Cormeilles-en-Parisis

Localisation

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Cormeilles-en-Parisis : descriptif

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Cormeilles-en-Parisis

Cormeilles-en-Parisis est une commune française située dans le département du Val-d'Oise, en région Île-de-France et donc dans le Bassin parisien

Ses habitants sont appelés les Cormeillais.

Géographie

Description

Malgré sa proximité de Paris, qui est à 17 km, Cormeilles-en-Parisis est une commune plutôt verte, située sur le versant et le pied sud de la butte-témoin de Cormeilles (une des deux buttes du Parisis), alors que Franconville et Sannois sont situées sur le versant et au pied nord de la butte, Argenteuil à son extrémité est et Montigny-lès-Cormeilles à son extrémité ouest.

Sa superficie est de 8,48 km2 et son altitude minimale est de 22 mètres (au bord de la Seine) et son altitude maximale de 170 mètres (de part et d'autre de la route Stratégique). Son altitude moyenne est de 79 mètres. Les espaces boisés et espaces verts représentent une superficie de 141 ha soit 1,41 km2 soit 16,6 % de son territoire.

Représentation cartographique de la commune
Carte OpenStreetMap.
Carte topographique.

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont Argenteuil, La Frette-sur-Seine, Franconville, Montigny-lès-Cormeilles, Sannois, Sartrouville et un petit morceau de Maisons-Laffitte, le champ de courses situé de l'autre côté de la Seine.

Communes limitrophes de Cormeilles-en-Parisis
Montigny-lès-Cormeilles Franconville Sannois
La Frette-sur-Seine Cormeilles-en-Parisis[5] Argenteuil
La Seine et au-delà Maisons-Laffitte Sartrouville Argenteuil

Hydrographie

La commune est tangentée au sud-ouest de son territoire sur 900 mètres par l'un des méandres la Seine.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C).

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 677 mm, avec 11 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pontoise à 11 km à vol d'oiseau, est de 12,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 666,7 mm. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Toponymie

Attestations anciennes

Le nom de la localité est attesté sous les formes :

  • Cormoletus en 697, dans la charte royale de Childebert III, où ce dernier donne « au monastère d'Argenteuil la forêt royale appelée Cormoletus, sur la rivière Seine, au pays Parisis » ;
  • Cormeliis en 832 dans la charte de l'abbé Hilduin (abbaye de Saint-Denis) qui précise les charges des habitants de différents lieux, dont Cormeliis, pour fournir la nourriture nécessaire à l'abbaye ;
  • Cormeliœ in Parisiaco en 862 dans la charte royale de Charles le Chauve où il approuve une autre transaction entre l'abbé de Saint-Denis, Louis, et les religieux ;
  • Cormeliarum in Parisiaco en 1233, dans un acte de vente de Rodolphe de Montigny à l'abbaye de Saint-Denis ;
  • Cormeliae en 1247 dans un acte de vente de Germond de Fontenay à l'abbaye de Saint-Denis ;
  • Cormellae in parisio en 1250 ;
  • Cormeilles en Parisy en 1509 dans un contrat de bornage du chemin voisin de la Fosse des Gazons. La fosse des Gasons en 1509 est une mare dans le secteur de l'actuelle rue de la République ;
  • Cormeille En Parisis en 1753, dans le Livre des Cantons de la Seigneurie de l'Abbaye de St Denis selon J.-B. d'Espingre ;
  • Cormeil en Parisis en 1780 sur la carte de Cassini ;
  • et encore selon H. Cocheris : Cormolium et Cormeil mais à des dates et dans des documents non précisés.

Étymologie

Albert Dauzat se fonde sur la forme la plus ancienne Cormoletus et sur l'existence du mot corme « fruit du cormier » qui passe pour être issu d'un bas latin d'origine gauloise curmi (indéclinable, attesté au Ve siècle) « sorte de cervoise », pour suggérer un *Cormell-etum, doté du double suffixe -ELLU (diminutif) + suffixe gallo-roman *-ETU (-etum) qui est un suffixe collectif servant à désigner un ensemble d'arbres appartenant à la même espèce, d'où le sens global de « petite cormeraie, petite plantation de cormiers ». Il serait devenu Cormeilles par substitution de suffixe. Ernest Nègre lui emboite le pas, mais définit plus précisément une variante *Corm-ul-etum « ensemble de sorbiers » auquel aurait succédé le terme de langue d'oïl cormeille au pluriel, c'est-à-dire « les sorbiers ». Xavier Delamarre qui traite du mot curmi dans son Dictionnaire, précise que ce mot gaulois est attesté en alphabet grec chez Dioscoride pour désigner une « boisson faite d'orge fermenté », cependant, il n'évoque que le Cormeilles (Oise, Curmiliaca IVe siècle) que Dauzat considère comme une formation en -(i)acum précédé de l'anthroponyme Curmillus et se range implicitement derrière cette interprétation, reliant certes le nom de personne au gaulois curmi, mais sans le définir davantage.

