Villeneuve-Loubet
Localisation

Villeneuve-Loubet : descriptif
- Villeneuve-Loubet
Villeneuve-Loubet [vilnœv lube] (Vilanòva Lobet en provençal dans la norme classique et Vilonovo-Loubet dans la norme mistralienne) est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Elle est membre de la Communauté d'agglomération Sophia Antipolis. Ses habitants sont appelés les Villeneuvois.
Géographie
Situation
Villeneuve-Loubet se situe sur le littoral de la Côte d'Azur, entre Cagnes-sur-Mer et Antibes, près de Nice (15 km à l'est).
Communes limitrophes
Relief et géologie
La commune de Villeneuve-Loubet est constituée par la réunion de trois anciens territoires : à l'est, celui de Villeneuve, à l'intérieur des terres, qui inclut la colline sur laquelle est perché le vieux village ainsi que les quartiers résidentiels et les plaines alentour irriguées par le Loup ; le Loubet (désormais mieux connu sous l'appellation de Villeneuve-Loubet-plage), sur les rives de la Méditerranée, à l'ouest de l'embouchure du Loup (duquel il tire probablement son nom), fortement urbanisé depuis la seconde moitié du XXe siècle ; et enfin La Garde, territoire de collines culminant à 213 m. près du lieu-dit La Vanade et traversé par la route de Grasse.
Le village et la plaine du Loup, noyau historique de la commune, ainsi que le littoral, qui s'étend sur 3 km et dont le développement urbain est plus récent, confèrent une dimension bicéphale à l'agglomération villeneuvoise.
La topographie singulière de Villeneuve-Loubet a néanmoins limité son extension urbaine sur certaines portions de la plaine du Loup et sur le massif andésitique composant son arrière-pays vallonné, où l'urbanisation est beaucoup plus ponctuelle. Villeneuve-Loubet, qui dispose de 1 960 hectares dont 1 125 sont occupés par des espaces naturels, forme ainsi l'une des seules communes littorales des Alpes-Maritimes dont l'urbanisation n'est que partielle.
Hydrographie
Le territoire communal villeneuvois est entièrement situé dans le bassin hydrographique du Loup, à l'exception du Parc naturel de Vaugrenier, aux confins sud-ouest de la commune, dont les divers ruisseaux et l'étang naturel sont drainés par la Brague, autre fleuve côtier dont l'embouchure est située à Antibes.
Elle est traversée par un fleuve côtier et l'un de ses principaux affluents, ainsi que par divers autres cours d'eau et vallons mineurs :
- Le Loup (49,3 km), descendu des Préalpes de Grasse, qui entre dans la commune par le nord après avoir franchi de basses gorges sur le territoire de la commune de La Colle-sur-Loup, passe près du village et, peu après, matérialise la limite entre les territoires communaux de Villeneuve-Loubet et de Cagnes-sur-Mer jusqu'à son embouchure, juste à l'ouest de l'hippodrome de la Côte d'Azur. Un parc naturel départemental (qui s'étend également sur les deux communes voisines précitées) a été créé afin de protéger la faune et la flore de ses berges, dont la majeure partie sont toujours boisées.
- Le vallon du Mardaric, affluent droit qui conflue avec le Loup près du village et dont la vallée forme une plaine facilitant le passage vers le pays grassois, sur un site au relief assez marqué.
- Vallons de Grimou, de la Glacière, des Fabregouriers, du Pied de Digue, de Colle Longue, de la Pierre à Tambour.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Var, Alpes-Maritimes, caractérisée par une pluviométrie abondante en automne et en hiver (250 à 300 mm en automne), un très bon ensoleillement en été (fraction d'insolation> 75 %), un hiver doux (8 °C) et peu de brouillards.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 15,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 848 mm, avec 6,7 jours de précipitations en janvier et 2,1 jours en juillet. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Antibes », sur la commune d'Antibes à 9 km à vol d'oiseau, est de 15,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 879,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −4,4 °C, atteinte le .
