Wervicq-Sud

Localisation

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Wervicq-Sud : descriptif

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Wervicq-Sud

Wervicq-Sud (en néerlandais : Zuid-Wervik) est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France

Elle fait partie de la Métropole européenne de Lille

Elle se trouve sur la rivière la Lys qui forme la frontière avec la Belgique et la commune de Wervicq, dans la province de Flandre occidentale, en Région flamande.

Géographie

Situation

Située à 15 kilomètres au nord de Lille et à 20 kilomètres au sud-est d'Ypres, Wervicq, dont Wervicq-Sud est la partie française, est une ville très ancienne.

La commune est séparée de Wervicq (en néerlandais Wervik) en Belgique par la Lys. Le pont frontière reliant les deux villes a été inauguré le . Les communes de Bousbecque, Comines, Halluin, Linselles ou Roncq sont des villes avoisinantes.

Depuis 1974-1975, la ville est jumelée avec Roetgen, ville allemande située entre Aix-la-Chapelle et Montjoie.

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Wervicq-Sud
Wervik (be)
Comines Wervicq-Sud Bousbecque
Linselles

Hydrographie

Réseau hydrographique

La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par la Lys, la Becque des Bois, la Blanche Bannière, la Noire Bouteille, la rivière la Lys et un autre petit cours d'eau.

La Lys, d'une longueur de 134 km en France, prend sa source dans la commune de Lisbourg, à l'altitude de 114,7 mètres, et se jette dans l'Escaut à Gand à 4,45 mètres d'altitude. Les caractéristiques hydrologiques de la Lys sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen mensuel est de 26,3 m3/s. Le débit moyen journalier maximum est de 17 903 janvier 2 024 235 m3/s, atteint le .

Gestion et qualité des eaux

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Marque Deûle ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 120 km2 de superficie, délimité par les bassins versants de la Marque et de la Deûle, formant une vaste cuvette sédimentaire de 40 km de long et de 25 km de large, où la pente est très faible. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la Métropole européenne de Lille.

La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (°C).

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 702 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lesquin à 21 km à vol d'oiseau, est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 740,0 mm. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.


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Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Viroviacum au IIIe siècle, vers 300, en 376 (Itinéraire d'Antonin) ; Wervi en 1090 / 1114 ; Wervhec en 1143 ; Wervecke en 1198 ; Wervek en 1268 ; Wervy en 1480.

Frans Wervik/Zuid-Wervik en néerlandais.

Il s'agit d'une formation toponymique gauloise (belge) ou gallo-romaine en -(i)acum suffixe localisant, puis marquant la propriété. Il a généralement abouti à -(e)i à l'époque médiévale en langue d'oïl, noté plus tardivement -y comme le montrent les formes Wervi de 1090 et Wervy de 1480, formes romanes. En revanche, en flamand, il donne généralement -ek(e) / -i(j)k / -aken.

Le premier élément Virov(i)- germanisé par la suite en Werv- représente le nom de personne celtique (belgo-gaulois) Wirovius (autrement noté Virovivs / Uirouius), d'où le sens global de « propriété de Wirovius ».

Histoire

Wervicq-Sud et Wervicq (Belgique) (en néerlandais Wervik) ne forment jusqu'au XVIIe siècle qu'une seule et même entité puisque la séparation effective des deux communes sera prononcée sous Louis XIV. Leur histoire est donc liée.

L'époque gallo-romaine

L'homme s'installe dans la vallée de la Lys dès la Préhistoire. À cette époque, il ne s'agit que de petits foyers de peuplement. Ce sont donc d'abord les Celtes qui se sont installés parmi les premières peuplades connues. Il est probable qu'ils choisirent ce lieu car le passage de la rivière, à l'époque sauvage et marécageuse, était mieux adapté à la traversée et que la proximité d'un petit mont appelé « la montagne de Wervicq-sud » surplombe la vallée et offrait un lieu de défense stratégique et de refuge adapté en cas d'inondation dues aux crues.

