Naples

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Naples : descriptif

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Naples

Naples (en italien : Napoli /ˈnapoli/ ; en napolitain : Napule /ˈnɑːpələ/) est le chef-lieu de la région de Campanie et la troisième ville d'Italie par sa population, derrière Rome et Milan, avec 908 082 habitants en 2025

Sa ville métropolitaine est la troisième province d'Italie avec 3 115 320 habitants, et sa banlieue s'étend au-delà de ses limites administratives sur près de 30 km

La ville joue également un rôle clef dans la diplomatie internationale puisqu'elle abrite le siège d'un commandement interalliés et interarmées de l'OTAN, ainsi que l'Assemblée parlementaire de la Méditerranée (PAM). L'histoire de Naples s'étend sur plus de vingt-huit siècles, ce qui en fait l'une des plus anciennes villes continuellement habitées au monde

Sous le nom de Parthénope (en grec ancien : Παρθενόπη / Parthenópē), elle fut fondée au VIIIe siècle av

J.-C

sur la colline de Pizzofalcone par des Grecs de la cité voisine de Cumes

Deux siècles plus tard, elle est refondée sous le nom de Neápolis et s'étend rapidement jusqu'à devenir l'un des principaux centres commerciaux, culturels, philosophiques et politiques de la Grande-Grèce également très respecté des Romains, sous lesquels elle demeure un grand centre culturel et joue un rôle essentiel dans le développement conjoint de la civilisation gréco-romaine. Après avoir été brièvement dépendante de l'Empire byzantin, elle devient autonome au sein du duché de Naples (661–1139)

Dès le XIIIe siècle et pour ensuite plus de six cent ans, elle devient successivement la capitale du royaume de Naples (1282–1816) puis du royaume des Deux-Siciles

Elle reste alors un des principaux centres de développement économiques et technologiques d'Europe jusqu'à son annexion au royaume d'Italie en 1860, date à laquelle elle entame un relatif déclin socio-économique

De 1925 à 1936, son centre historique est en grande partie réhabilité sous le régime fasciste avant de subir d'intenses bombardements dans les derniers mois de la Seconde Guerre mondiale au cours de l'invasion alliée de la péninsule italienne. Depuis la seconde moitié du XXe siècle, elle renoue avec une croissance économique soutenue dont les symboles sont la construction du Centro direzionale de Naples (quartier d'affaires), l'amélioration de son réseau de transports en commun (métro de Naples) et son raccordement au réseau ferroviaire à grande vitesse, Treno Alta Velocità, qui la relie notamment à Rome et à Salerne

Elle dispose du troisième PIB urbain d'Italie derrière Milan et Rome

Enfin, le port de Naples est l'un des plus importants de l'Europe méditerranéenne. Au cours des siècles, Naples a aussi été l'un des grands centres universitaires internationaux

L'université de Naples « Frédéric-II » est la plus ancienne université laïque du monde et la sixième plus ancienne en général

Elle compte également l'université de Naples « L'Orientale », un des plus anciens instituts de langues orientales, ainsi que l'École militaire Nunziatella, l'une des plus anciennes du monde et non moins des plus renommées

Elle est aussi traditionnellement un haut-lieu de la musique (avec l'École napolitaine de musique, à l'origine de l'Opéra bouffe, ou la chanson napolitaine), de l'art et de l'architecture (le baroque napolitain, qui brille de tous ses éclats à travers l'œuvre du Caravage au XVIIe siècle, l'École du Pausilippe, le Liberty napolitain, le Théâtre napolitain et la Manufacture de Capodimonte), de l'humanisme et des Lumières, ou encore la cuisine napolitaine (avec les pâtes et surtout la pizza napolitaine comme icône, Naples étant la ville italienne la plus étoilée au Guide Michelin)

En 2024, le site TasteAtlas la classe à la deuxième place mondiale des villes possédant la meilleure gastronomie

Son club sportif le plus célèbre, la SSC Napoli, quadruple championne d'Italie (dernier sacre en 2025), évolue en Serie A et dispute ses matchs à domicile au stade Diego-Armando-Maradona, dans le quartier de Fuorigrotta à l'ouest du centre-ville. La ville est aussi célèbre pour son patrimoine et ses monuments

Le centre historique de Naples (avec ses fontaines, vestiges antiques, palais et plus de mille églises) est ainsi le deuxième plus grand centre-ville inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO après Bordeaux tandis que le parc national du Vésuve et le Miglio d'oro ont été reconnus réserve mondiale de biosphère

De plus, Naples est connue pour son cadre naturel somptueux articulé autour du golfe de Naples (Pausilippe, Champs Phlégréens, Nisida, Vésuve, etc.). Enfin, elle abrite la Villa Rosebery (l'une des trois résidences officielles du président de la République italienne), ainsi qu'un vaste patrimoine archéologique avec notamment la Naples souterraine ou, à proximité, les ruines romaines de Pompéi et d'Herculanum.

Géographie

Localisation

Représentation de la baie de Naples depuis la colline du Pausilippe, source d'inspiration fréquente chez les Romantiques.

Naples se trouve sur la baie homonyme, sur la côte occidentale du sud de l'Italie ; son centre historique s'élève à 17 volcaniques, le Vésuve et les Champs Phlégréens (Campi Flegrei), considérés comme un supervolcan. La ville est le point de départ de nombreux ferries pour les îles voisines de Procida, Capri et Ischia (îles Phlégréennes). En longeant la côte vers le sud-est, en direction de la péninsule de Sorrente et de la côte amalfitaine, on atteint les ruines romaines de Pompéi, Herculanum, Oplontis et Stabies, comme figées dans le temps par les dépôts de cendres engendrés par l'éruption du Vésuve en 79. Sur la côte en direction de l'ouest se trouvent les villes balnéaires de Pouzzoles et de Baïes, qui faisaient partie du complexe portuaire de Portus Julius au temps des Romains. Le territoire de Naples est composé de nombreuses collines (Vomero - 250 m, Capodimonte - 150 m, Pausilippe - 78 m, Camaldoli, la plus haute, atteignant 452 m) surplombant de près la mer Tyrrhénienne.

Risques naturels

Vue aérienne de Naples.

