Lino Ventura

Photo de Ventura, Lino
Prénom : Lino
Nom : Ventura
Date de naissance : 13-07-1919
Lieu de naissance : Parma, Emilia-Romagna, Italy
Décédé le : 13-07-1919

Informations de Wikipedia (v2.1 – 27/07/2025 21:06:34)
Lino Ventura

Lino Ventura est un acteur italien, né le 14 juillet 1919 à Parme (Italie) et mort le 22 octobre 1987 à Saint-Cloud (France)

Bien qu'ayant réalisé la majeure partie de sa carrière cinématographique en France, l'acteur est resté de nationalité italienne toute sa vie. Fils d'immigrés italiens et immigré italien lui-même, Lino Ventura est d'abord lutteur professionnel (champion d'Europe poids moyens en 1950), puis catcheur avant de devenir par hasard acteur aux côtés de Jean Gabin dans Touchez pas au grisbi qui rencontre le succès à sa sortie en salle en 1954. D'abord habitué à des seconds rôles, d'homme de main ou de brute, il devient une vedette dès la fin des années 1950 grâce à des films comme Le Gorille vous salue bien (1958) et Le fauve est lâché (1959)

Alternant les comédies à succès, parfois dialoguées par Michel Audiard, telles que Les Tontons flingueurs (1963), Les Barbouzes (1964), Ne nous fâchons pas (1966), L'aventure c'est l'aventure (1972), L'Emmerdeur (1973) ou La Gifle (1974), et des drames et films policiers comme Les Grandes Gueules (1966), Le Deuxième Souffle (1966), Le Clan des Siciliens (1969), L'Armée des ombres (1969) ou Garde à vue (1981), à partir de la fin des années 1950 jusqu'à sa disparition, il devient l'un des acteurs les plus populaires du cinéma français, et aussi l'un des plus rentables avec 130 millions d’entrées au box-office

Il compte à son palmarès de grands succès populaires avec d'autres dialoguistes, parmi lesquels Marie-Octobre (1959), Classe tous risques (1960), Adieu poulet (1975), Les Misérables (1982) ou encore Le Ruffian (1983). Il est père de quatre enfants, notamment d'une fille handicapée, Linda (1958-2025)

Il fonde en 1966 avec sa femme Odette l'association Perce-Neige, destinée à venir en aide aux personnes handicapées mentales.

Biographie

Origines et jeunesse

Lino Ventura naît le à Parme, en Italie, sous le nom d'état civil d'Angiolino Giuseppe Pasquale Ventura, des époux Giovanni Ventura, sicilien ayant immigré à Parme, et Luisa Borrini, dont il est le fils unique.

En 1927, il est âgé de 7 ans et 10 mois lorsqu'il quitte l'Italie avec sa mère pour rejoindre son père parti travailler à Paris quelques années auparavant, où il est représentant de commerce. Mais arrivés dans la proche banlieue parisienne, à Montreuil le , la mère et le fils ne trouvent pas Giovanni : le père a disparu. Par la suite, Lino Ventura n'évoquera que rarement et à contrecœur ce père absent. Lino et sa mère s'installent chez des amis dans la ville au 57, rue de Romainville, au cœur de la communauté italienne, dont l'intégration ne s’effectue pas sans problèmes. Puis ils déménagent rue Papillon, dans le 9e arrondissement de Paris où Luisa décroche un emploi de femme de chambre à l’hôtel Baudin.

Pour compléter les revenus de sa mère, il quitte l'école et travaille dès l'âge de 9 ans. Il exerce successivement différents métiers : portier, livreur, mécanicien, représentant de commerce, et employé de bureau.

Lino Ventura parle le français sans aucun accent, ayant passé l'essentiel de sa vie en France, et s'exprime en italien avec une pointe d'accent de la région de Parme.

Lutteur et catcheur

Ses copains du square Montholon, dans le 9e arrondissement de Paris, lui font découvrir le sport. À l'âge de 16 ans, il rencontre Fred Oberlander (en), un champion autrichien de lutte gréco-romaine résidant dans l’hôtel Baudin, où sa mère Luisa a été employée. Oberlander le convainc de s'entraîner régulièrement à la lutte dans la salle du club athlétique des Gobelins, puis dans celle de la porte d’Italie. Apprenant l'humilité et la fraternité en pratiquant ce sport, il se forge selon ses termes « une mentalité de gagnant ».

