Indonésie - Indonesia

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Statistiques

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RégionsRécurence
RégionsRécurence
Jawa Timur000127 127 localités
Jawa Barat000084 84 localités
Jawa Tengah000082 82 localités
Banten000030 30 localités
Nusa Tenggara Barat000028 28 localités
Bali000027 27 localités
Nusa Tenggara Timur000023 23 localités
Lampung000022 22 localités
Sumatera Barat000021 21 localités
Sumatera Utara000021 21 localités
Sulawesi Selatan000019 19 localités
Maluku000011 11 localités
Aceh000009 9 localités
Sulawesi Barat000008 8 localités
Sulawesi Tengah000007 7 localités
Sulawesi Utara000007 7 localités
Yogyakarta000007 7 localités
Gorontalo000007 7 localités
Sumatera Selatan000006 6 localités
Kepulauan Bangka Belitung000005 5 localités
Maluku Utara000005 5 localités
Jambi000005 5 localités
Kalimantan Barat000005 5 localités
Riau000005 5 localités
Kalimantan Selatan000004 4 localités
Papua000004 4 localités
Kalimantan Tengah000004 4 localités
Kalimantan Timur000003 3 localités
Papua Barat000002 2 localités
Sulawesi Tenggara000002 2 localités
Kalimantan Utara000002 2 localités
Bengkulu000002 2 localités
Kepulauan Riau000001 1 localité
Jakarta Raya000001 1 localité

Indonésie : descriptif

Informations de Wikipedia
Indonésie

L’Indonésie, en forme longue la république d'Indonésie (en indonésien Indonesia et Republik Indonesia) est un pays transcontinental principalement situé en Asie du Sud-Est

Avec, comptabilisées à ce jour, 18 000 îles, dont 922 habitées, il s'agit du plus grand archipel au monde,

Avec une population estimée à 270 millions de personnes, composée de plus de 1 300 groupes ethniques et parlant plus de 700 langues, c'est le quatrième pays le plus peuplé au monde et le premier pays à majorité musulmane pour le nombre de croyants

L'Indonésie est une république dont la capitale est Jakarta qui est aussi la plus grande ville du pays

Le changement de capitale prévu vers Nusantara reste à effectuer. Dans les premiers siècles av

J.-C., l'archipel indonésien est une importante région d'échanges avec l'Inde et la Chine au cœur d'un réseau centré sur le Fou-nan

Les chefs de ces cités portuaires indonésiennes adoptent des modèles culturels, religieux et politiques indiens

À partir du VIIe siècle, le centre des échanges se déplace vers le royaume de Sriwijaya dans le sud de Sumatra

Le VIIIe siècle voit se développer dans le centre de Java une culture du riz prospère qui permet à différents royaumes de bâtir de grands monuments religieux

C'est le début de la période classique indonésienne. Avec le déclin de la route de la soie, le détroit de Malacca devient un carrefour maritime majeur pour le commerce entre l'Indonésie et la Chine d'une part et l'Inde et le Moyen-Orient d'autre part

L'archipel indonésien est intégré à un réseau commercial international bientôt dominé par des marchands musulmans

Les princes des ports se convertissent progressivement à l'islam. Au XVIe siècle, l'âge des Grandes découvertes, les puissances européennes cherchent à accéder directement aux Moluques, région productrice d'épices

En 1511, les Portugais de Goa conquièrent Malacca et s'y établissent

Les Néerlandais les chassent en 1605

Au XVIIe siècle, ils éliminent leur rival dans l'Est de l'archipel, dans ce qui deviendra le royaume de Gowa, et s'établissent à Java

L'île est minée par les guerres de succession du royaume de Mataram qui cède peu à peu une partie de ses territoires aux Néerlandais

Au XIXe siècle, les colonisateurs peuvent commencer l'exploitation économique de l'île et imposer leur loi au reste de l'archipel

Un mouvement national naît au début du XXe siècle

En 1945, Soekarno et Mohammad Hatta proclament l'indépendance de l'Indonésie

Les années 1950 sont marquées par de nombreux mouvements séparatistes

À la suite des événements de 1965-66, le général Soeharto prend le pouvoir

Il démissionne en 1998, ce qui permet au pays d'entamer le début d'un processus de démocratisation. À travers ses nombreuses îles, l'Indonésie comprend de nombreux groupes distincts culturellement, linguistiquement et religieusement

Les Javanais forment la population la plus représentée sur le plan du nombre et de l'influence politique

En tant qu'État unitaire et en tant que nation, l'Indonésie a développé une identité commune en définissant une langue nationale appelée « indonésien » (qui est une des formes du malais), et en respectant sa diversité et le pluralisme religieux au sein de sa majorité musulmane. Malgré sa forte population et ses régions densément peuplées, l'Indonésie comporte de vastes zones sauvages, ce qui donne au pays une grande biodiversité même si ce patrimoine régresse à cause d'activités humaines en forte augmentation.

