Soleilhas
Localisation

Soleilhas : descriptif
- Soleilhas
Soleilhas est une commune française, membre du parc naturel régional du Verdon, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont appelés les Soleilhanais.
Géographie
Localisation
Le village est situé à 1 122 m d'altitude, dans la vallée de l'Estéron. L'altitude de la commune varie de 850 à 1 894 mètres.
Géologie et relief
L'ancien fief de Verraillon occupe un massif autonome au nord-est de la commune, formé de deux crêtes encadrant le cours du Verraillon.
Vauplane est une vallée suspendue ; une carrière de pierre se trouvait à proximité, à Saint-Barnabé.
Voies de communications et transports
Voies routières
La commune est traversée par la D 102.
Transports en commun
- Transport en Provence-Alpes-Côte d'Azur
Hydrographie et les eaux souterraines
Cours d'eau sur la commune ou à son aval :
- rivière l'Esteron. L'Estéron prend sa source dans la commune de Soleilhas à 1600 m d'altitude, sur la Montagne du Teillon ;
- ravins de Saint-Barnabé, de Farney, du Riou, de Combe Fère, de Verraillon, de la Font du Tuve. Le torrent de Verraillon passe par deux cluses successives ; son cours y est aménagé par des petits barrages ;
- ruisseau la Bernade ;
- torrent de la Sagne. Le torrent de Saint-Barnabé traverse la vallée de Vauplane.
Environnement
La commune compte 1 480 ha de bois et forêts, soit 63 % de sa superficie.
Risques majeurs
La commune de Soleilhas est exposée à quatre risques naturels :
- avalanche (mais seulement selon la base Prim du ministère, le dossier des risques majeurs de la préfecture ne le prenant pas en compte) ;
- feu de forêt ;
- inondation (là aussi, seulement selon la base Prim du ministère) ;
- mouvement de terrain : quelques versants de la commune sont concernés par un aléa moyen à fort.
La commune de Soleilhas n'est exposée à aucun des risques d'origine technologique recensés par la préfecture. Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) de la commune n'a été approuvé pour la commune et le Dicrim n'existe pas non plus.
Aucun arrêté de catastrophe naturelle n'a été pris concernant la commune et un seul tremblement de terre a été assez fortement ressenti dans la commune pour que sa mémoire soit conservé. Il s'agit du tremblement de terre de Chasteuil, le , qui atteignit une intensité macro-sismique ressentie de V sur l'échelle MSK (dormeurs réveillés, chutes d'objets).
Sismicité
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Castellane auquel appartient Soleilhas est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques, et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat de montagne et le climat méditerranéen et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Var, Alpes-Maritimes » et « Alpes du sud ».
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 046 mm, avec 6,8 jours de précipitations en janvier et 5,2 jours en juillet. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Castellane », sur la commune de Castellane à 11 km à vol d'oiseau, est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 999,7 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,8 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,5 °C, atteinte le .
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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Toponymie
Selon le couple Fénié, le nom du village vient du latin Soliculum (cité vers 1200), indiquant un site bien exposé au soleil.
Soleilhas se dit Solelhaç en occitan provençal selon la norme classique et Soulèias selon la norme mistralienne.
Histoire
Une voie romaine reliant Castellane à Entrevaux par Briançonnet, attestée par un milliaire, passait sur le territoire de la commune.
Moyen Âge
La localité de Soleilhas apparaît pour la première fois dans les chartes au XIIIe siècle ; le village était alors établi au lieu-dit Saint-Jean, site perché à 1 354 m d'altitude, fortifié et doté d'un château-fort. Le site dominait le col Saint-Barnabé, où passent les routes de Castellane à Ubraye et de Demandolx à Saint-Auban. Le déperchement du village est complet en 1640. Les deux communautés de Soleilhas et Verraillon relevaient de la viguerie de Castellane, alors que les églises et les ressources qui y étaient attachées revenaient aux évêques de Senez.
Soleilhas absorbe progressivement les fiefs voisins.
Le premier est celui de La Moutte (ou la Motte) au XIIIe siècle, à 1 163 m d'altitude, dont il ne reste aucun vestige.
Le village fortifié de Verraillon (actuel lieu-dit des Coulettes) existait au moins dès le XIe siècle (in Verraione). Établi au-dessus d'une des cluses du torrent de Verraillon, le site du village est bordé de deux abrupts verticaux. Il est déclaré abandonné en 1471, il est rattaché à Soleilhas au XVe siècle.
Le fief d'altitude, simple alpage qui n'a jamais été habité, de Vauplane, est lui aussi rattaché à Soleilhas alors qu'il dépendait auparavant de Demandolx.
Une des églises de Soleilhas constituait la prébende d'un chanoine du chapitre de Senez.
La mort de la reine Jeanne Ire ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l'Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre Louis Ier d'Anjou. Le seigneur de Soleilhas, Rostaing, se rallie aux Angevins en 1385, après la mort de Louis Ier.
