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Iran - Īrān ایران

Flag Iran

L’Iran (en persan : ايران, Irân), en forme longue la république islamique d'Iran (en persan : جمهوری اسلامی ايراﻥ, Jomhuriye Eslâmiye Irân ou JEI), est un pays d'Asie de l'Ouest, historiquement appelé la Perse. Bordé au nord par la mer Caspienne, au sud-est par le golfe d'Oman et au sud par le golfe Persique, l'Iran partage des frontières avec le Turkménistan au nord-est, l'Afghanistan à l'est, le Pakistan au sud-est, l'Irak à l'ouest, la Turquie, l'Arménie et l'Azerbaïdjan au nord-ouest. Le pays a une superficie de 1 648 195 km2.

Iran couvre une superficie de 1,648,195i  km2

Iran fait partie de Earth Flag Earth.

Iran : descriptif

L'Iran est un pays fortement diversifié tant sur le plan des grands ensembles naturels que de sa population et sa culture. Le relief de l'Iran est montagneux à l'ouest et au nord — les sommets sont les plus hauts d'Eurasie à l'ouest de l'Hindou Kouch-Himalaya — et à l'est, le plateau iranien s'insérant entre les deux massifs et les plaines étant circonscrites aux côtes de la mer Caspienne et du golfe Persique. À la rencontre des plaques eurasiatique, arabique et indienne, le pays est sujet aux séismes. Les aires à l'ouest et au nord, plus humides et couvertes de steppes et de forêts, rassemblent la plus grande partie de la population, les régions de l'est et du sud étant semi-désertiques ou désertiques.

L'Iran est l'un des plus anciens berceaux civilisationnels du monde, ayant été habité par les Élamites dès le IVe millénaire av. J.-C.. Unifié par les Mèdes, le territoire vint à constituer l'un des plus vastes empires à avoir jamais existé, s'étendant de l'Est de l'Europe à la vallée de l'Indus sous le règne des Achéménides, ainsi que le plus important foyer du monothéisme zoroastrien pendant plus de mille ans. Conquis en 331 avant notre ère par Alexandre le Grand et placé sous la domination des rois séleucides, l'empire se rebella au siècle suivant sous l'impulsion des Parthes. Régnant à partir du iiie siècle de notre ère, les Sassanides érigèrent l'Empire perse au rang de grande puissance de l'Asie de l'Ouest pendant plus de quatre cents ans. La conquête arabo-musulmane au viie siècle conduisit à l'islamisation de l'Iran, dont les contributions aux arts, aux sciences et à la philosophie au cours de l'Âge d'or de l'islam furent nombreuses. L'Iran fut gouverné au cours des deux siècles qui suivirent par des dynasties locales puis par les Turcs seldjoukides puis les Ilkhans mongols. La dynastie séfévide unifie à nouveau l'Iran au xve siècle et fait de l'islam chiite la religion officielle. Après avoir été une puissance majeure sous Nader Chah au xviiie siècle, des rivalités tribales créent le désordre qui permet l'émergence de la nouvelle dynastie Kadjar qui va unifier le pays par la violence et le sang. Cette dynastie stabilisera le pouvoir pendant 2 siècles en résistant avec force aux tentatives de colonisation des britanniques et des russes. Cependant l'Iran n'a pas les moyens de résister face aux super-puissances et subit des pertes territoriales face à l'Empire russe. Au début du xxe siècle, la révolution constitutionnelle persane aboutit à l'instauration d'un parlement. Un coup d'État est opéré par le Royaume-Uni et les États-Unis en 1953. La révolution islamique en 1979 aboutit à l'établissement de l'actuel régime politique de l'Iran.

L'Iran compte 82 801 633 habitants. La langue officielle est le persan et plusieurs minorités parlant azéri, kurde, lori, guilaki, soureth, baloutchi, mazandarani, kachkaï et arabe peuplent différentes villes des 31 provinces. La capitale est Téhéran. Le calendrier officiel est le calendrier persan. L'Iran est la 28e puissance économique mondiale selon le produit intérieur brut (PIB) nominal et la dix-huitième selon le PIB à parité de pouvoir d'achat (2015). Le PIB par habitant s’élève à 11 200 $US (2011). Membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), c'est un important producteur de pétrole à l'échelle mondiale. Il dispose de la plus grande réserve de gaz naturel. La monnaie est le rial.

Toponymie

Le toponyme Iran, qui signifie « royaume des Aryens », d'usage natif depuis l'ère sassanide, est officiellement adopté le pour l'usage international. Auparavant, le pays était connu en Occident sous le nom de Perse. Les noms « Perse » et « Iran » sont souvent utilisés indifféremment dans le contexte culturel, bien que le terme « Iran » demeure utilisé officiellement dans le contexte politique.

