Agadir
Localisation

Agadir : descriptif
- Agadir
Agadir (en chleuh : ⴰⴳⴰⴷⵉⵔ Agadir ; en arabe : أݣادير ou اگادير ou أكادير ou أغادير,), aussi appelée Agadir Irir (en chleuh : ⴰⴳⴰⴷⵉⵔ ⵉⵖⵉⵔ Agadir Iɣir) est une ville du centre-ouest marocain, située sur la côte atlantique, dans la région du Souss, à 508 km au sud de Casablanca, et à 235 km à l'ouest de Marrakech
Surnommée «la capitale de Souss», Agadir est le chef-lieu de la région administrative Souss-Massa et de la préfecture d'Agadir Ida-Outanane. D'après le recensement de 2024, Agadir comptait cette année-là 504 768 habitants dont 3 899 étrangers, et la population de la préfecture d'Agadir Ida-Outanane était de 721 431 habitants. La population d'Agadir en 2023 est désormais estimée à 979 248
En 1950, la population d'Agadir était de 10 680 habitants
Agadir a connu une croissance de 18 810 habitants l'année dernière[Quand ?], ce qui représente une variation annuelle de 1,96 %. La population locale de la ville est majoritairement chleuh
La darija est également utilisée comme langue par les habitants non-berbérophones. Ravagée par un tremblement de terre en 1960, la ville qui était autrefois caractérisée par ses habitations blanches, a été entièrement reconstruite selon les normes parasismiques obligatoires
C'est désormais la plus grande station balnéaire du Maroc au climat exceptionnellement doux tout au long de l'année
Depuis 2010, bien desservie par les vols low cost (« bas prix ») et l'autoroute jusqu'à Tanger, la ville attire les populations de tout horizons et connaît une croissance annuelle de plus de 6 % par an en demande de logements.
Toponymie
Le mot "Agadir" est un terme chleuh qui signifie grenier collectif fortifié ou citadelle, forteresse. Le nom d'Agadir est issu de la racine berbère GDR signifiant «talus», «terrain en forte déclivité», «escarpement».
Très peu de vestiges de la langue phénicienne, mais des inscriptions numismatiques rapportent que les Phéniciens connaissaient le site comme « un Gadir » ou « Agadir » (phénicien : 𐤀𐤂𐤃𐤓, ʾgdr), signifiant « le mur », « l'enceinte », ou (par métonymie) "la forteresse". Emprunté aux langues berbères, celui-ci est devenu « l'agadir » (tamazight : « mur » ; chleuh : « grenier fortifié »), mot courant dans les toponymes nord-africains. (La ville israélienne "Gedera" et la ville espagnole "Cadix" ont une étymologie commune avec la ville marocaine "Agadir".) Les Carthaginois ont continué à utiliser ce nom, et tous les noms ultérieurs en dérivent. (Le mot grec « cothon » fait référence à un bassin fortifié de type carthaginois que l'on peut voir sur des sites antiques tels que Motya).
Histoire
Origines
L'histoire est pratiquement muette sur Agadir avant le XIIe siècle.
Au IIe siècle av. J.-C., l'historien Polybe évoque au nord de l'Afrique, sur l'Atlantique, un cap Rhysaddir, qui pourrait avoir été situé non loin d'Agadir, sa localisation est encore en débat.
La plus ancienne attestation que l'on trouve à propos d'Agadir apparaît sur une carte en 1325. Cette dernière indique un lieu appelé Porto Mesegina, tiré d'après le nom d'une tribu berbère : Mesguina, déjà cité au XIIe siècle.
Le début du XVIe siècle marque l'arrivée des Portugais à Agadir. Ils fondent alors un comptoir et une forteresse consacrés au développement rapide des activités de pêche. Pour assurer la sécurité du lieu, le roi portugais, Manuel Ier, agrandit le port, établit une garnison tout en soumettant la région à l'autorité portugaise, en 1513. Agadir devient alors un comptoir commercial actif par où passent des produits du sud marocain et aussi un point de rencontre des marchands européens de toutes nationalités. En 1541, le Chérif Saadien Mohammed ech-Cheikh s'empare de cette forteresse et de la fille du gouverneur portugais et ceci contribuera au retrait des Portugais sur le territoire marocain.
