Michel Serrault

Photo de Serrault, Michel
Prénom : Michel
Nom : Serrault
Date de naissance : 24-01-1928
Lieu de naissance : Brunoy, Essonne, France
Décédé le : 24-01-1928

Informations de Wikipedia (v2.1 – 19/07/2025 08:21:41)
Michel Serrault

Michel Serrault, né le 24 janvier 1928 à Brunoy (Essonne, alors en Seine-et-Oise) et mort le 29 juillet 2007 à Honfleur (Calvados), est un acteur français. Considéré comme l'un des comédiens les plus populaires de sa génération, Serrault tourne au total dans plus de 150 longs métrages, endossant des rôles éclectiques et originaux

Depuis la comédie de Vaudeville avec La Cage aux folles et de la comédie absurde ou délirante comme Buffet froid et Le Miraculé, jusqu'à un registre plus sombre à partir du milieu des années 1970 avec Malevil, Garde à vue, Les Fantômes du chapelier, Mortelle Randonnée ou Docteur Petiot, il interprète une palette nuancée de comédies dramatiques telles que Nelly et Monsieur Arnaud ou Les Enfants du marais (1999) de Jean Becker et d'autres plus légères comme dans Le bonheur est dans le pré d'Étienne Chatiliez, en 1995. Il est le seul acteur à avoir obtenu le César du meilleur acteur à trois reprises ; en 1979 pour La Cage aux folles ; en 1982 pour Garde à vue et en 1996 pour Nelly et Monsieur Arnaud.

Biographie

Origines familiales et enfance

Michel est le fils de Robert Serrault, d'abord représentant (en soieries puis en cartes postales) le jour et contrôleur au théâtre de l'Ambigu-Comique la nuit, et d'Adeline Foulon.

Au début de la Seconde Guerre mondiale en , sa mère envoie Michel à Argentat en Corrèze, ainsi que ses deux frères Raoul et Guy, et sa sœur Denise.

Issu d'une « famille très simple de tradition chrétienne », il devient enfant de chœur dans l'église de ce village où il découvre la théâtralité de la cérémonie religieuse. Il côtoie aussi la mort lors du sacrement de l'extrême onction et des funérailles religieuses.

Portant en lui une foi naissante, il annonce en à sa mère vouloir devenir prêtre. En , il entre au petit séminaire de Conflans à Charenton-le-Pont. Dès cette époque, il proclame avoir deux passions, « faire rire et [s]'occuper de Dieu ». Il dira cependant plus tard qu'il n'aurait pas aimé le vœu de chasteté. Au bout de deux ans de séminaire marqués par une vie austére, le père Modeste Van Hamme, son directeur spirituel, l'oriente vers le métier de comédien, considérant qu'il "servirait mieux le Seigneur dans ce domaine".

Malgré cette réorientation, Michel Serrault est par la suite toujours resté un fervent catholique.

Formation théâtrale et débuts (1944-1952)

Au printemps 1944, Il s'inscrit au centre d’art dramatique de la Rue Blanche et suit les cours gratuits de Jean Le Goff, comme José Artur. Parallèlement, il suit des cours payants au conservatoire Maubel où il rencontre une autre élève, Juanita Saint-Peyron, qu'il épousera le .

Refusé au Conservatoire de musique en 1946, il signe ses premiers contrats de comédien, part en tournée en Allemagne, monte un spectacle de clown avant de faire son service militaire à Dijon en 1948. Il est contraint, pour gagner sa vie, de se travestir dans un cabaret polonais.

À son retour, il décide d’intégrer la troupe de comiques des Branquignols de Robert Dhéry, est initié au théâtre d'avant-garde par Jean-Marie Serreau, étudie l'art du mimodrame avec Étienne Decroux et fait de la figuration à la Comédie-Française.

Avec Jean Poiret

Dans les années 1950 et 1960, il fait les belles heures des cabarets parisiens en duo avec Jean Poiret, qu'il rencontre en 1952 à une audition des matinées classiques du Théâtre Sarah-Bernhardt. Ils se font connaître en interprétant ensemble le sketch « Jerry Scott, vedette internationale » dont la première représentation a lieu au cabaret Le Tabou le .

Cinéma

Rôles comiques jusqu'en 1972

Âgé de 27 ans, l'acteur débutant interprète en 1954 un surveillant dans l'inquiétante pension du film Les Diaboliques d'Henri-Georges Clouzot ; un rôle sans connotation comique. Mais jusqu'au début des années 1970, il ne tourne que des comédies, le plus souvent dans des seconds rôles. Ainsi, la même année, on le retrouve avec ses comparses de la troupe des Branquignols dans le très populaire Ah ! les belles bacchantes.