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 4,2 | 4,3 | 6,5 | 9 | 12,8 | 16,7 | 19,1 | 19,1 | 15,7 | 12,4 | 8,2 | 5 | 11,1 |
Température moyenne (°C) | 8,8 | 9,1 | 11,4 | 13,8 | 17,6 | 21,5 | 24,1 | 24,3 | 20,8 | 17 | 12,7 | 9,7 | 15,9 |
Température maximale moyenne (°C) | 13,5 | 13,9 | 16,2 | 18,5 | 22,3 | 26,3 | 29,1 | 29,6 | 25,9 | 21,6 | 17,2 | 14,3 | 20,7 |
Record de froid (°C) date du record |
−4 21.01.23 |
−3,4 06.02.12 |
−4,4 01.03.05 |
0,3 14.04.1998 |
4,1 07.05.1991 |
8,8 01.06.06 |
11,9 13.07.1993 |
11,7 23.08.1988 |
7 15.09.1988 |
0,5 30.10.1997 |
−2,8 22.11.1998 |
−3,3 30.12.05 |
−4,4 2005 |
Record de chaleur (°C) date du record |
22,8 11.01.15 |
26,3 15.02.1990 |
26 11.03.23 |
28 24.04.23 |
31,8 27.05.22 |
35,8 25.06.17 |
38,5 17.07.03 |
38,5 01.08.06 |
33,9 15.09.22 |
31 10.10.1997 |
27 04.11.04 |
23,2 11.12.23 |
38,5 2006 |
Précipitations (mm) | 88,3 | 59,7 | 58 | 74 | 47 | 30,2 | 17,1 | 24,3 | 89,8 | 132,5 | 155,6 | 103 | 879,5 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Voies de communication
Transports routiers
- RD 6007 (ancienne Route Nationale 7).
- Autoroute A8.
- Sorties et échangeurs :
46 Bouches du Loup : Bouches du Loup / Villeneuve-Loubet-Plage
47 Villeneuve-Loubet : Villeneuve-Loubet Centre, Vence, Cagnes-sur-Mer
Transports
Villeneuve-Loubet est desservie par le réseau de transport en commun Envibus, qui dessert la Communauté d'agglomération Sophia Antipolis, et se situe sur l'itinéraire des lignes 620 (Nice-Cannes), 622 (Nice-Villeneuve-Loubet), 655 (Nice-Vence) et 650 (Nice-Grasse) du réseau Lignes d'Azur, desservant l'agglomération niçoise.
Lignes SNCF
La commune est desservie par la gare de Villeneuve-Loubet-plage des TER Provence-Alpes-Côte d'Azur.
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Histoire
Antiquité
Les plus anciennes traces d'occupation sur la commune remontent à la protohistoire avec un habitat dispersé sur plusieurs sites, mais les restes d'occupation les plus importants à l'heure actuelle remontent à l'âge du fer et surtout à la période romaine.
Saint-Andrieu
Situé sur une colline surplombant la mer près de la limite avec la commune de Cagnes-sur-Mer, le site de Saint-Andrieu, fouillé dans les années 1970 par Georges Rogers, a livré les traces d'un habitat de hauteur indigène, probablement des Ligures Décéates. Une tradition fondée sur la surinterprétation des sources veut que Saint-Andrieu soit Aegytna, capitale des Décéates détruite en -154 av. J.-C. par le consul romain Quintus Opimius. Les découvertes archéologiques contredisent cette hypothèse. Les fouilles ont livré du mobilier qui montre des échanges intenses avec les Grecs de Marseille, par l'intermédiaire d'Antibes et une occupation continue depuis le Ve siècle av. J.-C. jusqu'à l'époque d'Auguste. Les céramiques importées (amphores de Marseille, amphores italiques, céramique grise monochrome, céramiques campaniennes, céramique sigillée italiques...) sont associées à des céramiques modelées indigènes.
Sous l'Empire, le site est restructuré. Une exploitation agricole avec un pressoir pour produire de l'huile ou du vin remplace l'habitat indigène. Des niveaux du IIIe siècle, riches en céramiques importées (sigillées claires gauloises, sigillées claires africaines, lampes à huile...) ont été identifiés.
Les couches les plus superficielles du site ont encore fourni des céramiques de l'Antiquité tardive (sigillées claires provenant d'Afrique du Nord) et du Moyen Âge (pégau) antérieures au XIIIe siècle. Ces céramiques témoignent d'une continuité d'occupation entre l'Antiquité et le Moyen Âge classique.
Les céramiques médiévales sont associées à des structures de stockage enterrées (silos) et des restes de murs passablement arasés. Il peut s'agir des ultimes traces d'une agglomération antérieure à la création de Villeneuve-Loubet, dont la chapelle Saint-Andrieu devait être le centre spirituel.
