fait sensation. Il est né et a grandi à Trousseauville et porte le nom du domaine de Sarlabot. Il s'agit d'un représentant d'une race bovine nouvelle : la race Sarlabot, qu'a créé son éleveur Henri Philippe-Auguste Dutrône. Il a souhaité désarmer les bovins en créant cette race dépourvue de cornes et ainsi éviter les accidents.
Dutrône va promouvoir la race bovine nouvelle, par exemple en offrant des spécimens au Muséum d'histoire naturelle, à l'École d'Alfort, etc.. Après avoir connu son apogée vers 1865, la race décroit en importance et disparaît vers 1900.
L'essor d'une vie industrielle
L'ère industrielle va marquer en profondeur la ville et lui forger une nouvelle identité. Le chemin de fer et le port sont des atouts qui séduisent l'ingénieur Eugène Secrétan et en 1891 la création d'une usine métallurgique transforme Dives-sur-Mer en cité industrielle florissante. Elle exploite un brevet d'étirage du cuivre Elmore et Secrétan et deviendra la Société française d'électrométallurgie, plus tard Cégédur et Tréfimétaux au fur et à mesure de la diversification de ses fabrications : cuivre, laiton, aluminium, duralumin, maillechort, plastique… Pendant la guerre, l'usine fournira les douilles d'obus. Des générations ont travaillé à la fonderie et dans les ateliers de laminage et d'étirage. Des familles de la côte, du pays d'Auge mais aussi du Maroc, de Pologne, de Russie se sont installées à Dives-sur-Mer. Leur histoire se lit encore dans les cités ouvrières « rouges » ou « blanches », les jardins ouvriers qui entourent la ville et dans la diversité des associations culturelles et sportives. L'usine emploiera jusqu'à 2 000 ouvriers et en comptera encore près de 1 000 lors de sa fermeture en 1986. Au début du XXe siècle, le développement de Dives-sur-Mer se traduit par la construction de nombreux équipements publics. Les écoles publiques, la mairie et une première salle des fêtes, devenue aujourd'hui le cinéma Le Drakkar sont construites. Pendant de longues années, toute l'activité de la ville s'organise autour de l'usine. En 1975, le canal qui traverse la ville est couvert et un nouveau boulevard sépare la ville en deux quartiers distincts.
Seconde Guerre mondiale
En 1940, la Normandie est envahie en quelques jours. C'est l'Occupation, quatre longues années de présence des troupes allemandes. L'usine est fermée, les hommes font de petits boulots, certains travaillent à l'organisation Todt, d'autres se cachent dans des fermes pour échapper au service du travail obligatoire (STO), l'école s'organise dans différents locaux. En 1941 et 1942, des arrestations de juifs et de communistes ont lieu, certains ne revinrent pas des camps. Zéro France, issu d'un réseau belge, s'implante en 1942 dans le Calvados. Le groupe de résistance de 55 membres fait du renseignement et facilite l'évasion d'aviateurs. Il est démantelé au printemps 1944 par la Gestapo. 24 résistants du réseau sont déportés vers les camps nazis.
Début août 1944, les brigades belge et néerlandaise débarquent à Arromanches et rejoignent la 6e division aéroportée britannique avec leurs autos blindées sous le commandement du général Richard Gale. Après de durs combats, le 21 août 1944, les Belges de la Brigade Piron libèrent Cabourg, Dives et Houlgate. Les Belges, les Royal Ulster Rifles Regiment et les Devons libèrent Trouville, et entrent triomphalement le 25 août à Honfleur.
La fermeture de l'usine et la reconversion
En 1986, avec la fermeture de l'usine, Dives-sur-Mer est confrontée à une nouvelle mutation et à un nouveau défi. Une conversion s'opère, la mono-industrie cède la place à de nouvelles activités industrielles et commerciales qui s'implantent au sud de la ville.
L'emplacement même de l'usine retrouve une vocation maritime : un port de plaisance de près de 1 000 emplacements y est aménagé et de nombreuses résidences construites. Sur l'ancien site industriel deux bâtiments sont préservés : le beffroi qui fait l'objet d'un projet de rénovation et les anciens bureaux transformés en médiathèque. Le port de pêche et la halle à poissons gardent leur activité. Des vieux gréements témoignent également de la tradition maritime locale. Après avoir été un port depuis l'antiquité, puis plus récemment une cité ouvrière, la ville a réussi sa reconversion : elle trouve son équilibre, entre mer et terre, en développant les activités qui ont fait son histoire : le commerce, l'industrie, les services et le tourisme.
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Héraldique
Blason | De gueules à la tour donjonnée d'argent ouverte, ajourée et maçonnée de sable, au chef cousu d'azur chargé d'une couronne ducale d'or accostée de deux besants du même. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Ces informations proviennent du site Wikipedia (v2.1 – 19/07/2025 05:22:42). Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.
Dives-sur-Mer dans la littérature
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