Vottem
Localisation

Vottem : descriptif
- Vottem
Vottem (en wallon Votem) est un village belge, situé dans la province de Liège
Le Rida a sa source à Vottem et draine la majeure partie du village
C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977, lorsque Vottem devint une section de Herstal
Les hameaux de Jolivet et Bernalmont avaient déjà été cédés à la Ville de Liège en 1975.
Toponymie
Le toponyme Vottem (en wallon Votem) est attesté dès le XIIᵉ siècle. Il semble composé d'un radical d'origine germanique, peut-être un anthroponyme tel que Voto ou Wotto, suivi du suffixe –em ou –om, fréquent dans la toponymie de la Hesbaye, et issu du vieux haut allemand heim (« demeure, domaine »). L'étude d'Edgard Renard n'apporte pas d'analyse étymologique directe du nom, mais recense les formes anciennes de Vottem et suggère un lien avec la toponymie germanique régionale.
Géographie
Lieux et lieux-dits
- Bouxhtay, Å Bouh'tè, Å Bouf'tè, hameau mentionné depuis 1278.
- Chapeauville, A chapêvêye, lieu-dit mentionné depuis 1534, hameau partagé avec le Thier-à-Liège.
- Cheval Blanc, Å blanc Dj'vå, d'après le nom de l'auberge qui se trouvait là; hameau partagé avec Rocourt.
- Croix Jouette, Creû Djouwète, hameau mentionné depuis 1552.
- Gaillard-Cheval, Å Galiår, hameau mentionné depuis 1530, hameau partagé avec le Thier-à-Liège.
- Gascogniers, Ås Cascognîs, hameau mentionné depuis 1812 (signifiant châtaigniers).
- Haxhes, Hå, Håhe.
- Haren, Harin, hameau partagé avec Herstal et Milmort.
- Jolivet, è Djolivè (hameau mentionné depuis 1430; cédé à Liège en 1975).
- Neuves Brassines, carrefour entre la Visé Voie et Verte-Voie.
- Pireû, d'après les nombreux silex rouges qu'on y trouvait dans les champs (Pierrier en Français).
- Tillet.
Noyaux proches
La Préalle, Herstal, Haren, Milmort,Tilice, Liers, Rocourt, Liège (ville) : Sainte-Walburge, Saint-Léonard, Thier-à-Liège.
Géologie et sols
Vottem se trouve à la limite du Plateau de Hesbaye et de la vallée de la Meuse. Sur les sites de constructions, on pourra observer le sous-sol. De haut en bas dans le village, on observera :
- Limons éoliens du Pléistocène ;
- Sables tertiaires (Oligocène) ;
- Argiles à silex - flin en langue wallonne ;
- Marnes du Maastrichtien (Crétacé) - ils forment l'aquifère de Hesbaye ;
- Smectite de Herve, des argiles verdâtres - djelle en langue wallonne ;
- Grès, schistes et charbons du Paléozoique (dit Houiller).
Localement, près des sources du Rida, on trouve des dépôts alluvionnaires de calcaire biogène tuf calcaire.
Les sols dominants à Vottem sont les sols limoneux à drainage naturel favorable (Ab) et des sols limono-caillouteux à charge de silexite et à drainage naturel principalement favorable (Gb). Ces derniers sols sont directement en relation avec des affleurements de l'argile à silex. Remarquablement, sur la carte des sols, les sols des zones de sources ne sont pas différenciés. Cela sans doute en raison de la trop faible densité des sondages (env. un par ha).
Exploitation du phosphate
Entre 1884 et 1944, on a exploité, à Vottem, une couche de phosphate de chaux de quelques dizaines de cm d'épaisseur. Cette couche se trouve à une profondeur entre 7 et 30 mètres, au-dessus des Marnes du Maastrichtien et est surmontée d'un banc d'argile à silex. Il y a eu 347 carrières souterraines de phosphate à Vottem, le plus grand nombre en Belgique, avec Liers (348). Ces carrières se trouvaient sur la partie hesbignonne du village.