Étymologie

Le nom « Indonésie » est un néologisme tiré des mots grecs Indos, signifiant « Indien », et nêsos, signifiant « île ». Ce nom date du . En 1850, l'ethnologue anglais George Earl crée le terme « Indu-nesians » pour désigner les habitants des archipels indonésien et philippin ainsi que ceux de la péninsule de Malacca. Un de ses étudiants, James Richardson Logan, utilise le nom « Indonésie » comme synonyme d'« archipel indien »,. Néanmoins, les universitaires néerlandais écrivant sur les Indes orientales néerlandaises n'étaient pas très enclins à utiliser le nom « Indonésie ». Ils utilisent plus volontiers les termes d'« Archipel malais » (Maleische Archipel), « Indes orientales néerlandaises » (Nederlandsch Oost Indië raccourci par Indië), de Oost (« l'Est ») ou encore Insulinde (terme introduit en 1860 dans le roman Max Havelaar de Multatuli où le colonialisme néerlandais est critiqué).

À partir de 1900, le nom « Indonésie » est utilisé de manière commune par les universitaires aussi bien étrangers que néerlandais et également par les groupes nationalistes indonésiens. Adolf Bastian, de l'université de Berlin, popularisa le nom dans les milieux universitaires néerlandais à travers son livre Indonesien oder die Inseln des Malayischen Archipels, 1884-1894. Le premier Indonésien à utiliser le nom « Indonésie » est le journaliste Ki Hajar Dewantara lorsqu'il établit un bureau de presse aux Pays-Bas sous le nom d'Indonesisch Pers-bureau en 1913.

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Histoire

Préhistoire

La réplique du crâne de l'Homme de Java, découverte à l'origine à Sangiran, dans le centre de Java

Des restes fossilisés d’Homo erectus, connus sous le nom d'homme de Java, suggèrent que l'archipel indonésien était peuplé il y a 2 millions d'années,,. Sur l'île de Florès fut retrouvée une espèce supposée d'hominidés aujourd'hui disparus : l'Homme de Florès (Homo floresiensis).

À l'époque de la glaciation de Würm, le niveau des mers est plus bas qu'aujourd'hui et la partie occidentale de l'archipel indonésien, qui fait partie du plateau continental appelé "Sunda", est à cette époque reliée au continent asiatique. L'Indonésie est alors le lieu de passage des migrations qui, de 70000 à 40000 ans avant le présent, vont de l'Asie vers l'Australie. Plus tard, d'autres migrations ont lieu d'Australie vers ce qui est aujourd'hui la Nouvelle-Guinée, car les deux forment un plateau continental appelé "Sahul".

Les migrations de population de langues austronésiennes, qui forment la majorité de la population moderne, commencent vers depuis Taïwan vers les Philippines. Vers , d'autres migrations austronésiennes commencent vers l'Indonésie et le Pacifique.

Premiers royaumes

Borobudur, le plus grand temple bouddhiste du monde.
La navigation et le commerce façonnèrent l'histoire de l'Indonésie (bas-relief à Borobudur réalisé aux alentours de l'an 800).

La position stratégique de l'Indonésie comme carrefour maritime favorise les liens entre les îles et le commerce avec l'Inde et la Chine. Au clou de girofle, apporté en Inde par des commerçants de l'archipel indonésien et de là, acheminé au Moyen-Orient, est connu dès l'Antiquité. Le centre de réseau est alors le royaume du Fou-nan, situé dans le sud de l'actuel Viêt Nam. Le déclin du Fou-nan déplace le centre de ce réseau vers le sud de Sumatra. Au Sriwijaya connaît un essor important grâce à son contrôle du commerce maritime dans le détroit de Malacca,. Le commerce a depuis cette époque fondamentalement façonné l'histoire indonésienne,.

Dans le centre de Java, des conditions idéales pour l'agriculture et la maîtrise de la technique des rizières dès le . Entre les Sailendra, bouddhiste, et Sanjaya, hindouiste, parviennent à la fois à respecter l'autonomie des villages et à construire de grands monuments religieux comme le temple bouddhiste de Borobudur et le complexe religieux hindouiste de Prambanan. On est dans ce que l'on appelle la « période classique indonésienne ».

À la fin du Kediri, Singasari et finalement Majapahit, fondé à la fin du Hayam Wuruk (règne 1350-89), ce dernier est la puissance dominante de l'archipel. Cette période est souvent mentionnée comme étant « l'âge d'or » de Java.

Royaumes musulmans

Les marchands musulmans de Perse, d'Inde et de Chine abordent dans les ports de l'archipel indonésien. Sans doute au . Majapahit commerçait avec des royaumes musulmans indiens, comme celui de Gaur. Des tombes musulmanes datées du Trowulan et portant un symbole du royaume hindou-bouddhique de Majapahit surnommé "Soleil de Mahapahit", suggèrent que des personnages importants du royaume, sans doute membres de la famille royale, se convertissent à l'islam. L'essor du commerce à l'intérieur même de l'archipel se traduit par la diffusion de l'islam. Les Malacca sur la péninsule malaise, qui devient le plus grand port d'Asie du Sud-Est. À Java, les principautés de la côte nord, le Pasisir, certaines fondées par des Chinois musulmans, s'affranchissent peu à peu de leurs suzerains hindou-bouddhiques de Majapahit. Le plus puissant d'entre eux est Demak.