Le mot Iran a une racine aussi ancienne que les langues indo-européennes. Aussi bien mythologiquement qu'historiquement, c'est la base d'un mot à la fois complexe et commun, couvrant un espace étendu allant de l'Iran à l’Écosse. Pendant la dynastie des Achéménides (559 à 330 av. J.-C.), les Iraniens appelaient leurs territoires Parsa du nom de l'empire de Cyrus le Grand, de la tribu perse, qui se retrouve aujourd'hui sous la forme de Fars ou Pars, ville et province d’Iran. Cependant, la totalité de l’État était alors appelée Aryanam. Ce mot est apparenté au terme « Aryen », qui signifie noble. À l’époque parthe (248 av. J.-C. à 224 ap. J.-C.), Aryanam a été modifié en Aryan pour évoluer vers Iranchahr et Iran à l’époque sassanide. Les Grecs appelaient les Perses du nom de Mèdes, les confondant avec un peuple que les Perses avaient soumis auparavant. Ils utilisaient les termes Aryana et Persis pour désigner la région aujourd’hui connue comme le plateau Iranien. Le terme Persis est passé au latin pour devenir Persia, puis en français Perse, terme encore utilisé dans les pays occidentaux. Le , Reza Chah Pahlavi publie un décret demandant à toutes les relations étrangères du pays de le désigner sous le nom d'Iran dans leur correspondance officielle, sans que le terme Perse tombe dans l'inusité. En 1959, le gouvernement annonce que les deux noms (Perse et Iran) peuvent être officiellement utilisés de manière interchangeable. En 1979, la révolution iranienne proclame la « république islamique d’Iran », désignation officielle actuelle. Les termes Perse et Iran sont toujours largement utilisés.

Géographie

Géographie physique

L'Iran se situe un peu au nord du tropique du Cancer entre les parallèles 25° N et 40° N de latitude et entre les méridiens 44° E et 63° E de longitude. L'Iran fait partie du fuseau horaire UTC+03:30 qui correspond à peu près à l'heure réelle à Téhéran. L'Iran est un pays montagneux et partiellement désertique d'une superficie de 1 648 195 km2, dont 1 531 595 km2 terrestres et 116 600 km2 d'eaux intérieures. Au nord-ouest, il a des frontières communes avec l’Arménie (44 km), l’Azerbaïdjan (689 km), au nord-est, il cumule 740 km de côtes sur la mer Caspienne, puis au nord-est il partage une frontière terrestre avec le Turkménistan (1 148 km). À l’est, l'Iran est borné par l’Afghanistan (921 km) au nord et le Pakistan (959 km) au sud. Les frontières occidentales sont partagées avec la Turquie (534 km) au nord-ouest et l’Irak (1 599 km) au sud-ouest, finissant au Chatt-el-Arab. Le golfe Persique et le golfe d’Oman forment l’intégralité de sa limite méridionale de 2 440 km. Cette situation sur les lignes maritimes des hydrocarbures est stratégique. Au territoire continental s'ajoutent plusieurs îles dans le golfe Persique, quelques-unes dans la mer Caspienne. L’Iran connaît un contentieux avec les Émirats arabes unis depuis les années 1970 portant sur les îles Tunbs et Abou-Moussa, occupées militairement par l’Iran. La distance entre les extrêmes en Azerbaïdjan de l'Ouest au nord-ouest et au Sistan-et-Baloutchistan au sud-est est approximativement de 2 330 km.

Le relief iranien est dominé par plusieurs chaînes de montagnes qui séparent divers bassins et plateaux. Le sommet le plus haut de l’Iran, le mont Damavand, culmine à 5 610 m. Plus haute montagne eurasiatique à l'ouest de l'Hindou Kouch, il fait partie des monts Elbourz, qui surplombent la mer Caspienne au nord. Les monts Zagros coupent le pays du nord-ouest au sud-est, d'une altitude dépassant les 3 000 m, avec au moins cinq sommets de plus de 4 000 m. Vers le sud du pays, l'altitude moyenne des sommets descend brusquement jusqu'en dessous de 1 500 m. L’Iran est situé dans une zone sismique très instable et est régulièrement touché par des tremblements de terre. Le paysage accidenté de l'Iran a surgi de la dernière grande collision tectonique des continents. En s'éloignant de l'Afrique, le nord de la plaque arabique a heurté la plaque eurasiatique, il y a 25 ou 30 millions d'années, peu après la création de l'Himalaya lors de la poussée de la plaque indienne. L'impact a soulevé pratiquement toutes les chaînes de montagnes de l'Iran, ainsi que le plateau central, qui passe de 2 000 m d'altitude dans le Nord-Ouest à moins de 500 m dans les bassins désertiques de l'Est. La collision, toujours à l'œuvre, est responsable des nombreux tremblements de terre,. Le plateau Iranien, constitué de plusieurs bassins fermés, est la zone située entre les chaînes de montagnes localisées à l’est et à l’ouest du pays. L'altitude moyenne de ce plateau est d'environ 900 m, mais plusieurs sommets surplombant le plateau s'élèvent à plus de 3 000 m. La partie orientale du plateau est couverte par deux déserts salés, le Dacht-e Kavir et le Dacht-e Lout. La plaine du Khouzistan, au sud-ouest, est une extension de la plaine de Mésopotamie d'une largeur moyenne de 160 km. Elle entre sur environ 120 km à l'intérieur des terres avant de se heurter aux contreforts des monts Zagros. S'élevant à quelques mètres, elle est recouverte de marais. La plaine Caspienne, à la fois plus longue et plus étroite (640 km sur 50 km), s'insère entre la mer Caspienne et les contreforts des monts Elbourz. Sur la côte du golfe Persique et du golfe d'Oman, la chaine des Zagros vient se terminer directement sur le littoral.