Climat
Le climat de Vottem est similaire à celui de Liège. C'est un climat tempéré; des précipitations importantes sont enregistrées toute l'année à Vottem, y compris lors des mois les plus secs. Selon la classification de Köppen-Geiger, le climat est de type Cfb. La station climatique la plus proche est à Liège: elle affiche 9,8 °C de température en moyenne sur toute l'année. Chaque année, les précipitations sont en moyenne de 827 mm.
Sur le plateau hesbignon au nord du village, on craignait surtout les vents du Nord; on a pensé planter des rideaux d'arbres protège-vent pour y étendre la culture des fraises.
Sur les coteaux descendant vers la Meuse, on craignait le vent d'Est, localement appelé Vint d'Åbe (vent venant d'Aubel). Le vent d'Ouest était appelé Vint d'Lovagn (vent venant de Louvain).
Nature
Depuis 2021, le Vallon du Rida à Vottem est reconnu par la Region Wallonne comme site de grand intérêt biologique.
Plusieurs zones boisées spontanées se sont développés à Vottem :
- le long des autoroutes ;
- sur des terrains abandonnés à l'intérieur du quadrilatère des rues ;
- sur l'ancienne décharge, le long de la Chaussée Brunehault.
Arbres remarquables
Après la démolition du Moulin Bouquette, on a planté, vers 1970, un séquoia géant (circonférence: 3,5 m en 2021) à l'endroit même du moulin.
Histoire
Moyen Âge
La première mention de Vottem date de 1186, dans un document de l'Abbaye du Val-Saint-Lambert.
Au XIIIe siècle, le chapitre Saint-Lambert possède la collation de l'église Saint-Étienne. C'est à la même époque qu'un certain Gérard Pétillon venu de Lexhy vient se fixer à Vottem. Son fils, Guillaume est chanoine au chapitre Saint-Martin et propriétaire du domaine du Bouxthay. Ses filles légueront finalement leurs revenus à l'évêché de Liège.
En 1256, Lors de la sentence de Vottem, le bourgmestre de Liège Henri de Dinant est banni.
Le village de Vottem dépendait donc du chapitre de la Cathédrale Saint-Lambert ce qui lui donne une certaine importance politique. En 1307, la paix de Seraing ou de Vottem est signée et met fin aux troubles qui ont éclaté dès 1303. En 1312, ce sont des hommes de Vottem qui bloquent le parti des « grands » et les pousse, avec l'aide des houilleurs, à s'enfermer dans l'église Saint-Martin où ils périront lors de l'incendie provoqué par leurs assiégeants. Cet épisode est connu dans l'histoire liégeoise comme celui de la Måle Saint-Martin. En 1331, un plaid général est convoqué à Vottem pour juger Pierre Andricas qui avait fomenté un complot visant à assassiner les membres du chapitre et rétablir la puissance des métiers liégeois. Il parvient à s'évader et les troubles continuent jusqu'au où la Paix de Vottem (connue également comme la Réformation d'Adolphe ou Loi de murmure) y met un terme, pour un temps.
Le village fut détruit en 1484 lors de la lutte entre Jean de Hornes et Guillaume de La Marck.
Joseph Jacquart a publié les listes des patronymes attestés à Vottem à partir de 1741.
Dix-neuvième siècle
À partir du XIXe siècle à côté des exploitations minières, on exploite le phosphate. Le développement du travail du fer-blanc et, plus tard, de l'armement sur le territoire de Herstal déborde également sur la commune. Pendant ce temps les épouses et les filles livrent aux marchés de Liège le fruit de leur cueillette, spécialement des fraises. On les appelait les cotîresses.
Lors de l'indépendance de la Belgique le géographe Philippe Vandermaelen inventarisa à Vottem 253 maisons (pour partie en briques, partie en colombages et torchis), 12 fermes, une église, une chapelle, un moulin à vent, une siroperie, un four à briques, et de nombreux artisans qui travaillaient le métal. Il y avait 1 499 habitants, dont de nombreux travailleurs de briqueterie, qui faisaient une migration saisonnière vers la Hollande et l'Allemagne. L'inventaire comprend en outre des détails de l'environnement naturel, les sols, la production agricole et le cheptel. Le réseau routier est également décrit. La description par Vandermaelen donne une vue intéressante sur la vie de tous les jours autour de 1830.