À mi-chemin entre deux volcans (Vésuve à l'est et champs Phlégréens à l'ouest), Naples est soumise au risque volcanique. Les 4 millions d'habitants de l'agglomération seraient en danger en cas d'éruption explosive du Vésuve accompagnée de nuées ardentes et de coulées de lave pyroclastique (du même type qu'à Pompéi). En 1984, 40 000 personnes ont dû être évacuées à la suite d'une alerte sur les champs Phlégréens. Afin d'anticiper les risques d'une éruption volcanique, des plans d'évacuation de la ville sont à l'étude, tandis que le volcan et sa chambre magmatique sont soumis à une surveillance scientifique permanente et minutieuse. En cas d'alerte d'éruption imminente, l'immense population de l'agglomération napolitaine aurait au minimum besoin de 4 à 5 jours pour évacuer Naples et ses environs à plus de 30 km du Vésuve.

Naples est aussi soumise au risque sismique, comme en témoignent les destructions causées par le séisme de 1930 et le séisme de 1980 dont les épicentres se situaient dans l'Irpinia.

Climat

Photographie de la piazza Carlo-III enneigée dans les années 1930.

Naples bénéficie d'un climat méditerranéen (Csa selon la classification de Köppen) avec des étés chauds et secs et des hivers doux et pluvieux, mais toujours rafraîchis par la brise marine. La douceur et la fertilité du climat local ont fait du golfe de Naples une destination de villégiature privilégiée dès l'Antiquité, fréquentée notamment par les empereurs romains Tibère et Claude. Le reste de l'année est marqué par des épisodes pluvieux généralement courts mais qui peuvent occasionnellement être violents, comme le 15 septembre 2001 (plus de 80 . La conformation morphologique particulière du territoire de la ville est cependant de nature à garantir que la ville dispose de différents microclimats, avec la possibilité de rencontrer des variations climatiques même importantes en se déplaçant de quelques kilomètres. À titre d'exemple, la neige est un phénomène rare dans la ville proprement dite mais beaucoup plus fréquent sur les pentes du Vésuve.

Les valeurs extrêmes thermiques relevés à la station météorologique de Naples-Capodichino de 1946 à 2025 ont été de −5,7 °C le 8 janvier 2017 et 40,0 °C le 4 août 1981. L'amplitude thermique moyenne au cours d'une journée ensoleillée est généralement faible, autour de 6-8 °C. L'humidité est statistiquement élevée toute l'année, en particulier durant les mois d'automne et d'hiver, lorsque les précipitations sont plus fréquentes. Le brouillard est un phénomène assez rare en ville, mais peut parfois se former aux premières heures de la matinée, surtout dans les zones périphériques et les plaines environnantes.

Les chutes de neige sont très rares à Naples, mais certains épisodes historiques restent gravés dans la mémoire collective. La journée du 13 février 1956 est considérée comme l'une des plus enneigées du XXe siècle, avec des accumulations au sol jusqu'au centre-ville.

Tableau climatologique de NAPOLI / CAPODICHINO (période 1991-2020).
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 5,3 5,6 7,6 10,3 14,2 18,3 20,7 21,1 17,6 13,9 10 6,6 12,6
Température moyenne (°C) 8,8 9,4 11,5 14,3 18,4 22,2 23,7 24,7 21,4 18 13,4 9,8 17,1
Température maximale moyenne (°C) 13,4 14 16,5 19,3 23,7 28 30,7 31,3 27,1 23,1 18,3 14,5 21,6
Ensoleillement (h) 116,2 143,7 170,9 186,6 220,8 270,2 299 304,2 218,1 194 125,3 106,9 2 355,9
Précipitations (mm) 126,6 64,2 80,8 73,6 44,4 29,2 26,3 20,7 77,7 84,8 146,3 99,1 873,8
Source :
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
13,4
5,3
126,6
 
 
 
14
5,6
64,2
 
 
 
16,5
7,6
80,8
 
 
 
19,3
10,3
73,6
 
 
 
23,7
14,2
44,4
 
 
 
28
18,3
29,2
 
 
 
30,7
20,7
26,3
 
 
 
31,3
21,1
20,7
 
 
 
27,1
17,6
77,7
 
 
 
23,1
13,9
84,8
 
 
 
18,3
10
146,3
 
 
 
14,5
6,6
99,1
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Morphologie urbaine

Portiques du palais de Philippe d'Anjou sur la via dei Tribunali.

L'arrière-pays se compose d'une multitude de villes et faubourgs plus ou moins organisés autour des grands axes routiers et ferroviaires, qui sont parmi les plus denses du pays. Sur la plaine de Caserte se concentrent les principales industries et activités économiques de la région. De nombreuses cités y ont vu le jour, s'y concentre une certaine misère sociale.

À l'ouest de la ville se développent les beaux quartiers de Posillipo bordant la mer avec le fameux quai Francesco-Caracciolo, le Borgo Santa Lucia et le Castel dell'Ovo offrant une vue panoramique sur toute la baie. À l'est de la ville s'est développé le nouveau quartier d'affaires de Naples, le Centro direzionale, situé entre la gare centrale et le périphérique nord.

Héritage de son ancien tracé romain, le centre historique de Naples se caractérise toujours par la présence de trois axes majeurs, les decumani : Spaccanapoli (decumano inferiore), la via dei Tribunali (decumano maggiore) et la via dell'Anticaglia (decumano superiore). Les dénivelés parfois abrupts du centre ancien ont nécessité la création d'un grand nombre d'escaliers.

La piazza del Plebiscito sur une photographie de la fin du XIXe siècle.

Jusqu'au basilique San Francesco di Paola.

Le front de mer napolitain porte le nom de via Caracciolo, en l'honneur de l'amiral Francesco Caracciolo, pendu par Horatio Nelson à bord de son navire (le Minerva) dans le golfe de Naples pour avoir soutenu le régime républicain. L'avenue en elle-même est relativement récente, puisqu'elle est construite à la fin du Riviera di Chiaia. Elle est intégralement piétonnisée en 2012.

Voies de communication et transports

Escalator de la station Toledo du métro de Naples, souvent citée comme l'une des plus belles stations de métro au monde.
Reproduction de l'Hercule Farnèse exposée à la station Museo.

Selon une enquête, les Napolitains passent en moyenne 77 minutes par jour dans les transports en commun. 19 % des usagers des transports urbains voyagent plus de 2 heures par jour. Le temps moyen d'attente à un arrêt ou une station est de 27 minutes, tandis que 56 % des usagers attendent généralement plus de 20 minutes chaque jour. La distance moyenne que les gens parcourent habituellement en un seul trajet de transports en commun est de 7,1 km, et seuls 11 % d'entre eux dépassent 12 km.