En 1935, alors qu'il est coursier dans une agence de voyages, la Compagnie italienne de tourisme (CIT), il y rencontre Odette Le Comte, également âgée de 16 ans. Vers cette époque, il vit avec sa mère et, jusqu'en 1942, déclare comme domicile le 20, rue Baudin dans le 9e arrondissement de Paris.

Comme il a gardé sa nationalité de naissance, il est enrôlé dans l'armée italienne au début de la Seconde Guerre mondiale. Il déserte au moment de l'effondrement du régime fasciste () et rejoint à Paris Odette, qu'il avait épousée le dans la mairie du 16e arrondissement de Paris. Menacé d'être dénoncé, afin de ne pas être arrêté par les Allemands, il se cache à Baracé (en Maine-et-Loire) dans une maison servant de grange, qu'il revient acheter une fois la guerre terminée.

Après la guerre, il entame une carrière de catcheur, plus rémunératrice que la lutte, et participe à des combats à la salle Wagram et au Cirque d'Hiver où il lutte sous le nom de Lino Borrini, alias « la Fusée italienne ». Sa carrière de catcheur atteint son apogée en , lorsqu'il devient champion d'Europe des poids moyens pour l'Italie. Elle prend fin la même année le , lorsqu'il est victime d'une double fracture ouverte à la jambe droite à la suite d'une chute mal préparée dans son combat contre Henri Cogan. Il devient alors organisateur de combats pour une vingtaine de catcheurs de son écurie.

Carrière cinématographique

Les débuts

En 1953, le réalisateur Jacques Becker cherche une force de la nature de type italien pour jouer face à Jean Gabin dans son film Touchez pas au grisbi. Il rencontre Lino Ventura et souhaite que ce soit lui qui joue le rôle d'Angelo, un chef de gang opposé aux personnages incarnés par Jean Gabin et René Dary. Lino Ventura, peu attiré par le cinéma, décline le rôle dans un premier temps puis, sûr d'essuyer un refus, demande un cachet presque équivalent à celui de Jean Gabin. Le producteur Robert Dorfmann dit non, mais Becker menace d'arrêter le film. À la surprise de Ventura, sa demande est acceptée. À la sortie de Touchez pas au grisbi, grand succès public en 1954, la présence à l'écran de Lino Ventura est telle que toute la profession le remarque. Incertain, pendant les cinq premières années de sa carrière de comédien, Lino Ventura conserve jusqu'en 1958 ses « vrais » métiers d'organisateur de combats de catch et de gérant d'une entreprise de layette.

Immédiatement adopté par le milieu du cinéma, en particulier par Jean Gabin — avec qui il tourne cinq films en quatre ans et qui devient son grand ami —, mais aussi par le grand public, sa carrure, sa « gueule » et son naturel exceptionnel font de lui l'interprète idéal du film noir, de truand et de policier dur à cuire au grand cœur, un style cinématographique qui a dans cette période le vent en poupe. Il tourne avec Henri Decoin (Razzia sur la chnouf, Le feu aux poudres), Ralph Habib (La Loi des rues), Gilles Grangier (Le rouge est mis, Trois Jours à vivre), Jean Delannoy (Maigret tend un piège), Louis Malle (Ascenseur pour l'échafaud), Julien Duvivier (Marie-Octobre), Jacques Becker (Montparnasse 19).

Consécration

Sans avoir pris des cours de comédie, il passe rapidement du statut d'acteur de second rôle à celui de tête d'affiche, son jeu d'acteur s'affinant. C'est le rôle du Gorille (dans Le Gorille vous salue bien, de Bernard Borderie), en 1958, qui le lance comme vedette à part entière, suivi de Le fauve est lâché de Maurice Labro. Les deux films, dont il est la tête d'affiche incontestée, sont des succès populaires.

Classe tous risques, de Claude Sautet, en 1960, lui fait partager la vedette avec Jean-Paul Belmondo et marque sa rencontre avec un auteur de la Série noire, José Giovanni, avec qui il tournera trois films.