Des évènements se succèdent : le prestige de la dynastie Saadienne (ⵉⵙⵄⴷⵉⵢⵏ, Iseʿdiyen) et la naissance de la Casbah, le déclin et la première destruction de la Casbah.
Dates
- Visite de Polybe, 120 av. J.-C.
- Carte la plus ancienne indiquant la présence de la population, 1325.
- Entrée des Portugais, 1505.
- Construction de la kasbah Agadir Oufella, 1541.
- Refondation après le tremblement de terre (XVIIIe siècle), 1731.
- Rétablissement après le tremblement de terre (XXe siècle), 29 février 1960.
Un comptoir portugais
En 1505, les Portugais, déjà installés sur les côtes marocaines, fondent un comptoir et une forteresse au pied de la colline devant la mer, Santa Cruz do Cabo de Aguer (Sainte Croix du Cap Ghir), à l'emplacement du quartier désormais disparu de "Founti" (nommé ainsi d'après le mot portugais fonte qui veut dire fontaine).
Rapidement, les Portugais sont en butte à l'hostilité des tribus de la région. Dès 1530, ils sont bloqués dans Santa Cruz. Le reflux portugais s'amorce quand le le Chérif Saâdien Mohammed ech-Cheikh s'empare de la forteresse de Santa Cruz de Aguer. Six cents survivants portugais sont faits prisonniers, dont le gouverneur Guterre de Monroy et sa fille Dona Mecia. Les captifs sont rachetés par des religieux, venus spécialement du Portugal. Dona Mecia, dont le mari avait été tué lors de la bataille, devient l'épouse de Mohammed ech-Cheikh mais meurt en couches, en 1544. La même année, Mohammed ech-Cheikh fait libérer le gouverneur Guterre de Monroy, qu'il avait pris en amitié.
Les positions portugaises au Maroc, acquises entre 1505 et 1520, vont en régressant. Après la perte d'Agadir, les Portugais doivent abandonner Safi et Azemmour. Le Maroc commence à avoir moins d'importance pour le Portugal qui se tourne désormais vers les Indes et le Brésil. Après 1550, les Portugais ne tiennent plus au Maroc que Mazagan (devenu El Jadida), Tanger et Ceuta.
Premier essor
En 1572, la Casbah est construite au sommet de la colline par Moulay Abdallah el-Ghalib, successeur de Mohammed Ech-Cheikh. C'est désormais Agadir N'Ighir, littéralement, le grenier fortifié de la colline en tachelhit.
Au XVIIe siècle, sous le règne de la dynastie berbère du Tazeroualt, Agadir devient une rade d'une certaine importance, développant les échanges avec l'Europe. Il n'existe alors ni véritable port, ni appontement. D'Agadir partent notamment du sucre, de la cire, du cuivre, des cuirs et des peaux. Les Européens amènent leurs produits manufacturés, notamment des armes et des tissus. Sous le règne du sultan Moulay Ismail (1645-1727) et de ses successeurs, les échanges avec la France, jusque-là actif partenaire, régressent au profit des Anglais et des Hollandais.
Déclin
En 1731, un sévère tremblement de terre frappe la ville. En 1746, les Hollandais installent un comptoir au pied de la Casbah, sous l'autorité du sultan, et participent sans doute à la restauration de la ville. Au-dessus de la porte d'entrée de la Casbah, on peut encore voir l'inscription hollandaise, avec sa transcription en arabe, « Vreest God ende eert den Kooning », qui signifie « Crains Dieu et honore ton roi », et la date 1746.
Après une longue période de prospérité sous les règnes des dynasties saadiennes et alaouites, Agadir décline à partir de 1760, à cause de la prééminence accordée au port concurrent d'Essaouira, par le Sultan Alaouite Sidi Mohammed ben Abdallah, qui veut châtier le Souss, rebelle à son autorité. Ce déclin dure un siècle et demi. En 1789, un voyageur européen fait une brève description d'Agadir : « C'est maintenant une ville déserte, il n'y a plus qu'un petit nombre de maisons qui tombent en ruines ».
En 1881, le sultan Moulay Hassan ouvre de nouveau la rade au commerce afin de pouvoir ravitailler les expéditions qu'il envisage dans le sud. Ces expéditions destinés à réaffirmer son autorité sur les tribus du Souss et à s'opposer aux projets des Anglais et des Espagnols, eurent lieu en 1882 et 1886.