Infrastructures routières

Naples est un des nœuds routiers les plus importants d'Italie. L'autoroute A1, véritable colonne vertébrale du pays, relie Milan à Naples et est prolongée vers le sud par l'A3 jusqu'à Salerne où elle bifurque avec l'autoroute de la Méditerranée jusqu'à la pointe sud de l'Italie et l'A16 en direction de Canosa à l'est. Cette dernière est surnommée « autostrada dei Due Mari » (autoroute des Deux Mers) car elle sert de liaison entre les côtes tyrrhénienne et adriatique.

La tangenziale di Napoli (autoroute A56), empruntée quotidiennement par 270 000 passages, dessert l'intérieur de la ville dont elle franchit les collines au moyen de nombreux tunnels. La ville est ceinturée par plusieurs rocades, qui ne suffisent pas à décongestionner le trafic du centre. La circulation en ville en dehors des grandes artères est difficile et mal organisée. La ville étant notoirement connue pour ses rues étroites (la municipalité de Naples fut la première ville au monde à mettre en œuvre des rues piétonnes à sens unique), les automobilistes traversant le centre-ville sont incités à utiliser des véhicules de dimensions restreintes à hayon voire des scooters.

Transports urbains

Les services de transports en commun de l'agglomération napolitaine sont assurés par Trenitalia, Circumvesuviana, Ferrovia Cumana et Metronapoli.

Le vaste de transports publics napolitain comprend des tramways, des bus et des trolleybus, dont la plupart sont exploités par la société municipale Azienda Napoletana Mobilità (ANM). Certains services de banlieue sont exploités par AIR Campania.

Métro

Le métro de Naples (en italien : metropolitana di Napoli), inauguré en 1993, comprend en 2024 trois lignes desservant un total de 30 stations sur 36,4 km, mais est appelé à se développer au cours des prochaines années.

De nombreuses stations de métro sont réputées pour leur architecture décorative et leur qualité esthétique, enrichies depuis 1996 par le projet des Stazioni dell'Arte (stations artistiques). De fait, l'arrêt Toledo figure souvent aux premières places des classements des plus belles stations de métro du monde,.

Tramway

Le tramway de Naples, très ancien puisque remontant à 1875, comprend un réseau de trois lignes, pour un total de 11,8 km de voies. Il relie le port, la gare centrale et la banlieue est.

Funiculaires

Le Transport hectométrique de Naples est un système automatisé de transport en commun (exploité par ANM) se composant de trois ascenseurs en libre accès, quelques escaliers roulants extérieurs et de quatre funiculaires reliant la colline de Vomero au centre,, :

  • Funiculaire de Montesanto ;
  • Funiculaire de Chiaia ;
  • Funiculaire Centrale ;
  • Funiculaire de Mergellina.
Desserte ferroviaire
La gare de Napoli-Centrale derrière les toits du centre historique.

La principale gare du réseau ferroviaire de la ville et de tout le sud de l'Italie est Napoli-Centrale, sur la piazza Garibaldi ; les autres gares d'importance plus locale sont Napoli-Campi Flegrei, Napoli-Mergellina et surtout Napoli-Afragola, qui est desservie par les trains à grande vitesse ne s'encombrant pas de franchir la ville jusqu'à Napoli-Centrale.

Les lignes à vitesse modérée les plus fréquentées en ville sont : Rome-Cassino-Naples, Rome-Formia-Naples, Naples-Salerne et Naples-Foggia (en cours de transformation en ligne à grande vitesse et en extension jusqu'à Bari). Des liaisons directes de « trains-bateaux » relient Naples aux différents ports siciliens chaque soir.

Le TGV italien (TAV), inauguré en 2007, a commencé par relier Naples à Salerne puis à Rome et Milan, plaçant cette dernière à 3 .

La gare ferroviaire de Napoli-Centrale constitue un nœud d'échange vital pour l'ensemble du système ferroviaire national italien. Elle est la septième gare d'Italie en termes de flux de passagers, avec 150 000 usagers par jour. Elle est également la quatrième gare du pays par sa taille. En 2023, elle a été classée parmi les dix gares les plus performantes d'Europe selon l'European Railway Station Index. Située sur la piazza Garibaldi, la première gare fut construite en 1886 sur un projet de l'urbaniste Errico Alvino. La structure de l'édifice d'origine a toutefois été détruite après la Seconde Guerre mondiale afin de laisser place à un nouveau bâtiment voyageurs, reculé de 250 mètres par rapport au précédent, et conçu en 1954 par une équipe d'architectes et d'ingénieurs la direction de Pierluigi Nervi.

La gare de Napoli-Afragola, desservie par la LGV Rome-Naples, sert de pôle d'échange macrorégional pour l'ensemble des régions méridionales, du Latium à la Calabre.

La voie ferrée de Naples, partiellement intégrée à la ligne 2 du réseau métropolitain, traverse la ville d'est en ouest. Ses principales stations sont Napoli-Campi Flegrei (à l'ouest), Napoli-Mergellina (au centre) et Napoli-Piazza Garibaldi (à l'est), avec plusieurs correspondances vers la ligne 1 du métro.

La ville a été couverte par un vaste réseau de tramways urbains de 1881 à 1961. À partir de 1929, le réseau intégra les lignes de Capodimonte, et fut complété par des tramways extra-urbains opérés par la Société Anonyme des Tramways Provinciaux (SATP), reliant Naples à Aversa-Giugliano, Albanova, Frattamaggiore et Caivano. D'autres lignes extra-urbaines, exploitées directement par l'entreprise municipale de transport, reliaient Naples à Portici et Torre del Greco, ainsi qu'à Bagnoli et Pouzzoles.

Desserte aérienne
Aéroport international de Naples-Capodichino.

La région napolitaine est desservie par trois aéroports : l'aéroport international de Naples-Capodichino, l'aéroport de Salerne-Côte Amalfitaine, l'aéroport de Grazzanise (réservé à l'usage militaire).

