Loos-en-Gohelle
Localisation

Loos-en-Gohelle : descriptif
- Loos-en-Gohelle
Loos-en-Gohelle (prononcer [lɔs ɑ̃ ɡɔɛl]) est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France
Ses habitants sont appelés les Loossois
Loos-en-Gohelle est membre de la communauté d'agglomération de Lens-Liévin. La Compagnie des mines de Béthune y a ouvert sa fosse no 5 - 5 bis, puis la Compagnie des mines de Lens ses fosses no 11 - 19 (préservée), 12, 14 bis, 15 - 15 bis et 16
Il s'agissait donc d'une des principales communes minières du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais
Depuis 2012, la valeur universelle et historique du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais est reconnue et inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, parmi les 353 sites du bassin minier inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO, un site se trouve dans la commune
On y trouve les deux plus hauts terrils houillers d'Europe (184 et 182 m)
Au XXIe siècle, elle a une longueur d'avance en matière de transition écologique. C'est sur le territoire de la commune que se déroule la bataille de Loos, une des principales offensives menées par les Britanniques sur le front ouest en 1915, pendant la Première Guerre mondiale.
Géographie
Localisation
Localisée dans le sud-est du département du Pas-de-Calais, Loos-en-Gohelle est une commune urbaine du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, limitrophe des communes de Lens (chef-lieu d'arrondissement) et Liévin au sud et entourée de grandes plaines cultivées.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de neuf communes. Les communes limitrophes sont Haisnes, Lens, Bénifontaine, Grenay, Hulluch, Liévin, Mazingarbe, Vendin-le-Vieil et Vermelles.
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 12,7 km2 ; son altitude varie de 31 à 74 m.
Hydrographie
La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle n'est drainée par aucun cours d'eau.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 °C).
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 718 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Douai à 22 km à vol d'oiseau, est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 729,2 mm. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Milieux naturels et biodiversité
Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L'inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d'améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d'aide à la prise en compte de l'environnement dans l'aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 1 : les terrils jumeaux no 11-19 de Loos-en-Gohelle, d'une superficie de 75 ha et d'une altitude variant de 59 à 187 mètres. Ces deux terrils coniques reliés par un plateau sont les plus remarquables de tout le bassin minier.
Espèces faunistiques et floristiques
L'Inventaire national du patrimoine naturel (INPN) recense plusieurs espèces faunistiques et floristiques sur le territoire de la commune dont certaines sont protégées et d'autres menacées et quasi-menacées.
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Toponymie
Attestations anciennes
Le nom de la localité est attesté sous les formes Lohæ en 1091 (abb. d'Anchin), Lohes en 1211 (cart. de Saint-Barthélemy, n° 20), Laude en 1248 (cart. d'Aubigny), Loæ au XIIIe siècle (obit. Atrebat., f° 93 r°), Lohees au XIIIe siècle (obit. Atrebat., f° 52 r°), Loes en 1239 (chap. d'Arr., c. H-L), Los vers 1250 (Boutaric, t. I, p. cccxiv a), Loeces vers 1304 (chron. Artés., p. 63), Lohez en 1340 (titres et comptes d'Art., t. III, f° 52, n° 1), Lohues en 1344 (chap. de Lens), Lochez en 1515 (Arch. nat., J. 1005, n° 2), Lois en XVIe siècle (obit. Atrebat.), Loches en 1518 (Arch. nat., J. 795, n° 47, f° 12 r°), Lhoes en 1655 (arch. du nord de la France, 3e sér., t. VI, p. 227), Lhot au XVIIIe siècle (Arch. nat., P. 2047).
Étymologie
La seule forme présentant un [d] à l'intervocalique est postérieure aux attestations initiales de 1091 et de 1211 (voir supra).
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale caractérisée par la fixation d'un appellatif germanique, à savoir lôh « bois », qui est en réalité du vieux haut allemand et il signifie plus largement « forêt », tandis que le vieil anglais lēah a le sens de « terrain boisé, essart, pré ». Ernest Nègre y voit directement le flamand loo « bois » doté d'un -s final, marque du pluriel roman. Dans le cas présent, ce ne peut être que le vieux saxon, le vieux bas francique ou l'ancien néerlandais *lōh, *lō (non attestés), déduits du néerlandais lo, loo qui a le sens de « clairière, essart, pré dans une clairière », mais aussi spécifiquement « forêt clairsemée sur un sol sableux ». Le mot est en fin de compte assez polysémique. On le reconnaît également dans les lieux homonymes Loos (Nord, Lohes 1104) et Loon-Plage (Nord, Loen début XIVe siècle, avec flexion en -n), ainsi que dans le composé Looberghe (Nord).