Temps modernes
Après la grande crise des XIVe et XVe siècles, la population de Soleilhas se remet à croître grâce à l'élevage du mouton. Le troupeau dépasse fréquemment les 6 000 têtes au XVIIe siècle. La croissance démographique impose ensuite de réduire la taille du troupeau afin de libérer des terres cultivables, et à la veille de la Révolution, le troupeau du village ne représente plus qu'un quart de celui des années 1630 (avec environ 1 600 têtes pour la communauté).
Au XVIe siècle, la communauté se repeuple, mais l'habitat se disperse : si une partie des habitants restent au village de Soleilhas, des hameaux se créent. Certains s'implantent à l'emplacement ou à proximité des villages abandonnés à la fin du Moyen Âge, à Verraillon et aux Coulettes, d'autres sont des créations : les Bayles, les Berliés, les Teillettes. Vauplane, fief et alpage qui dépendait de Demandolx, est acheté par le seigneur de Soleilhas, les deux fiefs fusionnant. La vallée humide de l'Estéron était cultivée pour le fourrage. Les versants, aménagés en terrasses, étaient complantés de céréales, vigne et arbres fruitiers.
Le fief de Soleilhas est acheté par Philippe Moricaud à Alphonse d'Oraison en 1656.
Révolution française
Peu avant la Révolution française, l'agitation monte. Outre les problèmes fiscaux présents depuis plusieurs années, la récolte de 1788 avait été mauvaise et l'hiver 1788-89 très froid. L'élection des États généraux de 1789 avait été préparée par celles des États de Provence de 1788 et de , ce qui avait contribué à faire ressortir les oppositions politiques de classe et à provoquer une certaine agitation. C'est au moment de la rédaction des cahiers de doléances, fin mars, qu'une vague insurrectionnelle secoue la Provence. Deux émeutes anti-seigneuriales se produisent à Soleilhas. La première a lieu le 1er avril, le jour même des élections aux États généraux. Des paysans de toutes conditions (paysans pauvres, sans ou presque sans terre, mais aussi les ménagers, les paysans aisés) et des artisans se rassemblent. Un ménager, Pierre Chabaud, prend l'initiative de la contestation : comme dans la plupart des émeutes du début de 1789, des menaces de mort fusent, notamment contre le lieutenant du juge seigneurial. Dans un premier temps, la réaction consiste dans le rassemblement d'effectifs de la maréchaussée sur place.
Une nouvelle émeute a lieu le : les menaces de mort sont répétées et mises en musique, avec roulement funèbre de tambour. Mais, comme le note l'historienne Monique Cubells, on en reste à des menaces, sans passage à l'acte ; par contre, Pierre Chabaud est réellement tué, lors de cette deuxième manifestation. Des poursuites judiciaires sont diligentées contre les participants survivants par le Parlement de Provence, mais les condamnations ne sont pas exécutées, la prise de la Bastille comme les troubles de la Grande peur provoquant, par mesure d'apaisement, une amnistie au début d'août.
Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792. Le seigneur, François-Boniface Fortis, n'émigre pas. Le directoire du département ordonne d'abattre les échauguettes du château. Enfin, en 1793, le château est envahi par les habitants du village, et saccagé.
Époque contemporaine
À la fin du XIXe siècle, avec le recul démographique, certains espaces cultivés sont abandonnés à l'élevage ovin extensif jusqu'au milieu du XXe siècle.
La Révolution et l'Empire apportent nombre d'améliorations, dont une imposition foncière égale pour tous, et proportionnelle à la valeur des biens de chacun. Afin de la mettre en place sur des bases précises, la levée d'un cadastre est décidée. La loi de finances du précise ses modalités, mais sa réalisation est longue à mettre en œuvre, les fonctionnaires du cadastre traitant les communes par groupes géographiques successifs. Ce n'est qu'en 1834 que le cadastre dit napoléonien de Soleilhas est achevé.
Comme le reste de la France, la commune est durement touchée par la Première Guerre mondiale, et comme souvent, ce sont des particuliers, camarades de ceux morts au front, qui financent le monument aux morts. Ici, c'est le charretier Toussaint Clariond qui fait un don suffisant à la construction en 1922. La municipalité tarde à le construire, puisqu'il faut qu'il porte réclamation pour qu'elle achète un terrain et fasse édifier, en 1927, le monument. La tête de soldat en bronze, coiffé du casque Adrian, est réalisée par Siotti. L'inscription initiale comporte dix noms, un onzième a été ajouté sur une face latérale. En 1938, la source du Riou est captée pour alimenter en eau courante le village.
Héraldique
| Blason | D'argent au soleil de gueules. |
|
|---|---|---|
| Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Ces informations proviennent du site Wikipedia (v2.1 – 22/08/2025 19:56:56). Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.
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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/11/2025 c20251227-005557
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-pac/291985.html
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