L'aéroport de Naples-Capodichino est situé à 4,5 km au nord du centre-ville, dans le quartier de San Pietro a Patierno. Il est classé aéroport national (derrière Rome-Fiumicino, Milan-Malpensa et Milan-Bergame) et premier d'Italie du Sud avec 12,5 millions de passagers en 2024. En 2018, il remporte le titre Fast and Furious, saluant la plus forte croissance européenne de l'année (de 6,77 à 8,57 millions de passagers entre 2016 et 2017, soit +26,6 %).

L'aéroport de Salerne-Côte Amalfitaine, inauguré le 11 juillet 2024, est situé à environ 70 km et a été conçu pour désengorger le développement du trafic aérien régional face à l'impossibilité d'agrandir l'aéroport de Capodichino. L'aéroport militaire de Grazzanise, exploité par l'armée de l'air italienne, n'accueille pas de trafic civil régulier mais constitue un atout stratégique pour la région.

Deux liaisons quotidiennes en train Frecciarossa relient directement la gare de Napoli-Centrale à l'aéroport de Rome-Fiumicino, avec des horaires adaptés aux vols intercontinentaux, notamment vers les États-Unis,.

Transport maritime
Le port de Naples.

Le port de Naples, grand port méditerranéen actif depuis l'Antiquité, exerce des fonctions commerciales, touristiques et de liaison maritime, plus importantes pour le transit de passagers que de marchandises. Sa superficie globale dépasse les 200 000 m², tandis que la longueur cumulée de ses quais atteint environ 20 kilomètres. Les ports de Castellammare di Stabia (avec sa marina dédiée à la plaisance), Bagnoli et Mergellina relèvent également de son autorité. Il est le point de départ de nombreux ferries et de bateaux de croisière à destination des îles environnantes (Capri, Ischia) et des ports régionaux de Sorrente, Salerne, Positano et Amalfi, mais également plus loin vers la Sicile, la Sardaigne, Ponza et les îles Éoliennes. Le trafic de marchandises est relativement faible en comparaison avec les autres ports d'Italie, mais reste actif et stratégique pour le sud du pays.

Avec 6 562 325 passagers et 1 306 151 croisiéristes en 2016 (chiffres qui tendent à croître, respectivement de 7 millions et 1,7 million en 2023), il s'agit de l'un des ports les plus importants tant au niveau européen que méditerranéen. La ville est également desservie par les ports de Pouzzoles et de Mergellina (avec connexions et fonctions touristiques). D'autres petits ports de plaisance, tels que ceux de Nisida, Posillipo, Molosiglio et Santa Lucia ont des fonctions exclusivement touristiques.

Un service régional de transport par hydroptère, la « Metropolitana del Mare », fonctionne chaque année de juillet à septembre, géré par un consortium d'armateurs et d'administrations locales.

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Toponymie

L'étymologie du nom « Naples » dérive du terme grec Neápolis (Νεάπολις), composé de néa (« nouvelle ») et pólis (« ville »), ce qui signifie donc « ville nouvelle ». Cette dénomination apparaît entre la fin du VIe siècle av. J.-C. et le début du Ve siècle av. J.-C., lorsque la cité fut refondée par des colons venus de Cumes, dans le cadre d'une série de migrations et de refondations typiques du phénomène de l'epoikía, c'est-à-dire l'installation de nouveaux groupes dans un contexte urbain préexistant. Ce processus reflétait une coutume assez répandue dans le monde grec, selon laquelle les communautés, à la suite de conflits ou de crises politiques, réorganisaient et revitalisaient les cités (en l'occurrence, la polis de Parthénope) et leur attribuaient le titre de « ville nouvelle » comme symbole de renouveau politique, économique et culturel.

Histoire

Antiquité gréco-romaine

Illustration représentant la sirène Parthénope, qui a prêté son nom à Naples à ses toutes premières heures.
Le mont Echia, sur lequel s'est étalée la cité de Parthénope.
Carte de la ville préromaine de Neápolis.

Le site de Naples est habité depuis la période néolithique. Au deuxième millénaire av. J.-C., un premier établissement mycénien s'est formé non loin de l'emplacement de la future cité grecque.

Au Rhodes fondent un petit comptoir commercial nommé Parthénope (Παρθενόπη, signifiant « yeux purs », en référence à la sirène de la mythologie grecque) sur l'île de Mégaride. La colonie s'étend au siècle suivant à l'arrivée des élites cuméennes chassées de leur cité par le tyran Aristodemos comme l'attestent les indices archéologiques retrouvés jusqu'au mont Echia.

Refondée par de nouveaux colons sous le nom de Neápolis (Νεάπολις, ville nouvelle, par opposition à la Palaiópolis, vieille ville, qui correspond aux quartiers préexistants) au , elle devient l'une des principales cités de la Grande-Grèce et supplante Cumes dans le commerce maritime régional. Sous influence de la puissante cité de Syracuse, la ville s'étend rapidement et conclut une alliance avec la République romaine contre Carthage au guerres samnites, Neápolis est conquise par les Samnites avant d'être libérée par Rome, qui finit toutefois par la transformer en colonie latine en 326 av. J.-C. Tout au long des guerres puniques, la solide muraille protégeant la ville a repoussé les armées d'Hannibal à de multiples reprises, ce qui lui a valu d'être élevée au rang de capitale de la Campanie à la place de Capoue (qui, au contraire, s'était alliée au général carthaginois).

Les colonnes de l'ancien temple des Dioscures, réemployées sur la façade de la basilique San Paolo Maggiore.

Neápolis inspire beaucoup de respect aux Romains qui la considèrent comme un modèle de cité hellénistique. Ainsi, sous l'Empire, la cité conserve longtemps sa langue et sa culture grecques tout en adoptant les infrastructures romaines, notamment des aqueducs, d'élégantes villas et des thermes. Les évergètes y font édifier d'imposants édifices publics tels que le temple des Dioscures et, après les destructions causées par les partisans de Sylla en 89 av. J.-C., d'un port marchand elle est transformée en cité d'otia (c'est-à-dire de villégiature) pour la haute société romaine et les empereurs, dont certains y élisent même temporairement résidence afin de s'éloigner des tumultes de la capitale à la manière de Tibère et de Claude. Virgile, auteur de l'épopée nationale de Rome, l'Énéide, reçoit une partie de son éducation dans la cité empreinte d'hellénisme et y séjournera de nombreuses fois à l'âge adulte. Horace y étudia dans les écoles fondées par Philodème de Gadara et Siron. Déterminé à en faire la métropole de la culture grecque en Occident, Auguste y institue la tenue des Jeux isolympiens, qui acquerront un prestige égal à ceux d'Olympie et verront notamment l'empereur Titus s'illustrer publiquement à la compétition d'athlétisme,. De 161 à 180 apr. J.-C., elle obtient, peut-être par décision de l'empereur Marc Aurèle, le nom de Colonia Aurelia Augusta Antoniniana Felix Neapolis.