En 1884, Charles de Foucauld décrit dans Reconnaissance au Maroc son rapide passage à Agadir, venant de l'est : « Je longe le rivage jusqu'à Agadir Irir. Le chemin passe au-dessous de cette ville, à mi-côte entre elle et Founti : Founti est un hameau misérable, quelques cabanes de pêcheurs ; Agadir, malgré son enceinte blanche qui lui donne un air de ville, est, me dit-on, une pauvre bourgade dépeuplée et sans commerce. »
Protectorat
En 1911, l'envoi d'une canonnière allemande dans la rade provoque le coup d'Agadir et fait brutalement apparaître la ville sur la scène mondiale. Invoquant un appel à l'aide d'entreprises allemandes de la vallée du Souss, l'Allemagne décide, le , pour protéger ses intérêts au Maroc et défendre ses prétentions sur le pays, d'envoyer dans la baie d'Agadir, dont la rade avait été, jusqu'à 1881, fermée au commerce étranger, une canonnière, la SMS Panther, rapidement relayée par le croiseur Berlin. Les très vives réactions internationales, en particulier celle de la Grande-Bretagne, surprennent l'Allemagne. La guerre menace. Après d'âpres négociations, un traité franco-allemand est finalement signé le suivant, laissant les mains libres à la France, qui va pouvoir établir son protectorat sur une partie du Maroc, en contrepartie celle-ci cède quelques colonies en Afrique. C'est alors seulement que la canonnière Panther et le croiseur Berlin quittent la baie d'Agadir.
Le , les troupes françaises débarquent à Agadir, qui avec N'Ighir et " Founti ", ne compte que moins de mille habitants. En 1916, un premier appontement est construit près de "Founty" une simple jetée, dite plus tard « jetée portugaise », qui a subsisté jusqu'à la fin du XXe siècle. Après 1920, sous le protectorat français, un port est aménagé et la ville connait un premier essor avec la construction de l'ancien quartier Talborjt situé sur le plateau au pied de la colline. Deux ans après, à côté de Talborjt, le long de la faille géologique de l'oued Tildi, le quartier de Yahchech, plus populaire, commence à se construire.
Autour de 1930, Agadir est une étape importante de l'Aéropostale où Saint-Exupéry et Mermoz font escale. Dans les années 1930, un centre-ville moderne commence à s'édifier, selon les plans des urbanistes Henri Prost, directeur du service d'urbanisme du protectorat, et de son adjoint Albert Laprade, sur un tracé en fer à cheval s'appuyant sur le front de mer, autour d'une grande avenue perpendiculaire à ce front de mer, l'avenue Lyautey, renommée depuis avenue du Général Kettani. Dans les années 1950, le développement urbain se poursuit sous la direction du directeur du Service de l'urbanisme du Maroc, Michel Écochard.
Après 1950 et l'ouverture du nouveau port de commerce, la ville, très dynamique, se développe avec la pêche, les conserveries, l'agriculture, l'exploitation minière. Elle commence aussi à s'ouvrir au tourisme grâce à son climat et à ses beaux hôtels. Plusieurs années de suite, à partir de 1952, Agadir organise le Grand Prix automobile, puis le Grand Prix automobile du Maroc.
En 1959, le port reçoit la visite du yacht de l'armateur grec Aristote Onassis et de son hôte, Winston Churchill.
Agadir après 1960
Le , Agadir, qui compte alors plus de 40 000 habitants, est ravagée par un séisme de magnitude 5,7 sur l'échelle de Richter, qui fait plus de 15 000 morts.
La ville actuelle a été reconstruite 2 km plus au sud, sous la conduite des architectes Jean-François Zevaco, Élie Azagury, Pierre Coldefy, Claude Verdugo. Agadir est devenu une grande ville, plus de 420 000 habitants en 2014, disposant d'un grand port avec quatre bassins : port de commerce avec tirant d'eau de 17 mètres, triangle de pêche, port de pêche, port de plaisance avec marina. Agadir fut le premier port sardinier au monde dans les années 1980, et possède une plage célèbre s'étirant sur plus de 10 km avec une des plus belles promenades de front de mer de la région. Son climat offre 340 jours de soleil par an et permet de se baigner en toutes saisons ; l'hiver y est exceptionnellement doux et la chaleur de l'été jamais étouffante (la brume d'été n'y est d'ailleurs pas rare).
