Pierrefitte-sur-Seine

Localisation

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Pierrefitte-sur-Seine : descriptif

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Pierrefitte-sur-Seine

Pierrefitte-sur-Seine est une ancienne commune de la Seine-Saint-Denis, en région Île-de-France. Depuis le 1er janvier 2025, elle est une commune déléguée de la commune nouvelle de Saint-Denis

Ses habitants sont appelés les Pierrefittoises et les Pierrefittois.

Géographie

Localisation

Pierrefitte-sur-Seine est une ville du nord de la banlieue parisienne, en Seine-Saint-Denis et limitrophe du Val-d'Oise, située au nord de Saint-Denis, à une dizaine de kilomètres de Paris, sur l'ancienne RN1.

Communes limitrophes

Avant sa fusion avec Saint-Denis, Pierrefitte était limitrophe de Saint-Denis, Stains, Villetaneuse, Montmagny et Sarcelles (Val-d'Oise) :


Communes limitrophes de Pierrefitte-sur-Seine
Montmagny (Val-d'Oise) Sarcelles (Val-d'Oise) Sarcelles (Val-d'Oise)
Villetaneuse Pierrefitte-sur-Seine Stains
Saint-Denis

Géologie et relief

La superficie de Pierrefitte est de 3,41 km2 ; son altitude varie de 37 à 97 mètres.

Elle s'étend principalement sur la Plaine de France, mais ses limites nord-ouest sont constituées par les contreforts de la Butte-Pinson.

Hydrographie

Un ensemble de petits ruisseaux est discernable sur les anciennes cartes, mais il a été enterré au fil de l'histoire afin de lutter contre les risques d'inondation tout en permettant le drainage des terrains.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C).

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 667 mm, avec 10,6 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bonneuil-en-France à 5 km à vol d'oiseau, est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 616,3 mm. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Statistiques 1991-2020 et records LE BOURGET (95) - alt : 49m, lat : 48°58'02"N, lon : 2°25'39"E
Records établis sur la période du 01-07-1920 au 03-12-2023
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2,3 2,1 4,2 6,3 9,8 13 14,9 14,6 11,5 8,8 5,2 2,8 8
Température moyenne (°C) 4,9 5,4 8,4 11,2 14,7 18 20,2 20 16,5 12,7 8,1 5,4 12,1
Température maximale moyenne (°C) 7,5 8,7 12,6 16,1 19,6 23 25,5 25,4 21,5 16,5 11,1 7,9 16,3
Record de froid (°C)
date du record
−18,2
17.01.1985
−16,8
14.02.1956
−9,6
07.03.1971
−3,7
01.04.1931
−1,6
06.05.1957
0,9
13.06.1935
3,5
09.07.1929
1,9
01.08.1923
0,1
24.09.1931
−5,6
30.10.1985
−9,5
28.11.1921
−15,1
16.12.1925
−18,2
1985
Record de chaleur (°C)
date du record
16,1
27.01.03
20,8
28.02.1960
25,5
31.03.21
31,9
18.04.1949
35
24.05.1922
36,9
27.06.11
42,1
25.07.19
40,2
12.08.03
35,3
09.09.23
29,4
04.10.1921
21,3
08.11.15
17,2
16.12.1989
42,1
2019
Ensoleillement (h) 574 737 1 293 171 1 894 203 2 132 2 064 1 616 1 113 637 543 16 342
Précipitations (mm) 46,8 41,1 43,9 43,1 60,5 53,8 56,3 52,5 44,6 56,7 53,6 63,4 616,3
Source : « Fiche 95088001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base


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Toponymie

Le nom de la localité est attesté, dès le IXe siècle, (l'abbé de Saint-Denis faisant mention des vignobles de petra ficta dans ses écrits en 862).

Pierrefitte (mentionné anciennement petra ficta en 862) est une formation toponymique romane qui signifierait « pierre fichée » (en latin Petraficta), c'est-à-dire « pierre dressée et plantée ». Il se réfère soit à une borne, soit à un mégalithe. Il équivaut aux types Pierrefitte.