C'est à cette même période que les Romains installèrent un camp fortifié dont on a retrouvé des traces. On retrouve d'ailleurs sa trace sur l'itinéraire d'Antonin (IIIe siècle) puis dans la table de Peutinger (IIIe siècle) comme Virovino, puisque la voie romaine de Tournai à Cassel traversait la Lys. Halte de repos entre bases militaires et centres commerciaux, la ville comptait alors à peu près 2 000 habitants.

Après la longue agonie de l'Empire romain qui subit les invasions incessantes des tribus germaniques s'installant en grande masse en Gaule, Wervicq n'est guère plus évoquée.

Moyen Âge

En 1070, la comtesse Richilde de Hainaut a complètement dévasté la ville au cours de la guerre civile qui oppose la régente à Robert le Frison et qui ne tarde pas à ravager le comté de Flandre.

Il faut encore attendre 1090 pour retrouver trace de Wervicq dans les écrits de l'archevêque de Tournai. Au XIe siècle, la ville retrouve son lustre grâce au développement de la draperie qui devient un produit très recherché à cette période. La ville s'enrichit et le célèbre chroniqueur, Froissart, la décrit comme « une grosse ville avec hostels tous plains de draps, de pennes, d'or et d'argent ».

La ville est cependant victime de terribles incendies en 1116, 1206, 1382 et 1460. Toutefois, au XIVe siècle par l'octroi de chartes de draperie par Louis Ier de Flandre et Louis II de Flandre, la ville connaît un nouvel essor dans le commerce de draps.

Le début du XVe siècle est difficile pour la ville: Elle doit faire face à des épidémies de peste, des guerres et de nombreux pillages entre 1419 et 1436. La draperie, à la suite des départs des financiers italiens, périclite.

Jusqu'en 1527, la ville dépend des comtes de Flandre. Le traité de Madrid la fait passer sous la souveraineté du Saint Empire. Elle adhère au XVIe siècle à de nouvelles idées sociales et religieuses, notamment sous l'influence des Gueux. À la suite de cela, La ville est complètement détruite en 1578 lors de la guerre des mécontents. Au début du XVIIe siècle, il reste moins de 1 000 habitants.

Époque moderne

Dépendante de l'Espagne, Wervicq est coupée en deux par la conquête de Louis XIV en 1667.

En 1713, le traité d'Utrecht entérine la division de la commune. La partie Nord se retrouve sous influence autrichienne et suivra le sort des provinces belges, la partie Sud sous influence française est rattachée à la Flandres maritime et correspond au début de l'entité Wervicq-Sud. Le découpage territorial actuel institué par la Constituante en 1790 est définitivement fixé par le traité de Courtrai du .

Durant ce même siècle, le textile tend à disparaître au détriment de la culture du tabac développée, comme le veut la légende, par le Wervicquois le plus célèbre : Jehan Van d'Helle

Lorsqu'en 1789, arrive la Révolution Française, Wervicq-Sud devient une véritable commune indépendante.

La ville est occupée par les ennemis coalisés contre la France en 1792. Ils y causent de gros dégâts

La paroisse est créée en 1802. Le premier curé, Boniface Clarisse, officie dans l'unique lieu de culte : une vieille chapelle. Avec seulement une quarantaine de places, l'édifice, où il pleuvait régulièrement à l'intérieur, n'était pas adapté à la population. Très vite, la messe sera dite dans une « maison particulière ».

C'est Jean-Baptiste Parent, le deuxième curé de la paroisse, qui fait construite en 1827, la première église d'une capacité de 500 places. À peine construite, elle est déjà trop petite pour une population qui va quasiment tripler en un demi-siècle, avec l'industrialisation et le développement de l'industrie textile. C'est à Julien-Joseph Roussel, curé de 1835 à 1889 que l'on doit l'église actuelle. Elle sera bénie le , après une procession solennelle au cours de laquelle les objets du culte seront transportés de l'ancienne à la nouvelle église.