Le réseau hydrographique compte peu de cours d'eau importants. Le Karoun (725 km), le plus long cours d'eau d'Iran et la seule voie navigable, est un affluent du Chatt-el-Arab, fleuve du bassin du golfe Persique. Le Sefid Roud (670 km) se jette dans la mer Caspienne. D'autres rivières permanentes se jettent dans le golfe Persique, et plusieurs rivières ayant leur source dans le nord-ouest des Zagros ou dans l'Elbourz font partie du bassin de la mer Caspienne. Sur le plateau iranien, de nombreuses rivières intermittentes se jettent dans des lacs salés, qui ont tendance à sécher pendant les mois d'été. Le lac d'Ourmia, dans l'Azerbaïdjan iranien au nord-ouest, est le plus grand lac d'Iran avec une superficie moyenne de 6 500 km2. La salinité y est trop élevée pour permettre aux poissons ou à d'autres formes de vie aquatique d'y vivre. Plusieurs lacs salés se trouvent au Sistan-et-Baloutchistan, le long de la frontière avec l'Afghanistan.

Le climat de l'Iran est caractérisé au nord par les masses continentales anticycloniques de l'Asie centrale, au centre par les vents méditerranéens amenant systèmes dépressionnaires et précipitations occasionnelles, et au sud et au sud-est par un climat désertique ou aride. Le climat aride ou semi-aride occupe la plus grande partie du pays, dans les bassins orientaux et centraux, avec moins de 200 mm de précipitations annuelles et des températures estivales dépassant les 38 °C. La plaine côtière caspienne connaît un climat subtropical : les températures y tombent rarement en dessous de 0 °C en hiver et le climat reste humide toute l’année. L’ouest du pays, dans les vallées et monts Zagros, connaît des températures moyennes souvent en dessous de 0 °C et de fortes chutes de neige. Les températures estivales montent rarement au-dessus des 29 °C. Les précipitations annuelles sont de moins de 100 mm dans les secteurs désertiques à l’est, jusqu'à 2 000 mm dans les basses terres de la Caspienne. La plaine côtière du golfe Persique a des hivers tempérés, et des étés très chauds et très humides. Les précipitations y varient entre 135 et 355 mm.

La composition des sols varie selon les régions. Environ la moitié du pays, dans les pentes et montagnes, est rocheux et le sol y est pauvre et mince. Les alluvions forment un sol calcaire texturé dans les vallées sur une superficie d'environ 300 000 km2. La côte Caspienne offre un sol forestier riche couvrant 35 000 km2. Le sol brun des plateaux sur 470 000 km-2 semi-désertiques permet l'établissement d'herbes. Les sols désertiques salins et alcalins se composent de quartz et d'autres minéraux,. La géologie de l'Iran est particulièrement dotée en ressources naturelles, notamment la première réserve de gaz naturel et deuxième ou troisième de pétrole au monde. Le territoire comporte également des ressources de charbon, de chrome, de fer, de plomb, de manganèse, de zinc et de soufre.

Divisions administratives

L'Iran est subdivisé en 31 provinces (en persan : استان, Ostān). Celles-ci sont administrées depuis une ville centrale, généralement la plus grande ville de la province. Les gouverneurs de provinces (en persan : استاندار, Ostāndār) sont nommés par le ministre de l’Intérieur. Chaque province (Ostān) est divisée en préfectures (Shahrestān), elles-mêmes divisées en districts (Bakhsh), qui regroupent une ou plusieurs villes (Shahr). Les districts sont subdivisés en districts ruraux (dehestān), comprenant en général pour chacun d'entre eux plusieurs villages. En 2005, l’Iran comptait 324 préfectures, 865 districts, 982 villes et 2 378 districts ruraux.

La structure administrative de l’Iran change périodiquement. Au début du xxe siècle, l'Iran compte douze provinces. En 1950, la division territoriale est réorganisée en dix provinces. Plusieurs provinces sont ensuite créées et en 1986, elles sont au nombre de 24. Dans les années 1990, les provinces d'Ardebil, du Golestan, de Qazvin et de Qom s'ajoutent. En 2004, la province du Khorassan est divisée en trois provinces : Khorassan septentrional, Khorassan méridional et Khorassan-e Razavi. En 2010, la région de Karadj est détachée de la province de Téhéran pour former la province d'Alborz.

Provinces d'Iran
NoProvinceSuperficie terrestre (km2)Population (2011)Densité (hab. km2)Capitale
1Téhéran13 69212 183 391889,8Téhéran
2Qom11 5261 151 67299,9Qom
3Markazi29 1271 413 59948,5Arak
4Qazvin15 5671 201 56577,2Qazvin
5Guilan14 0422 480 974176,7Racht
6Ardabil17 8001 248 48870,1Ardabil
7Zandjan21 7731 015 73446,7Zandjan
8Azerbaïdjan oriental45 6513 724 62081,6Tabriz
9Azerbaïdjan occidental37 4113 080 57682,3Ourmia
10Kurdistan29 1371 493 64551,3Sanandaj
11Hamedan19 3681 758 18390,8Hamadan
12Kermanshah25 0091 945 22777,8Kermanchah
13Ilam20 133557 59927,7Ilam
14Lorestan28 2941 754 24362,0Khorramabad
15Khouzistan64 0054 531 72070,7Ahvaz
16Tchaharmahal-et-Bakhtiari16 328895 26354,8Shahrekord
17Kohguilouyeh-et-Bouyer-Ahmad15 504658 62942,5Yassoudj
18Bouchehr22 7431 032 94945,4Bouchehr
19Fars122 6084 596 65837,5Chiraz
20Hormozgan70 6971 578 18322,3Bandar Abbas
21Sistan-et-Baloutchistan181 7852 534 32713,9Zahedan
22Kerman180 7262 938 98816,3Kerman
23Yazd129 2851 074 4288,3Yazd
24Ispahan107 0184 879 31245,6Ispahan
25Semnan97 491631 2186,5Semnan
26Mazandéran23 8423 073 94377,2Sari
27Golestan20 3671 777 01487,2Gorgan
28Khorassan septentrional28 434867 72730,5Bodjnourd
30Khorassan méridional95 385662 5346,9Birdjand
29Khorassan-e Razavi118 8515 994 40250,4Mechhed
31Alborz5 1222 412 513471,0Karadj