Pierre-Yves Lambert n'est pas sûr d'une parenté entre le gaulois curmi « bière » (identifié par exemple dans l'inscription d'Autun : nata uimpi - curmi da « jolie fille, donne de la bière ») et le mot français corme. On retrouve plus certainement la racine curmi dans le mot cervoise « sorte de bière » et ses cognats dans les langues celtiques insulaires. Il existe cependant un cidre de corme appelé cormé.

Le déterminant complémentaire -en-Parisis est utilisé pour le différencier des autres Cormeilles de France, renvoie à la situation géographique de la commune dans le Parisis, sur l'ancien territoire des Parisii.


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Étymologie

Albert Dauzat se fonde sur la forme la plus ancienne Cormoletus et sur l'existence du mot corme « fruit du cormier » qui passe pour être issu d'un bas latin d'origine gauloise curmi (indéclinable, attesté au Ve siècle) « sorte de cervoise », pour suggérer un *Cormell-etum, doté du double suffixe -ELLU (diminutif) + suffixe gallo-roman *-ETU (-etum) qui est un suffixe collectif servant à désigner un ensemble d'arbres appartenant à la même espèce, d'où le sens global de « petite cormeraie, petite plantation de cormiers ». Il serait devenu Cormeilles par substitution de suffixe. Ernest Nègre lui emboite le pas, mais définit plus précisément une variante *Corm-ul-etum « ensemble de sorbiers » auquel aurait succédé le terme de langue d'oïl cormeille au pluriel, c'est-à-dire « les sorbiers ». Xavier Delamarre qui traite du mot curmi dans son Dictionnaire, précise que ce mot gaulois est attesté en alphabet grec chez Dioscoride pour désigner une « boisson faite d'orge fermenté », cependant, il n'évoque que le Cormeilles (Oise, Curmiliaca IVe siècle) que Dauzat considère comme une formation en -(i)acum précédé de l'anthroponyme Curmillus et se range implicitement derrière cette interprétation, reliant certes le nom de personne au gaulois curmi, mais sans le définir davantage.

Pierre-Yves Lambert n'est pas sûr d'une parenté entre le gaulois curmi « bière » (identifié par exemple dans l'inscription d'Autun : nata uimpi - curmi da « jolie fille, donne de la bière ») et le mot français corme. On retrouve plus certainement la racine curmi dans le mot cervoise « sorte de bière » et ses cognats dans les langues celtiques insulaires. Il existe cependant un cidre de corme appelé cormé.

Le déterminant complémentaire -en-Parisis est utilisé pour le différencier des autres Cormeilles de France, renvoie à la situation géographique de la commune dans le Parisis, sur l'ancien territoire des Parisii.

Histoire

Préhistoire et antiquité

Les premières traces d'habitation remontent au néolithique et à la culture rubanée : cinq habitations, distantes les unes des autres d'une trentaine de mètres à l'emplacement de la gare de Cormeilles-en-Parisis, mises en évidence lors de travaux en 1890, avec des artéfacts divers : poteries ou morceaux de poteries, objets en silex (percuteurs, pierres de jet, grattoirs, lames...) et en grès (hache polie, meule, et molettes, etc.). Des restes d'animaux (bœufs, porcs, moutons, chèvres, chevreuils) sont également identifiés. D'autres découvertes de sites suivent dans les années 1960, 1970 puis 2000.

En janvier 2015, sont retrouvés, dans le cadre d'une fouille préventive effectuée par l'Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP) au niveau d'un rond-point de la ZAC des Bois Rochefort, six tombes individuelles datant du néolithique (4 000 ans av. J.-C. voire 6 000 ans av. J.-C.). Outre les ossements des six personnes découverts intacts, des objets dans un état remarquable sont également exhumés tels que des outils en bois de cervidés ou un collier de perles.

Au même endroit de cette importante découverte archéologique, est retrouvé un four datant de l'époque gallo-romaine.