À la fin du royaume de Mataram, entreprend la conquête de ces cités portuaires musulmanes. Il oblige les cités côtières à détruire leur flotte et interdit le commerce maritime. Ce royaume se proclame l'héritier de Majapahit. Sous Mataram s'épanouit une culture de cour dont les références continuent d'être les modèles représentés par les grandes épopées indiennes du Mahabharata et du Ramayana. Dans la partie orientale de Java, la principauté de Blambangan échappe au contrôle de Mataram et est vassale de Bali. Ces princes, hindouistes, seront contraints en 1770 de se convertir à l'islam par les Hollandais, soucieux de soustraire l'est de Java à l'influence balinaise. Au Iskandar Muda, le sultanat d'Aceh entreprend la conquête des régions côtières de l'île, aussi bien de l'est sur le détroit de Malacca, que de l'ouest sur l'océan Indien. Dans l'est de l'archipel, sous le sultan Hasanuddin, le royaume de Gowa, dont les souverains se sont convertis à l'islam en 1605, soumet l'une après l'autre chaque principauté du sud de Sulawesi.

Déclin des royaumes indonésiens et essor de la puissance néerlandaise

Batavia, Indes orientales néerlandaises, 1661.

Les Portugais, qui ont pris Goa en Inde en 1510, conquièrent Malacca en 1511. Ils sont dirigés par Francisco Serrão et cherchent à monopoliser les sources de noix de muscade, de clou de girofle et de cubèbe dans les Moluques. Ils signent dans le port de Kalapa un traité de paix avec le royaume sundanais de Pajajaran,. S'appuyant sur leur base de Malacca, ils passent des alliances avec les princes moluquois et établissent des postes de commerce, des forts et des missions dans les Moluques, principalement sur Ambon, Ternate et les îles Solor. En 1575, ils sont expulsés du sultanat de Ternate.

Monogramme de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales

En 1596, l'explorateur néerlandais Cornelis de Houtman parvient avec une flottille à Sumatra et Banten. Alors que les chroniques orangistes font d'emblée de cette expédition le début de l'aventure hollandaise en Indonésie, les sources malaise et javanaise ne font pratiquement pas mention de cette rencontre qui offre peu d'intérêt de leur côté, ce qui souligne la vision européocentriste de ces expéditions. En 1602, le parlement néerlandais donne à la Compagnie néerlandaise des Indes orientales (VOC) le monopole des activités commerciales et coloniales en Indonésie, prenant ainsi à revers le pouvoir hispanique de d'Espagne sur son côté asiatique. À partir de 1605, ils expulsent les Portugais d'Ambon, des Moluques du Nord et des îles Banda. Les Portugais restent établis au Timor oriental mais laissent aux Moluques une certaine influence culturelle (langue, arts). En 1619, la VOC établit son siège sur les ruines de Jayakarta à l’emplacement de l’actuelle Jakarta qui avait été auparavant également un comptoir portugais. Elle nomme cette ville Batavia. La Compagnie prend le contrôle de la politique javanaise et combat le sultanat de Mataram et le sultanat de Banten. Elle parvient, contrairement aux Portugais, à contrôler le commerce d'épices dans l'archipel. Elle utilisa la division des petits royaumes javanais pour s'établir de manière permanente dans ce qui devint l'une des plus riches possessions coloniales du monde.

Dans la deuxième moitié du Sultan Agung, Mataram est miné par les guerres de succession et doit céder petit à petit des territoires aux Hollandais. Ceux-ci défont Gowa en 1664 et contrôlent désormais l'est de l'archipel. À la fin du XVIIIe siècle, la VOC contrôle également toute la côte nord de Java.

Fabrique de thé à Batavia dans les années 1860.

En 1800, la VOC est dissoute pour banqueroute. De 1808 à 1811, Herman Willem Daendels devient gouverneur-général des Indes orientales néerlandaises, nommé par Louis Bonaparte, roi de Hollande, et réforme l'administration coloniale. En 1811, les Britanniques occupent les Indes néerlandaises, presque pacifiquement, car les militaires néerlandais sur place, refusent la domination française du royaume des Pays-Bas, et l'Europe des Bonaparte. Le Britannique Thomas Stamford Raffles devient lieutenant-gouverneur de Java de 1811 à 1814. En 1824, par le traité de Londres entre les Britanniques et les Néerlandais, le contrôle des territoires revendiqués au sud de Singapour revient aux Néerlandais. Le monde malais se retrouve divisé en deux.

Entre 1825 et 1830, la guerre de Java met aux prises le gouvernement colonial avec une partie de l'aristocratie javanaise, dirigée par le prince Diponegoro. Celle-ci prend fin grâce à l'arrestation de Diponegoro. Les Hollandais peuvent alors mettre en place le cultuurstelsel, un système d'agriculture forcée orienté vers les cultures commerciales. Ce système enrichit considérablement les Pays-Bas. Les paysans indonésiens sont alors obligés, 60 jours par an, de travailler pour le gouvernement. Le système sera aboli en 1870. En 1901, les Néerlandais lancent ce qu'ils nomment la politique éthique. Elle inclut des réformes politiques mineures et l'éducation des populations indigènes.

