Indonésie - Indonesia
Statistiques
Le pays comporte actuellement 597i entités, ce qui représente moins de 1 % des localités (ville, village, lieu-dit) reprises sur ce site.
Le pays couvre actuellement 1 % de la surface des pays repris sur ce site.
Régions | Récurence |
Régions | Récurence |
Jawa Timur | 000127 127 localités |
Jawa Barat | 000084 84 localités |
Jawa Tengah | 000082 82 localités |
Banten | 000030 30 localités |
Nusa Tenggara Barat | 000028 28 localités |
Bali | 000027 27 localités |
Nusa Tenggara Timur | 000023 23 localités |
Lampung | 000022 22 localités |
Sumatera Barat | 000021 21 localités |
Sumatera Utara | 000021 21 localités |
Sulawesi Selatan | 000019 19 localités |
Maluku | 000011 11 localités |
Aceh | 000009 9 localités |
Sulawesi Barat | 000008 8 localités |
Sulawesi Tengah | 000007 7 localités |
Sulawesi Utara | 000007 7 localités |
Yogyakarta | 000007 7 localités |
Gorontalo | 000007 7 localités |
Sumatera Selatan | 000006 6 localités |
Kepulauan Bangka Belitung | 000005 5 localités |
Maluku Utara | 000005 5 localités |
Jambi | 000005 5 localités |
Kalimantan Barat | 000005 5 localités |
Riau | 000005 5 localités |
Kalimantan Selatan | 000004 4 localités |
Papua | 000004 4 localités |
Kalimantan Tengah | 000004 4 localités |
Kalimantan Timur | 000003 3 localités |
Papua Barat | 000002 2 localités |
Sulawesi Tenggara | 000002 2 localités |
Kalimantan Utara | 000002 2 localités |
Bengkulu | 000002 2 localités |
Kepulauan Riau | 000001 1 localité |
Jakarta Raya | 000001 1 localité |
Indonésie : descriptif
- Indonésie
L’Indonésie, en forme longue la république d'Indonésie (en indonésien Indonesia et Republik Indonesia) est un pays transcontinental principalement situé en Asie du Sud-Est
Avec, comptabilisées à ce jour, 18 000 îles, dont 922 habitées, il s'agit du plus grand archipel au monde,
Avec une population estimée à 270 millions de personnes, composée de plus de 1 300 groupes ethniques et parlant plus de 700 langues, c'est le quatrième pays le plus peuplé au monde et le premier pays à majorité musulmane pour le nombre de croyants
L'Indonésie est une république dont la capitale est Jakarta qui est aussi la plus grande ville du pays
Le changement de capitale prévu vers Nusantara reste à effectuer. Dans les premiers siècles av
J.-C., l'archipel indonésien est une importante région d'échanges avec l'Inde et la Chine au cœur d'un réseau centré sur le Fou-nan
Les chefs de ces cités portuaires indonésiennes adoptent des modèles culturels, religieux et politiques indiens
À partir du VIIe siècle, le centre des échanges se déplace vers le royaume de Sriwijaya dans le sud de Sumatra
Le VIIIe siècle voit se développer dans le centre de Java une culture du riz prospère qui permet à différents royaumes de bâtir de grands monuments religieux
C'est le début de la période classique indonésienne. Avec le déclin de la route de la soie, le détroit de Malacca devient un carrefour maritime majeur pour le commerce entre l'Indonésie et la Chine d'une part et l'Inde et le Moyen-Orient d'autre part
L'archipel indonésien est intégré à un réseau commercial international bientôt dominé par des marchands musulmans
Les princes des ports se convertissent progressivement à l'islam. Au XVIe siècle, l'âge des Grandes découvertes, les puissances européennes cherchent à accéder directement aux Moluques, région productrice d'épices
En 1511, les Portugais de Goa conquièrent Malacca et s'y établissent
Les Néerlandais les chassent en 1605
Au XVIIe siècle, ils éliminent leur rival dans l'Est de l'archipel, dans ce qui deviendra le royaume de Gowa, et s'établissent à Java
L'île est minée par les guerres de succession du royaume de Mataram qui cède peu à peu une partie de ses territoires aux Néerlandais
Au XIXe siècle, les colonisateurs peuvent commencer l'exploitation économique de l'île et imposer leur loi au reste de l'archipel
Un mouvement national naît au début du XXe siècle
En 1945, Soekarno et Mohammad Hatta proclament l'indépendance de l'Indonésie
Les années 1950 sont marquées par de nombreux mouvements séparatistes
À la suite des événements de 1965-66, le général Soeharto prend le pouvoir
Il démissionne en 1998, ce qui permet au pays d'entamer le début d'un processus de démocratisation. À travers ses nombreuses îles, l'Indonésie comprend de nombreux groupes distincts culturellement, linguistiquement et religieusement
Les Javanais forment la population la plus représentée sur le plan du nombre et de l'influence politique
En tant qu'État unitaire et en tant que nation, l'Indonésie a développé une identité commune en définissant une langue nationale appelée « indonésien » (qui est une des formes du malais), et en respectant sa diversité et le pluralisme religieux au sein de sa majorité musulmane. Malgré sa forte population et ses régions densément peuplées, l'Indonésie comporte de vastes zones sauvages, ce qui donne au pays une grande biodiversité même si ce patrimoine régresse à cause d'activités humaines en forte augmentation.
