Sébastien Japrisot


Prénom : Sébastien
Nom : Japrisot
Date de naissance : 04-07-1931
Lieu de naissance : Marseille, Bouches-du-Rhône, France
Décédé le : 04-03-2003

Informations de Wikipedia (v2.1 – 24/07/2025 05:30:40)
Sébastien Japrisot

Jean-Baptiste Rossi, plus connu sous son nom de plume Sébastien Japrisot, anagramme de son véritable nom, né le 4 juillet 1931 à Marseille et mort le 4 mars 2003 à Vichy, est un romancier, scénariste, traducteur, réalisateur et parolier français. Sous son pseudonyme, il signe ses deux premiers romans policiers : Compartiment tueurs et Piège pour Cendrillon

Écrits rapidement, ils sont un succès et sont adaptés au cinéma

Il commence une carrière de publicitaire, vite abandonnée

Il publie Un long dimanche de fiançailles en 1991, une histoire d'amour durant la Première Guerre mondiale qui se transforme en enquête policière

Il reçoit le Prix Interallié en 2004

Son roman sera adapté au cinéma par Jean-Pierre Jeunet.

Biographie

Jeunesse marseillaise (1931-1949)

Il est né le , à Marseille, dans une famille d'origine italienne. Il est élevé par sa mère et ses grands-parents.

À 17 ans, pendant ses études au lycée Thiers, il écrit Les Mal Partis, histoire d'amour entre un collégien et une religieuse pendant la débâcle de 1940. Il obtient son baccalauréat.

Premiers romans (1948-1952)

Il vient à Paris à la rentrée suivante pour s’inscrire à la Sorbonne. Il cherche un éditeur et veut faire publier son premier roman. Pour faire taper la première partie des Mal Partis, une amie lui recommande un bureau de dactylographie, situé au quai de l’Horloge. Il s'agist d'un service destiné aux avocats et aux médecins sans secrétaire. Germaine Huart, une des dactylos, lui propose de taper son manuscrit en dehors de ses heures de travail. Il en tombe amoureux et l'épousera. Il écrit la deuxième partie des Mal Partis. Le roman est publié en 1950, chez Robert Laffont.

Son choix des Éditions Robert Laffont vient de la couverture des volumes de sa collection Pavillons, qui a suscité sa curiosité. Il demande à rencontrer personnellement l'éditeur. Robert Laffont, marseillais comme lui, accepte de le publier, malgré le sujet sulfureux, les avis défavorables de son comité de lecture, sauf Robert Kanters, et les menaces des jésuites. Rossi a dix-neuf ans.

Ce livre remporte un succès d'estime en France. Au Quartier Latin, l'écrivain Roger Nimier déclare : « Jean-Baptiste Rossi est très jeune, mais il n'est pas pressé de le démontrer ».

Aussitôt traduit à l'étranger, le roman rencontre un succès immédiat aux États-Unis. Il décroche un contrat avec les pocket books (livres de poche). Dans la foulée, il écrit Visages de l'amour et de la haine, une longue nouvelle pour le numéro d'octobre 1950 de Réalités, revue dirigée par Marcel Mithois.

Traduction, publicité, courts métrages (1953-1961)

Il traduit librement plusieurs romans westerns de Clarence E. Mulford (l'auteur de la série Hopalong Cassidy), sous le pseudonyme de Robert Huart, pour la nouvelle collection Arizona de Robert Laffont.

En 1953, la traduction de L'Attrape-cœurs de J. D. Salinger lui est confiée. Le roman n'obtient pas la faveur du public (seulement 100 exemplaires vendus). Il est dégoûté de la littérature.

En 1956 il traduit Mais qui a tué Harry ?, un roman de Jack Trevor Story adapté par Alfred Hitchcock pour le film homonyme.

Il devient concepteur et chef de publicité pour deux grandes agences parisiennes, ayant parmi leurs principaux clients Synergies, Air France, Rubafix, les vins Postillon ou les parfums Houbigant. Plus tard, il confiera : « Je venais de plus en plus tard au bureau et j'étais tellement pressé d'en sortir que le trajet même a fini par me sembler absurde ».