L'année suivante il tient le premier rôle dans un film de guerre « antimilitariste » dialogué par Michel Audiard et réalisé par Denys de La Patellière : Un taxi pour Tobrouk, aux côtés de Charles Aznavour, Hardy Krüger, Maurice Biraud et German Cobos. Avec près de 5 millions de spectateurs, c'est un énorme succès public. Lino Ventura devient l'un des poids lourds du cinéma hexagonal. Au cours des années 60, il tourne parfois à l'étranger : en Italie sous la direction de Vittorio De Sica (Le Jugement dernier), Luciano Emmer (La fille dans la vitrine), Duilio Coletti (Le Roi des truands dont la vedette est Ernest Borgnine) et Carmine Gallone (Carmen 63), en Espagne avec Carlos Saura (La charge des rebelles) et en Allemagne avec Wolfgang Staudte (L'Opéra de quat'sous).

Sous la direction de Georges Lautner, il est Fernand Naudin, malfaiteur rangé des voitures dans les Tontons flingueurs (1963) qui attire 3,3 millions de spectateurs et acquiert progressivement le statut de « film culte ». Avec la même équipe, il interprète l'espion Francis Lagneau des Barbouzes (1964) et l'ancien gangster Antoine Beretto dans Ne nous fâchons pas (1966). Ces trois films policiers parodiques sont fréquemment diffusés à la télévision. Au total, Lino Ventura tourne dans quinze films dialogués par Michel Audiard.

Dans des rôles d'homme d'action, de policier ou de malfaiteur, il enchaîne les films à succès populaires pendant les années 60, sous la direction d'Henri Verneuil (Cent Mille dollars au soleil avec Belmondo et Bernard Blier, Le Clan des Siciliens avec Jean Gabin et Alain Delon), Robert Enrico (Les Grandes Gueules, où il donne la réplique à Bourvil, Les Aventuriers où il retrouve Alain Delon). Avec Jean-Pierre Melville, il incarne un truand luttant pour sa survie dans Le Deuxième souffle et un résistant dans L'Armée des ombres, d'après Joseph Kessel.

Il est reconnu comme l'un des meilleurs acteurs du cinéma français. Il excelle dans les rôles traditionnels de truand ou de policier vieilli, fatigué, ou de l'homme d'expérience sensible à l'amitié virile. Son jeu, assez proche de sa personnalité, s'exprime pleinement sous la direction de Jacques Deray (Avec la peau des autres, Un papillon sur l'épaule), de Jean-Pierre Melville (Le Deuxième Souffle, L'Armée des ombres), de Robert Enrico (Les Grandes Gueules, Les Aventuriers, Boulevard du rhum) et de Claude Pinoteau (Le Silencieux, La Gifle, L'Homme en colère, La Septième Cible). Il fait également des apparitions dans les films de ses amis Jacques Brel (Le Far West) et Raymond Devos (La Raison du plus fou).

En 1972, son rôle du mafieux (Vito Genovese) dans Cosa Nostra, de Terence Young, avec Charles Bronson dans le rôle du repenti Joe Valachi, lui vaut une reconnaissance internationale. Cependant, il refuse plusieurs rôles importants dans des films américains et sa filmographie ne compte que deux productions anglo-saxonnes : La Grande Menace (The Medusa Touch) et Vengeance (Sword of Gideon).

En 1975, le film Adieu poulet de Pierre Granier-Deferre où il joue un policier en rébellion contre le système et les manigances politiques, remporte un succès populaire avec près de 2 millions d'entrées.

Lors du tournage et durant la préparation, sa relation avec son jeune partenaire à l'écran est très positive : Lino Ventura insiste même auprès de la production sur le fait qu'il ne soit pas cité seul en haut de l'affiche mais que la mention soit : « Lino Ventura et Patrick Dewaere dans Adieu poulet ».

La critique d’Adieu poulet (1975) dans Le Point, qualifiant de « monstres sacrés » Dewaere autant que Lino Ventura, est flatteuse : « La rencontre Ventura-Dewaere restera dans les annales. Contre le vieux briscard, le poids coq tient crânement le coup : petit poulet deviendra grand ».

À partir des années 1980, Lino Ventura tourne moins, comme si son personnage du film de Jacques Deray, Un papillon sur l'épaule, tourné en 1978, où il joue Roland Fériaud, un homme de tous les jours manipulé par des forces obscures, avait changé sa carrière. Il a évoqué ce type de personnage, une victime manipulée, lors d'un entretien, pour décrire son rôle d'espion en sommeil dans Espion, lève-toi, tourné en 1981 : « C'est un type qui, à un moment donné, se retrouve seul, abandonné par ses amis, et par ses ennemis si je puis dire, parce que dans un sens, tout le monde s'arrange sur son dos […], ce sont des situations que j'affectionne particulièrement ». Comme aussi le personnage du général Carlo Alberto dalla Chiesa dans Cent Jours à Palerme (1984) qui tombe sous les balles de la mafia à laquelle il avait osé s'attaquer.

