René Chateau

Photo de Chateau, René
Prénom : René
Nom : Chateau
Date de naissance : 03-07-1939
Lieu de naissance : Le Mans, Sarthe, France
Décédé le : 03-07-1939

Informations de Wikipedia (v2.1 – 29/07/2025 23:48:49)
René Chateau

René Marcel Ferdinand Chateau, né le 3 juillet 1939 au Mans et mort le 5 février 2024 à Saint-Tropez, est un éditeur vidéo français indépendant, surnommé « le roi de la VHS »

Spécialiste des films français avec sa collection La Mémoire du cinéma (1930-1980) et associé de Jean-Paul Belmondo dans sa société de production Cerito Films, il a également été le promoteur de Bruce Lee et le distributeur au cinéma et en vidéo de films d'horreur interdits par la censure en France à la fin des années 1970, dont Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper, Zombie de George Romero et Maniac de William Lustig.

Biographie

Après le divorce de ses parents, René Chateau suit sa mère, appauvrie, au Pré-Saint-Gervais. À 14 ans, il obtient son certificat d'études et commence à travailler. Il entre en 1955 comme apprenti chez Honoré et Villanova, une entreprise de maçonnerie et carrelage dans le 18e arrondissement de Paris. Passionné de cinéma, il fréquente les salles de quartier du Pré-Saint-Gervais, de Montreuil-sous-Bois, de Vincennes et de la porte des Lilas, puis plus tard la Cinémathèque de la rue d'Ulm, tous les ciné-clubs parisiens et les cinémas de Pigalle et du Quartier latin.

En 1960, il fonde avec deux amis du « Club James Dean » - Francis Gendron et Marcel Lannoy - la revue de cinéma La Méthode, en référence à l'Actors Studio, dans laquelle il rend hommage à Elia Kazan, John Garfield, Marlon Brando, James Dean et Montgomery Clift. Il participe régulièrement aux Congrès Indépendant du Cinéma International (C.I.CI).

Il commence à fréquenter le milieu du cinéma, conseillant Anny Duperey à Jean-Luc Godard ou Gérard Blain à José Bénazéraf. Ce dernier lui confie les relations presse pour son film Du suif chez les dames, que René Chateau renomme Joë Caligula. La projection presse est un échec cuisant et René Chateau déclare : « C'est la dernière fois que j'ai fait une projection pour la presse ».

En 1964, avec l'aide de Jacques Prévert, Siné et Ursula Vian, il réalise une exposition sur Boris Vian au théâtre Daniel-Sorano de Vincennes et publie un numéro spécial de la revue cinématographique L'Âge d'or : « Boris Vian et le Cinéma » (tiré à 500 exemplaires).

La même année, grâce à Régis Pagniez, directeur artistique de Salut les copains, il est engagé au magazine Lui, édité par Daniel Filipacchi et dirigé par le romancier Jacques Lanzmann (qui écrit entre autres tous les succès de Jacques Dutronc). Il débute par le « Courrier des lecteurs » puis devient responsable de la rubrique cinéma, ce qui lui permet d'interviewer Jean-Paul Belmondo sur le tournage de Pierrot le fou de Jean-Luc Godard dans un article intitulé « Bébel Fricotin », mais aussi Alain Delon, Jean-Pierre Melville, Henri-Georges Clouzot, etc.

En 1965, grâce à Pierre Edeline, directeur du cinéma Le Napoléon avenue de la Grande-Armée, il organise, pour la Warner Bros., la ressortie des trois films de James Dean et la première de Qui a peur de Virginia Woolf ? avec Elizabeth Taylor et Richard Burton.

En 1967, René Chateau, qui prépare pour la Warner le lancement de Bonnie and Clyde d'Arthur Penn, parvient à convaincre Serge Gainsbourg de visionner le film avant sa sortie et de composer une chanson sur le couple de gangsters mythique incarné par Warren Beatty et Faye Dunaway. Gainsbourg écrit la chanson dans la nuit et l'enregistre le lendemain avec Brigitte Bardot devant les caméras de François Reichenbach. Il demande ensuite au patron de Warner France de le présenter au producteur du film Ho!, dans lequel joue Jean-Paul Belmondo.

La même année, il lance en tant que distributeur avec les éditions Hachette les Posters, crée un hebdomadaire professionnel Le Journal du show-business avec les éditions Albin Michel (127 numéros), puis ouvre au cinéma Le Balzac le « Club du show-business » le avec Alain Delon.

Toujours en 1967, il décide de travailler avec Jean-Paul Belmondo, rencontré deux ans plus tôt. Il est successivement son attaché de presse, publicitaire, actionnaire de sa société de production Cerito Films (ce qui fait de Belmondo le seul acteur au monde, depuis Charlie Chaplin et la création de United Artists, à être distributeur de ses propres films) à hauteur de 10 % et associé dans Cerito-René Chateau Distribution.

