Françoise Rosay

Photo de Rosay, Françoise
Prénom : Françoise
Nom : Rosay
Date de naissance : 17-04-1891
Lieu de naissance : Paris, France
Décédé le : 17-04-1891

Informations de Wikipedia (v2.1 – 27/07/2025 14:02:37)
Françoise Rosay

Françoise Rosay, est une actrice française, née le 19 avril 1891 dans le 9e arrondissement de Paris et morte le 28 mars 1974 à Montgeron

Sa carrière cinématographique s'étend sur plus de soixante ans, faisant d'elle un personnage légendaire dans le cinéma français.

Biographie

Enfance

Fille naturelle de Marie-Thérèse Chauvin, comédienne de théâtre connue sous le nom de Sylviac, et du comte Gilbert Bandy de Nalèche, frère d'Étienne Bandy de Nalèche, directeur du Journal des débats, tous deux fils du député creusois Louis Bandy de Nalèche, Françoise Rosay naît sous le nom d'état civil de Françoise Gilberte Chauvin le 19 avril 1891 au 46 rue La Bruyère à Paris 9e. Sa mère la reconnaît le 7 janvier 1901 et son père ne la reconnaît que le 10 mars 1936, alors qu'elle est une actrice déjà très connue. Elle prend alors le nom de Françoise Gilberte Bandy de Nalèche à l'état civil.

Élevée par sa grand-mère, elle annonce à sa mère, qui est comédienne, qu'elle veut être actrice ; celle-ci lui répond qu'elle est laide, dégingandée et lui prédit qu'elle sera incapable de se tenir sur une scène. Rien de tel pour forger la volonté de Françoise Rosay qui n'en projette pas moins de devenir cantatrice et, après le Conservatoire, travaille au théâtre et va même jouer en Russie à la veille de la guerre.

Françoise Rosay porta le même pseudonyme que sa mère, Sylviac, au début de sa carrière, jusque 1911. Son nom d'actrice, « Rosay », est à relier avec le nom de la commune creusoise de Moutier-Rozeille, d'où était originaire sa famille paternelle.

Malgré des relations difficiles, la mère et la fille jouèrent à plusieurs reprises ensemble au théâtre, dans sa propre pièce Coiffeur pour dames à la Comédie-Royale en 1909 et au cinéma, dans Pension Mimosas.

Débuts au cinéma

Elle débute au cinéma à l'âge de vingt ans dans Falstaff, en 1911, et devient célèbre en jouant les « peaux de vache ». En 1917, elle gagne un prix au Conservatoire de Paris. Elle fait alors ses débuts au Palais Garnier dans le rôle-titre de l'opéra Salammbô (1890) d'Ernest Reyer. Elle chante aussi dans Castor et Pollux, tragédie lyrique (1737) de Jean-Philippe Rameau et Thaïs (1894), opéra de Jules Massenet.

En 1917, elle rencontre son futur mari à l’opéra de Lyon, le cinéaste Jacques Feyder avec qui elle se marie le 26 juillet 1917. Il la fait tourner dans ses principaux films: La Kermesse héroïque, Le Grand Jeu, Pension Mimosas, etc.

Les trois fils de Françoise Rosay et Jacques Feyder travaillèrent tous dans le cinéma : Marc Frédérix (1919-2004) fut décorateur. Paul Feyder (1922-1999) était réalisateur. Enfin, Bernard Farrel (1926-1999) a été auteur, scénariste, réalisateur et comédien.

Entre-deux guerres

Dans l'entre-deux guerres, et sous le régime nazi, elle se rend en Allemagne en 1934 et y tourne un film. Le 25 mai 1934, elle écrit à Fernand de Brinon pour lui faire attester qu'elle n'est pas juive.

Seconde Guerre mondiale

De septembre à décembre 1939, elle s'adresse quatre fois à la radio aux femmes allemandes (car elle avait connu les milieux dirigeants nazis en tant que comédienne et le pouvoir propagandiste de la radio nazie) et entre en Résistance. Le 22 septembre (extrait) : « Femmes, je vous adjure de réfléchir. Si vos yeux ne sont pas ouverts aujourd’hui, ils s’ouvriront bientôt. Nul ne peut arrêter la vérité. Elle arrivera jusqu’à vous malgré vos forteresses, malgré les murs de vos prisons, malgré les rigueurs de vos censures… Mais alors femmes allemandes, il sera trop tard. Vos fils seront morts, votre patrie morcelée ; il ne vous restera plus, comme en 1918, qu’à pleurer d’humiliation, à regretter votre aveuglement et à vous reprocher jusqu’au tombeau votre asservissement à des époux égarés. » ; le 29 novembre 1939 (extrait) : « Femmes allemandes, je vous plains ; vous avez vécu, vous avez souffert, vous avez mis des enfants au monde en vain… car vous n’avez vécu que pour Hitler, vous souffrez par Hitler, le sort de vos enfants est entre les mains d’Hitler, et HITLER EST UN FOU! » Deux ministres allemands lui répondent par voix radiophoniques. Lorsque les chars allemands arriveront, elle fuira.

