Périgueux — historique - Vesunna
Localisation

Périgueux — historique : descriptif
- Périgueux
Périgueux (prononcé /pe.ʁi.gø/ ; ) est une commune française située dans le Périgord, dans le Sud-Ouest de la France, en région Nouvelle-Aquitaine
Elle est la ville la plus peuplée du Périgord
Chef-lieu et préfecture du département de la Dordogne depuis 1791, la commune compte 29 876 habitants en 2022, pour une aire urbaine totalisant plus de 102 000 habitants la même année. Labellisée « 4 fleurs », Périgueux est la capitale culturelle et touristique du Périgord blanc, dans la vallée de l'Isle
Reconnue ville d'art et d'histoire, la ville possède un patrimoine historique gallo-romain, médiéval et de la Renaissance
La ville conserve et met en valeur son riche patrimoine civil, militaire et religieux, dont sa cathédrale Saint-Front, classée au titre des monuments historiques ainsi qu'au patrimoine mondial de l'UNESCO. La cité date du Ier siècle av
J.-C., pendant l'occupation romaine en Gaule : les Romains s'installent dans la plaine de l'Isle et créent la ville de Vesunna, à l'emplacement de l'actuel quartier sud
Celle-ci était la capitale romaine du peuple des Pétrocores
La ville de Périgueux naît en 1240 de l'union de « la Cité » (l'antique Vesunna) et du « Puy-Saint-Front »
Depuis, elle reste le centre du Périgord, une subdivision historique de l'Aquitaine, puis est la préfecture du département français de la Dordogne
Elle s'agrandit encore en 1813 avec l'ancienne commune de Saint-Martin. En matière économique, Périgueux, centre du principal bassin d'emploi du département, abrite le siège social de plusieurs entreprises régionales
La commune compte un employeur de quelque 600 salariés, les ateliers du Toulon (Technicentre de la SNCF)
Bénéficiant du tourisme pour son patrimoine, elle est de plus une étape gastronomique notable au cœur du Périgord
Différentes festivités culturelles et compétitions sportives sont organisées afin d'animer la région. Ses habitants sont appelés les Périgourdins, parfois les Pétrocoriens, nom tiré du peuple qui avait pour capitale Vesunna.
Géographie
Localisation
Périgueux est située dans le sud-ouest de la France, au centre du département de la Dordogne.
La ville se trouve, en distances orthodromiques, à 109 km de Bordeaux, 68 km d'Angoulême, 83 km de Limoges, 64 km de Brive-la-Gaillarde, 100 km de Cahors et 109 km d'Agen.
Périgueux est située dans le Périgord central, l'une des régions naturelles de France. Le Périgord central est entouré au nord par le Nontronnais, à l'est par le bassin de Brive, au sud par le Périgord noir et le Bergeracois et à l'ouest par le Landais, la Double et le Ribéracois. La commune fait partie du pays touristique du Périgord blanc, qui se présente comme un grand ensemble de collines boisées séparées par les vallées de l'Isle, de la Beauronne, de la Loue et du Vern. Les prairies alternent avec les bois de châtaigniers, de chênes ou de pins.
S'étendant sur 9,82 km2, la commune est établie autour d'un vaste méandre de l'Isle, dans la vallée et sur les pentes douces qui montent jusqu'à 200 m aux plateaux de Champcevinel au nord et de Coulounieix au sud. Le territoire communal s'étage entre 75 et 189 mètres. L'altitude minimale se trouve à l'ouest, au confluent de l'Isle et de la Beauronne, là où l'Isle quitte la commune et continue sur celle de Marsac-sur-l'Isle. L'altitude maximale est localisée au nord du lieu-dit les Jaures, situé à quelques dizaines de mètres de la commune de Champcevinel.
Communes limitrophes
Périgueux est limitrophe de huit autres communes dont Château-l'Évêque au nord-ouest sur environ 500 mètres.
Géologie et relief
Géologie
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Périgueux est située dans le troisième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de calcaires hétérogènes du Crétacé. Le socle cristallin est à une profondeur de 1 000 m.
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire datant du Cénozoïque, de roches sédimentaires du Mésozoïque. La majeure partie de la surface communale correspond au Crétacé supérieur. Il affleure principalement sur le versant nord de la vallée de l'Isle. On trouve le Turonien (ou Angoumien) à l'ouest (la Monzie et en limite de la commune de Chancelade) et le Coniacien sur tout le reste du versant, au nord de la ville ancienne. De petites failles, d'axe nord-ouest - sud-est, fissurent le versant de la vallée de l'Isle à l'ouest de la Monzie, au pied de Beaupuy.
Les hauteurs, sur la partie nord de la commune (le Grand Puy Bernard, la Croix-Ferrade, etc.), sont couvertes de colluvions calcaires, sableuses et argileuses, issues de la décomposition du Coniacien et du Santonien lors du Cénozoïque.