Histoire

L’Iran ou la Perse est l’une des civilisations continues les plus anciennes du monde. L’histoire de l'Iran couvre des milliers d’années, depuis les civilisations antiques du plateau iranien, la civilisation des Mannéens en Azerbaïdjan, de Shahr-e Sokhteh (« Ville brûlée ») dans la province du Sistan-et-Baloutchistan, et l’ancienne civilisation de Jiroft, suivie du royaume d’Élam, de l’empire Achéménide, des Parthes, des Sassanides jusqu’à l’actuelle République islamique. Cette histoire est marquée par des alternances de périodes de domination étrangère et de périodes d'essor du pouvoir étatique iranien, elles-mêmes segmentées par des changements constitutionnels majeurs.Préhistoire et protohistoire

Des vestiges d’occupation humaine remontant au Paléolithique inférieur ont été retrouvés au Baloutchistan, dont certains — parmi les plus anciens — ont un âge estimé à 800 000 ans. Au nord-ouest du pays, dans la région de la mer Caspienne, des vestiges datant du Xe millénaire av. J.-C. attestent de l’apparition d’une économie de production de biens au Mésolithique. Des études génétiques et des sites néolithiques attestent que la pratique de l’agriculture remonte à près de 10 000 ans dans les monts Zagros et à 6 ou 7 000 ans dans la vallée de Gorgan, à Turang Tepe, Yarim Tepe, et au centre du pays à Sialk II (près de Kachan).

Des objets de cuivre et des céramiques peintes remontant à l’âge du cuivre (il y a 4 000 ans), ont été retrouvés en Susiane (Khouzistan) et à Sialk. Des recherches archéologiques commencent à peine à faire connaître des civilisations très anciennes comme la civilisation de Jiroft qui bâtit des villes 3 000 ans av. J.-C.

Antiquité

Le début du IIIe millénaire av. J.-C. voit apparaître une forme d’écriture, probablement dérivée du système sumérien, à Suse. L’Empire Élamite (précédé par la civilisation proto-élamite) établit un nouveau pouvoir régional dans le sud-ouest de l’Iran, et concurrence les empires voisins de Babylonie et d’Assyrie. C’est au cours du second millénaire avant notre ère qu’arrivent sur le plateau iranien divers peuples iraniens, provenant d’Asie centrale. Au milieu du viie siècle av. J.-C., les Mèdes, groupes de tribus établis au nord et au nord-ouest du pays, établissent leur pouvoir sur la région. À la fin de ce même siècle, les Mèdes et les Babyloniens se libèrent définitivement du joug assyrien en prenant Ninive en 610 av. J.-C.. C’est à la même période qu’apparaissent les premières sources mentionnant Cyrus Ier, roi d’Anshan, petit-fils d’Achéménès, fondateur du premier Empire perse, celui des Achéménides.

Les Achéménides construisent un immense empire s’étendant de l’Inde à l’Égypte, organisé en satrapies reliées entre elles par un immense réseau routier. Le cylindre de Cyrus est la première trace écrite d’une déclaration de liberté religieuse, datant de Cyrus le Grand. La dynastie achéménide établit des capitales à Pasargades, Persépolis, Suse et Ecbatane. Leur règne est marqué par les Guerres médiques les opposant aux Grecs. L’empire perse décline après le règne de Xerxès Ier et chute en 330 av. J.-C., conquis par Alexandre le Grand, sous Darius III.

Les généraux d’Alexandre établissent la dynastie des Séleucides, qui s’effondre à son tour en 60 av. J.-C., le dernier reliquat de l’empire, en Syrie étant transformé en province romaine par Pompée. L’empire Parthe (aussi appelé Arsacide), fondé par Arsace et Tiridate en 250 av. J.-C., leur succède jusqu’en 224, quand le roi Artaban IV est défait par un de ses vassaux perses. Une nouvelle dynastie naît : les Sassanides, qui donnent naissance au second empire perse (226-651).

Les Sassanides sont les premiers à appeler leur empire Iranshahr ou Eranshahr (en persan : ايرانشهر, Terre des Aryens). Il s’agit d’une des périodes les plus importantes de l’histoire de l’Iran : la civilisation perse s’accomplit dans de nombreux domaines, et influence considérablement le monde romain, les deux empires étant perpétuellement en guerre. L’influence culturelle atteint l’Europe occidentale, l’Afrique, la Chine et l’Inde, et continue durant la période islamique,.

Période islamique

La conquête musulmane de la Perse commence en 637, avec 'Umar. Après avoir occupé Ctésiphon, capitale de l’empire, les musulmans battent l’armée sassanide à Nahavand en 641-642. L’Iran est ensuite rapidement conquis. La conversion à l’islam est progressive jusqu’au ixe siècle. L’Iran a été islamisé, mais n’a jamais été arabisé, contrairement aux autres régions conquises par le califat. Les Persans ont même réussi à se distinguer au sein de l’islam, et l’apport culturel, politique et même religieux des Iraniens à cette religion est d’une importance fondamentale.