Moyen Âge

La ville de Cormeilles est mentionnée pour la première fois en 697, dans une charte du roi mérovingien Childebert IV qui offre aux religieuses du monastère d'Argenteuil la forêt royale de Cormoletus (on peut lire aussi Cornioletus) sur la rivière Seine, au pays Parisis.

En 832, le nom de Cormeilles apparaît dans une charte de l'abbaye de Saint-Denis qui exerce son pouvoir en tant que seigneur de la châtellenie de Cormeilles, ce qu'il restera jusqu'à la Révolution française (1789).

L'église de Cormeilles, ou plutôt sa crypte, construite par Suger au XIIe siècle, est considérée par des historiens de l'architecture comme un laboratoire de l'architecture gothique, antérieur à l'édification de la basilique de Saint-Denis. L'église a une haute tour, probablement élevée sur les ruines d'une plus ancienne, car, en 1359, pendant la captivité du roi Jean, Charles, régent, ordonne d'abattre la tour de l'église paroissiale, afin que l'ennemi ne s'y loge pas. Néanmoins, les études récentes de l'archéologue Philippe Bylwès et de l'historien Mathieu Lours, permettent de dater la base du clocher gothique du XIIIe siècle (années 1220-1230) avec une surélévation du XIXe siècle (1863-1865) qui lui donne son aspect actuel. Une meilleure lecture de la charte de 1359 indique la démolition - non pas de la tour (clocher) - mais de la "court de l'église parochiale de Cormeilles", autrement dit des fortifications qui entourent l'édifice.

Cormeilles est à l'époque un village agricole où l'on produit essentiellement du vin (les armes de la ville sont le blé et la vigne). Les vignobles de Cormeilles fournissent en 862 le vin ordinaire des moines de l'abbaye de Saint-Denis. Au XIIIe siècle, les vignerons de Cormeilles, pour ceux qui ne dépendent pas de l'abbaye de Saint-Denis, cultivent leurs vignes dans des clos fermés de murs. Ce système de clos est avantageux s'il est assez grand (au moins 7 à 8 arpents) pour occuper une famille de vigneron, qu'il a sa maison sur le clos et qu'il comporte un pressoir. La toponymie nous a conservé les noms dans des quartiers, des rues ou des sentes de Cormeilles (clos Compans, clos Garnier, clos saint Paul, clos de Médon, clos Gory…). Les vignerons commercialisent leur vin en faisant naviguer les tonneaux par la Seine jusqu'à Rouen, alors l'un des grands marchés vinicoles du monde occidental. On le sait par des documents de contentieux de l'époque entre ces vignerons et le prévôt des marchands de Paris qui entendait leur faire payer des taxes pour cette exportation. On sait que le vignoble médiéval cormeillais est de qualité honorable puisque son vin se vend bien à Paris et à Rouen, et même à la Cour : pendant presque 300 ans, une famille de vignerons cormeillais, les Lizeray-Mouton est Chef du Gobelet du Roi, c'est-à-dire fournisseur officiel de la table du roi, et ce jusqu'à la Révolution.

Temps modernes

Révolution française et Empire

Pendant les États généraux de 1789, les viticulteurs de la ville réclament que leur production ne soit plus taxée à son entrée dans Paris… eu égard à sa médiocrité. À cette époque, le vignoble de Cormeilles/La Frette couvre 538 ha[réf. nécessaire].

Pour faire face aux disettes qui sévissent à Paris, le vignoble cormeillais est pour bonne part remplacé par des cultures céréalières ou maraîchères[réf. nécessaire].