La ville ancienne est construite sur une basse terrasse, sur la rive droite de l'Isle, composée de sable et galets issus de la glaciation de Riss au Quaternaire. On retrouve aussi cette terrasse sur la rive gauche, au sud du quartier des Barris. Le fond de la vallée proprement dit (partie inondable) est composé d'alluvions récentes d'origine fluviatile ou issues des versants.
La formation la plus ancienne, notée c2c, date du Turonien moyen à supérieur, composée de calcaires cryptocristallins, calcaires gréseux à rudistes et marnes à huîtres et à rhynchonelles, localement grès et sables jaunes (feuille de Terrasson). La formation la plus récente, notée CFp, fait partie des formations superficielles de type colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites. Le descriptif de ces couches est détaillé dans les feuilles « no 758 - Périgueux (ouest) » et « no 759 - Périgueux (est) » de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine et leurs notices associées.
Ère | Période | Époque | Formations géologiques | |||||||||||||
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Cénozoïque (0 - 66.0) |
Quaternaire (0 - 2.58) |
Holocène |
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Pléistocène |
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Néogène (2.58 - 23.03) |
non présent | |||||||||||||||
Paléogène (23.03 - 66.0) |
non présent | |||||||||||||||
Mésozoïque (66.0 - 252.17) |
Crétacé (66.0 - ≃145.0) |
Supérieur |
| |||||||||||||
inférieur | non présent. | |||||||||||||||
Jurassique (≃145.0 - 201.4) |
non présent | |||||||||||||||
Trias (201.4 - 251.902) |
non présent | |||||||||||||||
Paléozoïque (252.17 - 538.8) |
non présent |
Relief et paysages
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 75 mètres et 189 mètres.
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d'ouvrage de l'État et publié en . Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères. La commune fait partie du Périgord central, un paysage vallonné, aux horizons limités par de nombreux bois, plus ou moins denses, parsemés de prairies et de petits champs.
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 9,82 km2. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 10,14 km2.
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne. Elle est drainée par l'Isle, la Beauronne et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 13 km de longueur totale.
L'Isle, d'une longueur totale de 255,29 km, prend sa source dans la Haute-Vienne dans la commune de Janailhac et se jette dans la Dordogne — dont elle est le principal affluent — en rive droite face à Arveyres, en limite de Fronsac et de Libourne. Elle traverse la commune d'est en ouest sur huit kilomètres et demi, dont six kilomètres et demi servent de limite territoriale en deux tronçons, face à Trélissac et à Coulounieix-Chamiers.
Alimenté par l'Isle, le canal de Périgueux traverse le sud de la commune sur plus de deux kilomètres.
La Beauronne, d'une longueur totale de 28,16 km, prend sa source dans la commune de Négrondes et se jette dans l'Isle en rive droite à Marsac-sur-l'Isle. En amont de cette confluence, elle marque la limite avec Périgueux sur plus d'un kilomètre, notamment par son bras oriental.
Dans le quartier du Toulon, la source de l'Abîme est une « résurgence vauclusienne » qui déverse en moyenne quotidiennement 35 000 m3 et alimente en eau potable Périgueux et plusieurs autres communes. Elle forme un petit étang dont l'émissaire est le ruisseau du Toulon, ou ruisseau de l'Ahîme, long de près de 600 mètres, qui rejoint l'Isle une centaine de mètres en amont du « Moulin Neuf ».
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Isle - Dronne ». Ce document de planification, dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR). Il définit sur son territoire les objectifs généraux d'utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le .
La qualité des eaux de baignade et des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est toujours exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours).
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 900 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 6,9 jours en juillet. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Coulounieix-Chamiers à 2 km à vol d'oiseau, est de 13,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 912,2 mm. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Risques naturels
Périgueux fait partie de la zone inondable de l'Isle ainsi que de celle de la Beauronne. Les atlas des zones inondables correspondants sont diffusés le et le .
L'arrêté du , portant reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle, inclut Périgueux au titre de mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols (voir Retrait-gonflement des argiles) de janvier à mars 2005. Deux plans de prévention sont élaborés par la ville : l'un pour les cas d'inondations de l'Isle, prescrit le et approuvé le ; l'autre en cas de mouvements de terrain ou de tassements différentiels, prescrit le et approuvé le . Dix-neuf catastrophes naturelles ont eu lieu depuis 1982 à Périgueux, dont sept inondations et coulées de boue, une tempête et onze mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et/ou à la réhydratation des sols.
La localité est située dans une zone de sismicité très faible de niveau 1 sur une échelle de 1 à 5.
Voies de communication et transports
Voies routières
Depuis le début des années 1990, Périgueux est contournée au sud par une rocade de la route nationale 89. Par la suite, ce tronçon a été intégré à l'autoroute A89 reliant Bordeaux à Lyon, ouvrant trois des principaux accès routiers à Périgueux.