La paix à Java permet également aux Hollandais de soumettre progressivement les différents États princiers du reste de l'archipel, à Sumatra, dont notamment le sultanat d'Aceh, mais aussi à Bornéo et dans les Petites îles de la Sonde. En 1908, la fin de la conquête de Bali et de la guerre d'Aceh parachève la formation des Indes néerlandaises.

Contrairement aux autres puissances coloniales, les Néerlandais ont peu laissé d'héritage linguistique dans leur colonie, au point qu'actuellement pas un Indonésien sur dix mille ne pratique le néerlandais. Cependant certains mots néerlandais sont passés dans la langue indonésienne (comme « wortel » : carotte, du néerlandais wortel, ou « koran » : journal, du néerlandais krant).

Mouvement national

On considère que la création, cette même année, du Budi Utomo par de jeunes nobles javanais marque le début du mouvement national indonésien. Un « Serment de la Jeunesse » est prononcé en 1928, émettant le vœu de créer une patrie indonésienne. Le débarquement en 1942 des Japonais dans les Indes orientales néerlandaises en pleine Seconde Guerre mondiale est accueilli par la majorité du mouvement nationaliste avec l'espoir d'obtenir l'indépendance.

Seconde Guerre mondiale

Le 8 décembre 1941, le Japon, État faisant partie de l’Axe, envahit l’Indonésie alors que les Pays-Bas sont envahis par l’Allemagne. D’après un rapport tardif de l’ONU, la politique d’occupation du Japon oblige 4 millions d’indigènes à être employés dans des travaux forcés comme le « chemin de fer de la mort ». Quant aux colons néerlandais, métis ou autre ressortissants occidentaux, ils furent déportés dans des camps où le taux de mortalité était de 25 %. À la fin de la guerre, 10 % des 350 000 occidentaux (principalement Néerlandais) étaient morts.

Indépendance

Soekarno, le premier président de l'Indonésie.

Durant la plus grande partie de la période coloniale, le contrôle néerlandais était réduit. C'est seulement au début du invasion du territoire puis son occupation par les Japonais lors de la Seconde Guerre mondiale, dont les pertes humaines sont estimées à quatre millions de morts, mit fin à cette domination et encouragea le mouvement pour l'indépendance de l'Indonésie autrefois étouffé,. Deux jours après la capitulation du Japon, le , Soekarno et Mohammad Hatta proclament l'indépendance du pays et deviennent respectivement le premier président et le premier vice-président du pays. Les Pays-Bas tentent alors de rétablir leur pouvoir provoquant une lutte diplomatique, un conflit armé et une révolution sociale appelée Revolusi. Cette période s'achève le avec la création de la république des États-Unis d'Indonésie, les Pays-Bas reconnaissent l'indépendance partielle du pays. Le , le gouvernement proclame le retour à l'État unitaire. La Nouvelle-Guinée occidentale ne sera incorporée à la nouvelle république d'Indonésie qu'en 1962 à la signature de l'accord de New York,.

Période Soekarno

Les années 1950 sont marquées par de nombreuses rébellions séparatistes : Darul Islam pour la création d'un état islamique en Indonésie, la constitution de la république des Moluques du Sud, les mouvements de la Permesta à Sulawesi du Nord et du PRRI à Sumatra occidental. En 1955 se tiennent les premières élections parlementaires. En 1957, Soekarno dissout l'assemblée constituante issue des élections de 1955 et établit la « démocratie dirigée ». En 1955 se tient également la conférence de Bandung. L'Indonésie est un des plus fervents défenseurs du principe de non-alignement et d'indépendance du tiers monde. Soekarno est obligé de composer avec deux formations importantes dans les pays : les forces militaires et le parti communiste indonésien (PKI). Au cours des années 1960 Soekarno infléchit sa politique vers le communisme en instituant le principe du Nasakom.

Soeharto prend le pouvoir en 1966 et le garde plus de 30 ans.

Période Soeharto

Dans les années 1960, les tensions montent dans la population, et plus encore dans l'armée entre conservateurs et procommunistes. Le armée de terre indonésienne ont été tués sur la base aérienne de Halim. Le général Soeharto, qui commande le corps du Kostrad , organise la répression contre ce que l'Armée de terre va s'empresser d'appeler GErakan September TigAPUluh, c'est-à-dire le « Mouvement du 30 septembre 1965 » (sur lequel est créé l'acronyme évocateur de Gestapu). Soeharto ordonne la dissolution du PKI, que l'armée accuse d'avoir organisé la tentative de coup d'État,,. La thèse du complot communiste a plus tard été démontée par des universitaires américains se basant entre autres sur des rapports de la CIA. Ils suggèrent au contraire que Soeharto était dans la confidence du coup d'État qu'il a lui-même réprimé.

