Simone Signoret

Photo de Signoret, Simone
Prénom : Simone
Nom : Signoret
Date de naissance : 25-03-1921
Lieu de naissance : Wiesbaden, Germany
Décédé le : 25-03-1921

Informations de Wikipedia (v2.1 – 01/08/2025 00:52:29)
Simone Signoret

Simone Signoret est une actrice et écrivaine française, née le 25 mars 1921 à Wiesbaden (Allemagne) et morte le 30 septembre 1985 à Autheuil-Authouillet (Eure). En 1959, elle reçoit le prix d'interprétation féminine du festival de Cannes pour son rôle dans le film Les Chemins de la haute ville

Pour ce rôle, lors de la 32e cérémonie des Oscars l'année suivante, elle est la deuxième actrice française récompensée de l'Oscar de la meilleure actrice, après Claudette Colbert, en 1935

En 1978, elle reçoit le César de la meilleure actrice pour son rôle dans le film La Vie devant soi, d'après le roman du même nom de Romain Gary.

Biographie

Origines familiales

Simone Signoret naît le à Wiesbaden en Allemagne sous le nom d'état civil de « Henriette Charlotte Simonne Kaminker » : elle est la fille aînée d'André Kaminker (1888-1961), Français d'origine juive polonaise, alors fonctionnaire civil (juriste) en poste avec les troupes d'occupation française en Rhénanie, agent de service de restitution industrielle, futur traducteur et interprète de conférence, et de Georgette Signoret (1896-1984), une Française dont le père est un artiste peintre d'origine marseillaise.

La jeune Simone Kaminker a ensuite deux frères, Alain (1930-1959) et Jean-Pierre (né en 1932).

Jeunesse et formation (1923-1940)

La famille s'installe à Paris en 1923.

Dans l'entre-deux-guerres, André Kaminker est — avec Jacques-Paul Bonjean — journaliste à la station de radio Le Poste parisien. En 1934, il effectue pour la radio française une traduction simultanée d’un discours d'Adolf Hitler prononcé à Nuremberg.

Simonne Kaminker fait des études secondaires classiques. Au lycée, elle est la condisciple et l'amie de Corinne Luchaire (1921-1950), qui arrête ses études dès la classe de troisième (vers 1936) et entame une carrière cinématographique.

Au début de la seconde guerre mondiale, Mme Kaminker et ses enfants se réfugient en Bretagne : en 1939-1940, Simone est élève au lycée de Vannes, où, de janvier à juin 1940, elle a Lucie Aubrac pour professeur d’histoire.

L'Occupation et l'après-guerre (1940-1950)

En , André Kaminker rejoint la France libre à Londres ; il devient speaker, notamment sur Radio Brazzaville.

De retour à Paris, Simonne Kaminker doit travailler pour aider sa mère. En , elle est engagée pour 1 400 francs par mois comme assistante de la secrétaire personnelle de Jean Luchaire — père de son amie Corinne Luchaire — un partisan sans réserve de la collaboration, directeur du journal Les Nouveaux Temps. Au printemps 1941, elle quitte Les Nouveaux Temps, décidée à faire du cinéma. Du fait de sa condition de demi-juive et sans la carte du COIC que délivrait la Propagandastaffel, elle commence, avec l'aide de Corinne Luchaire, par faire de la figuration au cinéma, notamment dans Prince charmant et Boléro de Jean Boyer, Les Visiteurs du soir de Marcel Carné, Adieu Léonard de Pierre Prévert. Elle choisit alors un nom de scène, en substituant à son nom patronymique celui de sa mère, Signoret, et en supprimant une lettre « n » à son prénom.

En 1943, elle rencontre le réalisateur Yves Allégret. Le naît leur fille Catherine Allégret. Ils se marient à Paris 7e le En , sur un coup de foudre, elle le quitte pour un jeune chanteur découvert par Édith Piaf : Yves Montand, rencontré à Saint-Paul-de-Vence, qu'elle épouse le .

La carrière de comédienne de Simone Signoret est lancée en 1946 par le film Macadam, pour lequel elle obtient le prix Suzanne-Bianchetti de la révélation en 1947. Allégret offre à Simone Signoret ses premiers rôles importants, notamment dans Dédée d'Anvers en 1948 et Manèges en 1950.