Au viiie siècle, le Khorassan se rallie à la doctrine dissidente du chiisme et s’émancipe de la domination arabe. Une révolte renverse la dynastie Omeyyade, installant les Abbassides à Bagdad en 748. Le pouvoir des califes diminue progressivement, et plusieurs dynasties régionales émergent en Iran entre 820 et 1005, dont les Samanides. Ces derniers rivalisent avec Bagdad, et créent d’importants foyers de vie intellectuelle. Outre la culture arabe classique, ils favorisent l’éclosion de la littérature persane et accordent leur protection à des penseurs. En 962, la dynastie des Ghaznévides s’installe à Ghazna et règne du Khorasan au Pendjab. C’est sous le patronage de Mahmoud de Ghazni que Ferdowsi écrit en persan le Shâh Nâmâ (signifiant « Le livre des Rois »), poème épique qui recueille les histoires de la mythologie perse.

Un groupe turc, les Seldjoukides, arrive dans la région au xie siècle. Les Ghaznévides, puis les Samanides, sont défaits. L’Iran connaît une renaissance culturelle et scientifique. L’observatoire d’Ispahan est créé, où Omar Khayyam met au point un nouveau calendrier qui introduit l’année bissextile : le calendrier persan, encore utilisé aujourd’hui. Cette époque voit aussi une production artistique très riche : l’art des Seldjoukides d'Iran.

Après les Seldjoukides, l’Iran est encore dirigé par des petites dynasties locales avant d’être envahi par les Mongols de Gengis Khan en 1219. Le pays est dévasté et l’invasion est désastreuse pour la population. La destruction de nombreux qanats (un système d’irrigation traditionnel performant) détruit le réseau d’habitat. Les villes sont détruites et remplacées par des oasis isolées, la démographie chute et le pays se tribalise. De petites dynasties locales se mettent en place après la fin de la première période mongole en 1335.

Mais rapidement, le pays est de nouveau envahi : Tamerlan (ou Timur), d’origine turque ou mongole, conquiert la totalité de l’Iran et en devient l’empereur en 1381. L’empire Timouride dure jusqu’en 1507 : les Chaybanides prennent Samarcande tandis que les Safavides reconquièrent une bonne partie du territoire iranien à partir de l’Azerbaïdjan iranien.

Époque moderne

L’Iran se convertit au chiisme duodécimain au xvie siècle, sous l’impulsion d’Ismail Ier, premier souverain safavide. Cette conversion résulte d’une volonté de s’affirmer face à la domination de l'Empire ottoman sunnite et de créer une identité iranienne spécifique. La conversion des sunnites est obligatoire, sous peine de mort. L’apogée des Safavides est atteinte sous le shah Abbas Ier. Le pays est pacifié, son territoire étendu et son administration centralisée. Le commerce et les arts connaissent un essor important, avec l'accueil de commerçants et d’artistes étrangers, le développement de la production de tapis et la construction d’Ispahan.

L'invasion de l’Iran par des tribus afghanes met un terme à la dynastie des Safavides. La suprématie afghane est toutefois assez brève. Tahmasp Quli, un chef de tribu afchar, chasse les Afghans et prend le pouvoir en 1736 sous le nom de Nader Chah. Tout le territoire iranien est repris, depuis la Géorgie et l’Arménie jusqu’à l’Afghanistan. Des campagnes militaires sont même menées jusqu’à Delhi en 1739. Nâdir Shâh est assassiné en 1747 par d’autres chefs afchars. Le pays est ensuite l'objet de luttes tribales pour la conquête du pouvoir entre Afcharides, Afghans, Qajars et Zands. Karim Khan Zand réussit à réunifier presque tout le pays en 1750. Il refuse de prendre le titre de shah et préfère se nommer Vakil ar-Ra’aayaa (« Le Régent des paysans »). Sa mort en 1779 est encore suivie de luttes. Le kadjar Agha Mohammad Chah prend le pouvoir en 1794, établissant une dynastie qui dure jusqu’en 1925.

Sous les règnes de Fath Ali Chah Qadjar, Mohammad Chah Qadjar, et Nassereddine Shah, le pays retrouve ordre, stabilité et unité. Les marchands (bāzāris) et les Oulémas (chefs religieux) deviennent des membres importants de la société iranienne. Cependant, l’autorité centrale est plutôt faible, la classe dirigeante relativement corrompue et le peuple exploité par ses dirigeants. Les puissances coloniales russe et britannique tirent parti de cette situation : grâce à leur supériorité militaire et technologique, elles dominent le commerce de l’Iran et interfèrent dans les affaires internes du pays.

Révolution constitutionnelle et État impérial

Les premières tentatives iraniennes de modernisation commencent sous le premier ministre de Nassereddine Shah, Amir Kabir. Le système fiscal est réformé, le contrôle central sur l’administration est renforcé, le commerce et l’industrie sont développés. L’influence du clergé chiite et des puissances étrangères se réduisent et la première école polytechnique a été créée. Mais les réformes d'Amir Kabir eurent des ennemis notamment parmi la classe aisée et en 1852 il fut assassiné. La montée de la colère populaire et une demande de réforme mènent le pays à la révolution constitutionnelle persane de 1906. L’Iran devient le premier pays moyen-oriental à faire une révolution et à se doter d’une constitution.

La Première Guerre mondiale voit grandir l’influence des Britanniques, déjà intéressés par la découverte de pétrole dans le Khouzistan en 1908. Ils essaient d’imposer l’accord anglo-persan en 1919, qui est refusé par le parlement.