Rapidement le parti communiste est interdit et les militants et sympathisants communistes massacrés de façon systématique. Le nombre de victimes des massacres qui s'ensuivent est estimé entre 500 000 et 3 millions de personnes,. Plus d’un million de personnes sont détenues sans procès pendant des années, pour beaucoup torturées. Leurs familles et leurs descendants sont privés de droits politiques comme d’accès à l’université et à l’administration.

Les historiens interrogent la responsabilité du gouvernement américain, qui a fourni à l'armée indonésienne des listes de militants communistes. Les services secrets britanniques, qui menaient depuis des années une campagne de propagande et de désinformation en Indonésie pour déstabiliser le gouvernement de Soekarno, ont également encouragé l'armée indonésienne à procéder à l’extermination des militants communistes.

En , Soeharto force Soekarno, dont la force politique est affaiblie, à lui transférer le pouvoir. Celui-ci est nommé officiellement président en avec le soutien du gouvernement américain,,. « Les massacres de 1965 ont marqué la naissance du régime de l’"Ordre nouveau”, explique la chercheuse Saskia Wieringa. En détruisant le PKI, le général Soeharto a considérablement affaibli le pouvoir du président Sukarno, proche des idées communistes et cofondateur du Mouvement des pays non-alignés, avant de prendre le contrôle de l’État. »

Pendant les trente années suivantes, Soeharto exerce un pouvoir dictatorial. Les restes du PKI qui cherchent à se reconstituer en sont les premières victimes : en 1968-1969, dans la province de Purwodadi (Kabupaten de Grobogan, au centre de Java), deux cents villages « infectés » de communistes sont purgés par l'armée, sans doute au prix de 6 000 victimes environ. En décembre 1975, l'Indonésie envahit et annexe l'ancienne colonie portugaise du Timor oriental, soumettant la population locale à une terrible répression. Les massacres causent la mort d'environ 200 000 Timorais, soit le quart de la population du pays.

Construction démocratique

Susilo Bambang Yudhoyono.

En 1997 et 1998, l'Indonésie est le pays le plus touché par la crise économique asiatique. Comme les autres pays asiatiques, l'Indonésie fait face à un afflux massif de capitaux étrangers qui se retirent ensuite, déstabilisant la monnaie puis l'économie des pays.

La dévaluation de la roupie indonésienne, est alors suivie de celle du ringgit malais puis du peso philippin et des monnaies de Corée du Sud, Taïwan, Singapour et Hong Kong, avec la fin au système de change fixe ou quasi-fixe qui régnait depuis des décennies dans ces pays.

Le mécontentement populaire s'amplifie et mène aux émeutes de Jakarta de mai 1998,. Soeharto démissionne et son vice-président, Bacharuddin Jusuf Habibie, devient président.

En août 1999 se tient à Timor oriental un référendum proposant à la population du territoire une autonomie régionale dans le cadre d'un maintien dans la république d'Indonésie. Près de 80 % des votes refusent la proposition. Après 25 ans d'occupation militaire par l'Indonésie qui fut marquée par la condamnation par la communauté internationale de la répression brutale qui y sévissait,, les Timorais de l'Est expriment leur souhait d'un détachement de l'Indonésie. Cette même année se tiennent les premières élections démocratiques d'Indonésie depuis 1955. Celles-ci voient la victoire d'Abdurrahman Wahid, destitué en 2001. Sa vice-présidente, Megawati Sukarnoputri, la fille de Soekarno, prend alors la présidence.

Depuis 2000, l'Indonésie fait face à une vague d'attentats terroristes islamistes dont l'attentat de la Bourse de Jakarta en 2000 et celui de Bali en 2002. En 2004, grâce à un amendement de la constitution, se tient la première élection présidentielle au suffrage direct. Susilo Bambang Yudhoyono est élu président.

Le pays peine à se défaire de la corruption institutionnalisée qui prévalait sous le dictateur Soeharto et connaît encore de nombreuses affaires de corruption impliquant aussi bien les milieux d’affaires que les autorités.

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Géographie

Géographie physique

Données synthétiques
Le canyon de Sianok en Bukittinggi, Sumatra occidental.
Les monts Semeru et Bromo à l'est de Java, témoins de l'activité volcanique de l'île.

Selon le CIA World Factbook, l'Indonésie est constituée d'approximativement 18 000 îles. D'après des estimations du gouvernement indonésien en 2008, 922 d'entre elles sont habitées. Elle s'étend des deux côtés de l'équateur. Les quatre plus grandes îles sont Célèbes, Sumatra, Kalimantan (partie indonésienne de Bornéo) et la Nouvelle-Guinée (partagée avec la Papouasie-Nouvelle-Guinée). L'Indonésie a des frontières terrestres communes avec la Malaisie sur les îles de Bornéo et Sebatik, la Papouasie-Nouvelle-Guinée en Nouvelle-Guinée et avec le Timor oriental sur l'île de Timor. L'Indonésie a des frontières maritimes avec Singapour, la Thaïlande, Palaos, la Malaisie, les Philippines et l'Australie au sud. L'ancienne capitale du pays est Jakarta, sur l'île de Java. C'est la plus grande ville du pays, suivie par Surabaya, Bandung, Medan et Semarang. Le gouvernement a annoncé en 2019 qu'il comptait installer la capitale dans une nouvelle ville (Nusantara) qui sera construite sur l'île de Bornéo. Les raisons invoquées sont la position plus centrale et le peu de risques naturels du nouvel emplacement, ainsi que la surpopulation et l'enfoncement dans les eaux de Jakarta. Le transfert a eu lieu le 17 août 2024, jour de fête nationale.