Une autre hypothèse est avancée sur la base de deux formes Lothas en 1051 et Lothes en 1076 - 1089, formes rejetées par les auteurs précédents ou simplement ignorées, à savoir la fixation d'un autre appellatif germanique lauÞo- (lire *lautho-) également doté d'un pluriel roman et signifiant « pré marécageux », les deux Loos étant situés dans des dépressions de terrains.
En 1937, après de multiples confusions avec Loos-lez-Lille (aujourd'hui Loos), on adjoint au nom de la commune le nom de la région : la Gohelle, vaste région boisée recouvrant quasiment le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais et un petit pays traditionnel faisant partie de l'Artois, la ville de Lens est considérée comme son point central. Hypothétiquement, le nom pourrait venir du vieil allemand « göll », qui signifie « stérile », du mot, bas-latin, Gauharia signifiant « région couverte de taillis ».
Étymologie
La seule forme présentant un [d] à l'intervocalique est postérieure aux attestations initiales de 1091 et de 1211 (voir supra).
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale caractérisée par la fixation d'un appellatif germanique, à savoir lôh « bois », qui est en réalité du vieux haut allemand et il signifie plus largement « forêt », tandis que le vieil anglais lēah a le sens de « terrain boisé, essart, pré ». Ernest Nègre y voit directement le flamand loo « bois » doté d'un -s final, marque du pluriel roman. Dans le cas présent, ce ne peut être que le vieux saxon, le vieux bas francique ou l'ancien néerlandais *lōh, *lō (non attestés), déduits du néerlandais lo, loo qui a le sens de « clairière, essart, pré dans une clairière », mais aussi spécifiquement « forêt clairsemée sur un sol sableux ». Le mot est en fin de compte assez polysémique. On le reconnaît également dans les lieux homonymes Loos (Nord, Lohes 1104) et Loon-Plage (Nord, Loen début XIVe siècle, avec flexion en -n), ainsi que dans le composé Looberghe (Nord).
Une autre hypothèse est avancée sur la base de deux formes Lothas en 1051 et Lothes en 1076 - 1089, formes rejetées par les auteurs précédents ou simplement ignorées, à savoir la fixation d'un autre appellatif germanique lauÞo- (lire *lautho-) également doté d'un pluriel roman et signifiant « pré marécageux », les deux Loos étant situés dans des dépressions de terrains.
En 1937, après de multiples confusions avec Loos-lez-Lille (aujourd'hui Loos), on adjoint au nom de la commune le nom de la région : la Gohelle, vaste région boisée recouvrant quasiment le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais et un petit pays traditionnel faisant partie de l'Artois, la ville de Lens est considérée comme son point central. Hypothétiquement, le nom pourrait venir du vieil allemand « göll », qui signifie « stérile », du mot, bas-latin, Gauharia signifiant « région couverte de taillis ».
Histoire
Les guerres
De nombreux monuments et cimetières témoignent des destructions lors de la bataille de Lens (Condé), se déroulant essentiellement sur Loos, et de la Première Guerre mondiale.
Première Guerre mondiale
La bataille de Loos, composante britannique de l'offensive alliée connue sous le nom de deuxième bataille de l'Artois, fut une des principales offensives menées par les Britanniques sur le front ouest en 1915, pendant la Première Guerre mondiale.
Le , une habitante, Émilienne Moreau-Évrard, 17 ans, guide les Écossais au combat puis organise une ambulance qu'elle contribue à défendre les armes à la main.
Le , Loos-en-Gohelle est repris par les Anglais. Les Allemands font alors sauter les cuvelages des mines et dynamitent les chaudières à Lens alors qu'à Liévin depuis ils jettent les berlines dans les puits et détruisent les échelles et les guides des cages. Au moment de l'attaque contre la colline de Lorette en 1916, un plan rationnel de dynamitage des cuvelages fait que la nappe remonte et noie tous les puits du bassin. Sentant la défaite approcher, les Allemands achèvent ce sabotage par la destruction de ce qui reste des carreaux de mines en 1918 à Lens, Liévin, Carvin, Courrières. À l'issue de la guerre, il ne reste sur la commune aucune construction entière et les arbres eux-mêmes n'avaient pas survécu au pilonnage des artilleries.
Seuls trois cent vingt habitants (sur trois mille) sont restés dans la ville lors de l'occupation allemande. Située en Zone rouge, la commune a subi les violents combats de la Première Guerre mondiale, et fut détruite à 100 %. Encore aujourd'hui, les séquelles persistent avec la découverte de munitions non explosées, de billes de plomb (d'obus shrapnels).
Il faut attendre 1929 pour que la reconstruction soit à peu près achevée.
La commune est décorée de la croix de guerre 1914-1918 par décret du , distinction également attribuée à 276 autres communes du Pas-de-Calais.