Peu de temps après, un coup d’État fait changer le pouvoir de main, au profit d’un officier, Reza Khan, qui devient quatre ans plus tard Reza Shah Pahlavi. Au moyen d’un gouvernement centralisé et fort, il modernise l’Iran : développement d’industries lourdes, projets majeurs d’infrastructures, construction d’un chemin de fer national, création d’un système public d’éducation nationale, réforme de la justice (jusque-là contrôlée par le clergé chiite), création du code civil iranien, amélioration de l’hygiène et du système de santé. Les droits spéciaux accordés aux étrangers pendant l’époque Qajar sont annulés pour diminuer la dépendance vis-à-vis du Royaume-Uni et de la Russie. Le , la communauté internationale est officiellement sommée de ne plus utiliser le nom « Perse » mais « Iran » (nom local depuis les Sassanides, le nom officiel de la monarchie est « État impérial d'Iran »). Interdiction du port du voile pour les femmes et obligation de porter un habit « à l’occidentale » pour les hommes sont décrétés la même année.

En 1941, Reza Shah déclare la neutralité de l'Iran et refuse l'expulsion des ressortissants allemands, alors que le Royaume-Uni a le contrôle de son pétrole. Les forces britanniques et soviétiques envahissent le pays et forcent Reza Shah à abdiquer en faveur de son fils Mohammad Reza Pahlavi. Il est alors envoyé en exil et meurt en 1944. L’occupation du pays est d'une importance stratégique majeure pour les Alliés. Ayant déclaré la guerre à l’Allemagne en 1943, l’Iran se rapproche des puissances occidentales. La même année, la conférence de Téhéran voit Churchill, Roosevelt et Staline réaffirmer leur engagement sur l’indépendance de l’Iran, qui devient rapidement membre des Nations unies.

Pourtant, en décembre 1945, bénéficiant du soutien de l’Union soviétique, le Gouvernement du peuple d’Azerbaïdjan et la république de Mahabad déclarent leur indépendance dans les régions de l’Azerbaïdjan iranien et du Kurdistan iranien. Des parties du Khorassan, du Gorgan, du Mazandéran et du Guilan sont occupées par les troupes soviétiques : la crise irano-soviétique, première de la guerre froide, se termine en décembre 1946 avec l’effondrement des gouvernements républicains ayant perdu le soutien de l’URSS.

En 1951, le premier ministre Mohammad Mossadegh nationalise l'Anglo-Iranian Oil Company (AIOC). Il est alors éloigné du pouvoir à la suite d’un complot orchestré par les services secrets britanniques et américains, l'opération Ajax. Après sa chute, Mohammad Reza Shah Pahlavi met en place un régime politique autocratique et dictatorial fondé sur l’appui américain. En 1955, l’Iran appartient au pacte de Bagdad et se trouve alors dans le camp américain pendant la guerre froide. Mohammad Reza Shah modernise l’industrie et la société grâce aux revenus très importants du pétrole et à un programme de réformes nommé la « révolution blanche ». L’Iran entre dans une période de prospérité fulgurante et de modernisation accélérée mais la société, bouleversée dans ses racines, souffre du manque de liberté.

République islamique

En 1963 ont lieu les premières émeutes, au cours desquelles se fait remarquer un homme du nom de Khomeini. En 1971, le faste des cérémonies de célébration des 2 500 ans de Persépolis irrite les pauvres et les paysans. En 1976, le calendrier islamique est remplacé par un calendrier solaire impérial.

Après des mois de protestations populaires et de manifestations contre son gouvernement, Mohammad Reza Pahlavi quitte l’Iran le . Le , Rouhollah Khomeini revient en Iran après un exil de 15 ans. Après la proclamation de la neutralité des forces armées dans la révolution, Khomeini déclare la fin de la monarchie le et met en place un gouvernement provisoire. Il existait une grande jubilation en Iran autour de la destitution du Shah, mais il existait aussi beaucoup de désaccords sur l'avenir de l’Iran. Alors que Khomeini était la figure politique la plus populaire, il existait des douzaines de groupes révolutionnaires, chacun ayant sa propre vue concernant l'avenir. Des factions libérales, marxistes, anarchistes et laïques, ainsi qu’un large panorama de groupes religieux cherchaient en effet à modeler ce dernier.

Les théologiens sont les premiers à rétablir l’ordre dans le pays, avec l’aide des comités locaux. Connus sous le nom de Gardiens de la révolution à partir de mai 1979, ces groupes ont vite pris le pouvoir dans les gouvernements locaux dans tout l’Iran, et récupèrent ainsi la plupart des pouvoirs. Les tribunaux révolutionnaires mis en place permettent l’élimination de figures de l’ancien gouvernement et des opposants de tous bords.

La République islamique est instituée par référendum les 30 et 31 mars 1979. Un second référendum adopte une constitution le 2 décembre suivant, conformément à laquelle le premier président élu au suffrage universel, le , est Abolhassan Bani Sadr, qui avait été ministre des Finances et ministre provisoire des Affaires étrangères pour résoudre la crise des otages de l’ambassade américaine de Téhéran, à laquelle il s’opposait. Il est élu avec 76 % des voix. Le candidat des religieux n'obtint que 4 % des voix. Le président est destitué par le parlement en juin 1981.

Khomeini devient le Guide suprême.