Dès les premières années de l'ère chrétienne, le christianisme fait son apparition lors de la prédication supposée des apôtres Pierre et Paul. Janvier, devenu le saint patron de la ville, y est martyrisé au empereur romain d'Occident, Romulus Augustule, est incarcéré au Castel dell'Ovo par le roi germanique Odoacre au Ve siècle.

Moyen Âge

Haut Moyen Âge
La bataille du Vésuve vers la fin de la guerre des Goths (552-553), peinture d'Alexander Zick.

À la chute de l'Empire romain d'Occident, Naples est conquise par le peuple germain des Ostrogoths, qui l'incorporent à leur royaume avant d'être reprise par Bélisaire, général byzantin, qui parvient à pénétrer dans les murs de la ville par un aqueduc en 536. À peine sept ans plus tard, toujours en pleine guerre des Goths, Totila refait brièvement passer la ville aux mains des Ostrogoths jusqu'à la désastreuse bataille du Vésuve, qui permet aux Byzantins de récupérer Naples au prix d'un lourd bilan humain. Elle est par la suite rattachée à l'exarchat de Ravenne, circonscription impériale dont l'autorité s'étend en théorie sur l'entièreté de la péninsule italienne.

Après la chute de la capitale de l'exarchat, un duché de Naples est créé et gagne progressivement en autonomie jusqu'à devenir pleinement indépendant au duc de la ville, nommé Basile, est élu en 660 par l'empereur Constant II. Bien que la culture grecque ait perduré jusqu'à cette époque, le duc Étienne II de Naples soustrait la ville à l'influence de Constantinople en la faisant passer sous la suzeraineté spirituelle du pape Grégoire II en 763, en plein débat théologique alors que la crise iconoclaste fait fureur sous le règne de Léon III l'Isaurien. Les relations entre le duché et l'Empire byzantin sont particulièrement houleuses dans les années 820 alors qu'une plus grande autonomie voire l'indépendance du duché deviennent un sujet majeur lorsque plusieurs prétendants rivaux se disputent le titre ducal. Théoctiste est nommé duc sans l'approbation impériale et est évincé au profit de Théodore II, ce qui provoque le mécontentement de la population qui le chasse à son tour pour élire à sa place Étienne III, un duc particulièrement hostile à l'autorité impériale et qui fait frapper les pièces de monnaie avec ses propres initiales plutôt que celles de l'empereur. Sans guerre ni rébellion ouverte, Naples gagne de facto son indépendance.

Le duché de Naples fraîchement indépendant devient une cible de choix pour les Lombards du duché de Bénévent qui assiègent la ville. Le duché, dont les intérêts marchands se lisent dans une optique plus méditerranéenne que franchement chrétienne ou européenne, engage des mercenaires sarrasins (avec lesquels elle entretient de fructueux rapports commerciaux, tout comme Amalfi) en 836 afin de repousser momentanément la menace lombarde. Le duc Athanase II, principal artisan de cette coopération, sera excommunié par le pape Jean VIII. Toutefois, cela n'empêcha pas Naples de prendre part à la victorieuse bataille d'Ostie en 849 pour se prémunir des raids sarrasins ni au général musulman Muhammad ibn al-Aghlab de piller le port de Misène un an plus tard pour des raisons de khoms (butin islamique), sans réelle intention de conquête des territoires campaniens. La ville tombe brièvement sous le contrôle direct des Lombards après la capture par Pandolf IV de la principauté de Capoue, rivale de longue date de Naples ; cependant, sa volonté d'indépendance ne s'est jamais éteinte et, après seulement trois ans de domination lombarde, elle profite d'un affaiblissement de ces derniers pour rétablir son duché comme elle l'avait fait avec les Byzantins près de deux siècles plus tôt.

Moyen Âge central
Statue de Frédéric II au palais royal de Naples.

En 1030, pour faire face à ses ennemis Byzantins et aux Lombards de Capoue, le duc Serge IV de Naples accueille des mercenaires normands dirigés par Rainulf Drengot dans la cité vassale d'Aversa. Les Normands, engagés par les différents acteurs rivaux de la région, ne cesseront plus d'accroître leurs possessions en Italie du Sud et, en 1139, Roger II, proclamé roi de Sicile par l'antipape Anaclet II, incorpore la ville au royaume de Sicile alors qu'il l'encerclait déjà depuis deux ans après s'être emparé successivement des duchés et principautés de Capoue, Bénévent, Salerne, Amalfi, Sorrente et Gaète. Si Palerme est privilégiée en sa qualité de capitale du royaume, Naples demeure une cité de prestige et continue de prospérer grâce au commerce méditerranéen,,,.

Après 150 ans de vassalité normande, le royaume de Sicile entre en crise successorale opposant Tancrède, qui s'empare du trône malgré sa naissance illégitime, à la dynastie souabe des Hohenstaufen, dont le prince Henri avait épousé Constance, dernière héritière légitime du trône de Sicile. En 1191, Henri VI, qui vient d'être sacré empereur du Saint-Empire romain germanique, se lance à la conquête du royaume et de nombreuses villes sont contraintes de rendre les armes dans son sillon. Pour autant, Naples lui résiste des mois de mai à août sous les ordres du comte Richard d'Acerra, Nicolas d'Aiello et Margaritus de Brindisi jusqu'à ce que l'armée germanique, victime d'une épidémie, ne batte en retraite. Conrad II, duc de Bohême, et , archevêque de Cologne, sont au nombre des victimes de l'effroyable siège de Naples. Pire encore pour les assaillants, Tancrède capture l'impératrice Constance lors d'une contre-attaque et la fait incarcérer au Castel dell'Ovo de Naples avant de la libérer le 11 mai 1192 sous la pression du pape Célestin II. Deux ans plus tard, après la mort de Tancrède, l'empereur Henri VI lance une seconde offensive mais cette fois la ville capitule sans résistance et le royaume de Sicile passe sous la coupe des Hohenstaufen. Naples intègre alors le giustizierato de la Terre de Labour.

