Le Castellard-Mélan
Localisation

Le Castellard-Mélan : descriptif
- Le Castellard-Mélan
Le Castellard-Mélan, anciennement Le Castellard-Melan, est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Le nom de ses habitants est Castellardiens.
Géographie
Le village du Castellard est situé à 1 050 m d'altitude, dans la vallée du Graves. Le hameau de Mélan est situé sur un col donnant dans un vallon parallèle, les deux débouchant dans la vallée de Duyes.
Les communes limitrophes du Castellard-Mélan sont Authon, Hautes-Duyes, Thoard, Entrepierres, Saint-Geniez.
Relief
La montagne de Mélan dépasse les 1 700 m à la Grande Aiguille (1 708 m), et est franchie par le col de Font-Belle (vers Authon).
Environnement
La commune compte 1 158 ha de bois et forêts.
Risques naturels et technologiques
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Digne-les-Bains-Ouest auquel appartient Le Castellard-Mélan est en zone 1b (risque faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques, et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011. La commune du Castellard-Mélan est également exposée à trois autres risques naturels :
- feu de forêt,
- inondation (dans la vallée des Graves),
- mouvement de terrain : l'ancienne commune du Castellard est presque entièrement concernée par un aléa moyen à fort.
La commune du Castellard-Melan n'est exposée à aucun des risques d'origine technologique recensés par la préfecture.
Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n'existe pour la commune et le Dicrim n'existe pas non plus.
La commune a été l'objet de plusieurs arrêtés de catastrophe naturelle liés à la nature du sol : en 1994 pour des inondations, glissements de terrain et coulées de boue, et en 2007 à cause de la sécheresse ayant entraîné elle aussi des mouvements de terrain. Le tremblement de terre ressenti de la manière la plus sensible dans la commune est celui du 17 février 1947, avec une intensité macro-sismique de IV sur l'échelle MSK et un épicentre situé dans le Piémont.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 891 mm, avec 7,1 jours de précipitations en janvier et 4,6 jours en juillet. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Auban », sur la commune de Château-Arnoux-Saint-Auban à 14 km à vol d'oiseau, est de 13,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 714,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −13,4 °C, atteinte le .
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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Toponymie
La localité du Castellard apparaît pour la première fois dans les textes vers 1200 (sous la forme Castellarium). Le nom vient du terme occitan castelar, qui désigne un château. Le d final n'est pas étymologique.
Celle de Mélan apparaît pour la première fois dans les textes vers 1200 également (Melancum). Sans en être sûr, Ernest Nègre propose comme origine le terme occitan d'origine gauloise amelan, soit l'amélanchier, une espèce alpestre de néflier (dont le fruit est l'amelanco). Charles Rostaing estime que le toponyme Mélan est antérieur aux Gaulois, les Fénié expliquant Melan par un oronyme (terme décrivant le relief) formé sur la racine préceltique Mel*.
Le 1er janvier 2011, l'orthographe du Castellard-Melan est changée en Castellard-Mélan.
Le nom de ses habitants est Castellardiens.
Histoire
Dans l'Antiquité, les Bodiontiques (Bodiontici) peuplaient la vallée de la Bléone, et étaient donc le peuple gaulois qui vivait dans l'actuelle commune de Mallemoisson. Les Bodiontiques, qui sont vaincus par Auguste en même temps que les autres peuples présents sur le Trophée des Alpes (avant 14 av. J.-C.), sont rattachés à la province des Alpes-Maritimes lors de sa création.
Au Moyen Âge, les Barras ont construit deux châteaux forts au Castellard (XIIIe siècle). Ils sont seigneurs de Melan du XIVe siècle à 1789, et prélèvent un péage sur la route de Sisteron à la vallée de la Bléone. L'église Sainte-Madeleine dépendait de l'abbaye de Chardavon (actuellement dans la commune de Saint-Geniez), abbaye qui percevait les revenus attachés à cette église.
Les deux communautés relevaient de la viguerie de Digne. L'actuelle chapelle de la Madeleine, située sur l'ancienne limite entre les deux communes, était possédée en indivision par les deux communautés, et était église paroissiale pour les deux. Chaque 22 juillet, les deux communautés se retrouvaient pour le pèlerinage commun, pèlerinage qui s'est maintenu après la construction des églises paroissiales aux deux villages, vers le XVIe ou le XVIIe siècle.
Catherine de Barras, dame du Castelar, épouse en 1383 Bérenger de Pontevès-Châteaurenard, et leur fille Philippine de Pontevès l'apporte à son mari Berthold de Baschi de St-Estève.
Durant la Révolution, la commune de Melan compte une société patriotique, créée après la fin de 1792. Pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, la commune du Castellard, qui s'appelait auparavant Châtelard, change de nom pour Rocher-Sec.
Les habitants d'Authon se sont longtemps rendu en pèlerinage à la Baume de Saint-Vincent, chaque 29 juin jusqu'en 1843, puis le dimanche de la Trinité.
La Deuxième République, amenée par la révolution de 1848, est une période mouvementée dans l'histoire de la commune. Après des promesses de démocratisation et de république sociale, c'est une république conservatrice qui s'installe, réprimant le camp progressiste. Dès 1848, Pierre Magnan est condamné pour avoir pris comme enseigne Le café des montagnards à Mélan (par référence à la Montagne de 1792-93). Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en application de l'article 110 de la Constitution. Après l'échec de l'insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : Mélan, avec deux habitants traduits devant la commission mixte, est relativement peu touchée. L'un des deux condamnés est Pierre Magnan. Après avoir participé à l'insurrection départementale contre le coup d'État, il s'est caché dans les montagnes. Condamné par contumace, il est poursuivi sans relâche par la gendarmerie et finalement arrêté en mai près de Feissal (actuelle commune d'Authon), avant d'être déporté en Algérie.
Comme de nombreuses communes du département, Le Castellard et Melan se dotent d'une école bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, une école dispensant une instruction primaire aux garçons fonctionne déjà dans chacun des deux villages. Aucune instruction n'est donnée aux filles : ni la loi Falloux (1851), qui impose l'ouverture d'une école de filles qu'aux communes de plus de 800 habitants, ni la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, ne les concernent. Ce n'est qu'avec les lois Ferry que les filles des deux communes sont scolarisées.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les villages du Castellard et de Melan sont détruits par les Allemands qui pensaient que les villageois soutenaient les maquisards.
Les deux communes du Castellard et de Melan ont fusionné en 1973. La nouvelle commune porte le nom de « Le Castellard-Melan » jusqu'au 1er janvier 2010 où l'orthographe est modifiée en « Le Castellard-Mélan ».
Héraldique
| Blason | D'or à un château de gueules ouvert, ajouré et maçonné de sable. |
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|---|---|---|
| Détails | Armes parlantes. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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Le Castellard-Mélan dans la littérature
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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/11/2025 c20251225-111505
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