La crise des otages américains en Iran (occupation de l'ambassade des États-Unis à Téhéran entre le et le et prise en otage de son personnel) pousse l'administration Carter à rompre ses relations diplomatiques avec l'Iran, puis à imposer des sanctions économiques le . Le , profitant de la faiblesse des forces armées iraniennes qui subissent des purges du nouveau gouvernement islamique, l'Irak envahit l'Iran. La politique officielle des États-Unis cherche à isoler l'Iran. Ainsi, les États-Unis et leurs alliés fournissent des armes et de la technologie à Saddam Hussein, qui a pour objectif de s'emparer des champs de pétrole du Khouzistan. Ironiquement, des membres de l'administration Reagan vendent secrètement des armes et des pièces détachées à l'Iran dans ce qui est connu sous le nom de affaire Iran-Contra. L'Iran accepte de respecter le cessez-le-feu exigé par la résolution 598 du conseil de sécurité de l'ONU le . Le , Saddam Hussein accepte de revenir aux accords d’Alger de 1975 : retour à un statu quo ante. Le bilan de la guerre est, selon les estimations de plusieurs centaines de milliers à plus d'un million de morts. Le « culte du martyre » qui a été l'un des moteurs de la mobilisation nationale durant la guerre, sera largement utilisé par la suite par le gouvernement comme « clé de voûte de l'action politique et de la raison d'État ». La fin de la guerre approchant, des milliers de prisonniers politiques présents dans les prisons sont exécutés durant l'été 1988 sur l'ordre de Khomeini.

Après la mort de Khomeini le , l'Assemblée des experts choisit le président sortant Ali Khamenei comme Guide de la révolution. La constitution est modifiée à la suite de son arrivée au pouvoir.

Pendant la deuxième guerre du Golfe en 1991, le pays reste neutre (il permet toutefois à l'aviation irakienne de se poser en Iran et aux réfugiés irakiens de pénétrer sur son territoire).

La révolution et la guerre avec l'Irak ont beaucoup pesé sur l'économie du pays, ce qui conduit des pragmatiques comme Hachemi Rafsandjani à devenir président en 1989 puis 1993. L'échec des politiques économiques et de la modernisation de l'État iranien voit l'élection de Mohammad Khatami, un religieux modéré, en 1997. Celui-ci doit diriger le pays en tenant compte des exigences d'une société demandeuse de réformes et de l'influence d'un clergé très conservateur, qui souhaite garder la mainmise sur le pouvoir. Ce décalage atteint son paroxysme en juillet 1999, où des protestations massives contre le gouvernement ont lieu dans les rues de Téhéran. Khatami est réélu en mais, aussitôt, les éléments conservateurs du gouvernement iranien œuvrent pour déstabiliser le mouvement réformateur, bannissant les journaux libéraux et disqualifiant les candidats aux élections parlementaire et présidentielle.

L'échec de Khatami à réformer le gouvernement cause une apathie grandissante parmi la jeunesse. Le maire ultra-conservateur de Téhéran, Mahmoud Ahmadinejad est élu président en 2005 (plus de 1000 candidatures sont invalidées par le Conseil des Gardiens). On observe alors un durcissement du discours nationaliste par le président, qui vise ainsi à asseoir la légitimité du programme nucléaire de l'Iran et les décisions de politique étrangère malgré l'opposition américaine.

L'élection présidentielle iranienne de 2009 est marquée par la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad, ce qui donne lieu à des manifestations de masse d'opposition, probablement les plus importantes depuis la révolution de 1979. Ces manifestations pacifiques sont réprimées avec violence par le pouvoir islamique : même si leur nombre exact est encore inconnu à ce jour, des centaines de manifestants auraient été tués à l'instar de Neda Agha-Soltan par les milices pro-gouvernementales Basij ou les policiers antiémeutes faisant aussi de nombreux blessés, et plus de deux mille arrestations auraient été opérées selon Amnesty International.

Le , Hassan Rohani, présenté comme le seul candidat modéré de la campagne présidentielle, est élu président de la république islamique d'Iran au premier tour, avec 50,7 % des suffrages exprimés.

Après l'élection de Hassan Rohani à la présidence de la République iranienne en juin 2013 et son entrée en fonctions en août, l'Iran fait publiquement part de sa plus grande disposition à trouver un accord sur le nucléaire, alors que les sanctions prises par les pays occidentaux depuis plusieurs années portent leurs fruits. Fin novembre 2015, un accord est trouvé entre Téhéran et le groupe 5 + 1 (États-Unis, Royaume-Uni, France, Chine, Russie + l'Allemagne), qui prévoit un arrêt de l'enrichissement de l'uranium et une surveillance accrue de la part de l'AIEA, contre une levée partielle des sanctions occidentales,.

Le 16 septembre 2022, Mahsa Amini, une jeune femme iranienne de 22 ans, est décédée trois jours après avoir été arrêtée par la police de la moralité iranienne. Les autorités l'accusaient d'avoir enfreint le code vestimentaire strict en vigueur au pays, qui stipule que toutes les femmes doivent obligatoirement porter le hijab en public. La nouvelle de sa mort a engendré une vague de contestations importante en Iran, qui a donné lieu à plusieurs manifestations dans les différentes villes du pays. Au moins 122 personnes ont perdu la vie dans ces protestations à cause de la forte répression des manifestants par la police des mœurs. Le mouvement de contestation iranien s'est également répandu à l'international, donnant lieu à de nombreuses manifestations dans plusieurs pays. Face à l'extension de la révolte, le pouvoir a durci encore la répression, arrêtant des centaines de personnes dans tout le pays et prononçant des condamnations à mort lors de procès expéditifs .

Culture

L’Iran a une longue histoire artistique, philosophique, de traditions et d’idéologies. Beaucoup d’Iraniens pensent que leur culture est la seule et unique raison ayant permis à leur civilisation de survivre à des milliers d’années de perturbations. La quête de justice sociale et d’équité est une partie importante des caractéristiques de la culture iranienne. Le respect des anciens et l’hospitalité aux étrangers est aussi partie intégrante de cette étiquette iranienne.

