Le Crotoy

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Le Crotoy : descriptif

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Le Crotoy

Le Crotoy est une commune française portuaire de la baie de Somme située dans le département de la Somme, dans les Hauts-de-France. Depuis juillet 2020, la commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime. Ses habitants sont appelés les Crotellois. La commune fait partie des villes et villages labellisés Pays d'art et d'histoire qui œuvrent à mettre en avant leur patrimoine,.

Géographie

Localisation

Le Crotoy est une station balnéaire picarde de la région naturelle du Marquenterre et du pays du Ponthieu.

Limitrophe de Rue, la commune est située à 3 km au nord de Saint-Valery-sur-Somme, 19 km au nord-ouest d'Abbeville et à 60 km au nord d'Amiens à vol d'oiseau.

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de trois communes.

Les communes limitrophes sont Favières, Rue et Saint-Quentin-en-Tourmont.

Géologie et relief

Le Crotoy est une station balnéaire proche du littoral de la Manche située sur le rivage nord, au fond de la baie de Somme. Sa caractéristique est d'être une plage de sable fin exposée plein sud (d'où le nom de plage blanche, ou le slogan contemporain : « Le Crotoy, plage plein sud » se substituant à "Seule plage du Nord exposée au Midi.").

Risques naturels

La commune présente un risque de submersion marine.

Hydrographie

Réseau hydrographique

La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par la Maye, le canal de la Maye, le canal du Marquenterre, le ruisseau de Becquerelle, la Course de la Mayette, la Bassée, la Course des routieux, la Course du bas broutel, la rivière du Dien, le Crotoy, le fleuve la Maye, le fossé des plainières, le noc bout d'homme et divers autres petits cours d'eau.

(texte à fusionner)

La ville est limitée au sud par la baie de Somme, près de l'embouchure du fleuve côtier la Somme dans la Manche.

Au nord, le territoire communal est limité par le lit du petit fleuve côtier la Maye.

La Maye, d'une longueur de 38 km, prend sa source dans la commune de Fontaine-sur-Maye,à l'altitude de 40 mètres, et se jette dans la baie de Somme en limite des communes de Saint-Quentin-en-Tourmont et du Crotoy, après avoir traversé dix communes. Les caractéristiques hydrologiques de la Maye sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen mensuel est de 1,01 m3/s. Le débit moyen journalier maximum est de 5,17 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 7,3 m3/s, atteint le .

Le canal de la Maye, d'une longueur de 11 km, prend sa source dans la commune de Bernay-en-Ponthieu et se jette dans la baie de Somme au niveau du port de plaisance du Crotoy, après avoir traversé quatre communes.

Le canal du Marquenterre, d'une longueur de 11 km, prend sa source dans la commune de Quend et se jette dans le canal de la Maye au niveau du port de plaisance du Crotoy, après avoir traversé quatre communes.

Deux plans d'eau complètent le réseau hydrographique : Foraines de Saint-Firmin (215,7 ha) et les étangs des Morettes (0,8 ha).

Gestion et qualité des eaux

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Somme aval et Cours d'eau côtiers ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 835 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de la Somme canalisée. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA).

La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l'air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 772 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cayeux-sur-Mer à 10 km à vol d'oiseau, est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 761,1 mm. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.


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Toponymie

Le plus ancien nom du Crotoy semble être Creta, attesté en 663.

Les Celtes emploient le terme « crot » pour désigner un banc de sable formant abris. Sur le littoral du Marquenterre, le terme désigne aussi un banc sorti des eaux et rendu élevé par le vent, ou par extension toute forme de dune.

La première ville du Crotoy, d'origine celtique, se nommait « Mayoc », port de la Maye. Un des bras de la Maye se jetait à la mer en longeant un massif de galets, nommé « barre-mer », lequel formait un havre, ou « hoc », d'où le nom de « Maye-hoc», puis « Mayoc ». Lors d'une tempête, une tranche du banc fut entamée. Le barre-mer sectionné comprenait deux parties : celle tronquée accueillit la construction de nouvelles habitations et conserva le nom de « Mayoc » ; l'autre, qui formait une butte isolée, fut nommée « Crotoy ».

Histoire

Moyen Âge

En 1066, en raison de vents défavorables et de mauvaises conditions de mer, la flotte de Guillaume de Normandie constituée pour la conquête de l'Angleterre, qui était partie de Dives-sur-Mer, se réfugie à Saint-Valery-sur-Somme, quelques navires mouillant au Crotoy.

En 1150, le comte de Ponthieu fait construire un château fort au Crotoy. Hugues III de Campdavaine, comte de Saint-Pol fait assassiner le comte de Ponthieu au XIIe siècle. Ce méfait et bien d'autres sont à la base de la légende de la « Bête Canteraine ». Le terrible comte de Saint-Pol aurait été transformé en loup puis lesté de chaînes, condamné à hanter les lieux qu'il avait désolés en tant qu'homme.