Le nom de Pierrefitte se voit officiellement complété de la mention « sur-Seine » par l'administration en 1920 afin de faciliter le travail de la poste et de spécifier le rattachement de la commune au département de la Seine, alors que la ville n'est pas baignée par le fleuve éponyme.

Histoire

Du Moyen Âge à la Révolution française

Propriété de l'abbaye de Saint-Denis au IXe siècle, elle fut en partie détruite au XVe siècle, pendant la guerre de Cent Ans.

Au XVIIIe siècle, Pierrefitte est un village d'agriculteurs et de carriers, qui exploitent sur les contreforts de la Butte Pinson le gypse — de la pierre à plâtre — formé à la période du Ludien, il y a 35 millions d'années. Les risques d'affaissement des zones anciennes carrière ont conduit à la définition d'un périmètre de risques.

De 1790 à 1795 Pierrefitte-sur-Seine était un canton du district de Franciade.

Le XIXLe XIXe siècle

La commune est ainsi décrite en 1841 dans la Nouvelle histoire de Paris de Julien-Philippe de Gaulle : « Pierretitte, à 5 lieues nord de Paris, n'est remarquable par aucun monument. C'est un village dont l'histoire n'a rien de particulier.
Il renferme de jolies maisons. Sa seigneurie relevait, au XIIIe siècle, de l'abbaye de Saint-Denis. Elle en fut détachée plus tard, et donnée pendant l'invasion anglaise à un nommé Fréron qui avait favorisé l'entrée des Bourguignons dans Paris
 »
.

En 1856, Pierrefitte est desservie par le chemin de fer avec la mise en service de la ligne de Paris-Nord à Lille, ce qui permet à la ville de devenir un lieu de petite villégiature pour des Parisiens aisés.

La ville est ravagée par les bombardements de la guerre franco-allemande de 1870. Le sommet de la butte Pinson est utilisé lors du siège de Paris de 1870, par les troupes prussiennes qui y installent dès le 21 septembre plusieurs batteries d'artillerie, dont les positions seront bombardées par l'artillerie des forts de la Briche et de la Double-Couronne et qui seront eux-mêmes bombardés.

L'armée française, dans le cadre du renforcement de la protection de la place fortifiée de Paris, aménage au sommet de la butte Pinson une fortification du système Séré de Rivières : la redoute de la Butte Pinson..

En 1896, Pierrefitte est un bourg de 2 468 habitants dont l'activité économique dépend principalement de deux entreprises, l'une de tentures murales, dite Lincrusta Walton (en) avec 40 ouvriers, et l'autre de matériel de chemin de fer avec 30 ouvriers, auxquelles s'ajoute une maison d'épicerie en gros. L'agriculture est consacrée à la culture maraîchère et à l'horticulture, qui ont remplacé la fabrication du vin, les plants de vigne ayant peu à peu disparu.

Le bourg compte alors 383 maisons (dont 51 de deux étages et cinq de trois étages et plus) constituant 717 logements, ainsi que 32 ateliers et 47 commerces.

L'urbanisation de Pierrefitte a été fortement développée avec un accroissement de l'offre de trains de banlieue par la Compagnie des chemins de fer du Nord et le développement des quartiers de lotissement ouvriers, la Butte Pinson étant devenue un lieu où plusieurs guinguettes étaient aménagées pour le plaisir des habitants ainsi que des parisiens.

Le XXLe XXe siècle

La ville a été desservie par trois lignes de tramways au début du XXe siècle :