Avec ses 1 919 440 kilomètres carrés, l'Indonésie est le . Sa densité de population est de 134 habitants par kilomètre carré, la , Java étant l'île la plus peuplée du monde avec une densité de population de 940 habitants par kilomètre carré. Avec 4 884 mètres d'altitude, le Puncak Jaya en Papouasie est le point culminant de l'Indonésie. Le lac Toba, à Sumatra, est le plus large lac volcanique avec une étendue de 1 145 kilomètres carrés. Les fleuves les plus longs du pays sont à Kalimantan, le Mahakam et le Barito, qui servent de moyen de communication et de transport entre les différentes installations sur les rives des fleuves. L'archipel est bordé à l'ouest par l'océan Indien et à l'est par l'océan Pacifique, et comprend en son sein des mers comme la mer de Java, la mer de Banda, la mer de Célèbes ou encore la mer des Moluques.

L'Indonésie est située à la convergence de la plaque pacifique, de la plaque eurasiatique et de la plaque australienne. Il en résulte une très forte activité volcanique et des tremblements de terre fréquents. Le pays compte au moins 150 volcans actifs, dont le Krakatoa et le Tambora, tous les deux célèbres pour leurs éruptions dévastatrices au supervolcan Toba il y a 70 000 ans a été l'une des plus grandes éruptions de la préhistoire humaine et une catastrophe planétaire. Le pays a également dû faire récemment face à des catastrophes naturelles importantes comme le tsunami de 2004 dont on estime les victimes à Sumatra à 167 736 personnes et le tremblement de terre de Yogyakarta de 2006. D'autre part, les cendres volcaniques ont beaucoup contribué à la fertilité des sols, ce qui permit à l'agriculture de se développer et de maintenir possible l'alimentation des îles densément peuplées comme Java et Bali.

Climat

Par sa situation, l'Indonésie présente soit un climat tropical, avec alternance de saison humide et de saison sèche, soit un climat équatorial, sans variation ni de température, ni de pluviométrie, humide toute l'année. Les précipitations annuelles moyennes varient, à basse altitude, entre 1 780 et 3 175 millimètres jusqu'à, dans les régions montagneuses, 6 100 millimètres. Les régions montagneuses sont situées en particulier sur la côte ouest de Sumatra, l'ouest de Java, Kalimantan, Sulawesi et la Papouasie, et sont très arrosées. Le taux d'humidité est souvent très haut, avoisinant 80 %. La température moyenne varie peu au fil de l'année ; la température moyenne quotidienne à Jakarta varie entre 26 et 30 .

L’Indonésie sera le pays le plus affecté par les inondations provoquées par le réchauffement climatique. La Banque asiatique de développement estime qu'avant l’an 2050, 42 millions de maisons indonésiennes seront envahies par les eaux et 2 000 îles seront submergées par la montée du niveau de l’océan. Ce processus est déjà en cours et force de nombreux Indonésiens à l’exil.

Géographie administrative

Provinces d'Indonésie

L'Indonésie est divisée en une succession de quatre niveaux d'unités de gouvernement territoriales qui sont, en allant de la plus grande à la plus petite unité :

  • provinsi (province) ;
  • kabupaten (département) et la kota (ville) ;
  • kecamatan (district) ;
  • desa (village), le gampong (village en Aceh), le nagari (village en pays minangkabau au Sumatra oriental), le kampung (village en Papouasie).

Espace très étendu et aux populations très variées, l'Indonésie est un État unitaire qui, en 1999, a accordé une certaine autonomie aux kabupaten (départements), qui sont par ailleurs des subdivisions des provinces. Ces dernières sont au nombre de 33 en 2007, 7 ayant été créées depuis 2000, généralement sur la base de spécificités culturelles et historiques. Les provinces d'Aceh, de Papouasie et de Papouasie occidentale ont reçu un statut d'autonomie spéciale qui leur donne une plus grande autonomie législative vis-à-vis du gouvernement central, par rapport aux autres provinces.

Jakarta étant fortement menacée par la montée du niveau de la mer sous l'effet du réchauffement climatique et par le pompage excessif des eaux souterraines, le gouvernement annonce en 2019 sa décision de transférer la capitale dans une autre ville, Nusantara.