En 1209, Le Crotoy se voit octroyer une charte communale.

En 1290, le comte du Ponthieu, Édouard, roi d'Angleterre, achète de la commune du Crotoy-Maiocq-Berteaucourt une rente dont le capital est appliqué aux besoins de cette commune.

La reine Isabelle de France et son fils Édouard de Windsor embarquent du Crotoy en 1326 pour gagner la Hollande puis l'Angleterre afin d'y renverser Édouard II lors d'une rapide invasion.

En 1362, le mayeur du Crotoy, Jehan Vadicoq, et son épouse, Marguerite Dorémus, font une donation qui permet la fondation d'un hôpital au Crotoy.

Durant la guerre de Cent Ans, la commune est alternativement sous domination anglaise et française. Le , lors de la chevauchée d'Édouard III, la place est pillée et incendiée par un détachement anglais et ses défenseurs massacrés.

Édouard III d'Angleterre séjourne au Crotoy et y fait construire en 1366 une très importante forteresse.

En 1372, une armée anglaise, aux ordres de Robert Knolles, envahit le Ponthieu et vient brûler la ville du Crotoy avant de traverser la Somme au gué de Blanquetaque.

Le Crotoy est le lieu de résidence, durant ces périodes troublées, d'un gouverneur et d'une garnison. Jacques d'Harcourt est le gouverneur le plus célèbre du Crotoy : il le défend avec audace et courage contre les armées anglo-bourguignonnes. Une rue éponyme lui rend hommage dans le centre-ville. Assiégée, Le Crotoy, dernière position française de la baie de la Somme, capitule le . Après la bataille de Verneuil, Jean II d'Alençon y est interné durant trois ans.

Jeanne d'Arc est emprisonnée au château du Crotoy du au avant de traverser la baie de Somme et être conduite à Rouen pour son procès.

Le traité du Crotoy est signé entre la France et l'État bourguignon, le .

Époque moderne

En 1589, un arrêt de la Chambre du Conseil des États ordonne qu'il soit établi au Crotoy un bureau pour recevoir les droits sur toutes les marchandises venant de Hollande, Zélande et Espagne en France.

Pendant les guerres de Religion, Le Crotoy prend le parti d'Henri de Navarre. Par un édit de 1594, Henri IV décharge d'impôts les Crotellois. Il séjourne dans la commune le .

La forteresse du Crotoy, « qui estait place imprenable » selon Leprêtre, a soutenu pas moins de vingt-cinq sièges dans son histoire.

En 1674, en application des clauses du Traité d'Aix-la-Chapelle de 1668, le château du Crotoy est détruit. La ville s'endort jusqu'au XIXe siècle et devient un simple port de pêche.

À la fin du XVIIIe siècle, une controverse éclate au sujet du lieu, Saint-Valery ou Le Crotoy, où doit déboucher le canal de la Somme en projet et se créer un grand port. C'est finalement Saint-Valery qui est choisi.

Révolution française et Empire

La commune, instituée par la Révolution française, absorbe entre 1790 et 1794 celle de Saint-Firmin.

Époque contemporaine

Les débuts du tourisme balnéaire

En , Victor Hugo visite Le Crotoy, où il dessine la baie de Somme.

À partir de la création de la gare de Noyelles-sur-Mer en 1847 à l'occasion de la mise en service par la compagnie des chemins de fer du Nord de la ligne de Paris et Amiens à Boulogne-sur-Mer, Le Crotoy rendu aisément accessible devient un lieu de résidence recherché et une station balnéaire en vogue. De nombreux établissements de bains et un casino (à l'emplacement actuel de la résidence Pierre & Vacances) y sont construits.

Pierre Guerlain, futur parfumeur de l'Impératrice Eugénie, y achète de nombreux terrains et une grande maison en bord de mer, qu'il appelle son « petit manoir ». Cette maison, souvent confondue avec l'Hôtel des Tourelles, édifice qui, lui, date de la toute fin du XIXe siècle, existe toujours. En 1850, Pierre Guerlain fait construire au Crotoy le Grand Hôtel (les derniers vestiges de ce bel hôtel ont été démolis au début des années 1970 pour faire place à une résidence d'appartements) : la station balnéaire est lancée. Une tradition orale indique que l'impératrice Eugénie aurait effectué une visite au Crotoy ; une rue à son nom commémorerait cet événement. Elle aurait voulu faire du Crotoy une station balnéaire complémentaire de celle de Deauville, station lancée par le demi-frère de Napoléon III, le duc de Morny. Hypothèse peu vraisemblable, car l'impératrice séjournait régulièrement à Biarritz où l'empereur Napoléon III avait fait construire, dès le début de leur mariage, une grande résidence d'été.