Le Cloteirol
Le site du Cloteirol n'a jamais été étudié profondément. Des parallèles peuvent toutefois être établies avec de nombreux sites archéologiques des Alpes-Maritimes. Il s'agit d'un habitat de hauteur protégé par une enceinte en pierres sèches. Il est souvent considéré comme un oppidum des anciennes populations ligures. Le mobilier, mis au jour lors de prospections et conservé au Musée d'Art et d'Histoire de Provence, à Grasse, montre une occupation depuis l'extrême fin de l'âge du fer, une transformation du site en petite agglomération agricole au Haut-Empire et un abandon durant l'Antiquité tardive. On doit encore noter la découverte sur le site d'une stèle funéraire datée du IIe siècle.
Les sites archéologiques du parc de Vaugrenier
Le parc de Vaugrenier recèle un grand nombre de sites archéologiques antiques. Le plus ancien se trouve sur les pentes de la colline au centre du parc, en contrebas d'une petite ferme datée du Ier siècle qualifiée à tort de maison gréco-ligure par les fouilleurs des années 1960. Il s'agit d'un sanctuaire de plein air. Des céramiques portant des inscriptions dédicatoires en langue grecque étaient fracassées et ainsi sacrifiées. On connaît d'autres sanctuaires similaires dans l'aire culturelle des Grecs de Marseille, notamment l'Acapte à Giens, tout près de lakatoikia d'Olbia sur le territoire de la commune de Hyères. Le sanctuaire semble avoir fonctionné entre le IIe siècle av. J.-C. et le début de l'époque d'Auguste.
Les fouilles archéologiques effectuées depuis les années 1960 au sud-est du parc, face au littoral, ont permis la mise au jour d'une petite agglomération d'époque romaine. Elle s'organise de part et d'autre d'un tronçon de la via Julia Augusta fondée sous le règne d'Auguste qui traverse le parc et l'étang de Vaugrenier en direction d'Antibes, parallèlement à l'ex Nationale 7. Le monument le plus spectaculaire est un temple de tradition italique, dont la construction est contemporaine du tracée de la voie. Les autres constructions sont des boutiques aux fonctions artisanales alignées.
L'agglomération semble avoir été fondée à l'époque d'Auguste probablement par l'attribution de terres à des soldats vétérans de la légion romaine dans le but de mettre en valeur ou d'assainir le littoral marécageux de la périphérie d'Antipolis et d'assurer le contrôle de la région. Elle périclite dans la seconde moitié du Ier siècle, probablement en 69 à la suite des luttes entre les partisans d'Othon, de Vitellius et de Vespasien.
Si l'agglomération disparaît en tant que telle dans la seconde moitié du Ier siècle, le site de Vaugrenier reste occupé. En témoignent :
- de nombreuses sépultures datées du Ier siècle à l'Antiquité tardive mises au jour dans le parc au plus près de la nationale 7 ;
- la construction d'un bâtiment à vocation agricole daté du IIIe siècle empiétant sur la voie près du temple ;
- des fosses destinées à la récupération des pierres ayant servi à la construction de l'agglomération, datant du Ve siècle.
Par ailleurs, au sommet de la colline, au centre du parc, des prospections de surface ont permis d'identifier les traces de plusieurs exploitations agricoles datant du Haut-Empire.
Le "Trophée" de la Brague
Une série de blocs de pierres ornées de motifs militaires antiques (casques et boucliers gaulois, glaives, enseignes militaires…) ont été découverts au début du XXe siècle au quartier de la Brague ou des Groules en limite de la commune d'Antibes aujourd'hui conservé au Musée d'Archéologie d'Antibes. Ils ont été interprétés, à tort, comme faisant partie d'un trophée commémorant la victoire du consul Quintus Opimius sur les Décéates et les Oxybiens en -154. Il semble plutôt s'agir d'un mausolée édifiée entre au milieu du Ier siècle av. J.-C. par des vétérans installés dans les environs de Vaugrenier.
Moyen Âge et origines de Villeneuve-Loubet
La commune a été constituée à partir de plusieurs fiefs anciennement occupés au haut Moyen Âge :
- le Gaudelet dont le château est décrit comme étant détruit au milieu du XIIIe siècle mais qui semble remonter au plus tard au XIe siècle ;
- Saint-Andrieu dont l'origine a été évoquée plus haut et qui ne semble plus occupé au-delà du XIIIe siècle, à l'exception de la chapelle Saint-Andrieu fréquentée par les habitants de Villeneuve-Loubet jusqu'à la Révolution française. Cette dernière appartient encore à la commune ;
- le Loubet, connu dès le XIe siècle, pourvu d'un habitat fortifié et d'une église au XIIe siècle ;
- la Garde dont la première mention date du début du XIIe siècle et qui est décrit comme un habitat fortifié possédant deux églises au XIIe siècle. Le village est détruit au début du XIIIe siècle, puis reconstruit au lieu-dit Tour de la Madone, avant de disparaître à la fin du XIVe siècle ;
- Villeneuve fondée vers 1234 par Romée de Villanova d'une famille catalane, au service des comtes de Provence de la Maison de Barcelone qui cherchent à asseoir leur pouvoir en Provence orientale. Il fait ériger un château à l'emplacement de l'actuel château de Villeneuve-Loubet. Un village et une église sont attestés au début du XIVe siècle.