Comme l'explique Claude Pinoteau, Lino Ventura est toujours très exigeant sur le choix de ses rôles. « Il n'aurait jamais accepté de jouer un personnage fourbe ou pervers. Il ne s'identifiait pas aux rôles qu'il interprétait ; ce sont eux qui devaient s'identifier à lui ». Il explique devenir, avec le temps, de plus en plus perfectionniste et reconnaît que c'est « quelque chose d'assez intolérable pour les autres ». Il discute le rôle, les dialogues, exige des changements. « On ne vient pas me voir avec un script terminé en disant : “Lisez ça, on tourne demain” ! Non, ça c'est pas possible, je ne l'ai jamais fait. ».

Ses derniers beaux rôles sont pour Garde à vue, de Claude Miller, en 1981, où il interprète l'inspecteur Gallien interrogeant un notable (Michel Serrault) suspecté d'assassinat, et pour Les Misérables, de Robert Hossein, sorti en 1982, où il incarne un Jean Valjean à la hauteur de ses prédécesseurs, Harry Baur et Jean Gabin. En 1987, il effectue une brève apparition dans La Rumba, par amitié pour Roger Hanin, sans vouloir être crédité au générique. C'est son dernier rôle.

Lino Ventura ne fait que deux incursions à la télévision : une apparition en Écossais dans Deux Romains en Gaule, de Pierre Tchernia, René Goscinny et Albert Uderzo, en 1967, et le rôle de Papa dans Vengeance (Sword of Gideon), coproduction nord-américaine réalisée par Michael Anderson, en 1986.

Lino Ventura, qui adore le théâtre, ne monte pourtant jamais sur une scène. Selon Bernard Blier, « il s'était convaincu qu'il était incapable d'en faire. Le Conservatoire, c'était pour lui un mot magique, la destinée ratée. À la place, il avait fait la guerre dans l'armée italienne ». Lino Ventura expliquait : « Sur un plateau, je suis chez moi. Sur une scène… Je n'ai pas assez de courage pour me torturer. (…) D'ailleurs, soyons honnête, je ne suis pas un acteur, je ne suis ni Laurence Olivier, ni Robert Hirsch. Je ne suis qu'un comédien instinctif ».

Rôles refusés

Au sujet du choix de ses rôles, il déclare : « Quand on me parle d'un personnage à interpréter, je sais d'une façon immédiate si je peux le faire, si ça me convient ou si ça ne va pas ». Ainsi il refuse un rôle dans :

  • La Valse du Gorille de Bernard Borderie (1959) : Géo Paquet dit « le Gorille » (rôle repris par Roger Hanin). Après avoir connu un grand succès l'année précédente avec Le Gorille vous salue bien, Lino Ventura refuse de se laisser enfermer dans ce personnage et d'être définitivement étiqueté « Gorille » ;
  • Un condé d'Yves Boisset (1970) : l'inspecteur Favenin (rôle tenu par Michel Bouquet). Lino Ventura refuse d'incarner le rôle-titre, le trouvant trop antipathique ;
  • Le Téléphone rose d'Édouard Molinaro (1975) : Benoît Castejac (rôle tenu par Pierre Mondy). Selon Francis Veber, le refus de Lino Ventura est motivé par le fait que « Lino ne tombe pas amoureux d'une pute » ;
  • Le Vieux Fusil de Robert Enrico (1975) : Julien Dandieu (rôle tenu par Philippe Noiret). Philippe Noiret explique que Lino Ventura décline la proposition de Pascal Jardin car le personnage principal est initialement un homme pacifique qui ne correspond pas à son image de « dur à cuire ». Selon Robert Enrico, c'est le « coup de foudre amoureux » frappant le personnage de Dandieu qui lui pose problème ;
  • Les Trois Jours du Condor de Sydney Pollack (1975) : Joubert (rôle tenu par Max von Sydow) ;
  • Rencontres du troisième type de Steven Spielberg (1977) : professeur Claude Lacombe (rôle tenu par François Truffaut) ;
  • Le Convoi de la peur (Sorcerer) de William Friedkin : Victor Manzon (rôle tenu par Bruno Cremer). La distribution initiale comporte Steve McQueen, Lino Ventura, Marcello Mastroianni et Amidou. Steve McQueen se retire, car il ne souhaite pas être séparé trop longtemps d'Ali MacGraw, sa compagne ; il est remplacé par Roy Scheider, ce qui entraîne le retrait de Lino Ventura qui, selon le réalisateur, n'aurait pas souhaité que son nom apparaisse en deuxième place sur l'affiche, après celui de Roy Scheider ;
  • Apocalypse Now de Francis Ford Coppola (1979) : Hubert de Marais (rôle tenu par Christian Marquand) ;
  • La Chèvre de Francis Veber (1981) : Campana (rôle tenu par Gérard Depardieu). Francis Veber raconte que Lino Ventura refuse que Jacques Villeret joue le rôle de Perrin et donne son accord pour Pierre Richard mais exige un cachet exorbitant ;
  • Le Grand Pardon d'Alexandre Arcady (1982) : le commissaire Duché (rôle tenu par Jean-Louis Trintignant).