À l'ouest et à l'est, les deux échangeurs Périgueux-Ouest et Périgueux-Est (nos 14 et 16) permettent d'accéder à la commune par le biais de la route départementale 6089 (l'ancienne route nationale 89). Périgueux est aussi accessible au sud par l'échangeur no 15, Périgueux-Centre, puis par la route départementale 6021 (tronçon déclassé de la route nationale 21 qui vient de Lourdes et qui continue au nord jusqu'à Limoges).
Au nord-ouest, la route départementale 939 (ancienne route nationale 139) mène à Angoulême et La Rochelle. Deux autres importantes routes départementales quittent Périgueux vers le nord et le nord-est de la Dordogne, la RD 3 (route d'Agonac) qui conduit à Nontron via Agonac et Villars et la RD 8 (route de Paris, également appelée route des Piles) qui rejoint la RN 21 près de Sorges.
La circulation routière à Périgueux et dans son agglomération provoque quotidiennement d'importants embouteillages matin et soir. Cela est dû à la conjonction de plusieurs causes : un nombre limité de ponts franchissant l'Isle (six ponts au total sur douze kilomètres de rivière depuis la route nationale 221 à la Feuilleraie à Trélissac jusqu'à celui de la route départementale 710E à Marsac-sur-l'Isle ; un bassin d'emploi très important à Périgueux même, alors que 60 % des personnes qui y travaillent viennent de l'extérieur de la ville ; une concentration de lycées, collèges et écoles ; l'absence de rocade entraînant un transit important par le centre-ville, une seule déviation ayant été créée à l'ouest en 1991.
En 2016, pour l'ensemble de la commune, le nombre de places de stationnement gratuites des véhicules est estimé à 13 000 dont 370 en zone bleue. S'y ajoutent au centre-ville ou à proximité des places payantes sur la voirie (600), dans trois parkings souterrains (1 685) et trois parkings de surface (335).
Au , la circulation routière sur le territoire communal passe à 30 km/h, hormis certaines zones en centre-ville où elle est à 20 km/h et quelques rares axes qui restent à 50 km/h : l'allée du Port, la bretelle du Bassin, la voie des Stades, la route d'Angoulême depuis la voie des Stades jusqu'au carrefour avec le chemin de Beaupuy ; le boulevard Georges-Saumande en amont du pont des Barris ; l'avenue du Maréchal-Juin à l'est de son intersection avec la rue Alphée-Maziéras ; la route de Lyon en limite de Boulazac Isle Manoire ; en limite de Champcevinel : la route de Borie Petit et l'ancienne route de Château-l'Évêque ; en limite de Sanilhac : la route de Bergerac et la rue de Bergerac (RD 6021) ainsi que le cours Saint-Georges ; l'avenue Georges-Pompidou (RD 8) en limite de Trélissac.
Voie verte
La voie verte qui longe l'Isle et traverse l'agglomération de Trélissac à Marsac-sur-l'Isle en passant par Périgueux a reçu le 2e prix européen des voies vertes en 2007 dans la catégorie « Mobilité ».
Transport ferroviaire
Le 26 mars 1853, Jean Étienne Joseph Estignard, maire de la commune à l'époque, et son conseil municipal décident de faire le nécessaire pour que la future ligne de chemin de fer devant relier Lyon à Bordeaux passe par Périgueux. Un mois plus tard, le 21 avril 1853, le décret donnant satisfaction aux édiles est signé par Napoléon III. Le 20 juillet 1857, le premier train entre en gare de Périgueux, bâtiment qui n'est à l'époque qu'un assemblage provisoire de planches.
Les travaux de la gare définitive commencent le 12 septembre 1860, cinq jours avant l'inauguration de la section de Périgueux à Brive, mise en service le 17 septembre 1860 par la Compagnie du PO. Le 3 août 1863, la mise en service de la ligne à voie unique de Niversac à Agen par la Compagnie du PO, permet les relations entre Périgueux et Agen, ligne sur laquelle se trouve une gare secondaire, Périgueux-Saint-Georges, peu desservie.
La gare de Périgueux fait partie du réseau de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) et est desservie par des trains Intercités et TER Nouvelle-Aquitaine. La ville est également reliée, par des liaisons TER, à Bordeaux, Limoges, Brive et Agen ; par trains grandes lignes à Paris, Lyon et, par le Ventadour, à Clermont-Ferrand.
Fin 2013, un contrat devait être signé entre la région Aquitaine et la communauté d'agglomération pour intensifier le nombre de trains entre Mussidan et Niversac par une navette ferroviaire urbaine. En 2019, le Grand Périgueux relance les négociations avec la Nouvelle-Aquitaine. Le projet pourrait voir le jour en 2021, avec la création de deux arrêts supplémentaires dans le quartier de Vésone et dans la zone industrielle de Boulazac.
Parallèlement, en avril 2019, la ville a inauguré son nouveau pôle d'échanges multimodal derrière la gare (accès facilité aux bus, piétons, vélos et TER). En 2021, une nouvelle passerelle piétonne surplombera les quais de la gare pour relier cette dernière et le pôle d'échanges.
