Marcel Bozonnet

Photo de Bozonnet, Marcel
Prénom : Marcel
Nom : Bozonnet
Date de naissance : 18-05-1944
Lieu de naissance : Semur-en-Auxois, France

Informations de Wikipedia (v2.1 – 06/08/2025 18:45:14)
Marcel Bozonnet

Marcel-Louis Bozonnet est un acteur, metteur en scène et pédagogue français né à Semur-en-Auxois le 18 mai 1944.

Biographie

Formation artistique

Passionné de cinéma et de philosophie, Marcel Bozonnet découvre le théâtre durant sa scolarité avec Michel Pruner et Jean Maisonnave (de l’école primaire à l’Université) en passant par l’organisme de la Jeunesse et Sports où il rencontre Maurice Masuelle qui le prépare à être un comédien amateur éclairé (il lui fait découvrir des auteurs comme Jean Tardieu, Bertolt Brecht, Simone de Beauvoir), la danseuse Marie-Jo Gros, qui aura une grande importance pour lui, et le poète François Dominique.

En 1966 il rencontre, à l'occasion du festival des Nuits de Bourgogne, Victor Garcia, artiste d’avant-garde, qui lui fait interpréter le rôle d'Emanou dans Le Cimetière des voitures d'Arrabal. Marcel Maréchal le remarque lors de cette représentation et lui propose de rejoindre sa troupe à Lyon où il va peu à peu faire l’expérience de la pratique de la scène et de la camaraderie théâtrale. Il interprète des textes de Jean Vauthier, Louis Guilloux, Paul Claudel et Shakespeare.

Deux ans plus tard, Marcel Bozonnet monte à Paris où il poursuit sa formation avec la danseuse Laura Sheleen, élève de l'École de Martha Graham, avec laquelle il s'imprègne de l’école américaine en s’initiant à une danse qui repose sur le calme, la tranquillité, la souplesse, la respiration qui lui plait énormément et dont il s’inspire pour son jeu d’acteur.

En 1968, il se lie d’amitié avec Alain Crombecque et rencontre Patrice Chéreau qui lui propose de jouer dans sa mise en scène des Soldats de Jacob Lenz.

Dans cette même période, Marcel Bozonnet fait aussi la connaissance de Jean-Marie Villégier et François Regnault qui lui permettent d’appréhender au plus près le monde du théâtre. C’est ainsi qu’il pourra conjuguer ses aspirations philosophiques et littéraires avec l’Histoire du théâtre. Les rencontres artistiques se poursuivent : Valère Novarina, Jean-Louis Jacopin et les comédiens Tatiana Moukhine, Pierre Tabard et Catherine Sellers qui l’accueillent et le soutiennent. Il devient aussi l'assistant de Roger Blin pour sa création de Macbeth de Shakespeare.

En 1982, Marcel Bozonnet, à la demande de Jacques Toja, intègre la troupe de la Comédie Française comme pensionnaire pour interpréter Victor, dans Victor ou les enfants au pouvoir de Roger Vitrac, mis en scène par Jean Bouchaud. Il devient sociétaire en 1986, année où il interprète Antiochus, dans Bérénice de Racine, sous la direction de Klaus-Michaël Grüber. Il se produit également dans Cinna, Le Balcon, Les Femmes Savantes, Tête d'Or, Torquato Tasso, La Vie de Galilée, Le Médecin malgré lui et Le Médecin volant, Le Barbier de Séville.

Responsable d'institutions et pédagogue

Au début des années 1980, Marcel Bozonnet rencontre Eric Blanche avec qui il va créer dans sa ville natale, Semur-en-Auxois, le festival de théâtre « Scènes en découverte » qui dure de 1983 à 1989. Cette expérience est fondatrice pour Marcel Bozonnet.

De 1979 à 1984, est professeur d’interprétation à l’école de la Rue Blanche (aujourd’hui ENSATT).

Il est nommé directeur du Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique en et quitte la Comédie Française. Il occupe cette fonction jusqu’en . À ce poste, il s’emploie à défendre le travail vocal et corporel en créant deux nouveaux départements : Danse, dirigé par Caroline Marcadet, et Chant, dirigé par Alain Zaepffel. Il développe des ateliers en faisant appel à des intervenants étrangers (Klaus Michaël Grüber, Piotr Fomenko, Gregory Motton…). Il met aussi en relation le Conservatoire avec deux autres écoles : la FEMIS et Les Arts décoratifs. En 2001, il est nommé administrateur général de la Comédie-Française, poste qu’il occupe jusqu’en 2006. Durant ces années, il poursuit la mission de la Comédie-Française en programmant un répertoire classique et ouvre également la salle Richelieu à des auteurs contemporains en faisant notamment entrer au répertoire Marie NDiaye et Valère Novarina. Sa mandature est marquée par l’invitation de grands metteurs en scène internationaux comme Bob Wilson, Piotr Fiomenko, ou Anatoli Vassiliev, ainsi que par l’engagement du premier artiste noir au sein de la troupe de la Comédie Française : Bakary Sangaré. Il met en scène pour la salle Richelieu Le Tartuffe ou l’imposteur de Molière en et Orgie de Pasolini au Vieux-Colombier en . Le metteur en scène Bruno Bayen lui propose de monter une pièce de Peter Handke : Le voyage au pays sonore ou l’art de la question. Mais Marcel Bozonnet lit dans un article du Nouvel Observateur que Peter Handke s’est rendu aux obsèques de Slobodan Milosevic en et qu’il a pris la parole pour défendre sa mémoire. Après trois semaines de réflexion, aucun contrat n’étant encore signé, il prend la décision de déprogrammer la pièce de Handke. Au terme de ses cinq années de mission en tant qu’administrateur, son mandat n’est pas renouvelé.