En 1865, douze habitants de Vottem meurent d'un coup d'eau au Charbonnage de la Grande Bacnure. Il y avait parmi eux des enfants, seuls soutiens de la famille.
En 1866, le village fût dûrement touché par le choléra. Les morts ont été enterrés à l'ète Mawèt. Ce lieu de sépulture était situé à l'angle des rues du Bouxthay et Lavaniste Voie, à l'emplacement de l'actuel Funérarium Besem.
Il y avait beaucoup de petites briqueteries à Vottem, au tournant du XXe siècle.
Première Guerre mondiale
Le , la première confrontation de la Première Guerre mondiale entre l'armée belge et l'armée allemande avait lieu à Vottem. Des centaines de soldats belges tombèrent. Le couvent des sœurs de Vottem servait d'hospice pour des soldats blessés. Le cas est connu du soldat Joannes De Winter (1887-1977) qui était tombé dans sa propre bayonette lors de la traversée d'une haie d'aubépines (le 7 Août 1914), et ensuite soigné au couvent, où il a été fait prisonnier par l'armée allemande quelques semaines plus tard.
Seconde Guerre mondiale
Vottem fut occupé le par les troupes de l'Allemagne Nazie. La plupart des habitants offraient une résistance passive à l'occupation ; parmi les tombés se trouvent également deux résistants armés. Le Monument aux morts de Vottem mentionne 44 tués lors de ce conflit. Le village fût libéré le .
Après-Guerre
Dans la deuxième partie du XXe siècle, la culture des fraises décline rapidement. Le village sera incorporé dans le ville de Herstal, qui ne rêve que de constructions, béton, industries (de l'armement) et augmentation du nombre d'habitants. Plutôt que d'opter pour une rénovation du centre fort délabré de Herstal, l'administration communale opte pour une stratégie de "colonies de peuplement" dans la périphérie, particulièrement à Vottem.
Culture
Traditions
Langue wallonne
Jusque vers le milieu du XXe siècle, les habitants de Vottem parlaient majoritairement la langue wallonne. Le wallon de Vottem, comparé au liégeois, présente quelques particularités de phonétique et de vocabulaire propres à la Hesbaye liégeoise. Il ne connaît guère la nasale -in. On dira molègn pour "moulin".
Au début du XXe siècle, la littérature wallonne bénéficiait de l'apport de plusieurs linguistes de Vottem : les écrivains Arthur, Lucien et Oscar Colson et Gaspard Marnette ainsi que le dramaturge Nicolas Trokart. Entre 1937 et 1950, Léon Marique, nom de plume Aimé Quernol, écrit en français dialectal teinté de wallon liégeois.
Au cours du XXe siècle, à cause de l'utilisation de la langue française dans l'église, les écoles et à la télévision, et à cause des nombreuses migrations, la pratique du wallon a largement disparu à Vottem. Parmi la population, le wallon avait également un statut inférieur au français. On éduquait les garçons en wallon et les filles en français. Néanmoins, en 1938, dans le journal local « Le Rouby », environ un quart des textes est écrit en wallon, pour trois quarts en français.
La troupe de théâtre « L'Aurore » (1938-1987) organisait régulièrement des présentations en wallon. La Bibliothèque des dialectes de Wallonie, au Musée de la Vie wallonne conserve un dossier documentaire consacré à cette troupe.
La procession
Le deuxième dimanche du mois de Juin a lieu la procession annuelle à Vottem. C'est l'une des dernières qui a encore lieu dans l'agglomération liégeoise. Avec plusieurs centaines de participants, la tradition de la procession, telle que décrite par Gaspard Marnette en 1866, est assez bien maintenue: "… la procession paroissiale… On entend des étrangers de Liège dire, qu'en ville-même, on ne voit pas de si beaux ornements dans les processions…"
Ces informations proviennent du site Wikipedia (v2.1 – 23/07/2025 17:32:25). Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.
Vottem dans la littérature
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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 02/06/2025
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