Agadir est le premier pôle touristique du pays, place parfois disputée par Marrakech, et le premier port de pêche du Maroc. L'activité commerciale y est également en plein essor avec l'exportation d'agrumes et de légumes produits dans la fertile vallée de Souss.
Avec ses immeubles blancs, ses larges boulevards fleuris, ses hôtels modernes et ses cafés de style européen, Agadir n'est plus une ville typique du Maroc traditionnel, mais une cité balnéaire touristique.
La baie d'Agadir est membre du Club des plus belles baies du monde.
La ville est desservie par l'aéroport Agadir-Al Massira.
Géographie
Situation
Agadir se situe au sud-ouest du Maroc, le long de la baie de Taghazout, sur la côte atlantique, à 550 km au sud de Casablanca, 235 km à l'ouest de Marrakech et à 170 km d'Essaouira.
Activité sismique
Après le séisme de 1960, de nouvelles secousses telluriques ont été enregistrées dans la région d'Agadir :
- à 4 h 29 GMT, de magnitude 3,8 sur l'échelle de Richter
- à 7 h 44 GMT, de magnitude 4,5 sur l'échelle de Richter
Climat
Agadir possède un climat méditerranéen semi-aride.
Le cumul annuel des précipitations à Agadir est de 250 mm. Selon les années les pluies peuvent être fortes et provoquer des inondations, comme ce fut le cas en 2008, 2009, 2010 et 2014. Les quelques jours de pluie surviennent entre novembre et mars. L'ensoleillement est de plus de 340 jours par an, mais la brume et la rosée matinale en été ne sont pas rares. Les températures sont fortement influencées par le front alizé présent tout au long de l'année, et varient peu entre l'hiver et l'été. Les températures moyennes vont de 14 °C - 16 °C en janvier, à 20 °C-25 °C en juillet. Cependant la région connait parfois des remontées d'air saharien nommées chergui, qui peuvent exceptionnellement et durant quelques jours (2 à 5) faire monter la chaleur au-dessus de 40 °C (voir Climat du Maroc).
La plus basse température enregistrée à Agadir est de −2,6 °C. Un record de chaleur de 50,4 °C a été enregistré le à la station d'Agadir-ville, dépassant le précédent record de 49,5 °C établi le à l'aéroport d'Agadir (qui avait rendu caduc le record de 49,1 °C du enregistré, lui aussi, à l'aéroport).
En 1950, l'affiche de la Compagnie de navigation Paquet proclamait « Hiver comme été, je me baigne à Agadir ».
mois | J | F | M | A | M | J | Jt | A | S | O | N | D |
Température(°C) | 14 | 15 | 17 | 17 | 19 | 22 | 24 | 24 | 23 | 21 | 18 | 14 |
Précipitations(mm) | 46 | 43 | 30 | 25 | 3 | 0 | 0 | 0 | 3 | 25 | 53 | 61 |
Mois | J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Record de chaleur (réf) | 32 | 31 | 36 | 39 | 45 | 46 | 49 | 50 | 45 | 39 | 37 | 32 |
Record de froid (réf) | -2 | 3 | 5 | 7 | 9 | 10 | 12 | 13 | 8 | 5 | 2 | 0 |
Culture
Le Festival Timitar, festival des musiques amazighes et des musiques du monde, se tient à Agadir tous les étés, depuis sa création en .
L'association Maroc Mouvement s'implique dans le domaine artistique et organise des concerts, des expositions et des rencontres dans les arts plastiques, le design, la musique, le graphisme, la photographie, l'environnement et la santé.
Autres manifestations de l'agenda culturel de la ville d'Agadir :
- Noiz Makerz concert de la musique urbaine ;
- Breaking South Championnat national (break dance) ;
- Festival international du film documentaire (FIDADOC) en novembre ;
- Festival Issni N'Ourgh du film amazigh (FINFA) en novembre ;
- Bilmawen, Festival international d'Agadir;
- Festival cinéma et migrations d'Agadir ;
- Festival international du théâtre universitaire d'Agadir ;
- Concert pour la tolérance en novembre ;
- Festival du rire d'Agadir.
La ville compte trois palais, mais le roi Mohammed VI, qui préfère le nord du pays et l'étranger, ne s'y rend que très rarement.
Ces informations proviennent du site Wikipedia (v2.1 – 24/07/2025 22:42:20). Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.
Agadir dans la littérature
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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 02/06/2025
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