Projets non aboutis

Fin 1976, Gérard Oury et Danièle Thompson écrivent un scénario à son intention : L'Entourloupe. Lino Ventura y incarne un chef d'orchestre français qui arrive à New York et se trouve entraîné dans des aventures tragi-comiques au cours desquelles il est confronté à un policier américain. Pour incarner celui-ci, Oury sollicite Woody Allen, Al Pacino et Sylvester Stallone qui refusent, jugeant l'histoire trop déséquilibrée. Un déjeuner est organisé à Los Angeles avec Jack Nicholson, qui scandalise Lino Ventura en prisant de la cocaïne. Découragé par ces refus successifs et conscient du vice de forme dans la construction du scénario, Gérard Oury abandonne le projet.

En , le chanteur et compositeur François Deguelt souhaite se lancer dans la production cinématographique ; il achève un scénario intitulé Mourir à Brest, en confie la réalisation à Bernard Farrel et propose les rôles-titres à Lino Ventura et Patrick Dewaere, qui en ont accepté le principe, mais le film ne se fera pas.

En 1984, Lino Ventura part à Macao tourner La Jonque chinoise, un film de Claude Bernard-Aubert. Faute de financement, le tournage est interrompu après quatre semaines, puis définitivement abandonné à la suite du décès de l'acteur.

Le producteur Norbert Saada envisage en 1987 de faire un film sur le général Jeannou Lacaze, ancien directeur du renseignement au Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE). Celui-ci serait incarné par Lino Ventura. Le journaliste Charles Villeneuve doit en écrire le scénario évoquant « la France et ses services secrets face à la vague terroriste ». Un déjeuner réunit Lino Ventura, Charles Villeneuve et les généraux Lacaze et Imbot au siège du SDECE. L'acteur se passionne pour le projet qui doit s'intituler Le Sphinx. Sa mort y mettra fin.

En 1987, Lino Ventura était sur le point de commencer à travailler sur un film de Francesco Massaro adapté d'un roman de l'auteur italien Renato Olivieri : Maledetto Ferragosto, et dont il devait interpréter le personnage principal, le commissaire Ambrosio. Le film sera finalement réalisé par Sergio Corbucci et sortira en 1988 sous le titre I giorni del commissario Ambrosio, Ugo Tognazzi reprenant le rôle du commissaire.

Mort

Lino Ventura meurt le à l'âge de 68 ans, dans sa maison de Montretout à Saint-Cloud, d'une crise cardiaque. Il repose au cimetière du Val-Saint-Germain, dans le département de l'Essonne.


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Distinctions

Récompenses

  • Festival de San Sebastian 1973 : Prix d'interprétation masculine pour La Bonne année
  • Prix Sant Jordi 1974 : Meilleure interprétation dans un film étranger pour La Bonne Année
  • David di Donatello 1974 : David spécial partagé avec Françoise Fabian pour La Bonne Année

Nomination

  • César 1983 : César du meilleur acteur pour Les Misérables

Décoration

  • Le , Lino Ventura ayant toujours refusé la Légion d'honneur, c'est à son épouse, Odette, que le Premier ministre et maire de Paris Jacques Chirac la remet, à l'hôtel de ville de Paris, dix jours avant la mort de son époux.

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    Document créé le 01/05/2020, dernière modification le 14/04/2025
    Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/personne/ventura-lino.html

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