Noyelles-sur-Mer

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Noyelles-sur-Mer : descriptif

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Noyelles-sur-Mer

Noyelles-sur-Mer est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France. Depuis juillet 2020, la commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime. La commune fait aussi partie des villages labellisés Pays d'art et d'histoire qui œuvrent à mettre en avant leur patrimoine,.

Géographie

Localisation

Noyelles-sur-Mer est un village picard de la Baie de Somme, dans la région naturelle du Marquenterre et du pays du Ponthieu.

Limitrophe de Nouvion, le village est situé à 6 km à l'est de Saint-Valery-sur-Somme, 12 km au nord-ouest d'Abbeville et à 53 km au nord-ouest d'Amiens à vol d'oiseau.

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes.

Les communes limitrophes sont Boismont, Nouvion, Ponthoile, Port-le-Grand, Saigneville et Sailly-Flibeaucourt.

Géologie et relief

La superficie de la commune est de 20,01 km2 ; son altitude varie de 0 à 42 mètres.

À la fin du XIXe siècle, l'instituteur, M. Warin, indique que des alluvions se sont déposées dans les Salines. En plaine, le sol est composé de silice mêlée à plus ou moins d'argile. Du côté de Sailly-Bray, il est plutôt marécageux. Dans les bas-champs, il est soumis au dessèchement.

Côté sud, vers la baie, l'altitude n'excède pas trois mètres. En allant vers l'est, les terres s'élèvent jusqu'à 12 mètres. Un point de vue intéressant se dévoile alors vers Saint-Valery-sur-Somme, Le Hourdel et Le Crotoy.

Hydrographie

Réseau hydrographique

La commune est située dans le bassin Artois-Picardie.

Elle est drainée par la rivière du Dien, la rivière des Iles, le Noyelles-sur-Mer et divers autres petits cours d'eau.

Le Dien, d'une longueur de 18 km, prend sa source dans la commune de Nouvion et se jette dans la Somme canalisée à Le Crotoy, après avoir traversé trois communes.

Gestion et qualité des eaux

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Somme aval et Cours d'eau côtiers ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 835 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de la Somme canalisée. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA).

La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l'air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 790 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Abbeville à 12 km à vol d'oiseau, est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 806,2 mm. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.


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Toponymie

Du IVe au XIVe siècle, on trouve Nigella (845), Noella supra summum (1215-1257).

Latinisé en Nigella au IXe siècle, sur la base de l'homonyme nielle. Toponyme gaulois composé de *novio, latinisé en Nigella aux IXe et Xe siècles (« neuf, nouveau » → voir Noyon) et *ialo- (« clairière, lieu défriché, essart » → voir Neuilly et Noailles). Le toponyme se rencontre principalement dans la France du Nord (Nord-Pas-de-Calais et Picardie, Normandie, Bretagne) et dérive du celtique Nigella, qui désigne une « dépression humide entre les dunes », un « lieu marécageux »

La succession des digues et la voie de chemin de fer sur un remblai ont supprimé le phénomène de « chasse d'eau » qui existait auparavant. Lorsque la Somme était bien plus large qu'à ce jour, Noyelles était alors vraiment « sur Mer ».

Histoire

Antiquité

Nigella est d'origine ancienne. À Sailly-Bray, on a trouvé des haches celtiques, des tuiles plates à rebords et des tessons de poterie rouge et noire, des figurines égyptiennes qui peuvent faire présumer que les Phéniciens, sont venus sur ses bords.

Moyen Âge

Après que les comtes du Ponthieu ont fortifié Abbeville et que son port a pris de l'importance comme havre maritime, ils élèvent une forteresse à Noyelles, à l'embouchure de la Somme, constituant une citadelle avancée contre les incursions et les invasions des pirates.

  • Les cercueils de pierre découverts à Sailly-Bray appartiennent à l'époque gallo-romaine et aux premiers siècles de la monarchie française.
  • En 1194, Noyelles obtint une charte communale copiée sur celle d'Abbeville.
  • En 1217, construction d'une collégiale dédiée à Notre-Dame : Guillaume III, comte de Ponthieu, établit dans l'église un chapitre composé de douze chanoines et d'un doyen.
  • En 1346, Édouard III d'Angleterre, passa le gué de Blanquetaque, se présenta et somma le château de se rendre.
  • Jacques d'Harcourt, seigneur de Noyelles et gouverneur du Crotoy attaque les villes et les châteaux occupés par les Anglo-bourguignons et ramène à Noyelles un butin important.
  • En 1423, Jacques d'Harcourt finit par succomber sous le nombre des Anglo-Bourguignons de Philippe III de Bourgogne.

Révolution française et Empire

La commune, instituée par la Révolution française à partir des anciennes paroisses, absorbe dès 1790-1794 celles de Bray, Nolette, Port et de Sailly,

Époque contemporaine

En 1847 est créée par la Compagnie du chemin de fer d'Amiens à Boulogne de la Gare de Noyelles-sur-Mer, sur la ligne de Longueau à Boulogne-Ville, facilitant les déplacements des personnes et le transport des marchandises. La Compagnie des chemins de fer du Nord — qui avait absorbé en 1852 la Compagnie d'Amiens à Boulogne — crée en 1858 un embranchement partant de la gare pour desservir le port de Saint-Valery-sur-Somme, important à l'époque.