Littérature

که ایران بهشت است یا بوستان
همی بوی مشک آید از دوستان

Que quelqu’un pense à l’Iran comme Eden ou comme Jardin,
L’odeur du musc de l’ami, du compagnon, abonde ici bas.

Firdawsi

همه عالم تن است و ایران دل
نیست گوینده زین قیاس خجل

L’Iran est le cœur et l’univers le corps,
De cette parole, le poète ne ressent humilité ni remords.

Nizami

Les travaux subsistants écrits en langues persanes (comme le vieux perse ou le moyen perse) remontent aussi loin qu’en 650 av. J.-C., date des plus anciennes inscriptions Achéménides retrouvées. L’essentiel de la littérature persane, cependant, remonte à la période de la conquête de l'Iran par l'Islam aux environs de 650 de notre ère. Après que les Abbassides furent arrivés au pouvoir (750), les Persans sont devenus les scribes et les bureaucrates de l’empire Islamique et aussi, de plus en plus, ses écrivains et poètes. Les Persans écrivaient à la fois en arabe et en persan ; le persan a ensuite prédominé dans les cercles littéraires successifs. Les poètes perses tels que Saadi, Hafez et Rûmi sont lus dans le monde entier et ont eu une grande influence sur la littérature dans de nombreux pays. La littérature persane contemporaine est peut-être moins connue.

La littérature persane est notamment renommée pour sa poésie, qui peut être épique, historique, philosophique, amoureuse…

Les principaux écrivains persans sont Ferdowsi, auteur du Shâh Nâmâ, la grande épopée iranienne, Nizami, auteur du Khamsé (ou « Cinq Poèmes »), Rûmi avec Mesnâvi et le Chant des oiseaux, Sa’adi, Hafez, Omar Khayyam, Attar avec le Mémorial des Saints, La Conférence des oiseaux et Le Livre des secrets

Parmi les écrivains et les poètes contemporains, on peut citer aussi Sadegh Hedayat, Ahmad Chamlou, 'Alî Sharî'atî, Fereydoun Moshiri, Forough Farrokhzad.

Cinéma

Le cinéma n’est âgé que de cinq ans quand il arrive en Perse au début du xxe siècle. Le premier réalisateur iranien fut sûrement Mirza Ebrahim Khan Akkas Bashi, le photographe officiel de Mozaffareddine Chah, le Shah d’Iran (1896-1907). Après une visite à Paris en , Akkas Bashi obtint une caméra et filma la visite du Shah en Belgique.

Le cinéma iranien d’après la révolution rencontre un important succès sur les forums internationaux pour son style distinct, ses thèmes, ses auteurs, son idée de nationalité et la manifestation de la culture. De nombreux réalisateurs iraniens de classe mondiale ont émergé, comme Abbas Kiarostami et Jafar Panahi. La présence régulière de films iraniens dans de prestigieux festivals internationaux comme le Festival de Cannes, la Mostra de Venise ou le Festival de Berlin ont attiré l’attention du monde entier sur des chefs-d’œuvre. Les films iraniens ont été régulièrement sélectionnés ou ont gagné des prix prestigieux tels que le Lion d’Or de la Mostra de Venise, la Palme d’Or du Festival de Cannes ou l'Ours d’argent ou d’or de la Berlinale. En 2006, 6 films iraniens, de 6 styles différents, ont représenté le cinéma iranien au festival du film de Berlin. Cela a été considéré par les critiques comme un évènement remarquable pour le cinéma iranien,.

Source: Wikipedia ()

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Crise des otages américains en Iran

Flag TéhéranFlag United States of America
#1
La partie historique

Le 4 novembre 1979 en fin de matinée, quelque 400 « étudiants » (parmi eux Ezzatollah Zarghami) prennent d’assaut l’ambassade des États-Unis à Téhéran. Plusieurs étudiants armés de gourdins et de lance-pierres parviennent à escalader les murs d’enceinte de l’ambassade et font face aux Marines qui ont l’ordre formel de ne pas tirer en cas d’intrusion. Les militaires américains tentent de les repousser pendant près de deux heures, à l’aide de gaz lacrymogène et de grenades assourdissantes, pendant que le personnel détruit les documents sensibles (passeports vierges, télégrammes diplomatiques et documents classifiés). La broyeuse n’étant pas suffisante, le personnel jette les documents à détruire dans des corbeilles à papier et y met le feu. Lorsque les étudiants voient de la fumée noire s’échapper des fenêtres, ils considèrent que les Américains détruisent des preuves d’espionnage, ils forcent le passage, maîtrisent les Marines et envahissent le bâtiment. 53 personnes sont prises en otage, auxquelles s’ajoutent trois autres Américains, capturés dans le bâtiment du ministère des Affaires étrangères. Les étudiants réussissent à saisir des documents classifiés des services de renseignement américains, qui ont été publiés par la suite en Iran, en persan et, dans une moindre mesure, en anglais.

La principale cause de cette crise est le soupçon d’espionnage des autorités iraniennes à l’égard de l’ambassade des États-Unis, qu’elles justifient par la découverte d’instruments de renseignement et de documents allant dans ce sens.

...et en BD...

Dans Watchmen, le Comédien libère rapidement les otages. Les actions du Comédien pendant la crise auraient traumatisé ceux qui ont été sauvés par lui. 

Date historique
Watchmen (les Gardiens), T4 (Watchmaker) p23

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