L'une des particularités de la seigneurie fondée par Romée de Villanova au XIIIe siècle est qu'elle réunit des territoires relevant à la fois de l'évêché de Vence (nouveau village de Villeneuve) et de l'évêché de Grasse (le Loubet et la Garde, alors dépeuplés), séparés par le cours du Loup du Ve siècle jusqu'à la Révolution française.
À la mort de Romée (v. 1250), la seigneurie de Villeneuve est rachetée par Charles Ier d'Anjou, comte de Provence.
Villeneuve-Loubet, comme l'ensemble du comté de Provence, est durement éprouvée par la peste noire et la guerre civile consécutive à l'assassinat de la reine Jeanne avant d'être réunie à la France en 1487.
Renaissance
Au XVIe siècle, la seigneurie de Villeneuve-Loubet, passée aux mains des Lascaris, est repeuplée et son village reconstruit par des populations venues du val d'Oneille, en Ligurie.
Le village, situé à quelques kilomètres seulement de la frontière séparant la Provence française du comté de Nice, fief impérial, est envahi à deux reprises par les armées de Charles Quint en 1524 et 1536.
En 1538, François Ier choisit le château de Villeneuve-Loubet comme base et y séjourne plusieurs jours, le temps que soit négociée la trêve de Nice dans le but de mettre un terme aux différends opposant le roi de France à l'empereur Charles Quint dans le cadre des guerres d'Italie. Cet événement est commémoré et célébré tous les ans, en été, à l'occasion des soirées Renaissance.
Villeneuve-Loubet du XIXVilleneuve-Loubet du XIXe siècle à la Seconde Guerre mondiale
À la Belle Époque, Villeneuve-Loubet avoisine le millier d'habitants. C'est une petite bourgade essentiellement agricole qui vit de ses cultures maraîchères (choux, haricots, courgettes, carottes...), de l'olivier, du blé, du tabac et des cultures florales (rose de mai, menthe poivrée, géranium...) destinées aux parfumeries grassoises.
C'est à cette époque que naissent les prémices de la vocation touristique du site de Villeneuve-Loubet, non pas prisé alors pour son littoral, mais pour ses rives du Loup, classées en 1899 « destination champêtre de prédilection pour les familles azuréennes » par la Une du Petit Niçois. Des hôtels-restaurants et des guinguettes s'installent sur les berges de la rivière, fréquentées par les bourgeois de Nice et de Grasse.
En 1906, le village de Villeneuve-Loubet est desservi par les lignes du T.A.M. (tramways des Alpes-Maritimes) Cagnes-Grasse, Cagnes-Antibes et Cagnes-Vence, permettant à ses habitants d'exporter plus facilement leurs productions vers les grands centres marchands d'Antibes, de Grasse (notamment les plantes à parfum) et de Nice, via Cagnes. Le tramway entre dans Villeneuve-Loubet par le tunnel (aujourd'hui routier) construit pour l'occasion et traverse l'actuelle avenue de la Libération jusqu'au poste de police municipale, dont le bâtiment était à l'origine la halte routière de la commune (c'est par ailleurs au même endroit que le village est actuellement desservi par le réseau de bus des Lignes d'Azur).
L'ouvrage le plus remarquable de cette époque est néanmoins le viaduc des Vignes, qui enjambe un ravin d'une vingtaine de mètres de profondeur entre Villeneuve-Loubet et Roquefort (ligne Cagnes-Grasse), et où s'est produit un terrible accident dans la soirée du mercredi 17 septembre 1913. Les attaches du tramway se rompent et la première voiture bute contre le parapet pendant que les trois autres vont s'abîmer en miettes dans le vallon. Le bilan final fait état de 17 morts (dont 12 soldats) et 33 blessés, qui sont évacués et conduits vers l'hôpital Saint-Roch de Nice. Cet incident majeur sera l'une des raisons invoquées pour le démantèlement du réseau des T.A.M. dans les années 1930. Quant au viaduc des Vignes, il est toujours sur place mais son accès est demeuré strictement interdit.