Directeur de compagnie

En 2006, Marcel Bozonnet crée sa compagnie « Les Comédiens voyageurs » avec laquelle il est en résidence à la Maison de la Culture d’Amiens de 2007 à 2014. Il poursuit une tournée en Afrique, en Algérie, dans la péninsule arabique et au Moyen-Orient avec des lectures de poèmes de la littérature arabo-musulmane, française et algérienne. Il met en scène Jackie de Elfriede Jelinek avec Judith Henry et Rentrons dans la rue ! à partir de textes de Victor Hugo et d’Antonin Artaud, spectacle présenté en décentralisation dans les gymnases des établissements scolaires, dont il est aussi l’interprète. Il met ensuite en scène Baïbars, le mamelouk qui devint sultan, à partir du Roman de Baïbars, un conte de la littérature arabo-musulmane. Après Chocolat, clown nègre créé en , d’après un texte de l’historien Gérard Noiriel sur le premier artiste noir de la scène française, il présente Le couloir des exilés de Michel Agier et Catherine Portevin en à la Maison de la Culture d’Amiens, puis en tournée dans le département de la Somme. En 2014, dans le cadre du Festival des Francophonies en Limousin, il crée en collaboration avec le musicien Richard Dubelski un projet théâtral et musical avec une soixantaine d’amateurs : Jamais mon cœur n’a retiré sa bienveillance à la ville d’Alep.

En 2015, il crée Soulèvement(s), avec l’actrice Valérie Dréville et le musicien Richard Dubelski est représentée en à la Maison des Métallos à Paris. Puis en 2016, artiste coopérateur au Théâtre de l'Union - Centre Dramatique National du Limousin, il renoue avec la démarche de Rentrons dans la rue !, et poursuit le travail entâmé avec Le couloir des exilés en créant le La neuvième nuit, nous passerons la frontière, d'après les travaux de Michel Agier et Catherine Portevin. Le spectacle est répété au lycée agricole des Vaseix, puis tourne dans le Limousin, en Seine-Saint-Denis (avec la MC93 Bobigny), et en Nouvelle Aquitaine.

Parallèlement, à la demande du Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique, Les comédiens Voyageurs portent la première édition du projet TranceForms dans le cadre du Programme Culturel Franco-Emirien "Dialogue avec le Louvre Abu-Dhabi", porté par l'Institut Français, le Ministère des Affaires Etrangères, et le "Tourism and Culture Authority" Emirien. Pensé en écho au projet universaliste et humaniste du Louvre Abu Dhabi, ce programme, mené par Marcel Bozonnet et Caroline Marcadé, vise à encourager une nouvelle génération vivant aux Émirats arabes unis à s’emparer de son histoire, des arts de la scène, de ses lieux de présentation et de production, et à développer sa relation au monde. En se centrant sur la formation de jeunes artistes émiriens ou résidents aux Émirats arabes unis, il s’agit de lier transmission et création en proposant des sessions de formation à Abu Dhabi et à Paris qui aboutiront à la fabrique d’un spectacle : أنا لغتي (Ana Lughati) / Je suis ma langue, créé à Abu Dhabi en 2017.

Puis en 2018, Marcel Bozonnet créé avec le claveciniste Olivier Baumont et la soprano Jeanne Zaepfel, le spectacle Madame se meurt ! sur des textes de Bossuet, Madame de Lafayette, Saint-Simon, Alix Cléo Roubaud... et des musiques de Michel de Chambonnières, Lambert, Purcell ainsi qu'une création musicale de Thierry Pécou.

En 2019, il met en scène au Théâtre du Jeu de Paume Le Testament de Beethoven sur un texte d'Ami Flammer et des musiques de Ludwig van Beethoven, John Cage, Salvatore Sciarrino, Giacinto Scelsi, Gustav Mahler...

En 2020, il met en scène avec Pauline Devinat Le Laboureur de Bohême au Théâtre de Poche-Montparnasse, puis, en 2022, La Vie des fois de Muriel Mingau au Théâtre de l'Union (CDN du Limousin) et La Rue d'Isroel Rabon au Théâtre du Soleil.

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    Document créé le 01/05/2020, dernière modification le 14/04/2025
    Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/personne/bozonnet-marcel.html

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