Transports urbains
L'agglomération périgourdine est desservie par le réseau Péribus. Depuis janvier 2012, il se compose de onze lignes principales et d'un réseau de quatorze lignes secondaires à basse fréquence, qui dessert une partie de l'aire urbaine. De plus, depuis décembre 2011, une navette électrique gratuite fonctionnait en centre-ville les mercredis et samedis, jours de marché. À partir de , cette navette est assurée du lundi au samedi par un bus de nouvelle génération « Businova », sur un nouveau trajet qui dessert dans un premier temps la gare de Périgueux puis, à dater du le pôle d'échanges multimodal (PEM) situé derrière la gare.
Péribus est un réseau de transports urbains créé en 1987 pour desservir les communes membres du SIVOM (Boulazac, Coulounieix-Chamiers, Champcevinel, Chancelade, Marsac-sur-l'Isle, Notre-Dame-de-Sanilhac, Périgueux et Trélissac). Le SIVOM est devenu district de l'agglomération périgourdine en 1994, puis a évolué en communauté d'agglomération périgourdine (CAP) en 1999. De nouvelles communes sont entrées dans la CAP : Antonne-et-Trigonant, La-Chapelle-Gonaguet, Château-l'Évêque, Coursac, Escoire, Razac-sur-l'Isle en janvier 2003, Agonac, Cornille et Sarliac-sur-l'Isle en janvier 2012, puis Annesse-et-Beaulieu et Mensignac en janvier 2013, entraînant l'agrandissement du réseau Péribus. La CAP disparaît le 31 décembre 2013, remplacée au 1er janvier 2014 par une nouvelle intercommunalité élargie : Le Grand Périgueux.
Alors que les travaux en vue de transformer une partie du réseau en bus à haut niveau de service (BHNS) avec couloirs de circulation dédiés devaient débuter en 2016, les aménagements ne sont présentés en réunion publique qu'en juin 2017. La première phase des travaux débute en 2018 et le BHNS est officiellement mis en service le .
Cyclisme urbain
Le cyclisme urbain est principalement organisé autour de la Voie verte, itinéraire cyclable longeant l'Isle.
Le Schéma cyclable du Grand Périgueux, adopté en 2018, a pour ambition de faire passer la part modale du vélo à Périgueux de 1 % à 8-10 % en 2028. Dans ce cadre, des aménagements doivent voir le jour autour d'itinéraires structurants. La piste cyclable bidirectionnelle du boulevard Montaigne fait partie de ces aménagements, de même que le développement des zones 30 et des double-sens cyclables.
Un service de location longue-durée de vélos, nommé « Périvélo », est proposé par le Grand Périgueux. La flotte comporte notamment des vélos à assistance électrique (VAE), des vélos pliants et des vélos cargos.
En 2019, Périgueux entre pour la première fois au classement du baromètre des villes cyclables, et est classée E, « plutôt défavorable », avec une note globale de 2,95. Les résultats de l'enquête 2021 seront connus en février 2022.
Transport aérien
L'aéroport Périgueux-Bassillac est situé sur la commune de Bassillac, à 9 km de Périgueux. Il disposait d'une liaison directe vers Paris entre mars 2008 et juin 2018, avec deux vols journaliers du lundi au vendredi. La ligne était opérée par la compagnie aérienne Twin Jet.
Transport fluvial
En 1820, un projet prévoit de rendre navigable l'Isle de Périgueux à Libourne. À Saint-Astier, commune située en bordure de la rivière à vingt kilomètres en aval de Périgueux, trois écluses et un canal de dérivation de 1 300 mètres sont établis ; un grand pont la traversant est construit vers 1830. Depuis Coutras jusqu'à l'entrée de la ville de Périgueux, 41 écluses et barrages en pierre y sont construits ou rénovés. À cette époque, les transports se font par charrettes et de nombreuses marchandises stockées encombrent les axes de Périgueux. Le préfet de la Dordogne, en accord avec le maire de Périgueux, décide donc la création d'un port en bordure de l'Isle dans le quartier de la Cité. Les travaux commencent vers 1830. Un chantier portuaire est installé non loin de la grande écluse. Le port de Périgueux est inauguré le . De nombreuses marchandises y arrivaient : bois, charbon, fer, fonte, chaux, barriques de vin, huile, noix, châtaignes, tuiles, poteries, farine, etc.. Un projet de canal est étudié entre le port de la Cité et un port à établir en centre ville. Le chantier du canal est ouvert le le long de la rive droite de l'Isle. Il est ouvert à la navigation le jusqu'aux abattoirs Sainte-Claire construits par Louis Catoire (emplacement actuel du poste de secours des pompiers). À cette occasion, on met au jour les anciens thermes. Après 1920, le trafic du port baisse considérablement avec le développement du rail. Mais c'est surtout le transport routier qui stoppe brutalement le trafic du port vers 1949. En 1957, l'Isle est officiellement fermée à la navigation.