Au début de l'occupation allemande, elle entre dans un réseau tout en tournant dans quelques films. Fin 1942, lorsque les Allemands envahissent la zone libre, elle manque d'être arrêtée et parvient à s'enfuir en Tunisie et, de là, gagne Alger. Elle séjourne ensuite à Londres, où on la voit dans différentes réunions de soutien à la France libre. Durant l'année 1943, elle rejoint son mari en Suisse et donne des cours de théâtre au Conservatoire de Genève.

Après guerre

Elle joue en virtuose sur tous les registres, de l'émotion au drame, de la comédie de boulevard à la farce, elle tire des larmes comme elle déclenche les rires. Elle enchaîne les films, passe d'un chef-d'œuvre à l'autre, de Drôle de drame de Marcel Carné à Un carnet de bal de Julien Duvivier, de Macadam de Marcel Blistène à L'Auberge rouge de Claude Autant-Lara.

La mort de Feyder, en 1948, la laisse désemparée. Pour leurs trois fils, Marc, Paul et Bernard, elle trouve le courage de surmonter ce deuil, souffre énormément et reprend sa carrière internationale (elle est parfaitement trilingue en français, anglais et allemand).

Déjà ébauché pour le personnage de Berthe dans Du rififi chez les femmes réalisé par Alex Joffé sorti en 1959, l'actrice endosse le rôle d'une dame âgée à la gouaille parigote et à l'autorité certaine, faisant partie de l'univers des malfrats et autres voleurs. Ainsi, en 1961, dans Le cave se rebiffe réalisé par Gilles Grangier, elle incarne le rôle de Mme Pauline, aux côtés de Jean Gabin et Bernard Blier, composant avec les dialogues savoureux de Michel Audiard ainsi qu'en 1965, dans La Métamorphose des cloportes de Pierre Granier-Deferre, donnant la réplique à Lino Ventura notamment, dans un personnage similaire. Audiard la fait jouer en tête d'affiche de sa première réalisation intitulée Faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages en 1968, toujours dans un personnage de mammie autoritaire, appartenant au « milieu ».

Domiciliée à Paris, rue de l'Université, elle meurt le à Montgeron, à l'âge de 82 ans des suites d'une intervention chirurgicale, après une carrière de plus de 60 ans : « Je n'ai pas du tout envie de vivre centenaire, disait-elle, ce ne serait pas poli. » Elle est inhumée au cimetière de Sorel-Moussel dans l'Eure-et-Loir).

Francoise Rosay est faite chevalière de la Légion d’honneur le 19 septembre 1957, au titre de l’industrie et du commerce français. À la fin des années 1960, elle est devenue officière de la Légion d’honneur.

Famille

Arrière-arrière petite-fille du général et baron de l'Empire, Gilbert Bandy de Nalèche, Françoise Rosay est également la petite-fille de Louis Bandy de Nalèche qui reçut du pape Pie IX le titre de comte romain en 1861.

Distinctions

  • Officier de la Légion d'honneur

Ces informations proviennent du site Wikipedia (v2.1 – 27/07/2025 14:02:37). Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.

Tous les rôles de Françoise Rosay actuellement dans le mediabrol

  • Acteurs

    Version en cache

    27/07/2025 14:02:37 Cette version de la page est en cache (à la date du 27/07/2025 14:02:37) afin d'accélérer le traitement. Vous pouvez activer le mode utilisateur dans le menu en haut pour afficher la version plus récente de la page.

    Document créé le 01/05/2020, dernière modification le 14/04/2025
    Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/personne/rosay-francoise.html

    L'infobrol est un site personnel dont le contenu n'engage que moi. Le texte est mis à disposition sous licence CreativeCommons(BY-NC-SA). Plus d'info sur les conditions d'utilisation et sur l'auteur.