Bex

Localisation

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Bex : descriptif

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Bex

Bex ([be]) est une commune suisse du canton de Vaud, située dans le district d'Aigle.

Géographie

Situation

Le territoire de Bex s'étend sur 96,56 km2. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 5,0 % de sa superficie, les surfaces agricoles 26,7 %, les surfaces boisées 34,1 % et les surfaces improductives 34,2 %.

Bex présente une grande diversité de climats et de paysages, allant des berges du Rhône (395 m d'altitude) au sommet des Diablerets (3 210 m). L'Avançon, la rivière traversant la commune, fait le lien entre cette diversité de lieux et d'écosystèmes. Au niveau de la superficie, Bex est la troisième plus grande commune du canton.

La surface agricole compte des cultures fruitières et céréalières en plaine, mais aussi des coteaux de vigne (84 ha), ainsi que des châtaigniers, des forêts et des alpages plus en altitude (dont Javerne, Solalex et Anzeindaz).

Communes limitrophes de Bex
Monthey Ollon / Gryon Ormont-Dessus
Massongex Bex Conthey
Saint-Maurice / Lavey-Morcles Collonges / Fully Leytron / Chamoson

Transports

  • Sur la ligne ferroviaire du Simplon, Lausanne - Brigue
  • Départ de la ligne ferroviaire BVB, Bex - Villars - Bretaye
  • Départ de la ligne de TPC, Bex - Fenalet-sur-Bex
  • Départ de la ligne de TPC, Bex - Les Plans-sur-Bex
  • Départ de la ligne automobile, Bex - Monthey
  • A9 (Brigue-Lausanne-Vallorbe)  19 (Bex)
  • Route principale 9 (H9), Vallorbe - Lausanne - Vevey - Aigle - Bex - Martigny - Sion - Brigue - col du Simplon - Gondo
  • Route principale 21 (H21), Saint-Gingolph - Monthey - Bex - Martigny - tunnel du Grand-Saint-Bernard / col du Grand-Saint-Bernard

Toponymie

Formes anciennes : in Baccis (600) ; Gurarnerus de Baix (vers 1140) ; Warnerus de Bax (1179) ; de feudo Baiz (1220) ; in plano de Bacio (1252).

L'hypothèse d'une formation avec un nom de personne (gentilice) latin du type Battius ou Baccius est la plus probable, car l'emploi de noms de personnes simples, c'est-à-dire sans l'adjonction d'un suffixe toponymique, est fréquent en Suisse romande. Il signifierait donc « (propriété) de Baccius ».

Histoire

Préhistoire

Des travaux d'assèchement au bord du petit lac de Luissel en 1791, en vue de l'extraction de tourbe, sur les hauts de Bex, ont permis de découvrir diverses parures et armes de bronze, objets richement ornementés aujourd'hui datés de la fin du Bronze final Xe siècle av. J.-C. ou IXe siècle av. J.-C. Dès leur découverte, ces objets sont disséminés. Certains passent à l'Académie de Genève, d'autres à celle de Berne, enfin une pointe de lance et une épée à antennes entrent dans les collections de l'Académie de Lausanne, et, par là, ont abouti au Musée cantonal d'archéologie et d'histoire de Lausanne.

Moyen Âge et temps modernes

À partir du XIe siècle, Bex passe, avec tout le Chablais, sous la domination de la maison de Savoie. À partir du XIIe siècle, un château et des fortifications sont érigés dans la région de Bex, soulignant son rôle d'avant-poste des territoires de la Savoie. Il ne subsiste aujourd'hui qu'une tour de ce château, la Tour de Duin.

En 1227, Pierre de Bex est seigneur de Bex et, à ce titre, défenseur du château-fort édifié au XIIe siècle.

Dès le XVe siècle, on signale l'existence d'une source d'eau salée à Bex. Cependant, ce n'est que lors du siècle suivant que le potentiel de cette ressource commencera à être exploité, d'une façon encore très artisanale. À ce moment, au début du XVIe siècle, le Chablais vaudois est disputé entre Berne et le duc de Savoie : occupé par Berne en 1464, sous contrôle bernois à partir de 1476 à la suite de la Guerre de Bourgogne, le pays de Vaud est confirmé possession bernoise au traité de Lausanne (15 octobre 1564).