Parmi les comédies les plus notables, il apparaît dans Oh ! Qué mambo de John Berry en 1958 et La Belle Américaine, de son ami Robert Dhéry, en 1961. L'année 1963, il tourne avec Louis de Funès dans Carambolages de Marcel Bluwal et Des pissenlits par la racine de Georges Lautner ainsi que dans Bébert et l'Omnibus d’Yves Robert. On note aussi en 1965, La Tête du client, de Jacques Poitrenaud et Quand passent les faisans, d’Édouard Molinaro ainsi que La Bonne Occase de Michel Drach dont il est également codialoguiste. En 1966, il apparaît dans Du mou dans la gâchette de Louis Grospierre et Les Compagnons de la marguerite de Jean-Pierre Mocky. En 1969, il retrouve Jacqueline Maillan de la troupe des Branquignols dans Appelez-moi Mathilde, de Pierre Mondy. La même année, Ces messieurs de la gâchette de Raoul André fait suite à Ces messieurs de la famille sorti en 1968, avec la même distribution.

Dans ses participations aux comédies des années 1970, on peut noter Le Cri du cormoran le soir au-dessus des jonques de Michel Audiard en 1970 et l'année suivante, son premier rôle important dans Le Viager de Pierre Tchernia.

En 1973, il donne la réplique aux Charlots dans Le Grand Bazar de Claude Zidi et joue à nouveau un rôle de héros pour Pierre Tchernia, dans Les Gaspards. En 1974, il tourne sur une idée de l'équipe du Le Splendid, le film C'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule... réalisé par Jacques Besnard. En 1975, il interprète le rôle principal d'Opération Lady Marlène de Robert Lamoureux.

Bertrand Blier lui propose en 1977, un rôle dans Préparez vos mouchoirs, face à Patrick Dewaere et Gérard Depardieu puis l'engage à nouveau en 1979 pour Buffet froid.

Figure du théâtre de boulevard, avec ses rôles dans des pièces télévisées d'Au théâtre ce soir, il triomphe en 1973 dans le rôle de l'excentrique travesti « Zaza Napoli » de La Cage aux folles, qu’il rejouera plus tard avec un succès international dans ses adaptations au cinéma et dont le premier opus lui vaut le César du meilleur acteur en 1979.

Rôles dramatiques

Les deux polars d'Étienne Périer, Un meurtre est un meurtre (1972) et La Main à couper (1973) puis Un linceul n'a pas de poches de Jean-Pierre Mocky en 1974 marquent un premier tournant pour l'acteur. En 1975, après avoir joué plutôt des personnages plutôt cocasses et caricaturaux pour Jean-Pierre Mocky, il tourne l'Ibis rouge où il a pour partenaire Michel Simon et Michel Galabru ; il incarne ce rôle avec une nuance d'humour noir et un jeu moins comique.

Le , sa fille Caroline âgée de dix-neuf ans, meurt brutalement dans un accident automobile ; sa foi et le travail coûte que coûte sauvent le comédien du désespoir, comme il le relate dans son autobiographie « Vous avez dit Serrault ? » paru en 2001 aux éditions Florent Massot.

À la même période, Christian de Chalonge l'engage pour un rôle dramatique dans l'Argent des autres, virulente critique de l'univers capitalistique, de la politique et des banques. En 1979, il remporte le César du Meilleur acteur pour La Cage aux folles, et il est nommé la même année pour le César du Meilleur acteur dans un second rôle, pour l'Argent des autres.

L’adaptation de la pièce La Cage aux folles au cinéma est un succès international ; dès lors, il devient l'un des acteurs français à tourner à la fois dans des grandes productions et tout autant, dans des films d’art et essai,plus élitistes.

En 1980, il confirme son talent dramatique dans un rôle important pour Christian de Chalonge, dans Malevil, film de science-fiction post-apocalyptique, aux côtés de Jean-Louis Trintignant, Jacques Dutronc, Jacques Villeret et son comparse Robert Dhéry dans un de ses rares rôles dramatiques.

L'année 1981 lui permet d'interpréter dans Garde à vue de Claude Miller, un face à face policier dramatique avec Lino Ventura et d'incarner l'époux malheureux de Romy Schneider. Il obtient le César du meilleur acteur pour ce film. Son dialoguiste Michel Audiard déclare que Michel Serrault « est le plus grand acteur du monde ».