Provinces
Code BPS Nom Nom indonésien Code ISO Capitale Population (2023) Superficie (km2) Densité (hab./km2) Île ou archipel
11 Aceh Aceh ID-AC Banda Aceh +05 515 839, +057 956, +00097, Sumatra
12 Sumatra du Nord Sumatera Utara ID-SU Medan +15 471 582, +072 981, +00214, Sumatra
13 Sumatra occidental Sumatera Barat ID-SB Padang +05 750 326, +042 012, +00137, Sumatra
14 Riau Riau ID-RI Pekanbaru +06 861 237, +087 024, +00076, Sumatra
15 Jambi Jambi ID-JA Jambi +03 760 275, +050 058, +00077, Sumatra
16 Sumatra du Sud Sumatera Selatan ID-SS Palembang +08 889 913, +091 592, +00102, Sumatra
17 Bengkulu Bengkulu ID-BE Bengkulu +02 098 089, +019 919, +00104, Sumatra
18 Lampung Lampung ID-LA Bandar Lampung +09 051 459, +034 623, +00270, Sumatra
19 îles Bangka Belitung Kepulauan Bangka Belitung ID-BB Pangkal Pinang +01 521 723, +016 424, +00091, Sumatra
21 Îles Riau Kepulauan Riau ID-KR Tanjungpinang +02 178 610, +008 202, +00263, Sumatra
31 Jakarta Daerah Khusus Ibukota Jakarta ID-JK Jakarta +11 337 563, +000664, +17 153, Java
32 Java occidental Jawa Barat ID-JB Bandung +49 899 992, +035 378, +01 347, Java
33 Java central Jawa Tengah ID-JT Semarang +38 125 191, +032 801, +01 110, Java
34 Yogyakarta Daerah Istimewa Yogyakarta ID-YO Yogyakarta +03 722 296, +003 133, +01 174, Java
35 Java oriental Jawa Timur ID-JI Surabaya +41 644 099, +047 800, +00867, Java
36 Banten Banten ID-BT Serang +12 469 997, +009 663, +01 333, Java
51 Bali Bali ID-BA Denpasar +04 344 554, +005 780, +00777, Petites îles de la Sonde
52 Petites îles de la Sonde occidentales Nusa Tenggara Barat ID-NB Mataram +05 619 450, +018 572, +00286, Petites îles de la Sonde
53 Petites îles de la Sonde orientales Nusa Tenggara Timur ID-NT Kupang +05 609 049, +048 718, +00121, Petites îles de la Sonde
61 Kalimantan occidental Kalimantan Barat ID-KB Pontianak +05 557 277, +147 307, +00038, Bornéo
62 Kalimantan central Kalimantan Tengah ID-KT Palangka Raya +02 753 049, +153 564, +00018, Bornéo
63 Kalimantan du Sud Kalimantan Selatan ID-KS Banjarmasin +04 234 214, +038 744, +00114, Bornéo
64 Kalimantan oriental Kalimantan Timur ID-KI Samarinda +04 007 736, +129 066, +00032, Bornéo
65 Kalimantan du Nord Kalimantan Utara ID-KU Tanjung Selor +00747 415, +075 468, +00011, Bornéo
71 Sulawesi du Nord Sulawesi Utara ID-SA Manado +02 660 415, +013 852, +00183, Célèbes
72 Sulawesi central Sulawesi Tengah ID-ST Palu +03 154 499, +061 841, +00051, Célèbes
73 Sulawesi du Sud Sulawesi Selatan ID-SN Makassar +09 400 283, +046 717, +00207, Célèbes
74 Sulawesi du Sud-Est Sulawesi Tenggara ID-SG Kendari +02 753 707, +038 068, +00076, Célèbes
75 Gorontalo Gorontalo ID-GO Gorontalo +01 237 185, +011 257, +00103, Célèbes
76 Sulawesi occidental Sulawesi Barat ID-SR Mamuju +01 451 657, +016 787, +00087, Célèbes
81 Moluques Maluku ID-MA Ambon +01 911 943, +046 914, +00041, Moluques
82 Moluques du Nord Maluku Utara ID-MU Sofifi +01 365 091, +031 982, +00041, Moluques
91 Papouasie Papua ID-PA Jayapura +01 085 281, +081 049, +00013, Nouvelle-Guinée
92 Papouasie occidentale Papua Barat ID-PB Manokwari +00565 805, +099 672, +0 0009, Nouvelle-Guinée
93 Papouasie méridionale Papua Selatan ID-PS Merauke +00533 910, +131 493, +0 0005, Nouvelle-Guinée
94 Papouasie centrale Papua Tengah ID-PT Nabire +01 357 071, +066 129, +00022, Nouvelle-Guinée
95 Papouasie des hautes terres Papua Pegunungan ID-PE Wamena +01 464 466, +108 476, +00029, Nouvelle-Guinée
96 Papouasie du Sud-Ouest Papua Barat Baya ID-PD Sorong +00613 180, +039 167, +00016, Nouvelle-Guinée
00 Indonésie Indonesia ID Jakarta +280 398 727, 1 913 579 +00147,
Notes
  1. a b c d e f et g Province à statut spécial.
  2. Territoire spécial.
  3. Territoire spécial.
Galerie

Faune, flore et environnement

D'après l’Agence française de développement (AFD) : « l’Indonésie est très exposée aux conséquences du changement climatique, qui sont déjà présentes : hausse des températures, des précipitations, des inondations, élévation du niveau de la mer, glissements de terrain et sécheresse ».