Wervicq-Sud demeure religieusement dépendante du diocèse de Tournai. En 1802, elle relève du diocèse de Cambrai puis de Lille à partir de 1913.

Révolution industrielle

La première Révolution industrielle permet le développement de la ville qui passe de 1 262 habitants en 1804 à 3075 en 1874. Les usines textiles implantées sur le territoire communal attirent une forte immigration de travailleurs étrangers, notamment belges, et sont aussi la cause d'une véritable pagaille quotidienne sur le pont enjambant la Lys qui voit passer des milliers de travailleurs frontaliers.

À partir de 1870, avec l'avènement des machines à vapeur, les manufactures prennent le relais des métiers manuels qui permettent une meilleure productivité et vont se développer plus rapidement avec l'arrivée du train au XIXe siècle.

C'est dans ce contexte favorable qu'arrivent la Première Guerre mondiale et ses conséquences désastreuses pour la ville.

Première Guerre mondiale

Les premiers Allemands pénètrent dans la ville les 4 et . Le 6, ils dynamitent le pont frontière. À l'arrière immédiat du front, Wervicq-Sud sert de lieu de repos et d'hôpital pour les soldats allemands. Durant cette période des personnages historiques feront un bref passage dans la commune, notamment Adolf Hitler qui, après avoir été gazé, a été soigné dans le Château Blanc, lieu où le peintre allemand Max Beckmann, l'un des pères fondateurs de l'expressionnisme, exerçait en tant qu'infirmier.

Durant la guerre, les usines sont pillées par l'occupant ou détruites par les combats. Évacuée en 1917, la ville est complètement détruite.

Après ces années d'occupation, les troupes britanniques, belges et françaises libèrent la commune le . À l'armistice, la reconstruction se fait difficilement et la population ne revient qu'au compte-gouttes.

Entre deux-guerres et Seconde Guerre mondiale

À la veille de la Seconde Guerre mondiale, Wervicq-Sud ne compte que 2 002 habitants. Après le conflit, l'industrie textile est relancée grâce aux métiers allemands et aux dommages de guerre. Mais un certain nombre d'usines ne seront pas reconstruites ou changeront de localisation dans la Vallée de la Lys. La relance sera difficile.

En , Anglais et Allemands s'affrontent de nouveau lors de la Bataille de la Lys. Le pont construit en 1927-1928 est dynamité par les Alliés en 1940. Occupée, la cité est libérée par les troupes anglaises le 4 septembre 1944. Un nouvel ouvrage franchissant la Lys est inauguré le .

De la Libération à nos jours

Après la Seconde Guerre mondiale, de nouveaux quartiers sont créés. C'est à partir de 1950 que Wervicq-Sud renoue avec l'essor. Malgré la crise industrielle, le tissu économique wervicquois reste encore majoritairement marqué par une activité industrielle textile.

Sur le plan démographique, la population n'a, elle, cessé d'augmenter pour atteindre en 2005 près de 4 700 habitants et celle-ci devrait encore s'accroître avec le développement de nouveaux quartiers d'habitations en centre-ville, sur la Friche Dalle et aux abords de la Lys.

En , la reconstruction du pont est achevée dans le cadre de l'aménagement à grand gabarit (classe IV) de la Lys. Le nouveau pont a été inauguré le jeudi .

En 2018, les deux villes fêtent leurs 2 050 ans d'existence.

Héraldique

Blason
D'or à la bande de gueules, accompagnée de six quintefeuilles du même ordonnées en orle.
Détails

Héraldique

Blason
D'or à la bande de gueules, accompagnée de six quintefeuilles du même ordonnées en orle.
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Wervicq-Sud dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/11/2025 c20251119-064554
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-hdf/36779.html

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