Étymologie
Le nom « Indonésie » est un néologisme tiré des mots grecs Indos, signifiant « Indien », et nêsos, signifiant « île ». Ce nom date du . En 1850, l'ethnologue anglais George Earl crée le terme « Indu-nesians » pour désigner les habitants des archipels indonésien et philippin ainsi que ceux de la péninsule de Malacca. Un de ses étudiants, James Richardson Logan, utilise le nom « Indonésie » comme synonyme d'« archipel indien »,. Néanmoins, les universitaires néerlandais écrivant sur les Indes orientales néerlandaises n'étaient pas très enclins à utiliser le nom « Indonésie ». Ils utilisent plus volontiers les termes d'« Archipel malais » (Maleische Archipel), « Indes orientales néerlandaises » (Nederlandsch Oost Indië raccourci par Indië), de Oost (« l'Est ») ou encore Insulinde (terme introduit en 1860 dans le roman Max Havelaar de Multatuli où le colonialisme néerlandais est critiqué).
À partir de 1900, le nom « Indonésie » est utilisé de manière commune par les universitaires aussi bien étrangers que néerlandais et également par les groupes nationalistes indonésiens. Adolf Bastian, de l'université de Berlin, popularisa le nom dans les milieux universitaires néerlandais à travers son livre Indonesien oder die Inseln des Malayischen Archipels, 1884-1894. Le premier Indonésien à utiliser le nom « Indonésie » est le journaliste Ki Hajar Dewantara lorsqu'il établit un bureau de presse aux Pays-Bas sous le nom d'Indonesisch Pers-bureau en 1913.
- Louis Deroy et Madeleine Mulon, Dictionnaire de noms de lieux, Éditions Le Robert, Paris, 1992.
- Asal Usul Nama Indonesia, Pikiran Rakyat, 16 août 2004.
- (en) George S.W. Earl, On The Leading Characteristics of the Papuan, Australian and Malay-Polynesian Nations, Journal of the Indian Archipelago and Eastern Asia (JIAEA), , page 119.
- (en) James Richardson Logan, The Ethnology of the Indian Archipelago: Embracing Enquiries into the Continental Relations of the Indo-Pacific Islanders, Journal of the Indian Archipelago and Eastern Asia (JIAEA), , pages 252-347.
- The Term Indonesia: Its Origin and Usage, Journal of the American Oriental Society vol. 71 no 3, , pages 166-171.
Histoire
Préhistoire
Des restes fossilisés d’Homo erectus, connus sous le nom d'homme de Java, suggèrent que l'archipel indonésien était peuplé il y a 2 millions d'années,,. Sur l'île de Florès fut retrouvée une espèce supposée d'hominidés aujourd'hui disparus : l'Homme de Florès (Homo floresiensis).
À l'époque de la glaciation de Würm, le niveau des mers est plus bas qu'aujourd'hui et la partie occidentale de l'archipel indonésien, qui fait partie du plateau continental appelé "Sunda", est à cette époque reliée au continent asiatique. L'Indonésie est alors le lieu de passage des migrations qui, de 70000 à 40000 ans avant le présent, vont de l'Asie vers l'Australie. Plus tard, d'autres migrations ont lieu d'Australie vers ce qui est aujourd'hui la Nouvelle-Guinée, car les deux forment un plateau continental appelé "Sahul".