Durant l'entre-deux-guerres, Villeneuve-Loubet est fréquentée par Philippe Pétain, qui y fait l'acquisition d'un domaine et d'une villa au lieu-dit les Ginestières.
Le 26 août 1944, Villeneuve-Loubet est le théâtre d'une bataille opposant des soldats allemands au 1er détachement du service spécial, composée d'une armée américano-canadienne faisant marche pour la libération de Nice. La tour du château médiéval est endommagée par un obus de l'US Navy qui fait des dommages collatéraux. En 2006, un étudiant découvre la présence des corps de quatorze soldats allemands tués au cours de cette bataille dans une fosse commune.
Villeneuve-Loubet depuis 1945
Dans les premières années suivant la guerre, alors que la plupart du rivage méditerranéen de la Côte d'Azur est déjà fortement urbanisé et soumis au tourisme de masse, le littoral villeneuvois ne présente encore que de vastes exploitations d'oliviers traversées par la route nationale et le chemin de fer. Il s'adapte donc dans un premier temps à cette situation géographique et sociale par la transformation progressive de ses nombreuses parcelles agricoles en terrains de campings. En 1957, 29 des 128 campings du département sont situés à Villeneuve-Loubet.
Néanmoins, ce modèle de tourisme naturel ne va pas tarder à céder à la pression immobilière et à la densification urbaine (accentuées par la construction du tronçon Estérel Côte d'Azur de l'autoroute A8 en 1955-1957) à laquelle Villeneuve-Loubet n'échappera pas durant les Trente Glorieuses. Les hôtels et les restaurants, moins spacieux et laissant une plus grande place aux infrastructures balnéaires, remplacent les campings.
Une zone d'activités industrielle et commerciale s'implante le long de la route nationale 7 tandis que quelques parcelles agricoles aux alentours du village sont toujours en activité, le concours ultra-local de Miss Carotte est même célébré dans les années 1960.
Le 19 février 1969 meurent dans leur hôtel deux champions cyclistes, Jean-Pierre Ducasse et Michel Bon, à cause d'un appareil de chauffage défectueux.
Près du village comme sur la côte, divers programmes immobiliers d'envergure voient le jour tels que les Hameaux du Soleil, le domaine Saint-Andrieu (sur le site de l'ancien village éponyme, dont il ne subsiste que la chapelle), ou les Hauts de Vaugrenier, domaine de 130 hectares loti de plus de 1000 unités d'habitations en 1973, sur les premiers contreforts des collines qui surplombent le littoral et la forêt de Vaugrenier (dont le déboisement partiel au profit d'un centre touristique haut de gamme comprenant notamment un parcours de golf, des courts de tennis et une piscine resta à l'état de projet après avoir rencontré l'opposition du conseil municipal).
Le plus ambitieux et emblématique de ces projets résidentiels est celui de Marina-Baie des Anges, dont la construction s'est étalée de 1969 à 1992 à la suite de divers imprévus et d'une longue pause laissant le chantier inachevé pendant près d'une décennie. Cet ensemble constitué de quatre grands immeubles en forme de vagues et d'un port de plaisance est aujourd'hui l'un des plus emblématiques du littoral azuréen et est classé patrimoine architectural du XXe siècle.
Héraldique
Blason | D'or à deux cocons de ver à soie de sable posés en sautoir. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Le blason de Villeneuve-Loubet évoque la pratique de la sériciculture, activité autrefois très développée en France, notamment dans le quart sud-est où le climat était plus favorable. À la suite de l'édit de Louis XIV de novembre 1692, la commune se vit imposer d'office par les commis de Charles d'Hozier le blason d'or aux deux cocons de ver à soie de sable en sautoir. Au XXe siècle, la commune portait de gueules à deux cocons de ver à soie d'argent, au chef cousu d'azur, chargé de trois lys d'or. Le blason actuellement utilisé est celui de 1692.
L'élevage des cocons de vers à soie à destination de l'industrie lyonnaise est adopté par des agriculteurs villeneuvois à la fin du XVIe siècle afin d'améliorer leurs revenus. Les vers à soie furent victimes d'une épidémie en 1855 et cette activité ne tarda pas à péricliter. Les nombreux mûriers bordant les allées du parc de Vaugrenier, dont les feuilles servaient de nourriture aux vers, sont les derniers vestiges de cette industrie qui contribua à la prospérité de Villeneuve-Loubet pendant plus de trois siècles.
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Villeneuve-Loubet dans la littérature
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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/09/2025
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-pac/40784.html
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