Les années 1950

C'est avec d'autres réalisateurs que Simone Signoret accède au rang de vedette, notamment dans Casque d'Or de Jacques Becker en 1952, Thérèse Raquin de Marcel Carné en 1953 et Les Diaboliques d'Henri-Georges Clouzot en 1955.

En 1954, Signoret et Montand achètent une propriété à Autheuil-Authouillet, en Normandie. Cette demeure va devenir un haut lieu pour des rencontres artistiques et intellectuelles amicales. Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Serge Reggiani, Pierre Brasseur, Luis Buñuel, Jorge Semprún y séjournent régulièrement. Le couple affirme des idées de gauche et est bientôt catalogué comme « compagnon de route » du Parti communiste.

En 1954, le couple crée la version française des Les Sorcières de Salem d'Arthur Miller dans une mise en scène de Raymond Rouleau, qui sera portée à l'écran trois ans plus tard (Les Sorcières de Salem), une œuvre qui dénonce le phénomène du maccarthysme. En 1956, ils jouent dans un film de Yannick Bellon, Un matin comme les autres, court métrage sur le problème de l'insalubrité des logements en banlieue. En 1957, Simone Signoret accompagne Yves Montand dans la tournée (triomphale) qu'il effectue dans les pays du bloc de l'Est. Mais ils reviennent déçus par la réalité des pays du « socialisme réel » et prennent dès lors des distances avec le parti, sans renier toutefois leurs convictions politiques.

Après avoir tourné en Angleterre Les Chemins de la haute ville (Room at the Top) sous la direction de Jack Clayton, Simone Signoret part aux États-Unis avec Yves Montand en 1959. Le couple fréquente alors Arthur Miller, qui vient d'épouser Marilyn Monroe. Cette dernière impose Montand à ses côtés dans le film Le Milliardaire (1960) qu'elle s'apprête à tourner avec George Cukor.

Le , Simone Signoret reçoit l'Oscar de la meilleure actrice pour sa prestation dans Les Chemins de la haute ville, devenant la première actrice française à recevoir ce prix, puis elle rentre en France tandis qu'une idylle naît entre Yves Montand et Marilyn Monroe. Cette relation prend fin lorsqu'elle est dévoilée par la presse américaine. Il rejoint cependant son épouse après la promotion du film. Lorsque, des années plus tard, un journaliste évoquera avec Simone Signoret la liaison entre son mari et l'actrice américaine, elle répondra qu'elle regrettait simplement que Marilyn Monroe (morte en 1962) n'ait jamais su qu'elle ne lui en avait pas voulu.

En , elle signe la « Déclaration sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie », dite Manifeste des 121.

Les années 1960 et 1970

Dans les années 1970, Simone Signoret incarne de nombreux rôles, parfois politiques comme dans L'Aveu de Costa-Gavras en 1970, où Montand incarne le rôle principal, et toujours dramatiques : en 1969 L'Armée des ombres de Jean-Pierre Melville ; en 1971 Le Chat avec Jean Gabin et La Veuve Couderc avec Alain Delon, tous deux de Pierre Granier-Deferre ; en 1973 Les Granges brûlées de Jean Chapot et Alain Delon. Elle tourne également avec la nouvelle génération de réalisateurs, notamment Patrice Chéreau dans La Chair de l'orchidée en 1975 et dans Judith Therpauve en 1978, et Alain Corneau dans Police Python 357 en 1976 (où Montand incarne également le rôle principal).

En 1978, son interprétation de Mme Rosa dans le film La Vie devant soi lui vaut le César de la meilleure actrice alors que le film remporte l'Oscar du meilleur film en langue étrangère. La même année, elle tourne pour la télévision dans la série Madame le juge.

Dernières années

À partir de 1981, la santé de Simone Signoret, qui a coutume de fumer et boire de l'alcool, se détériore sérieusement : elle subit une première opération de la vésicule biliaire, puis devient progressivement aveugle, atteinte de la cataracte, ne distinguant plus à terme que la silhouette des objets. Ses apparitions à l'écran deviennent rares. Elle tourne, entre autres, L'Étoile du Nord avec Pierre Granier-Deferre en 1982, ainsi que deux téléfilms avec Marcel Bluwal : Thérèse Humbert en 1983 et Music-hall en 1985. Une de ses dernières apparitions marquantes a lieu, quelques mois avant sa mort, dans l'émission 7 sur 7 où elle demande à la journaliste Anne Sinclair de présenter le logo de SOS Racisme qui comporte le slogan « Touche pas à mon pote ».

