Saint-Michel-l'Observatoire
Localisation

Saint-Michel-l'Observatoire : descriptif
- Saint-Michel-l'Observatoire
Saint-Michel-l'Observatoire est une commune française située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Après un exode rural important, cette commune a retrouvé sa population des années 1850 (plus de 1 000 habitants)
Elle a préservé ses richesses patrimoniales : patrimoine bâti, allant du Moyen Âge au XIXe siècle (chapelles, églises, tours, moulins), patrimoine naturel (forêt, champs et rivière), agriculture
Un tourisme s'est développé sur le territoire, inclus dans le parc naturel régional du massif du Luberon
L'observatoire de Haute-Provence est situé sur le territoire de la commune, avec des animations mais aussi une recherche scientifique permanente.
Géographie
Saint-Michel a été choisie comme site d'implantation de l'observatoire de Haute-Provence, vers 600 mètres d'altitude au nord. Un astéroïde (9395) Saint Michel a été ainsi nommé en son honneur.
Le village est situé à 543 m d'altitude. Le rocher de Guérin culmine à 767 mètres sur la commune.
Les communes limitrophes de Saint-Michel-l'Observatoire sont Revest-des-Brousses, Mane, Dauphin, Saint-Martin-les-Eaux, Villemus, Reillanne et Aubenas-les-Alpes.
Le village occupe le flanc d'un éperon allongé est situé dans le parc naturel régional du Luberon. La commune est l'un des soixante-dix-sept membres du parc naturel régional du Luberon, parc qui s'étend, de Cavaillon à l'ouest jusqu'à la Durance à l'est, sur deux départements, quatre-vingt-cinq communes et 185 145 hectares. Vers le sud, le Luberon domine le bassin de la Durance et le pays d'Aigues.
La commune compte deux villages principaux, Saint-Michel-de-Provence, appelé usuellement Saint-Michel, et Lincel. Elle regroupe aussi plusieurs hameaux, dont Les Craux, et des écarts en assez grand nombre.
Géologie
Le territoire se situe à la limite est des monts de Vaucluse, entre plusieurs formations géologiques majeures des Alpes :
- la Montagne de Lure au nord-ouest ;
- la faille de la Durance au sud-est, dans la vallée ;
- le Plateau de Valensole à l'est : bassin molassique du Miocène et du Pliocène composé de roches sédimentaires détritiques (dépôts liés à l'érosion des montagnes apparues à l'Oligocène).
- le Luberon au sud.
Hydrographie
La commune est traversée par un cours d'eau, le Largue, affluent de la Durance. Celui-ci, coulant du nord, forme la limite sud, fait un coude vers le nord-ouest et longe la limite ouest communale. À l'est, deux ruisseaux, la Rimourelle et le Répétier s'écoulent vers le sud-est dans des vallons parallèles.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat de montagne et le climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 794 mm, avec 6,2 jours de précipitations en janvier et 3,4 jours en juillet. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dauphin », sur la commune de Dauphin à 6 km à vol d'oiseau, est de 12,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 693,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16,4 °C, atteinte le .
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Voies de communication et transports
Voies routières
Le village Saint-Michel-l'Observatoire est au carrefour des routes départementales RD 5, 55, 205 et 305. La commune est traversée par la RD 4100, ancienne route nationale 100.
Distance des grandes villes françaises
L'orientation et la localisation de Saint-Michel-l'Observatoire par rapport à quelques grandes villes françaises sont données dans le tableau suivant. Distance à vol d'oiseau :
| Ville | Marseille | Nice | Montpellier | Lyon | Toulouse | Bordeaux | Strasbourg | Paris | Nantes | Rennes | Lille |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Distance
Orientation |
74 km | 127 km
(S-E) (S) |
152 km
(S-O) |
217 km
(N) |
345 km
(O) |
512 km
(O) |
543 km
(N-E) |
610 km
(N) |
678 km
(N-O) |
737 km
(N-0) |
775 km
(N) |
Services autocars
Lignes régionales, réseau Zou !
Saint-Michel-l'Observatoire est desservie par :
- 2 lignes de PROXIMITE :
| Ligne | Tracé |
|---|---|
| 470 | Banon ↔ Saint-Michel-l'Observatoire ↔ Manosque |
| 915 | Avignon ↔ Apt ↔ Saint-Michel-l'Observatoire ↔ Forcalquier ↔ La Brillanne |
Transports ferroviaires
Les gares SNCF sont à Manosque - Gréoux-les-Bains à 12 km et La Brillanne-Oraison à 14 km, toutes les deux sur la ligne Lyon-Perrache - Marseille-Saint-Charles (via Grenoble). La ligne de Cavaillon à Saint-Maime - Dauphin passait en limite sud de la commune, mais elle est fermée au trafic voyageurs depuis 1938 et depuis déclassée.