  • la ligne no 3 Mairie de Pierrefitte - Pont de Saint-Cloud des TMEP par le Barrage (place du Général-Leclerc) et la gare de Saint-Denis et les quais rive droite, le pont de Saint-Ouen et les quais de la rive gauche.
    Cette ligne a fonctionné du au
  • la ligne PC de Mairie de Pierrefitte à porte de Clignancourt, créée par la TPDS, circule du au . Lors de la fusion des compagnies de tramways au sein de la STCRP de 1921, cette ligne prend le no 65, et, en 1926, elle transporte 1 500 000 voyageurs par an.
  • la ligne 11b de la STCRP Gare de l'Est - Barrage de Pierrefitte, créée le , passe alors par carrefour Pleyel, la porte de Paris, l'église Saint-Denys-de-l'Estrée et la place du Général-Leclerc à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), et transporte 4 400 000 voyageurs en 1926. En 1930 environ, il y a 7 départs à l'heure de pointe et 3 en heure creuse pour la porte de Clignancourt (ligne 65) en correspondance avec le métro, ainsi que la place de la République (11b). Il faut alors 34 minutes pour faire le trajet Pierrefitte - Porte de Clignancourt.

Les deux lignes de tramway sont supprimées par la Société des transports en commun de la région parisienne le 18 mai 1936 : l'ensemble du secteur est désormais desservi par des autobus, alors considérés comme plus modernes.

Avant la Seconde Guerre mondiale, Albert Richard (1894-1944) dirige la ville pour le PCF. toutefois, influencé par l'ancien maire de Saint-Denis Jacques Doriot, il rejoint le Parti populaire français, de tendance fasciste.

Dans les années 1930, il est envisagé de faire passer par la Butte Pinson le projet d'autoroute B16 (de Moisselles à Villeneuve-la-Garenne) et par l'actuelle RD28 le projet d'autoroute F2, projets qui seront abandonnés dans les années 1970.

Seconde Guerre mondiale

En janvier 1940, pendant la Drôle de guerre, six trains sanitaires sont stationnés au dépôt des Joncherolles. Des officiers, soldats et infirmiers sont logés chez les habitants.

Lors de la Bataille de France, le , les Allemands entrent dans la ville. Certains noms de rue changent, comme le boulevard Chamberlain qui devient le boulevard Maréchal-Pétain (Aujourd'hui, boulevard Charles-de-Gaulle).

Le , les Forces françaises de l'intérieur (FFI) s'affrontent aux occupants. Deux blindés allemands sont jetés dans un fossé de la ligne de chemin de fer, un soldat allemand est tué avenue de la République. Neuf otages sont fusillés en représailles.

Pierrefitte est libérée d'abord par les FFI le , puis par la 2e division blindée entrée à Pierrefitte le . Ce même jour, le commandant Massu aborde la redoute de la Butte-Pinson vers 14 h et se heurte à une vive résistance. La bataille dure jusqu'à 19 h avant que la position ne tombe.

363 Pierrefittois auraient été appréhendés pour le Service du travail obligatoire (STO).

À la Libération, le 27 août 1944 par la division Leclerc, Raymond Picard prend la succession des maires nommés par le régime de Vichy. A noter que Raymond Dirr, désigné par Vichy, a été abattu en pleine rue par des Résistants. Un tableau reprenant l'ensemble des maires de Pierrefitte et leurs adjoints depuis la Révolution française a été installé à l'occasion des Journées européennes du patrimoine 2024 à l'entresol de l'Hôtel de ville[réf. nécessaire].

En mai 1968, plusieurs usines sont occupées. Après la dissolution de 1968, le député communiste Étienne Fajon est néanmoins réélu.

Le XXILe XXIe siècle

Dans le cadre de son développement et des besoins de logements des années 1970, la ville avait confié aux architectes Yves et Luc Euvremer (1978–1983 en collaboration avec Jean Renaudie) et Mila et Geronimo Padron-Lopez la réalisation d'un ensemble d'habitat social d'environ 900 logements réalisés entre 1973 et 1994 dans le cadre de la ZAC du Barrage dont les premières études remontent à 1963.

Compte tenu des grandes difficultés sociales et des nombreux dysfonctionnements de cet ensemble, la municipalité, Plaine Commune et l'ANRU ont décidé en 2007 sa démolition dans le cadre de la réalisation d'une nouvelle ZAC, ce qui a amené une importante mobilisation d'architectes, émus par le sort promis à cet habitat social des années 1980 qu'ils considèrent comme une œuvre architecturale et urbaine majeure.