Seconde Guerre mondiale
C'est dans la commune proche de Montigny-en-Gohelle, dans le Pas-de-Calais, à la fosse 7 de la Compagnie des mines de Dourges, que la grève patriotique des cent mille mineurs du Nord-Pas-de-Calais en mai-juin 1941 a démarré, avec Émilienne Mopty et Michel Brulé (1912-1942), privant les Allemands de 93.000 tonnes de charbon pendant près de 2 semaines. C'est l'un des premiers actes de résistance collective à l'occupation nazie en France et le plus important en nombre, qui se solda par 414 arrestations en trois vagues, la déportation de 270 personnes, 130 mineurs étant par ailleurs fusillés à la Citadelle d'Arras. Après-guerre, la commune assiste à près à trois événements nationaux, la bataille de la production (1945-1947), suivie des grève des mineurs de 1947 et celles de 1948.
Du village agricole à la commune minière
Loos-en-Gohelle est jusqu'à la moitié du XIXe siècle (essor charbonnier), un gros village dont les habitants vivent essentiellement de l'agriculture : en 1569, 350 habitants ; en 1759, 600 habitants ; en 1824, 700 habitants ; en 1851, 800 habitants.
Vers 1850, la commune devient prospère. Les paysans fertilisent les terres incultes, les « Rietz », grâce aux techniques apportées par Guislain Decrombecque. La découverte du charbon entraîne une augmentation très rapide de la population ; les cités minières sont construites autour des puits, sans aucun lien entre elles et sans liaison avec le centre dont l'appellation « village » demeure encore de nos jours.
En 1880, 2 400 habitants ; en 1911, 3 860 habitants ; en 1934, 6 045 habitants ; en 1954, 7 847 habitants ; en 1962, 7 944 habitants.
Mais la récession de l'activité charbonnière dans les années 1960 inverse ce mouvement démographique et entraîne une inquiétante crise de l'emploi : en 1968, 7 733 habitants ; en 1975, 6 958 habitants ; en 1984, 6 702 habitants.
La tendance est maintenant à la stabilisation, puisque lors du recensement de 1992, la population était estimée à 6 592 habitants, alors même que les occupants de nouveaux lotissements n'étaient pas encore installés. Elle était de 7 080 habitants au recensement de 1999. Cette stabilité s'explique notamment par les efforts consentis en matière de construction de logements sociaux et de lotissements, pour compenser les destructions massives des « maisons des mines ».
Loos-en-Gohelle est désormais une ville dont l'activité économique est à dominante tertiaire, par l'existence d'une zone d'activités légères, et une centaine de commerces, artisans et professions libérales. Mais son vaste territoire lui garde une forte connotation rurale (une trentaine d'exploitants agricoles sur la commune) ; c'est d'ailleurs à Loos-en-Gohelle qu'est installé le service régional de protection des végétaux et depuis quelques années la fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles (FREDON).
Enfin, son paysage reste marqué par d'énormes terrils, ceux du « 11/19 », notamment visibles de la rocade minière, des autoroutes, du TGV.
Extraction du charbon
Le charbon est découvert en 1855 dans le sous-sol loossois. À partir de cette date, l'activité minière a façonné le village initialement rural. La Compagnie des mines de Béthune y ouvre sa fosse no 5 - 5 bis. La Compagnie des mines de Lens y ouvre ses fosses nos 11, 12, 14 bis, 15 - 15 bis et 16. Après la nationalisation, un puits no 19 est adjoint à la fosse no 11.
Transition énergétique
L'activité minière a cessé. Le bassin minier (dont les terrils de Loos-en-Gohelle et la chaîne des terrils) est maintenant inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis le . Sous l'impulsion du maire Marcel Caron, la ville décide de conserver ses terrils en mémoire de cette activité minière qui a marqué son histoire. Elle est également remarquée pour la politique environnementale des municipalités dirigées par le fils de Marcel Caron, Jean-François Caron, avec par exemple un « plan solaire Loos-en-Gohelle », baptisé par les Loossois « Mine de soleil ».
La toiture de l'église Saint-Vaast est en 2013 dotée de 234 m2 de panneaux solaires.
Loos-en-Gohelle a reçu la visite du président de la République française, François Hollande qui a accueilli sur un des terrils en 2015, à l'occasion de la COP21, une délégation de la conférence mondiale sur le climat. Son successeur, Emmanuel Macron, en 2018, comme d'autres personnalités politiques, sont montées également sur ces terrils.
Héraldique
Blason | Écartelé : au 1) de sinople au lion d'or lampassée de gueules, au 2) d'argent au phénix de sable sur son immortalité de gueules, au 3) d'argent aux deux pics de sable passés en sautoir, à la lampe de mineur du même allumée de gueules brochant sur le tout, au 4) de sinople aux trois gerbes de blé d'or. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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Loos-en-Gohelle dans la littérature
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