Époque contemporaine

XIXXIXe siècle

L'étude d'une famille de cultivateurs de Cormeilles- les Lambert - nous renseigne sur les pratiques agricoles à Cormeilles au XIXe siècle. De 1811 à 1825, Pierre Étienne Lambert (1784-1836) et son épouse Marie Louise Sophie Warnet (1789-1863) sont fermiers de Pierre Claude Théodore Cottin (1760-1827), le plus important propriétaire de Cormeilles, qui habite une vaste demeure rue Neuve, Petit Château (actuel lycée professionnel Le Corbusier), où se trouve également la ferme. En 1825, les Lambert s'établissent à leur compte dans de nouveaux bâtiments qu'ils font construire dans la plaine au bord de la nouvelle route royale de Paris à Pontoise (actuel boulevard Joffre ou RD 392), lieu qui prend le nom du "Petit Cormeilles". Leur exploitation agricole occupe de 26 à 29,5 ha répartis sur toute la commune de Cormeilles. Les labours sont majoritaires en superficie (environ 39 %), suivis des luzernes (29 %), des prés (14 %), des arbres fruitiers (11,5 %) et enfin de la vigne (6,5 %), beaucoup moins présente proportionnellement que dans le reste de la commune qui compte 35 % de vigne soit 291 ha de vigne sur 833 ha de superficie totale. Les Lambert font également élevage de volailles et de moutons (98 moutons en 1836). À la deuxième génération, avec Charles Jules Lambert (1814-1869) et son épouse Louise Claire Bast (1823-1903), la polyculture reste la norme. À la mort de Charles Jules Lambert en 1869, la surface cultivée s'étend sur 23,02 ha répartis en 22 parcelles (sur les 726 ha et les 705 parcelles cultivés à Cormeilles). Cette importante exploitation agricole a deux facettes avec d'un côté une ferme de grande culture (céréales, betteraves fourragères, pommes de terre, prairies artificielles, élevage de moutons) et de l'autre une polyculture et élevage destinée à l'autoconsommation (volailles, vache, cochon) et au commerce local (moutons, lapins, volailles, asperges, arbres fruitiers).

La famille Lambert se lance aussi dans la fabrication et commerce du plâtre. Le gisement de gypse de la butte de Cormeilles ainsi que le moyen de transformer le gypse en plâtre sont connus depuis l'époque gallo-romaine. Des petites carrières ouvertes à flanc de coteau est extrait le minéral dont l'exploitation n'a jamais cessé. En 1830, Pierre Étienne Lambert et Marie Louis Sophie Warnet sont autorisés à construire un premier four à plâtre et en 1832 ils acquièrent 461 m2 de terrain pour établir une carrière à ciel ouvert. À la génération suivante, avec Charles Jules Lambert et Louise Claire Bast, l'exploitation de la carrière passe de 0,25 à 3,03 ha en l'espace de 25 ans (entre 1843 et 1869) et sa valeur est multipliée par quatre. Dans cette période, on assiste à un début de mécanisation. La production de matériaux de construction n'est réellement industrialisée qu'à partir de 1882 par Jules Hilaire Lambert (1846-1928) qui construit une première usine à plâtre et diversifie les fabrications - plâtre, chaux et briques - en utilisant toutes les couches géologiques qui entaillent la butte sur près de 100 m de hauteur. Le développement de la carrière bénéficie des besoins en matériaux nécessaires à la reconstruction de Paris (initiée par le baron Haussmann) et l'expansion de la région parisienne. C'est l'époque où le « plâtre de Paris » acquiert une grande renommée.

Parallèlement, on connaît la carrière Émy-les-Prés qui en 1840 est acquise par Jean Louis Gabriel Paulmier, reprise en 1846 par Pierre Hippolyte Pointelet et son épouse Marie Julie Demazy qui la revendent en 1868 à Charles Emile Detolle. Ce dernier y ajoute un four à chaux en 1875, avant de céder l'ensemble (4,79 ha) à Eugène et Jacques Pascal.

La Guerre franco-allemande de 1870 est un véritable calvaire pour les habitants de Cormeilles-en-Parisis ; en effet dès le 19 septembre 1870, la ville tombe aux mains des uhlans prussiens qui s'adonnent à deux reprises au pillage (le 22 septembre et 4 octobre 1870) et vont procéder à des réquisitions, dont le montant total est estimé de 115 à 150 000 francs. Dans la nuit du 10 au 11 octobre 1870, les Prussiens découvrent les archives communales, dont ils jettent une partie dans un puits. Secrètement, un conseiller municipal descend dans le puits et put sauver la plus grande partie des archives de la commune, mais ne peut récupérer un registre de délibérations du conseil municipal (1848-1853). Après-guerre, la ville reçoit pour réparation de ses dommages une somme de 123 445 francs de la part de l'État, à répartir entre tous les Cormeillais ayant subi des préjudices.

Le réseau ferré français se construit, permettant le transport de vins venus du Sud : le vin d'Île-de-France perd peu à peu de son importance (alors qu'il fut de loin le premier vignoble du territoire) et ne survit pas à l'arrivée, à la fin du XIXe siècle, du phylloxéra. C'est est fini de l'histoire du vin sur la butte de Cormeilles.