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Toponymie
Périgueux est un nom d'origine celte très ancien provenant de « pétrocores » ou « pétrucores », qui a pour signification « quatre clans », ou « peuple aux quatre (petro-) armées (corii) ».
En occitan, la commune porte le nom de Perigüers, prononcé [pe.ri.ˈgʏ:], ou Peireguers, prononcé [pej.re.ˈgʏ:][réf. nécessaire].
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Histoire
Antiquité
Vers 200 av. J.-C., « les Pétrocoriens habitaient la région située entre la Dordogne et la Vézère », selon Venceslas Kruta. Ils s'installent pendant cette période sur les hauteurs en rive gauche de l'Isle et créent, sur l'actuel territoire de Coulounieix-Chamiers, un camp fortifié à la Boissière, également connu sous le nom de « camp de César à la Curade ». Les Pétrocores étaient en Gaule et non en Aquitaine, car avant la conquête romaine, ces deux territoires étaient séparés par la rivière Garumna, comme l'a écrit Jules César.
En 52 av. J.-C., ils fournissent à Vercingétorix environ 5 000 guerriers, pour l'aider à affronter les légions romaines de Jules César.
En 27 av. J.-C., lors de l'organisation administrative de la Gaule effectuée par Auguste, Périgueux est placée dans la province aquitaine. Le camp de la Boissière est abandonné et la Vesunna gallo-romaine, future Périgueux, est créée entre 25 et 16 av. J.-C. et développée par les habitants romanisés, ayant conservé leurs divinités gauloises. Aux IIe et IIIe siècles, cette cité romaine prospère et s'embellit avec temples, bains, amphithéâtre, forum, etc. On attribue à Vesunna 15 000 à 20 000 habitants. Celle-ci devint à la fin du IIIe siècle la capitale de la cité des Pétrocores. À la fin du IIIe siècle, à la suite de l'invasion attribuée aux Alamans, la cité romaine se rétrécit sur cinq hectares et demi, en se retirant sur un petit plateau derrière des remparts. Intégrant la moitié nord-ouest de l'amphithéâtre de Vesunna, ces murailles sont construites par remploi d'éléments des monuments de la ville (des vestiges subsistent de ces remparts) et cette troisième cité prend le nom de Civitas Petrucoriorum (« cité des Pétrocores »), lieu qui va devenir « la Cité ».
Vésone est détruite vers l'an 410 par les barbares, favorisant l'apparition aux VIe et VIIe siècles du Puy-Saint-Front.
Moyen Âge
Au IXe siècle, les Normands, remontant l'Isle, pillent à plusieurs reprises la Cité. Vers la fin du Xe siècle, au nord-est et en bordure de l'Isle, autour d'un monastère que l'évêque Frotier avait fait construire en l'honneur de saint Front, se développe un nouveau centre fortifié, nommé à cette époque le « bourg du Puy-Saint-Front ». Pour se protéger des envahisseurs, les deux villes voisines édifient des murailles.
Vers 1040, Périgueux est perturbée par des troubles ayant pour cause la monnaie frappée par le comte de Périgord, Hélie II. Peu de temps après, l'évêque Girard de Gourdon, la considérant défectueuse et de mauvaise qualité et l'ayant interdite, le comte Aldebert II, fils d'Hélie II, décide de prouver, les armes à la main, qu'elle lui convient. De ce fait, la Cité doit prendre part à une guerre longue et meurtrière contre le comte. Les quelques habitations placées sous la protection du nouvel établissement religieux du Puy-Saint-Front sont incendiées vers 1099 ; le couvent et le bourg ne tardent pas à être reconstruits.
De nombreux pèlerins viennent se recueillir sur le lieu où sont conservées les reliques de saint Front ; au XIIe siècle, le nombre de maisons s'accroît et l'agglomération est de plus en plus ample. Cependant, au fil du temps, les habitants du bourg se désunissent ; vers 1130, dans une querelle avec le couvent, une partie des bourgeois du Puy-Saint-Front s'allie avec le comte Hélie-Rudel. Cette situation attise sa convoitise, persuadé qu'après avoir conquis le Puy-Saint-Front, il lui serait plus facile de soumettre enfin la Cité, ce qu'aucun de ses ancêtres n'a réussi à faire. À la même époque, les comtes dominent le Puy-Saint-Front.
Vers 1150, Boson III, dit de Grignols, fait ériger une grande et forte tour, destinée à commander et surveiller la Cité, dont il vient de s'emparer. Mais cette tentative d'oppression lui est fatale, ainsi qu'à ses descendants, car elle excite la colère du roi Henri II d'Angleterre, devenu duc d'Aquitaine par alliance. La tour est détruite en 1182, époque à laquelle, à la suite d'un traité avec le comte Hélie V, le Puy-Saint-Front est remis entre les mains du fils d'Henri II d'Angleterre, Richard, qui fait détruire toutes les fortifications construites par lui et son prédécesseur. C'est à la même période, à la fin du XIIe siècle, que le « bourg du Puy-Saint-Front » s'organise en municipalité.