Vers l'âge de 29 ans, il fait la connaissance du producteur Pierre Braunberger, fondateur de la société Les Films de la Pléiade, initiateur de la Nouvelle Vague, qui a lancé Truffaut, Godard, Resnais ou Lelouch. Pierre Braunberger souhaite produire Les Mal Partis ; le film ne sera pas réalisé. Il trouve à Jean-Baptiste Rossi des dons de metteur en scène, et lui propose d'adapter une nouvelle de Maupassant. Rossi lui répondra qu'il préfère inventer ses propres histoires.

Il demande un congé de six mois à son agence publicitaire, et réalise pour Braunberger deux courts-métrages : La Machine à parler d'amour avec Nicole Berger et L'Idée fixe, dans lequel un policier et une sourde-muette voit un tueur à l'action. Il quitte définitivement la publicité, persiste dans le milieu du cinéma, et travaille comme scénariste pour différents metteurs en scène, notamment Jean Renoir et Marcel Ophuls.

En 1961, il traduit les Nouvelles de J. D. Salinger. Salinger plaît alors aux Français, ils redécouvrent L'Attrape-cœurs. Mais le cinéma et les traductions ne lui suffisent pas.

Retour à la littérature et naissance de Sébastien Japrisot (1962-1970)

En , Jean-Baptiste Rossi se voit réclamer par le fisc 500 000 francs d'arriéré, somme impressionnante pour l'époque. Il s'agit d'impôts sur ses gains de publicitaire.

Poussé par son ami Robert Kanters, directeur des Éditions Denoël et de la collection policière « Crime Club », il écrit un roman policier. La semaine suivante, il apporte Compartiment tueurs à son éditeur, pour lequel il touche 250 000 francs d'à-valoir. Il revient huit jours après avec un autre roman, Piège pour Cendrillon, pour la même somme. Au moment de signer le contrat, il propose le pseudonyme de Sébastien Japrisot.

« Craignant de me fourvoyer dans l'erreur et d'échouer dans le domaine policier, je n'avais pas voulu signer Jean-Baptiste Rossi. »

— Sébastien Japrisot, cité dans Le Provençal (06/11/1977).

Compartiment tueurs paraît en mai 1962, suivi en 1963 de Piège pour Cendrillon pour lequel il remporte le Grand Prix de Littérature policière. Ces deux livres, qu'il jugeait inavouables, rencontrent la faveur de la critique et du public.

Ils sont adaptés au cinéma en 1965. Compartiment tueurs est réalisé par le cinéaste Costa-Gavras, (c'est son premier film), et Piège pour Cendrillon, par André Cayatte, sur une adaptation de Jean Anouilh. Ce seront deux succès.

Sous son vrai nom, il publie L'Odyssexe en 1965, un album satirique illustré par son ami Alain Trez et tiré de leur court-métrage réalisé l'année précédente : L'Homme perdu dans son journal.

Réédité en 1966, son roman Les Mal Partis reçoit le prix de l'Unanimité décerné par un jury comprenant Jean-Paul Sartre, Aragon, Elsa Triolet, Adamov, Jean-Louis Bory, Robert Merle.

En septembre 1966, Sébastien Japrisot écrit un nouveau roman, plus long que les précédents, en trois semaines : La Dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil. Denoël créera la collection « Sueurs froides » pour l'accueillir. L'histoire est celle d'une jeune femme qui emprunte à son patron, sans le lui dire, sa luxueuse voiture, pour se rendre sur la Côte d'Azur, et qui, en cours de route, est confrontée à des situations de plus en plus folles.

La critique et le public louent ce livre ; il reçoit le Prix d'Honneur 1966, et le Best Crime Novel en Grande-Bretagne. Simone de Beauvoir, elle-même, en parlera.

Alfred Hitchcock, Jules Dassin et Roger Vadim sont séduits par La Dame dans l'auto… Ce sera Anatole Litvak qui adaptera le roman à l'écran. Ce sera son œuvre testament (1969). Samantha Eggar est choisie pour le rôle-titre. Les prétendantes étaient : Brigitte Bardot, Michèle Mercier, Elizabeth Taylor, Julie Christie, Jane Fonda…

Avec Jean Herman (alias Jean Vautrin), il va trouver Serge Silberman, producteur du Journal d'une femme de chambre de Luis Buñuel, et du Trou de Jacques Becker. Il lui propose le scénario d'Adieu l'ami,. Réalisé en 1968, le film est bien accueilli ; Silberman le pousse à écrire de nouveau pour lui : ce sera Le Passager de la pluie, dont il publie les réécritures romanesques, mis en scène par René Clément en 1969.