Le Castel Nuovo, surnommé Maschio Angioino, construit de 1279 à 1284 sur ordre du roi de Sicile.

L'université de Naples, première école d'Europe destinée à la formation des administrateurs laïcs, est fondée par Frédéric II qui fait de la ville le centre intellectuel du royaume. La ville se rebelle plusieurs fois à l'encontre des fils du défunt empereur, Conrad IV et Manfred, à un point tel que le premier décide en 1253 de démanteler ses fortifications et transfère le siège de l'université à Salerne (elle retournera dans sa ville d'origine cinq ans plus tard).

Les conflits incessants entre les Hohenstaufen et la papauté vont conduire le pape Innocent IV à couronner le duc angevin roi de Sicile après sa victoire sur Manfred à la bataille de Bénévent en 1266 ; le nouveau monarque transfère aussitôt la capitale de Palerme à Naples, où il réside au Castel Nuovo. Soucieux de l'apparence de sa ville, Charles architecture gothique dans la région, dont la nouvelle cathédrale de Naples qui reste le siège archiépiscopal de la ville. C'est également lui qui est à l'origine des Sedili, organes populaires se répartissant l'administration de la ville jusqu'au XIXe siècle. Il démontre de ce fait une qualité qui est aussi une faiblesse puisqu'à trop vouloir embellir sa capitale, il néglige le reste de son royaume et s'attire durablement l'hostilité de ses sujets.

Bas Moyen Âge

Après les Vêpres siciliennes de 1282, le royaume est divisé entre le royaume angevin de Naples (dénommé conventionnellement ainsi pour éviter toute confusion mais continue de porter le nom de « royaume de Sicile »), qui comprend la moitié sud de la péninsule italienne, et le royaume de Sicile, qui passe à la couronne d'Aragon mais ne comprend que la Sicile proprement dite. Les conflits dynastiques entre Angevins et Aragonais ne prennent fin qu'en 1302 à la signature de la paix de Caltabellotta, qui voit le pape Boniface VIII reconnaître Frédéric II de Sicile et Charles II d'Anjou comme rois de leurs domaines respectifs. Malgré la scission du royaume, Charles II et Robert le Sage, respectivement fils et neveu de Charles pisans et génois, des banquiers toscans et certains des artistes et intellectuels les plus éminents de la pré-Renaissance italienne tels que Pétrarque, Boccace (dont la rencontre avec sa Fiammetta dans la basilique San Lorenzo Maggiore lui fera regretter ses années passées à la cour napolitaine) et Giotto (qui y fonde une école). Au cours du de Hongrie assiège la ville à plusieurs reprises mais finit toujours par en être évincé.

Un séisme suivi d'un tsunami dévaste Naples le 25 novembre 1343, celui même qui porte le coup de grâce à la puissance amalfitaine.

Période moderne, Naples aragonaise et espagnole

En 1442, Alphonse V d'Aragon, désigné successeur de la reine de Naples qui n'avait pas d'héritier direct, prit possession de la ville l'année suivante aux dépens de René d'Anjou en y pénétrant par un aqueduc (comme l'avait fait Bélisaire 900 ans plus tôt). Cette conquête fut très importante du point de vue économique et militaire. Avec les Aragonais, Naples connut un second renouveau culturel et surtout commercial grâce à l'établissement de liens maritimes forts avec la péninsule Ibérique. Alphonse d'Aragon continua d'attirer les humanistes à sa cour et l'art de la Renaissance fit irruption à Naples en même temps que la fondation de l'Académie pontanienne. C'est également à Naples, sous la domination aragonaise, que naît l'équitation classique. Sous , les couronnes de Naples et de Sicile, provisoirement réunies sous le règne de son prédécesseur, sont de nouveau séparées mais restent toutes deux des dépendances aragonaises. Brièvement envahie par les Français de Charles VIII en , puis victime d'une alliance franco-espagnole sous au début du guerres d'Italie, le roi Frédéric est fait prisonnier en France mais c'est à l'Espagne que Naples et son royaume passent en 1503 à la suite de la débâcle française à la bataille du Garigliano.

Revue de la flotte de De Ruyter devant Naples, Jan van Essen (1676).
La Baie de Naples, Joseph Vernet (1748).

Au même titre que l'Espagne, Naples fit partie de l'héritage de Charles Quint, entrant dans l'orbite de l'Empire espagnol tout au long du règne des Habsbourg d'Espagne. Dès lors, Naples est gouvernée par des vice-rois agissant au nom des rois d'Espagne. La longue période de domination espagnole est généralement vue par les historiens comme une ère de stagnation voire de régression qui n'affecte pas tant la ville de Naples que les provinces du royaume. Au contraire, la ville est animée par une vive activité intellectuelle qui se manifeste lors de ses mostre ou par le courant anticurialiste typique de la vie napolitaine. Au milieu du Pierre Alvarez de Tolède procède à de nombreux travaux d'urbanisme et d'embellissement de la ville, ouvrant la fameuse via Toledo, principale artère commerçante de Naples, et créant les quartiers espagnols pour loger les soldats de l'armée hispanique. De même, il tenta d'introduire l'Inquisition dans la ville, cette fois sans succès. En 1544, environ 7 000 habitants de la ville sont capturés par des corsaires et déportés sur la côte des Barbaresques (Afrique du Nord) où ils sont réduits en esclavage lors du sac de Naples.

Au début du baroque, de nombreux artistes s'y établissent à cette époque : Le Caravage, Salvator Rosa, Le Bernin ; les philosophes Bernardino Telesio, Giordano Bruno, Tommaso Campanella et Giambattista Vico ; le poète Giambattista Marino. En 1647, un pêcheur napolitain du nom de Masaniello mène une révolution aboutissant à la création de l'éphémère République napolitaine, qui ne résiste pas plus que quelques mois au siège de l'armée espagnole qui la reprend bien assez tôt. En 1656, une épidémie de peste bubonique tue environ la moitié des 300 000 habitants de Naples.