Après avoir confisqué le duché d'Aquitaine à Jean sans Terre et l'avoir réuni à la couronne de France, Philippe Auguste exige que les peuples et les grands de ce duché lui rendent hommage. Hélie V et les habitants de la future ville de Périgueux prêtent alors serment de fidélité au monarque français en 1204.
Pendant de longues années, le Puy-Saint-Front et les comtes vivent en bonne intelligence. L'organisation municipale de cette ville est depuis longtemps reconnue et constituée par l'autorité royale. Quant à la Cité, elle ne rencontre aucune difficulté avec les comtes. L'état de paix dure jusqu'en 1239 ; une certaine confiance existe même entre le comte Archambaud II et la ville car, à cette époque, cette dernière lui verse 50 livres en échange de l'abandon de la rente annuelle de 20 livres, qu'elle lui devait à chaque Noël.
Pour assurer sauvegarde et assistance mutuelles, et pour que les rivalités s'éteignent, Périgueux naît en 1240, d'un traité d'union des deux bourgs implantés à quelques centaines de mètres l'un de l'autre : la Cité — issue de la Vésone gallo-romaine —, ville de l'évêque et du comte de Périgord, et la ville bourgeoise du Puy-Saint-Front.
Entre les comtes de Périgord et la nouvelle ville, diverses hostilités durent jusqu'en 1250, date à laquelle la discorde est apaisée par l'évêque Pierre III de Saint-Astier. Au XIIIe siècle, de nouveaux bourgeois s'installent à Périgueux afin d'augmenter leur patrimoine foncier, en achetant des parcelles qui se libèrent, tout en profitant des rapports privilégiés qu'ils entretiennent avec leurs paroisses d'origine, où ils gardent encore des propriétés. Revenant dans la région de leurs ancêtres, des marchands drapiers viennent également se fixer à Périgueux, acquérant de nombreuses rentes et terres dans un large rayon autour de la ville. Le comte Archambaud III a d'autres démêlés avec Périgueux : en 1266, c'est à propos de la fabrication de la monnaie, et en 1276 au sujet de sa valeur. Cette lutte de pouvoir continue de génération en génération. Sur le principe, les comtes affectent la puissance souveraine, se prétendant seuls possesseurs du bourg du Puy-Saint-Front depuis le XIIe siècle, puis en allant chercher, au XIVe siècle, l'obtention de la faveur royale. Ces longs conflits prennent fin au XIVe siècle, lorsque le comte de Périgord, Roger-Bernard, fils d'Archambaud IV, devient le vassal des Anglais qui confirment les bourgeois de Périgueux (« Maires, Consuls & Citoyens de la Cité ») dans leurs possessions et leur juridiction.
Depuis le milieu du XIVe siècle, les campagnes autour de Périgueux connaissent une période de crise grave, marquée notamment par une très forte chute de la population due aux effets dévastateurs de la peste noire et de la guerre de Cent Ans. Pendant celle-ci, Périgueux reste fidèle au royaume de France, même lorsqu'elle est occupée par les Anglais entre 1360 et 1363. Durant cette période, les comtes et leurs descendances, résidant le plus souvent dans leur château de Montignac, font allégeance au royaume d'Angleterre. Charles VI leur confisque terres et titres au profit de son frère Louis d'Orléans. Par cession ou par mariage avec la famille d'Orléans, le Périgord passe en 1437 aux mains de la maison de Châtillon, puis dans la maison d'Albret en 1481.
Pendant le Moyen Âge tardif, partout le manque de bras entraîne une contraction de l'espace cultivé : au cœur même du vignoble de la paroisse Saint-Martin, apparaissent des « déserts ».
Époque moderne
En mai 1472, par ses lettres patentes, le roi Louis XI confirme les privilèges de la ville, à la suite de la mort de Charles, duc de Guyenne, son frère.
Le présidial de Périgueux est établi par l'édit du . Juridiction à la fois criminelle et civile comme la cour sénéchale, elle tient ses séances dans la salle haute du Consulat, place du Coderc. En mars 1554, Henri II crée à Périgueux une cour souveraine des aides traitant toutes les affaires civiles et criminelles qui concernant les aides, les gabelles et les tailles. Elle a été supprimée en 1771.
Les guerres de religion sont plus meurtrières pour Périgueux que ne l'a été la guerre de Cent Ans. Périgueux est prise le 6 août 1575 par les calvinistes, commandés par Favas et Guy de Montferrand, puis pillée et occupée. Cette même année, au Puy Saint-Front, la châsse et le reliquaire contenant les restes du saint évêque sont volés, transportés au château de Tiregand où les ossements du saint sont jetés dans la Dordogne. Périgueux reste entre les mains des protestants jusqu'en 1581, année où le capitaine Belsunce, gouverneur de la ville, se la laisse enlever par le catholique Jean de Chilhaud. Le Périgord rejoint la couronne de France en 1589, lorsque son avant-dernier comte, fils de Jeanne d'Albret, devient roi de France sous le nom de Henri IV, tout en laissant le comté en apanage à sa sœur Catherine de Bourbon. Celle-ci, décédée en 1604, sera l'ultime comtesse en titre de Périgord.