Le tribunal administratif de Montreuil a rejeté leur recours, estimant « que la réalisation de la cité Desnos, si ce n'est sa conception même, n'a pas atteint les objectifs poursuivis par son concepteur en matière d'écologie et de qualité de vie de ses habitants ». Après avoir relevé les spécificités formelles de ces logements, « le tribunal en déduit naturellement que la cité Desnos ne peut être regardée comme un symbole d'une période de l'histoire de l'architecture, qui ferait partie d'un patrimoine à protéger ou à mettre en valeur. ». Les bâtiments sont démolis en 2010-2011 après le relogement de l'ensemble des habitants, et l'aménagement de la ZAC des Poètes s'est poursuivi depuis, avec la création de nouveaux immeubles d'habitation et d'équipements publics (Centre social et culturel, grand gymnase baptisé Palais des sports Pierre Machon, groupe scolaire Danielle Mitterrand, extension et rénovation du vieux groupe scolaire Eugène Varlin, nouvelles voiries reliant le quartier à la commune voisine de Sarcelles ...)

Fusion avec Saint-Denis

En avril 2023, les maires de Pierrefitte-sur-Seine Michel Fourcade et Saint-Denis Mathieu Hanotin annoncent entamer la procédure de création pour janvier 2025 d'une commune nouvelle devant faire de Pierrefitte-sur-Seine une commune déléguée. La fusion est votée par les majorités socialistes et écologistes des deux villes le , le conseil municipal de Pierrefitte-sur-Seine s'exprimant en faveur par 26 voix sur 36 et celui de Saint-Denis, en faveur par 45 voix sur 55. Le préfet de la Seine-Saint-Denis prononce la fusion par un arrêté du avec prise d'effet au , et qui crée les communes déléguées de Saint-Denis et de Pierrefitte-sur-Seine. Saint-Denis étant de justesse sous la barre des 150 000 habitants en janvier 2025, elle bénéficie de la dotation d'amorçage prévue pour les communes nouvelles, représentant 6,75 millions d'euros sur trois ans.

Le maire de Saint-Denis affirme qu'il s'agit d'un « choix historique qui permettra aux deux communes d'être, ensemble, plus fortes financièrement et de peser davantage au sein de la région face à la capitale » ». Cette fusion est critiquée par les oppositions municipales, qui la présentent comme une absorption de Pierrefitte par Saint-Denis, et qui estiment que la fusion serait un stratagème électoral devant faciliter la réélection de Mathieu Hanotin aux municipales de 2026 et à la présidence de Plaine Commune. Le député communiste Stéphane Peu rappelle que « cette proposition n'existait pas dans les programmes lors des élections municipales de 2020 ».


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Culture

Sport

La course cycliste Paris-Roubaix a débuté pendant longtemps devant un café de la RN 1, à l'entrée de Pierrefitte. Le départ de la course cycliste Paris-Lillers y est également attesté de 1937 à 1939.

Depuis 1975, le jeudi de l'ascension est l'occasion d'une grande course à pied populaire nommée les Foulées pierrefittoises.

Art

La commune organise pour la première fois en 2021 un festival intitulé Festiv'art en collaboration avec le conservatoire de musique et de danse de Pierrefitte.

La maison du peuple, accueille diverses activités culturelles : des concerts, des événements organisés par des associations, des pièces de théâtre, mais aussi la saison culturelle.

Héraldique

Blason
De gueules à trois rochers d'argent mouvant de la pointe, celui du centre plus élevé, surmonté d'un pinson d'or, au chef cousu d'azur d'un clou d'argent, accosté de deux fleurs de lis d'or
Détails
Par ses fleurs de lys d'or et le clou au centre, le blason rappelle la suzeraineté de l'abbaye royale de Saint-Denis sur la commune. Le bleu et le rouge sont les couleurs de Paris et du département de la Seine, duquel dépendait alors Pierrefitte. Les pierres blanches et l'oiseau au sommet de la plus haute d'entre elles évoquent la Butte-Pinson et les carrières de gypse
Dessiné par M. Louis et attribué à la Ville par arrêté préfectoral du

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 21/09/2025
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-idf/37275.html

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