Entre 1874 et 1877 est construit le fort de Cormeilles, conçu par le général Séré de Rivières afin de contribuer à défendre Paris

Le chemin de fer atteint Cormeilles en 1892, entraînant un relatif décentrage de la ville avec l'installation de commerces dans l'avenue de la Gare qui devient plus tard l'avenue Foch et au nord du croisement avec l'avenue Carnot, l'avenue du Général-Leclerc. En cette fin du XIXe et début du XXe siècle, du fait de cette arrivée du chemin de fer, la ville se développe fortement. De nombreuses familles bourgeoises s'installent à proximité de la gare dans cette campagne devenue si proche de Paris. Elles commandent à des architectes locaux de belles villas imprégnées du goût de l'époque pour l'éclectisme et l'Art nouveau.

XXXXe siècle

En 1902, Jules Hilaire Lambert et ses trois fils Charles (1876-1964), Léon (1877-1952) et Fernand (1879-1972) fondent la société Lambert et ses Fils. En 1908, elle devient Lambert Frères & Cie, société industrielle de premier plan dont le nom restera longtemps associé à Cormeilles. Fabriquant du plâtre mais aussi des briques, de la chaux, du ciment, etc. la carrière Lambert devient l'une des plus grandes carrières à ciel ouvert d'Europe, avec un front de taille de 100 m de hauteur et 1 kilomètre de longueur.

Première Guerre mondiale

Pendant la Première Guerre mondiale, le fort de Cormeilles est un poste avancé de la défense anti-aérienne de Paris.

L'entre deux guerres

Aux lendemains de la Première Guerre mondiale, la société Lambert devient un acteur majeur de l'industrie des matériaux de construction en France. Elle complète son domaine industriel avec l'inauguration en 1931, d'une usine géante pour la cuisson, l'ensacquetage et le chargement en vrac en bord de la Seine.

Au cours des années 1930 et ensuite, une importante main d'œuvre exogène est importée : Bretons, Chinois, Polonais, Serbes, Tchèques, Portugais, Maghrébins. Cette immigration précoce et diverse fait encore aujourd'hui partie de la personnalité de la ville. Elle est aussi la raison de la présence de plusieurs tombes chinoises et d'autres nationalités dans le cimetière des Moussets.

Désaffectée, la carrière Émy-les-Prés exploitée au XIXe siècle, et les anciens fours à chaux serviront dans les années 1920 et 1930 d'école de chasse pour les clients de l'armurerie parisienne Mainwaring. À la fin des années 1960, les terrains, devenus propriétés de la société Lambert Frères & Cie sont repris par la commune et aménagés pour y construire la salle des fêtes Émy-les-Prés (1969) et la piscine municipale (1972).

Seconde Guerre mondiale

Sous l'Occupation, les forces allemandes stockent dans le fort des munitions, notamment pour les torpilles sous-marines. Après la Libération de la France, le fort devient prison militaire, puis centre d'accueil pour les harkis algériens et leurs familles et même logement pour du personnel du ministère de la Justice.

La cimenterie est acquise par la société des Ciments Lafarge en 1970 avant que le site désaffecté soit vendu en 2019 pour le projet d'urbanisme Seine Parisii.

De l'Après-guerre à nos jours

Au début des années 1980, l'exploitation de la carrière est appelée à cesser et le site manque, de justesse, de devenir une décharge de produits industriels et dangereux. Une mobilisation des citoyens, habitants et associations permet aux pouvoirs publics (élus locaux et ministères) de prendre conscience du danger et fait échouer ce projet. Depuis 1987, la carrière s'est agrandie vers le nord, et les parties ouest et est de 100 hectares sont peu à peu remblayées et reboisées à l'état naturel. En 1990, la société Plâtres Lambert et avec elle la carrière et la plâtrière de Cormeilles entre dans le giron de la société British Plaster Board (BPB) qui possède déjà en France la société Placoplatre. BPB est à son tour absorbée par le groupe Saint-Gobain en 2005.

Le fort sert de centre d'entraînement commando inter-armée jusqu'en 1997.

Encore plus qu'ailleurs les prix de l'immobilier à Cormeilles s'envolent, faisant perdre peu à peu ses quartiers populaires à la ville (notamment le quartier des ouvriers de la carrière, démoli en 1994 et remplacé par des lotissements pavillonnaires) et, paradoxalement, une partie de son cachet.


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Héraldique

Blason
Parti : au 1er d'azur à la gerbe d'or, au 2e d'or au pampre tigé, feuillé et fruité au naturel.
Détails

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