À l'exception du bref interlude de la République napolitaine, la domination espagnole aura duré de 1503 jusqu'en 1707, quand Naples et son royaume passent à l'Autriche lors de la guerre de succession d'Espagne ; en 1714, l'empereur Charles VI règne sur la ville depuis Vienne par l'intermédiaire ses propres vice-rois. Cependant, en 1734, la guerre de succession de Pologne va permettre aux Espagnols de réaffirmer leurs droits sur la Sicile et Naples dans le cadre d'une union personnelle, que l'Autriche va reconnaître via le traité de Vienne en 1738 sous condition que les deux entités politiques soient indépendantes l'une de l'autre et c'est par conséquent une branche cadette des Bourbons d'Espagne qui va monter sur le trône.

Naples capitale (1734-1860)

Départ de Charles III d'Espagne de Naples en 1759.

Ainsi, dès 1734, le royaume de Naples regagne son indépendance après plus de deux siècles de domination étrangère : cette année, les Espagnols de Charles de Bourbon chassent les Autrichiens et Charles est nommé roi de Naples, s'installant dans la nouvelle capitale. C'est le début d'une période de grand renouveau culturel et artistique pour Naples. Charles est un grand bâtisseur, donnant à la ville et à ses environs de nombreux palais et monuments comme le palais royal de Capodimonte et le palais de Portici. Il lance en outre les premières fouilles archéologiques de la cité romaine d'Herculanum. La découverte des vestiges antiques a une grande influence dans le monde des arts, avec le goût du néoclassicisme, dont le palais royal de Caserte est l'un des premiers exemples. Les touristes étrangers fortunés accourent à Naples pour visiter ses monuments antiques et modernes à l'occasion du Grand Tour. L'arrivée à Naples de la collection Farnèse, jusqu'alors répartie dans les différentes propriétés de la famille, élève la ville au premier rang des grandes capitales européennes, alors qu'elle est aussi l'une des plus peuplées,. La ville devient par ailleurs la capitale incontestée de la musique à cette époque et le théâtre San Carlo est la plus importante salle d'opéra d'Europe. En 1755, le duc de Noja commande une carte topographique précise de Naples, connue plus tard sous le nom de Carte du duc de Noja, employant une précision d'arpentage rigoureuse et devenant un outil de planification urbaine essentiel pour la ville.

En 1758, Charles est rappelé en Espagne pour succéder à son père et laisse le trône de Naples à son fils Ferdinand. Cette année marque donc la rupture définitive du royaume de Naples d'avec la couronne espagnole. Sous son règne, les effets de la Révolution française se font sentir jusqu'à Naples : Horatio Nelson, un allié des Bourbons, arrive dans la ville en 1798 pour mettre en garde le roi face au danger des français républicains. Ferdinand est contraint de s'enfuir à Palerme, d'où il est protégé par une flotte britannique. Cependant, les lazzaroni de la classe inférieure de Naples sont fortement pieux et royalistes, favorables aux Bourbons ; dans la mêlée qui s'ensuit, ils combattent la bourgeoisie napolitaine pro-républicaine, ce qui déclenche une guerre civile.

Naples sous l'éphémère République parthénopéenne.

Les républicains s'introduisent dans le castel Sant'Elmo et proclament la République parthénopéenne, protégée par l'armée française. Une milice catholique contre-révolutionnaire de lazzaroni connue sous le nom de sanfedisti (la santa fede, la sainte foi) commandée par le cardinal Fabrizio Ruffo est levée ; elle rencontre un succès fulgurant et les Français sont contraints de rendre les châteaux napolitains, et leur flotte quitte la ville pour Toulon. Ferdinand IV est rétabli sur le trône ; cependant, après seulement sept ans, Napoléon conquiert le royaume et y installe des rois bonapartistes, son frère Joseph Bonaparte et son beau-frère Joachim Murat, qui ne parvient pas à unifier la péninsule mais éveille les premiers sentiments nationalistes lors de la proclamation de Rimini. Avec le soutien de l'empire d'Autriche et de ses alliés, les forces bonapartistes sont défaites lors de la guerre napolitaine et Ferdinand IV regagne une fois de plus le trône. Naples fut l'une des principales victimes des spoliations napoléoniennes.

La ville de Naples devient capitale du royaume baptisé par la suite des Deux-Siciles, qui réunit la Sicile et toute la partie continentale de l'Italie méridionale en vertu du congrès de Vienne de 1815. En 1820, le général Guglielmo Pepe mène une révolte contre le régime absolutiste. En 1839, Naples devient la première ville de la péninsule italienne à disposer d'un chemin de fer, avec la mise en service de la ligne Naples-Portici. En 1848, lors du printemps des peuples, le roi Ferdinand II des Deux-Siciles fait bombarder la ville en réponse aux insurrections libérales après avoir faussement concédé une charte à son peuple,.

Naples italienne (depuis 1860)

Entrée de Garibaldi dans Naples le 7 septembre 1860.

À la suite de l'Expédition des Mille menée par Giuseppe Garibaldi, qui s'achève à la fin du siège de Gaète, Naples intègre le royaume d'Italie en 1861 dans le cadre de l'unification italienne, mettant fin à l'ère de la domination des Bourbons. L'économie des régions de l'ancien royaume des Deux-Siciles, dépendante de l'agriculture, souffre désormais de la pression internationale sur les prix du blé ce qui, couplé à la diminution du prix des billets de mer, conduit à une vague d'émigration sans précédent : environ 4 millions de personnes émigrent depuis la seule région de Naples entre 1876 et 1913. Dans les quarante années qui ont suivi l'unification, la population de Naples n'a augmenté que de 26 %, contre 63 % pour Turin et 103 % pour Milan ; cependant, en 1884, Naples était toujours la ville la plus peuplée d'Italie avec 496 499 habitants, soit environ 64 000 au km² (soit une densité de population deux fois plus élevée qu'à Paris). Cette crise sociale profonde est dénoncée par l'écrivaine Matilde Serao, qui en accable la faute au nouveau système fiscal et douanier piémontais dans Il ventre di Napoli et Il paese di Cuccagna.

En 1864, le royaume d'Italie fut contraint par la convention de septembre imposée par le Second Empire français de Napoléon III à déplacer sa capitale jusqu'alors implantée à Turin. Pour des raisons militaires, Naples est envisagée comme potentielle nouvelle capitale en concurrence avec Florence — la première étant protégée par la mer Tyrrhénienne, la seconde par les Apennins. Cependant, le roi favorisa Florence, jugée plus adaptée à un rôle de capitale temporaire, choix confirmé par un comité militaire, Naples étant considérée comme étant plus difficile à défendre faute d'une flotte comparable à celles de la France ou de l'Angleterre.