Dès 1528, les Bernois y bousculent la vie religieuse en y instaurant la Réforme. Alors qu'il appartenait auparavant au diocèse de Sion et au décanat de Monthey, le mandement de Bex est le premier du gouvernement d'Aigle à accepter le culte protestant. Néanmoins, la réticence et les résistances sont de mise parmi la population et de nombreux habitants quittent le village pour le Valais resté catholique ou assistent clandestinement aux messes à Saint-Maurice. Une paroisse catholique sera recrée à Bex en 1870.

Une autre initiative des Bernois est de creuser dès 1684 des galeries pour trouver de nouvelles sources salées. On construit alors les salines du Bévieux (toujours exploitées) et des Dévens. À cette époque, le sel est une denrée particulièrement précieuse, premièrement, en tant qu'agent de conservation des aliments (salaison) et, deuxièmement, comme ingrédient indispensable à la production de fromages. Or, ces derniers sont des biens d'exportation vitaux pour l'économie des communautés alpines. Les Bernois développent les salines de Bex sous l'égide de l'État dans l'optique de ne plus dépendre du sel étranger et de se servir de cette production salifère en tant que moyen de pression diplomatique. Ces objectifs ne seront jamais totalement atteints, mais donnent à Bex une importance nationale sur le long terme concernant la production de sel.

Au XVIIIe siècle, Bex devient peu à peu un lieu de curiosité et de délassement. Les mines sont visitées par des voyageurs. Ainsi la localité attire certaines figures des Lumières comme Jean-Jacques Rousseau, Horace Bénédict de Saussure ou encore Giacomo Casanova. Cet attrait pose les premières fondations de Bex en tant que destination touristique de choix.

À la suite de la Révolution française et durant les événements de l'invasion française de la Suisse, l'autorité de Berne est contestée dans le pays de Vaud. Certains souhaitent l'indépendance et l'adoption des idéaux révolutionnaires grâce à l'appui de la France, alors que d'autres cherchent à conserver le statu quo avec les Bernois au pouvoir. Même après l'indépendance vaudoise proclamée le 24 janvier 1798, les tensions perdurent et ces deux camps en viennent parfois à s'opposer militairement. La résistance à l'influence française ainsi que la loyauté à Berne sont particulièrement bien ancrées dans la vallée des Ormonts. Dans ce contexte, plusieurs habitants de Bex participent aux côtés des révolutionnaires au combat du Col de la Croix contre des milices des Ormonts, le 5 mars 1798. Le monument Forneret commémore cet épisode de l'histoire bellerine. Ce type de conflit se retrouve fréquemment dans toute la République helvétique, si bien que Napoléon, afin d'apaiser la situation, donne une nouvelle constitution à la Suisse par la conception de l'Acte de Médiation du 19 février 1803. Le pays de Vaud et Bex adhèrent à cette nouvelle Confédération suisse le 14 avril 1803.

Histoire contemporaine

À la fin du XVIIIe siècle, les mines et les salines emploient une quinzaine d'ouvriers. En 1803, les salines de Bex deviennent la propriété de l'État de Vaud. Dès lors et jusqu'en 1860, on engage 360 travailleurs. Durant cette période, on essaie de nouveaux moyens pour extraire le sel d'une façon plus rentable et concurrencer le sel étranger. Néanmoins, dans la première moitié du XIXe siècle, la concurrence va aussi se faire sentir au niveau national. Dès 1836, on découvre à Muttenz, au bord du Rhin, des gisements de sel plus facile à extraire qu'à Bex. Par conséquent, il se développe dans les cantons de Bâle-Campagne et d'Argovie des salines menaçant celles du Chablais, d'autant plus après les réformes douanières issues de la guerre du Sonderbund en 1847 et la fondation de la Suisse moderne en 1848. La situation est telle que le canton de Vaud songe à fermer les mines et les salines de Bex. Une partie de la population s'y oppose. Pour préserver cette industrie, quatre particuliers (M. Grenier, M. Chappuis-Veillon, M. Bauverd et M. Laurent) obtiennent les salines sous la forme d'une concession de l'État pour cinquante ans. Ils inaugurent dès lors un nouveau mode d'exploitation et créent en 1867 une société anonyme, à savoir la Compagnie des Mines et Salines de Bex. Plus ou moins simultanément, en Suisse alémanique, on cherche à réguler le marché intérieur du sel et à mieux faire face à la concurrence étrangère. En 1864, un accord est signé entre les différentes entreprises productrices de sel sur les rives du Rhin et il débouche en 1874 sur un cartel, créant les Salines suisses du Rhin. Les discussions avec les salines chablaisiennes font du canton de Vaud le marché exclusif, le monopole, de la Compagnie des Mines et Salines de Bex. Pour optimiser les résultats financiers des salines de Bex, on procède à plusieurs améliorations techniques comme la dessalaison de la roche sur place (vers 1860) et le salinage par thermocompression (dès 1877). Afin de répondre aux besoins énergétiques de cette exploitation, on remplace d'abord le bois par le charbon, puis ce dernier par une centrale électrique (1943). Le maintien en fonction des salines va contribuer à générer de nouvelles sources d'activités et de revenus pour la commune.