La tentation cinématographique (1970-1976)

Dans les années 70-80, Sébastien Japrisot écrit pour le cinéma et consolide son impact à l'étranger.

« Dans le cinéma moins qu'ailleurs personne n'écoute jamais personne. Si vous voulez que vos personnages soient sur une toile blanche, n'écrivez pas un roman, écrivez directement un scénario, l'adaptation, les dialogues, tout. C'est ce que j'ai fait. »

Il écrit un autre scénario pour Serge Silberman réalisé par René Clément : La Course du lièvre à travers les champs (1972). C'est l'adaptation d'un roman de la Série noire Black Friday (Vendredi 13) de David Goodis. Il réalise la difficulté d'une telle adaptation, et abandonne. Le scénario est publié en 1972 et réédité en 1993.

Serge Silberman le pousse à la réalisation. Sébastien Japrisot tourne en 1975 son premier long métrage adapté de son roman de jeunesse : Les Mal Partis. Ce film renforce son goût pour la mise en scène. La même année, il adapte au cinéma le roman de Pauline Réage, Histoire d'O, pour Just Jaeckin, et Folle à tuer, pour Jean-Pierre Mocky, d'après le roman Ô dingos, ô châteaux ! de Jean-Patrick Manchette. Yves Boisset réalisera Folle à tuer : Japrisot refusera d'être crédité au générique.

Nouveau retour à la littérature (1977-1991)

Il revient à la littérature en 1977 avec L'Été meurtrier, qui obtient le prix des Deux-Magots en 1978. Les événements de ce roman sont relatés par les principaux protagonistes, chacun apportant sa vision et son point de vue personnel. Il est basé sur trois faits divers réels. Le roman et le film homonyme, réalisé en 1983 par Jean Becker, connaîtront un grand succès. Le film récolte quatre Césars en 1984, dont celui de la meilleure adaptation cinématographique pour Sébastien Japrisot.

En 1986, Japrisot publie La Passion des femmes. C'est un portrait fragmenté d'un homme par les huit femmes qui l'ont aimé et un hommage rendu à l'univers du cinéma.

En 1988, il dirige Lætitia Gabrielli et Anne Parillaud pour son second long métrage, Juillet en septembre.

En 1991, Sébastien Japrisot fait paraître Un long dimanche de fiançailles, un roman historique. Il obtient le prix Interallié. Il a porté cette histoire en lui pendant vingt ans et a mis quatre ans à l'écrire. Le film homonyme a été porté à l'écran par Jean-Pierre Jeunet en 2004.

Retour au cinéma (1991-2003)

En 1998, sort Les Enfants du marais, chronique de l'entre-deux-guerres. Ce film est réalisé par Jean Becker d'après le roman de Georges Montforez, scénarisé par Sébastien Japrisot. Celui-ci écrit pour lui le scénario d'Un crime au paradis (2000) d'après La Poison de Sacha Guitry.

Vers 1990, il s'installe en Bourbonnais avec sa nouvelle compagne, Cathy Esposito (épouse divorcée d'Eddie Barclay), dans une maison entre Busset et Mariol ; il meurt en 2003, à Vichy. Il est enterré dans l'extension du cimetière de Busset.

Ces informations proviennent du site Wikipedia (v2.1 – 24/07/2025 05:30:40). Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.

Tous les rôles de Sébastien Japrisot actuellement dans le mediabrol

  • Acteurs

    Version en cache

    23/10/2025 08:25:35 Cette version de la page est en cache (à la date du 23/10/2025 08:25:35) afin d'accélérer le traitement.
    Vous pouvez activer le mode utilisateur dans le menu en haut pour afficher la version plus récente de la page.

    Document créé le 06/02/2014, dernière modification le 20/09/2025
    Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/personne/japrisot-sebastien.html

    L'infobrol est un site personnel dont le contenu n'engage que moi. Le texte est mis à disposition sous licence CreativeCommons(BY-NC-SA). Plus d'info sur les conditions d'utilisation et sur l'auteur.