Les conditions d'hygiène publique de la ville étaient mauvaises, avec douze épidémies de choléra et de fièvre typhoïde qui ont tué environ 48 000 personnes entre 1834 et 1884. Un taux de mortalité de 31,84 pour mille, élevé même pour l'époque, malgré l'absence d'épidémies entre 1878 et 1883. En 1884, Naples est victime d'une nouvelle épidémie de choléra d'ampleur inédite, causée en grande partie par la mauvaise infrastructure d'égouts de la ville. En réponse à ces problèmes persistants, en 1885, le gouvernement a lancé une transformation radicale de la ville appelée risanamento pour améliorer l'infrastructure d'égouts et de percer les quartiers les plus denses, la densité étant considérée comme la principale cause d'insalubrité, par de grandes avenues aérées. Le projet s'est avéré difficile à réaliser politiquement et économiquement en raison de la corruption, comme le démontre l'enquête Saredo, de la spéculation foncière et d'une bureaucratie extrêmement lente et procédurière. Cela a entraîné des retards considérables dans le projet, avec des résultats mitigés. Les transformations les plus notables ont été le traçage de la via Caracciolo à la place de la plage le long de la promenade, la création de la galleria Umberto-I et de la galleria Principe ainsi que la construction du corso Umberto-I. Par la suite, de nombreux bâtiments seront démolis pour laisser place à de nouveaux quartiers, places et voies espacées sur le modèle des transformations urbaines parisiennes. La vie culturelle de l'époque est dominée par les café-chantants et des figures majeures telles que Benedetto Croce.

Le 11 mars 1918, Naples subit son uniquement bombardement du premier conflit mondial de la part d'un dirigeable allemand qui cause une vingtaine de morts et une centaine de blessés. Le 24 octobre 1922, elle accueillit une grande manifestation de chemises noires à l'instigation d'Aurelio Padovani, chef des faisceaux italiens de combat dans la ville. Sous Mussolini, Naples devient le port de transit entre l'Italie et son empire colonial. Pour ce faire, il fait construire la Mostra d'Oltremare ainsi que la première ligne de métro urbain italien (Naples-Pouzzoles).

Bombardement allié de Naples en 1943.

Naples fut la ville italienne la plus bombardée pendant la Seconde Guerre mondiale. Bien que ses habitants ne se soient pas révoltés contre le régime fasciste en place, Naples fut la première ville italienne à se soulever contre l'occupation militaire allemande ; pour la première fois en Europe, les nazis, commandés par colonel Scholl, ont dû négocier une reddition face aux insurgés : du 27 au 30 septembre 1943, lors des Quatre journées de Naples, la population locale se soulève et s'attaque aux forces nazies qui occupent la ville. L'armée allemande est mise en déroute avant l'arrivée des Alliés. Ces actions ont valu à Naples la Médaille d'or de la valeur militaire. La ville était déjà complètement libérée le , lorsque les forces britanniques et américaines sont entrées dans la ville. Les Allemands qui prenaient la fuite ont incendié la bibliothèque de l'université ainsi que les archives de la ville. Les bombes à retardement disséminées dans toute la ville ont continué d'exploser jusqu'au mois de novembre. Le symbole de la renaissance de Naples fut la reconstruction de la basilique Santa Chiara, qui avait été détruite lors d'un bombardement de l'US Army Air Force.

Après-guerre, le napolitain Enrico De Nicola devient le premier président de la République italienne et la ville s'affirme comme le centre politique, économique et social le plus important de l'Italie méridionale, avec la constitution d'une agglomération de plus de trois million d'habitants et le développement de nombreuses industries. Naples est classée troisième ville d'Italie, après Milan et Rome, pour la puissance économique. Les années du miracle économique entraînent une expansion urbaine majeure, souvent marquée par la spéculation immobilière telle que décrite dans le film Main basse sur la ville de Francesco Rosi. Naples voit également se développer une intense activité cinématographique.

Un financement spécial, la Cassa del Mezzogirno, a été fourni aux régions du sud du pays de 1950 à 1984, stimulant l'économie napolitaine qui s'améliore quelque peu, permettant à certains monuments de la ville tels que la piazza del Plebiscito d'être rénovés. Cependant, le développement de Naples a été freiné par de gros problèmes sociaux. Le taux de chômage avoisine les 25 % de la population active et la pauvreté règne sur près de 32 % de la population. Le séisme d'Irpinia en 1980 affecte également Naples, avec notamment l'effondrement d'un immeuble causant 52 morts dans la banlieue est de la ville. La crise économique et sociale favorise le déclin du tourisme et l'ascension de la Camorra.

Les activités de la Camorra, réseau de crime organisé local, et la crise des déchets en Campanie ont achevé de ternir l'image de la ville. Comme l'a révélé Roberto Saviano dans son livre Gomorra, une grave contamination environnementale et des risques sanitaires accrus restent répandus en raison des déversements illégaux de déchets. En 2007, le gouvernement de Silvio Berlusconi a tenu des réunions de haut niveau à Naples pour démontrer son intention de s'investir dans la résolution de ces problèmes. Cependant, la récession de la fin des années 2000 a eu un impact sévère sur la ville, intensifiant ses problèmes de gestion des déchets et de chômage. En août 2011, le nombre de chômeurs dans la région de Naples était passé à 250 000, déclenchant des protestations publiques face au marasme économique. En juin 2012, des accusations de chantage, d'extorsion et d'appels d'offres illicites ont émergé concernant les problèmes de gestion des déchets de la ville.

Universiade d'été de 2019.

Des projets de développement sont toutefois apparus à partir de la fin du Centro direzionale achevé en 1995, tout comme la classification la même année du centre historique de Naples à l'UNESCO ou encore la création d'un métro. Le sommet du G7 de 1994 s'est tenu à Naples. Au gentrification comme dans les quartiers Espagnols. Naples a en outre accueilli le sixième Forum urbain mondial en septembre 2012 et le 63e Congrès international d'astronautique en octobre 2012. En 2013, elle a été l'hôte du Forum universel des cultures et en 2019 celle de l'Universiade d'été. En 2025, Naples se voit confier l'organisation de la coupe de l'America (compétition de voile) pour l'année 2027, une première en Italie.

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Naples dans la littérature

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