Au XVIIe siècle, sous le règne de Louis XIII, la ville est à la frontière d'une région soumise aux rebelles, qui s'étend jusqu'au sud du territoire correspondant à l'actuel département de la Dordogne. Périgueux subit donc des révoltes paysannes mais ne fait pas partie des villes ou châteaux, comme Grignols, Excideuil puis Bergerac, qui ont été pris par les paysans durant cette époque. En octobre 1651, lors de la Fronde, Périgueux accueille les troupes du prince de Condé. En août 1653, elle reste la seule ville du Sud-Ouest hostile au roi, situation qui dure jusqu'au 16 septembre suivant, lorsque ses habitants mettent dehors les frondeurs. C'est en 1669 que le siège cathédral passe de Saint-Étienne-de-la-Cité, ruinée, à la cathédrale Saint-Front, ancienne église de l'abbaye du même nom. En automne 1698, la misère des dernières années, devenue insupportable, amène l'évêque de Périgueux à en appeler à « la bonté du Roy ».
En mars 1783, la ville connait une des plus importantes crues de l'Isle, l'eau noyant la chaussée du pont Saint-Georges et s'élevant jusqu'à 5,21 mètres, record de crue enregistré pour Périgueux. Un état des remparts, murs et fossés de la ville est dressé le avec la désignation de leurs propriétaires conformément à l'arrêt du Conseil d'État, du qui déclare les murs, fossés et remparts des villes de la généralité de Bordeaux et leurs emplacements, faire partie du domaine de la couronne ; en conséquence annule tous les baux à fief ou à cens que les officiers municipaux desd. villes pourraient en avoir fait ; les détenteurs actuels actuels néanmoins maintenus. Le clergé, la noblesse et le tiers état viennent de toute la province afin d'élire leurs députés aux États généraux de 1789. Après la création des départements en 1790, l'assemblée départementale se réunit alternativement à Bergerac, Périgueux et Sarlat. Périgueux devient définitivement le chef-lieu de la Dordogne en septembre 1791.
Époque contemporaine
Sous le Premier Empire, la ville, siège de la préfecture, s'agrandit en 1813 en fusionnant avec l'ancienne commune de Saint-Martin. En 1857, Périgueux voit l'arrivée du chemin de fer venant de Coutras et à partir de 1862, l'installation des ateliers de réparation des locomotives et des voitures de la Compagnie du Paris-Orléans. Cette activité survit encore au début du XXIe siècle dans le quartier du Toulon. C'est aussi au XIXe siècle que deux architectes œuvrent à Périgueux. Louis Catoire construit le Palais de justice, le marché couvert du Coderc et le Théâtre — aujourd'hui disparu — et divers immeubles de la place Bugeaud. Paul Abadie restaure la cathédrale Saint-Front.
Seconde Guerre mondiale
À partir du , à la suite de l'invasion de la Pologne par l'Allemagne nazie, le gouvernement français ordonne l'évacuation de 375 000 Alsaciens et 210 000 Mosellans. Les habitants de ces deux régions sont évacués puis répartis dans le Centre-Ouest et le Sud-Ouest de la France. Périgueux accueille ainsi, dès le , des milliers de Strasbourgeois ; la mairie de Strasbourg s'installe au 2 rue Voltaire, dans les locaux de la Chambre de commerce. Les services administratifs repartent à Strasbourg en mais le maire, Charles Frey, reste à Périgueux jusqu'au .
Les régiments dissous sur le territoire français sont autorisés à organiser l'Armée d'armistice en zone libre, pour maintenir l'ordre. Le 26e régiment d'infanterie devient donc le nouveau régiment de la Dordogne, en août 1940, à Périgueux. Progressivement, la Résistance apparaît dans la ville : mouvements et réseaux se créent, pour la confection et la diffusion, par exemple, de faux-papiers ou de journaux clandestins. Les résistants, engagés dans l'armée, organisent des sabotages et des attentats. Après avoir servi de dépôt de munitions pour la Résistance, l'Institution Saint-Joseph servit de lieu de réunion où, en juin 1942, a été fondé le mouvement de résistance Combat qui a organisé le maquis A.S., formé le 50e et le 26e R.I.. Les fondateurs sont André Boissière., Gabriel de Choiseul-Praslin, Georgette Claude-Gérard, Raymond Faro, H. Hortala, Edmond Michelet, Jean Sigala et J. Villot. Le 3 octobre 1942, le premier attentat par explosif endommage le kiosque de la Légion française des combattants de la ville, situé place Bugeaud, et provoque une fracture entre les gaullistes et les pétainistes. Les effets de la politique collaborationniste de Vichy finissent par dégrader la popularité de Philippe Pétain, entraînant un certain nombre de poilus dans la Résistance.