Flore et faune
59,8 % du territoire sont en zone naturelle. La commune est incluse dans une zone de nature et de silence de 677 ha, ainsi que dans la ZNIEFF (Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique) de type 2 « Agrosystème de Mane ». On y retrouve des espèces des écosystèmes liés à l'agriculture et aux zones humides (comme le martin pêcheur sur la rivière Largue). Les bois d'Audibert, le Largue et les Craux sont inventoriés comme secteurs de valeur biologique majeure.
Risques naturels et technologiques
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Forcalquier auquel appartient Saint-Michel-l'Observatoire est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques, et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011. La commune de Saint-Michel-l'Observatoire est également exposée à trois autres risques naturels :
- feu de forêt ;
- inondation ;
- mouvement de terrain : la commune est presque entièrement concernée par un aléa moyen à fort .
La commune de Saint-Michel-l'Observatoire est de plus exposée à un risque d'origine technologique, celui de transport de matières dangereuses, par rail, route et canalisations . Ces transports sont principalement à destination ou en provenance des usines Arkema de Saint-Auban et Sanofi de Sisteron . La départementale RD 4100 (ancienne route nationale 100) peut être empruntée par les transports routiers de marchandises dangereuses .
Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n'existe pour la commune et le Dicrim n'existe pas non plus.
La commune est très fréquemment l'objet d'arrêté de catastrophe naturelle pour des inondations et des coulées de boue (1986, 1987, 1990 deux fois, 1994 avec en plus des glissements de terrain, 1998, 2001 et 2011. Le tremblement de terre de Lambesc, 11 juin 1909 a été fortement ressenti dans la commune, avec une intensité macro-sismique ressentie de V sur l'échelle MSK (dormeurs réveillés, chutes d'objets).
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Toponymie
Le nom provençal de Saint-Michel-l'Observatoire, Sant-Michèu-l'Òusservatòri, est une retraduction à partir du nom français, et n'est pas tiré du nom provençal qui s'écrirait Sant Michèu.
Le prieuré d'Ardenne (cité comme de Ardenna en 1274), et le château voisin, tirent leur nom d'une racine celtique, *ardu-, signifiant élevé : il est en effet situé en haut d'une pente, et proche d'un ravin.
Lincel apparaît dans les chartes en 1251 sous la forme Laudoncelli, puis de Lixello en 1274, Launcello ou Lancello en 1351), est issu de Lavincellu, sur une variante de la base prélatine *l-av servant à désigner une pente.
Histoire
Premières occupations humaines
Le territoire de la commune est fréquenté au paléolithique (découvertes à Aurifeuille, La Nouvenière, Gayol), puis au chalcolithique. Sept oppidums ont été identifiés sur le territoire de la commune.
Antiquité
Dans l'Antiquité, le territoire de la commune est habité par le peuple gaulois des Sogiontiques (Sogiontii), dont le territoire s'étend du sud des Baronnies à la Durance. Les Sogiontiques sont fédérés aux Voconces, et vaincus avec eux par les légions romaines en 125 av. J.-C..
Après la conquête romaine, les Sogiontiques sont rattachés à la province romaine de Narbonnaise. Au IIe siècle, ils sont détachés des Voconces et forment une civitas distincte, avec pour capitale Segustero (Sisteron).
Un élément reste fixe depuis la fin de l'Antiquité : la limite orientale de la commune reste fixée sur le versant de la colline de Porchères, important repère visuel dans le paysage, et qui fut le siège d'un oppidum à l'époque gauloise. La colline est restée un lieu de culte, avec la chapelle Saint-Jean-de-Fuzils. La persistance d'une telle borne territoriale semble un processus courant, on retrouve le même phénomène au Chastelard de Lardiers entre Lardiers et Banon.
La voie domitienne passait sur la commune. Venant d'Alaunium (au pied de Lurs), elle traversait la plaine de Mane et entrait dans la commune à Tavernoure où subsiste une borne d'époque antique. Après avoir franchi la Rimourelle, la voie romaine remontait sur le plateau, avant de traverser le Reculon sur un gué aménagé. Des traces d'aqueduc ont également été découvertes.
Moyen Âge
Alors que le sud-est de la Gaule était une terre burgonde, le roi des Ostrogoths Théodoric le Grand fait la conquête de la région entre la Durance, le Rhône et l'Isère en 510. La commune dépend donc brièvement à nouveau de l'Italie, jusqu'en 526. En effet, pour se réconcilier avec le roi burgonde Gondemar III, la régente ostrogothe Amalasonthe lui rend ce territoire.