Parallèlement, le département de la Somme crée à partir de 1882 un réseau de chemin de fer secondaire à voie métrique afin de compléter le réseau de la compagnie du Nord. Dans ce cadre, il crée ce qu'on appellera le « groupe des bains de mer », un ensemble de trois lignes ouvert de 1856 à 1887 centré sur la gare de Noyelles et desservant Saint-Valery-sur-Mer et Noyelles-sur-Mer, Le Crotoy et Forest-l'Abbaye, accompagnant le développement balnéaire de la baie de la Somme.

Vers 1890, la commune comprend six dépendances ou hameaux :

  • la Comterie,
  • Nolette,
  • les Salines et les Carrières,
  • le Pont à brebis,
  • Sailly-Bray,
  • Bonnelle dont une partie, au-delà du Dien, relève de Ponthoile et une autre partie de Nouvion.
Première Guerre mondiale

Pendant la Première Guerre mondiale, Noyelles abrite une importante base arrière britannique dont un grand camp de travailleurs immigrés chinois. Près de 12 000 coolies sont en effet recrutés par l'armée britannique entre 1917 et 1919 dans le cadre du corps de travailleurs chinois. À ce titre, ils représentent l'une des premières immigrations chinoises en France.

Au camp de Nolette, ils subissent une dure discipline militaire, ont l'interdiction de se mêler à la population civile, et sont utilisés pour effectuer des tâches civiles normalement à l'arrière du front mais parfois dans les zones de combat. Ils sont affectés à des tâches ingrates et rudes.

Beaucoup sont morts d'une épidémie de choléra qui a sévi dans le camp, de tuberculose et surtout de la grippe espagnole en 1918-1919, certains furent tués au combat.

Le cimetière chinois de Nolette regroupe 849 stèles de marbre blanc ornées d'inscriptions en anglais ("Faithful unto Death" ou " Though death he still liveth" ou encore "A good reputation endures for ever") ainsi que d'idéogrammes en chinois et sur quelques-unes, très rares, le nom du défunt. La Commonwealth War Graves Commission entretient ici le plus grand cimetière chinois d'Europe.

A la fin de la guerre est construite la ligne de Feuquières à Ponthoile, dite ligne des cent jours (en raison du temps mis à réaliser cette liaison de 89 km), une véritable rocade ferroviaire militaire reliant notamment entre elles les lignes d'Abancourt à Amiens (et notamment la fondamentale gare régulatrice de Romescamps) et de Boulogne-sur-Mer à Abbeville. Cette ligne, ouverte le était destinée à permettre à l'armée de pouvoir disposer simultanément « d'un courant venant de l'ouest par Eu, Chépy-Valines, Ponthoile pour continuer sur le front vers Étaples, Montreuil et la ligne de Saint-Pol ; un courant du Havre ou de Rouen vers Saint-Pol par Abancourt, Gamaches, raccordement de Martainneville, Chépy-Valines, Saint-Riquier; un troisième courant venant du Sud par Beauvais, Feuquières-Broquiers, abords de Fouilloy, raccordement sud de Martainneville, Oisemont, Longpré, Doullens, Saint-Pol et enfin Rouen-Le Havre vers Montières-St-Pol et même vers le front d'Amiens par Montières » afin de pouvoir assurer l'intendance du front.

Près de 10 000 hommes ont construit cette infrastructure : employés du Nord, deux compagnies de sapeurs, un bataillon de territoriaux (qui réalisa la gare de Ponthoile), 3 000 ouvriers évacués des mines du Nord-Pas-de-Calais (qui réalisèrent l'extrémité nord de la ligne), 5 000 travailleurs italiens (chargés de son extrémité sud), ainsi que des Chinois du camp de Nolette, tout voisin du chantier.

La ligne utilisait l'estacade reliant Noyelles à Saint-Valery. Après la défaite allemande, la ligne est fermée en 1919 et déferrée au début des années 1920.

Seconde Guerre mondiale

Le , au début de la Bataille de France les chars allemands atteignent pour la première fois le littoral à Noyelles-sur-Mer vers 22h00.

Dans la nuit du 28 au 29 août 1944, Marguerite Duflos, résistante domiciliée à Nolette, est massacrée par les Allemands. Son corps sera retrouvé dans le bois de Gentelles.

Les occupants quittent la commune dans la nuit du 2 au 3 septembre 1944, et est libérée par la Résistance, puis par des soldats polonais et canadiens.

Depuis les guerres

En 1972 cesse l'exploitation de service public des lignes du réseau départemental. L'association CFBS reprend l'exploitation des lignes du Crotoy et de Cayeux sous la forme d'un chemin de fer touristique avec ses matériels historiques et ses bénévoles.


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Héraldique

Blason
D'argent à la fasce d'azur, accompagné en chef de trois fleurs de lys de gueules et en pointe d'une molette de sable.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

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Noyelles-sur-Mer dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 02/06/2025
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-hdf/276471.html

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