Le 11 novembre 1942, les troupes allemandes envahissent la zone libre. Les convois allemands entrent dans la ville et s'installent dans le quartier Daumesnil, contraignant le 26e régiment d'infanterie à se dissoudre six jours plus tard. La Gestapo emménage sur l'actuelle place du Général de Gaulle et fait partie de l'administration locale de l'époque, aidée par Paul Lapuyade, délégué départemental de la Légion des volontaires français, qui collecte de nombreux renseignements pour les nazis.
La Résistance s'intensifie en 1943, provoquant un attentat à la bombe le 9 octobre, qui vise pour la première fois les Allemands, en choisissant comme cible le siège de la Gestapo. Mais des représailles sont immédiatement déclenchées, entraînant l'arrestation de dix-sept résistants et la déportation de la plupart d'entre eux. Le , un nouvel attentat, dirigé contre les Allemands au bureau principal de la gendarmerie, occasionne de nombreux dégâts matériels et des blessés. Une opération répressive est aussitôt organisée, visant majoritairement les Juifs, dont 1 672 sont recensés dans l'arrondissement et 700 dans la ville même. Un important sabotage impulsé par le comité régional des Francs-tireurs et partisans, réalisé par des hommes du Camp Wodli, met hors d'usage, le 13 décembre 1943, une des plus puissantes grues de levage de France, stationnée pour réparation aux ateliers de la SNCF de Périgueux.
Le 10 mai 1944, la milice et la police de Vichy arrêtent et regroupent 211 personnes dans la salle du Palace, puis les transfèrent vers les chantiers du mur de l'Atlantique, pour y effectuer des travaux forcés, les internent dans la Haute-Vienne ou les déportent vers l'Allemagne. Le jour J, les Alliés débarquent en Normandie. Les résistants périgourdins s'attaquent alors à des objectifs militaires afin de paralyser l'ennemi. Les Allemands contre-attaquent en tuant plus de 500 civils. Face à cette situation, l'état-major des Forces françaises de l'intérieur, nouvellement constitué, fixe aux Allemands un ultimatum au 17 août, mais il n'obtient aucune réponse. Le , un plan d'encerclement de Périgueux est en cours. Dans le même temps, le débarquement de Provence provoque un dénouement soudain pour la ville : Hitler décide le retrait de ses troupes basées dans le sud de la France.
Après avoir fusillé, dans un premier temps, 35 résistants, puis 14 autres qui avaient été internés, les Allemands abandonnent la ville, sans destruction ni combat, le 19 août 1944. Le 24 août 1944, a lieu le défilé de libération auquel Roger Ranoux, Yves Péron, Édouard Valéry participent, avec de nombreux autres résistants.
Depuis la fin de la guerre
Après de fortes pluies entraînant une fonte des neiges accélérée, l'Isle entre en crue centennale et atteint son maximum à 4,50 mètres le 8 décembre 1944, faisant 7 000 sinistrés et inondant un tiers de Périgueux.
En 1945, Hans Kowar, un prisonnier de guerre allemand travaille en Bergeracois, à Nastringues, dans une ferme appartenant à la famille du prêtre Henri Cellerier, qui enseigne la langue allemande à Périgueux. Les deux hommes se lient d'amitié et, revenu chez lui, Kowar fait découvrir sa ville, Amberg, à Cellerier. Dès 1961, une délégation municipale périgourdine se rend à Amberg et le jumelage est officialisé le 2 octobre 1965. L'association des amis d'Amberg est créée en 1993 pour donner lieu jusqu'à aujourd'hui à de nombreux échanges entre étudiants, comme celui qui a lieu chaque année encore, entre le collège Clos-Chassaing et l'Erasmus Gymnasium.
En 1964, le 5e régiment de chasseurs à cheval s'installe dans le quartier Daumesnil. Rattaché à la 15e division d'infanterie en 1977, il intervient au Liban entre 1986 et 1993 et en Yougoslavie de 1992 à 1994, année où il est dissous et quitte donc Périgueux.
Pendant les années 1950 à 1970, le faubourg des Barris se développe sur la rive gauche de l'Isle. Le pont du même nom relie le faubourg et la ville.
À la suite de l'évacuation de 1939 des 80 000 Alsaciens en Dordogne et principalement à Périgueux pour les Strasbourgeois, 20 % restent en Périgord. De ce fait, des relations naissent ; Périgueux et Strasbourg concluent un accord de coopération en 2008, après délibération par le conseil municipal de Périgueux. Située dans le parc, en face du lycée Bertran-de-Born, une stèle marque la reconnaissance de Strasbourg à Périgueux pour l'accueil des réfugiés pendant la Seconde Guerre mondiale.
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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 29/08/2025
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