En 1982, Claude Chabrol l'engage à interpréter le premier rôle dans Les Fantômes du chapelier d'après Georges Simenon, drame où la mort rôde à chaque instant.

Claude Miller lui offre le rôle de l'inspecteur, dans Mortelle Randonnée en 1983 où il est confronté à Isabelle Adjani ; il est nommé au César du cinéma, l'année suivante. En 1984 pour Mocky, il incarne un supporter fanatique et effrayant dans À mort l'arbitre.

Durant cette même période 1972-1985, grâce à Jean Yanne, il enchaîne toujours des comédies satiriques comme notamment Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil (1972), Moi y'en a vouloir des sous (1973), les Chinois à Paris (1974) puis Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ (1982).

À partir du milieu des années 1980, Michel Serrault va alterner les rôles légers et dramatiques, jusqu'à la fin de sa carrière en 2007, année où à la télévision, il retrouve le réalisateur Christian de Chalonge pour tourner une adaptation de la pièce classique de Molière, L'Avare.

Le réalisateur Jean-Pierre Mocky lui offre le succès populaire Le Miraculé (1987), où il joue pour la dernière fois avec son ami Jean Poiret et donne la réplique à Jeanne Moreau ; actrice qu'il retrouve pour un autre face à face humoristique dans La Vieille qui marchait dans la mer d'après Frédéric Dard, réalisé par Laurent Heynemann en 1991. Le film En toute innocence 1988 d'Alain Jessua lui permet d'interpréter un personnage paralysé et aphone, face à sa bru dans une histoire d'adultère.

Il retrouve le réalisateur Christian de Chalonge pour son film Docteur Petiot (1990), où il incarne le maléfique médecin tueur en série. En 1995, dans Nelly et Monsieur Arnaud, le film testament de Claude Sautet, joue le rôle d'un magistrat retraité, désenchanté, solitaire et mélancolique, qui sollicite les services d'une jeune femme délaissée pour rédiger ses mémoires. Cette prestation, unanimement reconnue comme l'une de ses compositions les plus abouties, lui permet de remporter un ultime César en 1996.

Son interprétation soulève parfois de vives polémiques, comme lorsqu'au Festival de Cannes 1997, est présenté le film Assassin(s) de Mathieu Kassovitz qui n'obtient en salle, qu'un faible succès. Il revient aussi à la comédie incisive avec Rien ne va plus (1997) de Claude Chabrol, avec Isabelle Huppert et Jean-François Balmer.

En 1999, dans Le Monde de Marty de Denis Bardiau, il tient le rôle d'un vieillard atteint de la maladie d'Alzheimer, dont le commentaire en voix off narre le récit de son amitié naissante avec un jeune garçon atteint de leucémie. Il retrouve à nouveau Bertrand Blier pour Les Acteurs en 2000, où comme presque tout le reste de la distribution, il interprète son propre rôle.

Distinctions

Décorations

  • Officier de la Légion d'honneur, décret du 31 décembre 1996
  • Commandeur de l'ordre national du Mérite, décret du 14 novembre 2002
  • Chevalier de l'ordre du Mérite agricole
  • Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres

Récompenses

César

(source : Académie des César)

Année Récompense Film Palmarès
1979 Meilleur acteur dans un second rôle L'Argent des autres nommé
Meilleur acteur La Cage aux folles lauréat
1981 La Cage aux folles 2 nommé
1982 Garde à vue lauréat
1984 Mortelle Randonnée nommé
1986 On ne meurt que deux fois nommé
1991 Docteur Petiot nommé
1996 Nelly et Monsieur Arnaud lauréat

Lumières de la presse internationale

Année Récompense Film Reçue ?
1996 Lumière du meilleur acteur Nelly et Monsieur Arnaud Oui
1998 Rien ne va plus Oui

Molières

Année Récompense Pièce Reçue ?
1987 Meilleur comédien L'Avare Non
1993 Knock Non

Festival de la Fiction TV

Année Récompense Film Reçue ?
2006 Meilleure interprétation masculine Monsieur Léon Oui
2008 Prix du public du meilleur comédien des palmarès du Festival (décerné par Télé 7 Jours) Monsieur Léon Oui

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    Document créé le 01/05/2020, dernière modification le 14/04/2025
    Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/personne/serrault-michel.html

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