Jean-Paul Belmondo est l'un des rares à avoir évoqué la méthode de travail de René Chateau : « Un homme a pris une place grandissante dans ma vie professionnelle : René Chateau, mon attaché de presse. Mais est-ce que le mot convient ? René aura plutôt été, en quelque sorte, mon conseiller en communication. C’est le début d’une longue amitié entre nous. À partir de Ho !, je l’impose sur tous mes tournages. René est un homme secret, renfermé. Mais c’est aussi un génie à sa manière […]. Pour moi, il conçoit l’affiche de Peur sur la ville (il passe beaucoup de temps à concevoir les affiches de ses films, dessinées par des artistes, en collectionnant par ailleurs des milliers chez lui) et imagine le nom de « Belmondo », sans prénom, en capitales et en caractères gras. Comme pourrait l’être une marque, un logo. Une sorte de petite révolution dans le monde du cinéma ! Nous partageons la même méfiance vis-à-vis des critiques qui, à mon sens, ne reflètent pas l’opinion de l’immense majorité des spectateurs. J’aime être jugé sur pièce. Aussi René me conseille-t-il de ne plus organiser pour les journalistes cinéma de projection privée en avant-première : ils découvrent mes films en même temps que le public. Le choix fait grincer quelques dents, mais je tiens à ce principe. Ensemble, nous allons choisir soigneusement mes apparitions à la télévision et les entretiens que je donne à la presse. » Dans la préface du numéro 1961 du Film français, la rédactrice en chef Monique Annaud rappelle la genèse de ce numéro exceptionnel qui dans sa conception, inspiré par Variety et le Hollywood Reporter, est une première en France et sera ensuite très imitée. Une innovation : c’est la première fois que l’on fête « les 20 ans de cinéma » d’une vedette française : « C’est le propre des amis de souhaiter les anniversaires : aussi quand René Chateau est venu nous proposer, au travers de notre journal, de tirer un coup de chapeau à Jean-Paul, à son insu bien-sûr, l’idée a été accueillie avec enthousiasme, bien qu’elle n’ait pas été de nous ».

Pendant quinze ans, le tandem Belmondo-Chateau accumule les succès populaires dont Flic ou Voyou, Le Professionnel, Le Guignolo, Les Morfalous, etc. Ils comptent parmi leurs réussites les deux records de fréquentation du cinéma français sur Paris-périphérie : L'As des as de Gérard Oury (72 000 spectateurs le premier jour) et Le Marginal de Jacques Deray (468 000 entrées en première semaine).

Responsable du cinéma chez Canal+ et directeur de Gaumont Distribution pendant la période du Système Cerito, René Bonnell précise dans ses mémoires : « En mars 1979 avec Flic ou Voyou, Jean-Paul Belmondo, coproducteur et unique vedette du film, est très impliqué dans sa commercialisation par l’intermédiaire de son représentant, René Chateau, qui s’occupe également de la publicité. Professionnel, minutieux, très au fait du métier, il contrôle la mise en place du film dans les moindres détails (bandes-annonces, qualité des points de vente, emplacement des affiches, dimension des façades, des salles, etc.). Sans se désintéresser du problème, Alain Poiré reste plus en retrait, sachant qu’avec une telle martingale son film sera exploité jusqu’à la moindre entrée. La collaboration entre la puissance de la machine Gaumont et l’énergie artisanale de René Chateau donne de bons résultats. Le film totalise 3 785 000 entrées en France et dépassera à Paris le million d’entrées, grande première pour un film de Bébel dans la capitale. Il rejoint le club des dix-sept films « millionnaires » à Paris depuis la guerre. »

Dans l'émission Étoiles et Toiles du sur TF1, après l'interview de René Chateau par Jean Douchet pour la sortie de L'As des as, Frédéric Mitterrand conclut par ces mots : « Je n'aime pas beaucoup les films que fait Belmondo depuis une dizaine d'années. Je ne les aime pas beaucoup, mais je ne peux m'empêcher de leur reconnaître au moins cette qualité, c'est que les films de Belmondo, les films du couple Belmondo-Chateau ce sont des films de gens qui aiment le cinéma, qui aiment le public, qui aiment faire ce qu'ils font. »

À partir de 1975, parallèlement à ses activités avec Jean-Paul Belmondo, René Chateau programme, pendant dix ans, les trois salles du cinéma Le Hollywood Boulevard, fondé par Michel Fabre en juillet 1973, au 4 boulevard Montmartre, dont une salle spécialisée dans les « blacks stars » telles que Pam Grier (dont Quentin Tarantino a relancé la carrière en 1997 avec Jackie Brown) dans Coffy, la panthère noire de Harlem, Jim Brown dans L'Exécuteur noir, Fred Williamson dans Black Caesar, le parrain de Harlem, Ron O'Neal dans Le Cogneur de Harlem, Willie Dynamite (en), etc. L'imposant panneau peint sur la façade du Hollywood Boulevard annonce en 1974 le succès planétaire de Bruce Lee, La Fureur du dragon, distribué pour la première fois en France.

En 1980, il propose à Jean-Paul Belmondo de devenir distributeur, contrôlant ainsi la fabrication, l'écriture et la sortie de ses films. Cérito & René Chateau voit le jour. En 1990, l'acteur la revend pour 43 millions d'euros à Canal+.

Lorsque son association avec Belmondo s'achève en 1985 (sur fond de brouille, après des interviews données à la place de l'acteur) sur le tournage de Joyeuses Pâques, René Chateau se consacre entièrement à sa société.

Le , les Éditions René Chateau annoncent le décès de leur fondateur, survenu à l'âge de 84 ans, à Saint-Tropez. Ses obsèques ont lieu à Vidauban (Var) le , où il est inhumé.

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    Document créé le 01/05/2020, dernière modification le 14/04/2025
    Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/personne/chateau-rene.html

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