Atteinte d'un cancer du pancréas, elle subit une dernière intervention chirurgicale en et meurt dans sa propriété d'Autheuil le suivant, âgée de 64 ans. Elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise (division 44) ; Yves Montand la rejoint six ans plus tard, en .

Activité littéraire

Simone Signoret a publié :

  • une autobiographie en 1975, La nostalgie n'est plus ce qu'elle était ;
  • un autre récit autobiographique en 1979, Le lendemain, elle était souriante… ;
  • un roman en 1985, Adieu Volodia.

Vie privée

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Simone a une liaison de plusieurs mois avec l'acteur Daniel Gélin, avant de se lier avec un compagnon de plus de vingt ans son aîné, Marcel Duhamel.

Simone Signoret a été mariée de 1948 à 1951 au réalisateur Yves Allégret dont elle a eu une fille, Catherine Allégret, puis, de 1951 à sa mort, à l'acteur et chanteur Yves Montand.

Sa fille Catherine Allégret est devenue comédienne ; son petit-fils Benjamin Castaldi et son arrière petit-fils Julien Castaldi sont devenus animateurs de télévision.


Erreur de référence : Des balises <ref> existent pour un groupe nommé « alpha », mais aucune balise <references group="alpha"/> correspondante n’a été trouvée

Distinctions

Récompenses

  • BAFTA 1953 : meilleure actrice étrangère pour Casque d'Or
  • Festival international du film de Karlovy Vary 1957 : meilleure actrice pour Les Sorcières de Salem
  • BAFTA 1958 : meilleure actrice étrangère pour Les Sorcières de Salem
  • National Board of Review 1959 : meilleure actrice pour Les Chemins de la haute ville
  • BAFTA 1959 : meilleure actrice étrangère pour Les Chemins de la haute ville
  • Festival de Cannes 1959 : prix d'interprétation féminine pour Les Chemins de la haute ville
  • Jussis 1959 : meilleure actrice pour Les Chemins de la haute ville
  • Oscars 1960 : meilleure actrice pour Les Chemins de la haute ville
  • Grand prix du Disque 1964 pour son monologue de La Voix Humaine de Jean Cocteau
  • Primetime Emmy Awards 1966 : meilleure actrice dans un téléfilm où une mini-série pour Bob Hope Presents the Chrysler Theatre, épisode « A Small Rebellion »
  • Berlinale 1971 : meilleure actrice pour Le Chat
  • César 1978 : meilleure actrice pour La Vie devant soi
  • David di Donatello 1978 : meilleure actrice pour La Vie devant soi

Nominations

  • Golden Globes 1960 : meilleure actrice dans un film dramatique pour Les Chemins de la haute ville
  • BAFTA 1966 : meilleure actrice étrangère pour La Nef des fous
  • Golden Globes 1966 : meilleure actrice dans un film dramatique pour La Nef des fous
  • Oscars 1966 : meilleure actrice pour La Nef des fous
  • BAFTA 1968 : meilleure actrice étrangère pour MI5 demande protection
  • César 1983 : meilleure actrice pour L'Étoile du Nord

Ces informations proviennent du site Wikipedia (v2.1 – 01/08/2025 00:52:29). Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.

Tous les rôles de Simone Signoret actuellement dans le mediabrol

  • Acteurs

    Version en cache

    15/09/2025 14:27:42 Cette version de la page est en cache (à la date du 15/09/2025 14:27:42) afin d'accélérer le traitement.
    Vous pouvez activer le mode utilisateur dans le menu en haut pour afficher la version plus récente de la page.

    Document créé le 06/02/2014, dernière modification le 08/09/2025
    Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/personne/signoret-simone.html

    L'infobrol est un site personnel dont le contenu n'engage que moi. Le texte est mis à disposition sous licence CreativeCommons(BY-NC-SA). Plus d'info sur les conditions d'utilisation et sur l'auteur.