La localité apparaît pour la première fois dans les chartes au XIe siècle (Castrum Saint Michaelis, en référence à saint Michel archange), alors qu'elle n'est qu'un village fortifié. L'église Saint-Michel (actuelle église haute au village) et les redevances qui lui étaient attachées sont donnés à l'abbaye de Ganagobie au Xe siècle, avant de passer au XIIe siècle à l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon. L'abbaye possédait également une église rurale, à Saint-Jean-de-Fuzils, qui appartenait auparavant à Saint-Victor de Marseille, ainsi que le prieuré d'Ardènes. L'Hospitalité d'Avignon y possédait la chapelle d'Ardène (fondée en 1209), la chapelle Saint-Paul dépendait de Carluc, et enfin la chapelle Sainte-Madeleine relevait du chapitre de Forcalquier.
Le fief de Saint-Michel relevait du comté de Forcalquier au XIIe siècle. Lorsque ce comté perd son indépendance en 1209, à la mort de Guillaume II, un de ses neveux, Guillaume de Sabran tente de le relever. Après une lutte de dix ans, il passe un accord à Meyrargues le 29 juin 1220 avec Raimond Bérenger IV, comte de Provence et lui aussi héritier du comté de Forcalquier. Par cet accord, la moitié sud du comté, dont Saint-Michel, lui est donnée. Guillaume de Sabran conserve sa moitié de comté jusqu'à sa mort, vers 1250.
Le fief de Saint-Michel appartient aux familles d'Agoult (du XIVe au XVIIIe siècle) et Marin (XVIIe siècle). Le fief de Silvabelle en est détaché. La communauté relevait de la viguerie de Forcalquier. Audibert de Reillanne fut coseigneur de Saint-Michel.
Le prieuré d'Ardènes tenait un hospice pour les voyageurs. Une abbaye est abandonnée au XIIIe siècle.
Époque moderne
En 1511, les habitants intentent un procès aux insectes qui dévastent les cultures devant l'officialité. Celle-ci condamne les insectes à disparaître.
Époque contemporaine
Saint-Michel fusionne avec Lincel en 1973, commune qui durant la Révolution, compte une société patriotique, établie fin 1792 par la société de Manosque, et appelée société des Antipolitiques. Environ 80 % de la population masculine la fréquente. En application du décret de la Convention du 25 vendémiaire an II () invitant les communes ayant un nom pouvant rappeler la royauté, la féodalité ou des superstitions, à le remplacer par une autre dénomination, la commune change de nom pour Mont-Michel.
Sous la monarchie de Juillet, à la suite d'une querelle entre le curé et les paroissiens, une part importante des habitants de Saint-Michel embrassent le culte protestant.
Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l'échec de l'insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : neuf habitants de Saint-Michel, et deux de Lincel, sont traduits devant la commission mixte, la peine la plus courante étant la déportation en Algérie.
Comme de nombreuses communes du département, Saint-Michel et Lincel se dotent d'écoles bien avant les lois Ferry : en 1863, chacune des deux communes en possède une, installée au chef-lieu. Les écoles des deux villages dispensent une instruction primaire aux garçons, mais seules les filles de Saint-Michel reçoivent une instruction. En effet, la loi Falloux (1851) n'impose l'ouverture d'une école de filles qu'aux communes de plus de 800 habitants, ce qui ne concerne pas Lincel<. La première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, ne concerne pas Lincel non plus, qui n'ouvre son école aux filles qu'avec les lois Ferry La commune de Saint-Michel profite des subventions de la deuxième loi Duruy (1877) pour rénover son école.
La commune est durement touchée par la Première Guerre mondiale, qui accélère encore le déclin démographique : outre les tués au front, un Saint-Michelois est fusillé pour l'exemple ; son nom figure sur le monument aux morts.
En 1937, Saint-Michel est choisie pour l'implantation de l'observatoire de Haute-Provence, et change de nom à cette occasion : cette installation entraine une nouvelle dynamique démographique.
Durant la Seconde Guerre mondiale, le département est occupé par l'Italie de novembre 1942 à septembre 1943, puis par l'Allemagne nazie jusqu'en août 1944. Le débarquement de Provence ainsi que différents bombardements permettent la libération progressive de la zone.
La commune a connu durant la deuxième moitié du XXe siècle une importante croissance, qui l'a ramenée à son niveau de population d'avant l'exode rural. Le tourisme s'est développé.
Héraldique
| Blason | D'azur à un saint Michel d'or tenant à sa main dextre une balance de deux plateaux du même sur une terrasse de sable. |
|
|---|---|---|
| Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Ces informations proviennent du site Wikipedia (v2.1 – 14/09/2025 09:36:32). Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.
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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/11/2025 c20251226-052210
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-pac/40702.html
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