Fernand Poidevin (1868-1919), photographe, écrivain, ami des frères Caudron, fut le témoin de son époque, immortalisant dans ses clichés la vie des Crotellois. Humaniste, durant la première guerre mondiale, il organisa des soirées théâtrales et des concerts au profit des blessées et veuves de guerre. Peu soucieux de sa santé, Fernand Poidevin décède dans sa cinquante et unième année au Crotoy. Il laissa un précieux témoignage de la vie locale.

L'écrivain Jules Verne s'installe, dans une maison, « La Solitude », qui existe toujours, à côté du port. Il passe près de huit ans au Crotoy et y rédige notamment Vingt Mille Lieues sous les mers. Une légende locale veut que la maquette du Nautilus soit enfouie dans le port du Crotoy. Pendant la guerre franco-prussienne de 1870, Jules Verne était capitaine de la garde locale et patrouille à bord de son voilier le Saint-Michel.

En 1887 est mis en service par la société générale des chemins de fer économiques (SE) la ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique des Chemins de fer départementaux de la Somme reliant la ville à la gare de Noyelles, rendant encore plus aisé l'accès à la station balnéaire. L'exploitation de service public cesse en 1969, et l'infrascture sert ensuite au chemin de fer touristique du Chemin de fer de la baie de Somme

De nombreux peintres sont fascinés par les paysages du Crotoy : Alfred Sisley séjourne à de nombreuses reprises au Crotoy et y réalise quelques toiles, Toulouse-Lautrec effectua à la fin de sa vie de nombreux séjours de 1887 à 1900 dans une maison du centre-ville, « Les mouettes blessées », Georges Seurat vient en 1889 au Crotoy où il peint deux toiles : Le Crotoy amont représentant le bourg et Le Crotoy aval représentant la plage. Alfred Manessier « enfant » du Crotoy peint de très nombreuses toiles des port et paysages crotellois pendant un demi-siècle.

Colette séjourne cinq ans au Crotoy, à partir de 1906, notamment durant l'été, dans la villa Belle-Plage, en compagnie de la fille du duc de Morny, Mathilde de Morny, et dans la « villa des Dunes ». Elle y rédige Les Vrilles de la vigne et La Vagabonde.

L'écrivain Paul Eudel, natif du Crotoy, y séjourne régulièrement et y rédige certaines de ses œuvres (parfois sous le pseudonyme de Paul du Crotoy).

Une des vastes maisons construites à l'emplacement de l'ancien château fort du Crotoy a été le manoir de la famille du poète élégiaque, Charles-Hubert Millevoye.

Le Crotoy, un des berceaux de l'aviation

La commune fut également la terre d'élection des frères Caudron pionniers de l'aviation. De nombreux vols d'essais eurent lieu sur la plage. Le premier vol validé a lieu le . Dès 1910, les frères Caudron créent la toute première école de pilotage du monde, (école de pilotage Caudron du Crotoy) attirant dans la Somme de futurs grands aviateurs. En 1912, ils créèrent aussi le premier hydravion de l'histoire.

En 1913, l'école de pilotage se double d'une école militaire de pilotage. Cette école d'aviation militaire est l'une des plus importantes de la Première Guerre mondiale, avec celles situées sur les terrains proches des villes de Chartres, d'Istres, de Châteauroux, ou encore, d'Avord.

Durant l'année 1913, Gaston Caudron crée en Chine la première école de pilotage de ce pays. Il est le premier pilote à survoler la Cité interdite, lors de la livraison de douze biplans type G3 commandés par la Chine. 4 700 pilotes sont diplômés de l'école Caudron du Crotoy. C'est ici que la première femme américaine de couleur, Bessie Coleman, passe son brevet de pilote, ce qui lui est alors interdit aux États-Unis. Le roi des Belges Albert Ier vient visiter la plage et ses terrains d'aviation en 1920. L'École d'aviation quitte le Crotoy en 1928. L'entreprise de construction d'avions des frères Caudron est finalement rachetée en 1933 par le groupe Renault.

Héraldique

Blason
D'azur à trois bandes d'or, à la bordure de gueules.
Détails
Cimier :
  • une couronne murale timbre l'écu.

Ornement extérieur :

  • Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze. Citation à l'ordre du régiment du 11 novembre 1948 : « vaillante commune atteinte à plusieurs reprises par des bombardements et des destructions. A conservé durant toutes ces épreuves, un patriotisme élevé et une foi constante en la victoire manifestée, en particulier, par l'aide apportée aux jeunes gens cherchant à rallier les Forces françaises libres. »

    En 1971, la commune adopta officiellement ces armoiries qui sont la forme moderne des armes du Ponthieu. Au XIXe siècle, les armes du Crotoy se blasonnaient : d'azur à la galère équipée d'or, au chef d'or à trois bandes d'azur, à la bordure de gueules. Dans les années 1950 et 1960, la ville du Crotoy utilisait encore les armes anciennes du Ponthieu, en inversant les couleurs.

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/11/2025 c20251118-164816
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