L'orang-outan de Sumatra est une espèce en danger endémique en Indonésie.

La taille de l'Indonésie, son climat tropical, et le fait que ce soit un archipel, donnent au pays le statut de seconde zone de biodiversité du monde (après le Brésil). Sa faune et sa flore mêlent espèces asiatiques et australasiatiques. Anciennement reliées à l'Asie, les îles de plaque continentale de Sunda (Sumatra, Java, Bornéo et Bali) possèdent une riche faune asiatique. De grandes espèces comme les tigres, les rhinocéros, les orangs-outans, les éléphants ou les léopards étaient abondantes jusqu'à Bali à l'est du pays, mais le nombre et la répartition de ces espèces se sont fortement réduits. Les forêts couvrent environ 60 % du pays.

Le parc national de Bromo-Tengger-Semeru.

À Sumatra et Kalimantan, les espèces prédominantes sont asiatiques. Néanmoins, les forêts des plus petites îles ou de celles plus densément peuplées comme Java, ont été largement remplacées par des zones d'habitation et d'agriculture. Sulawesi, Nusa Tenggara et les Moluques, ayant été séparées depuis plus longtemps des continents, ont développé une faune et une flore uniques,. La Papouasie, ancienne partie de l'Australie, est le lieu d'une faune et d'une flore uniques proches de celles de l'Australie, incluant par exemple plus de 600 espèces d'oiseaux.

L'Indonésie est seconde après l'Australie en ce qui concerne le degré d'endémisme, avec par exemple 26 % des 1 531 espèces d'oiseaux ou 39 % des 515 espèces de mammifères étant endémiques. Les 50 000 kilomètres de côtes de mers tropicales de l'Indonésie contribuent également au haut niveau de biodiversité du pays.

L'Indonésie abrite 47 grands écosystèmes naturels distincts où sont répertoriées environ 17 % des espèces de la planète ; probablement 11 % des plantes à fleurs, 12 % des mammifères et 37 % des poissons. Parmi ces écosystèmes, figure une grande variété d'écosystèmes maritimes et côtiers comme des plages, des dunes, des estuaires, des mangroves, des récifs coralliens ou des vasières. Le naturaliste anglais Alfred Russel Wallace, décrivit une ligne de division entre la distribution des espèces asiatiques et australasiennes. À l'ouest de cette ligne, connue sous le nom de ligne Wallace, les espèces sont asiatiques, et à l'est, elles sont de plus en plus australiennes. Dans son livre de 1869, The Malay Archipelago, Wallace décrit de nombreuses espèces uniques à cette région. La région des îles se trouvant entre la ligne et la Nouvelle-Guinée est aujourd'hui appelée Wallacea.

En 2019, L'Indonésie avait un score moyen de l'indice d'intégrité du paysage forestier de 6,6, le classant .

La forte population et l'industrialisation rapide de l'Indonésie créent de nombreux problèmes environnementaux auxquels la priorité n'est pas donnée en raison de l'instabilité politique et du niveau de pauvreté du pays. Les problèmes concernent entre autres la déforestation massive (souvent illégale) et les feux de forêt causant l'apparition de brume sèche au-dessus de l'ouest de l'Indonésie, de la Malaisie et de Singapour. Ils concernent également la surexploitation des ressources marines et les problèmes ayant trait à l'urbanisation et le développement économique rapides causant des problèmes de pollution de l'air, d'embouteillages, de gestion des déchets et de retraitement des eaux usées. La perturbation écologique menace de nombreuses espèces indigènes dont 140 espèces de mammifères répertoriées par l'UICN parmi lesquelles 15 sont en danger critique. L'Indonésie compte aujourd'hui 51 parcs nationaux.

Six millions d’hectares de forêts ont été perdus entre 2000 et 2012. D'après les ONG, la perte nette représente près d’un tiers de la forêt tropicale de Sumatra. Les multinationales emploient essentiellement la méthode du brûlis après avoir abattu les arbres. Cette technique sert à fertiliser rapidement de nouvelles terres. Seulement, cette méthode, pratiquée à l’échelle industrielle, génère une très grande pollution. En 2015, deux millions d’hectares sont ainsi partis en fumée, principalement sur Kalimantan (île de Bornéo), et Sumatra. Ce feu de forêt gigantesque a dégagé dans l’atmosphère 1,6 million de tonnes de . L'ancienne capitale du pays, Jakarta, dépasse régulièrement de 4 ou 5 fois les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé relatives à la pollution atmosphérique.

En comparaison de la période 2000-2013, l'Indonésie a perdu en moyenne 62 % de forêts de plus chaque année entre 2014 et 2016 Après la décision de la Chine de cesser d’être la « poubelle du monde » en important les déchets plastiques des pays occidentaux, les importations de déchets plastiques en Indonésie ont augmenté de 56 % en 2018.

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L'Indonésie dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
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