En effet, à l'instar de Montreux, Bex assiste à la construction de la ligne du Simplon sur son territoire (entre 1857 et 1860) et devient dès lors un carrefour touristique de grande importance au XIXe et dans la première moitié du XXe siècle. Or, son succès s'articule autour du thermalisme, et repose en partie sur la récupération des eaux-mères des salines. Ses bains et ses grands hôtels attirent de nombreux visiteurs, notamment anglais et russes. À cette époque, la localité se nomme Bex-les-Bains. De nombreuses personnalités y ont séjourné, comme François-René de Châteaubriand, Alexandre Dumas, Victor Hugo, Léon Tolstoï, Hans Christian Andersen, Friedrich Nietzsche, Louisa May Alcott, Nikolaï Rimski-Korsakov, l'impératrice Sissi, Indira Gandhi, Francis Piccabia ou encore Haïlé Sélassié. Cet afflux de visiteurs et leurs envies de loisirs favorisent la mise en place du train Bex-Villars-Bretaye (Chesières 1906, Bretaye 1913) et d'un tramway reliant Bex au lieu-dit Bévieux (1898).

Cependant, après la Première Guerre mondiale, la localité peine à s'adapter aux nouvelles demandes touristiques et perd son attrait de destination privilégiée. Il y demeure tout de même un tourisme éducatif, avec la présence de l'Institut Ascher, un internat pour jeunes gens juifs. Dès 1925, cette institution occupe la Pension de Crochet ; il s'agit d'un ancien hôtel qui a aussi reçu des blessés de guerre de 14-18 durant et après le conflit. Toutefois, l'institut Ascher cesse ses activités en 1978. La disparition du thermalisme coïncide à peu de chose près : l'emblématique Grand Hôtel des Salines à la sortie du village en direction de Gryon ferme définitivement en 1977, brûle en 1982, puis est dynamité l'année suivante. En parallèle, une industrie diversifiée se développe et maintient des activités économiques du secteur secondaire au village : on y trouve successivement une usine électrique (Forces motrices de l'Avançon) (1897), une carrière de gypse (1897), une fabrique de plâtre (1905), une papeterie (brûlée en 1910), une fonte électrique (1917), une fabrique de treuils et de cabestans (1947), une entreprise de constructions métalliques (1953), de métallisation (1965), de récupération et recyclage des métaux (1972), mais aussi de sablage et de revêtement (1977). L'industrie pharmaceutique à Monthey et la raffinerie de Collombey génèrent également des emplois et du commerce.

Malgré le déclin de l'hôtellerie et la disparition du thermalisme, Bex reste un lieu d'accueil. En 1982, la Pension de Crochet, vacante, est louée à la Croix-Rouge suisse, puis à la Fondation vaudoise pour l'accueil des requérants d'asile (FAREAS). Enfin, le canton de Vaud en fait l'acquisition en 1996 et délègue sa gestion à l'EVAM (Établissement vaudois d'accueil des migrants). Depuis cette date, des réfugiés y séjournent. Cette présence confère à Bex un visage cosmopolite et multiculturel, plus d'un tiers de sa population est d'origine étrangère. Les mines de sel (environ 65 000 entrées par an), le meeting international d'aviation (depuis 1974) de l'aérodrome (construit en 1919) et la tenue triennale de Bex & Arts, une exposition nationale de sculpture contemporaine (depuis 1981), constituent actuellement les principales attractions bellerines.

Héraldique

Blasonnement :
« D'azur au bélier saillant d'argent accompagné au chef dextre d'une étoile à huit rais d'or. »

Les armoiries de Bex apparaissent sur un sceau du XVIIIe siècle, sur des channes soit cruches de communion et autres plats en étain, mais le bélier est alors représenté passant sur une terrasse. Vers 1910, il devient saillant, parfois sur un tertre. La version définitive est arrêtée en 1925 et confirmée en 1963 par les autorités communales.

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Bex dans la littérature

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