Les migrations de population de langues austronésiennes, qui forment la majorité de la population moderne, commencent vers depuis Taïwan vers les Philippines. Vers , d'autres migrations austronésiennes commencent vers l'Indonésie et le Pacifique.
Premiers royaumes
La position stratégique de l'Indonésie comme carrefour maritime favorise les liens entre les îles et le commerce avec l'Inde et la Chine. Au clou de girofle, apporté en Inde par des commerçants de l'archipel indonésien et de là, acheminé au Moyen-Orient, est connu dès l'Antiquité. Le centre de réseau est alors le royaume du Fou-nan, situé dans le sud de l'actuel Viêt Nam. Le déclin du Fou-nan déplace le centre de ce réseau vers le sud de Sumatra. Au Sriwijaya connaît un essor important grâce à son contrôle du commerce maritime dans le détroit de Malacca,. Le commerce a depuis cette époque fondamentalement façonné l'histoire indonésienne,.
Dans le centre de Java, des conditions idéales pour l'agriculture et la maîtrise de la technique des rizières dès le . Entre les Sailendra, bouddhiste, et Sanjaya, hindouiste, parviennent à la fois à respecter l'autonomie des villages et à construire de grands monuments religieux comme le temple bouddhiste de Borobudur et le complexe religieux hindouiste de Prambanan. On est dans ce que l'on appelle la « période classique indonésienne ».
À la fin du Kediri, Singasari et finalement Majapahit, fondé à la fin du Hayam Wuruk (règne 1350-89), ce dernier est la puissance dominante de l'archipel. Cette période est souvent mentionnée comme étant « l'âge d'or » de Java.
Royaumes musulmans
Les marchands musulmans de Perse, d'Inde et de Chine abordent dans les ports de l'archipel indonésien. Sans doute au . Majapahit commerçait avec des royaumes musulmans indiens, comme celui de Gaur. Des tombes musulmanes datées du Trowulan et portant un symbole du royaume hindou-bouddhique de Majapahit surnommé "Soleil de Mahapahit", suggèrent que des personnages importants du royaume, sans doute membres de la famille royale, se convertissent à l'islam. L'essor du commerce à l'intérieur même de l'archipel se traduit par la diffusion de l'islam. Les Malacca sur la péninsule malaise, qui devient le plus grand port d'Asie du Sud-Est. À Java, les principautés de la côte nord, le Pasisir, certaines fondées par des Chinois musulmans, s'affranchissent peu à peu de leurs suzerains hindou-bouddhiques de Majapahit. Le plus puissant d'entre eux est Demak.
À la fin du royaume de Mataram, entreprend la conquête de ces cités portuaires musulmanes. Il oblige les cités côtières à détruire leur flotte et interdit le commerce maritime. Ce royaume se proclame l'héritier de Majapahit. Sous Mataram s'épanouit une culture de cour dont les références continuent d'être les modèles représentés par les grandes épopées indiennes du Mahabharata et du Ramayana. Dans la partie orientale de Java, la principauté de Blambangan échappe au contrôle de Mataram et est vassale de Bali. Ces princes, hindouistes, seront contraints en 1770 de se convertir à l'islam par les Hollandais, soucieux de soustraire l'est de Java à l'influence balinaise. Au Iskandar Muda, le sultanat d'Aceh entreprend la conquête des régions côtières de l'île, aussi bien de l'est sur le détroit de Malacca, que de l'ouest sur l'océan Indien. Dans l'est de l'archipel, sous le sultan Hasanuddin, le royaume de Gowa, dont les souverains se sont convertis à l'islam en 1605, soumet l'une après l'autre chaque principauté du sud de Sulawesi.
Déclin des royaumes indonésiens et essor de la puissance néerlandaise
Les Portugais, qui ont pris Goa en Inde en 1510, conquièrent Malacca en 1511. Ils sont dirigés par Francisco Serrão et cherchent à monopoliser les sources de noix de muscade, de clou de girofle et de cubèbe dans les Moluques. Ils signent dans le port de Kalapa un traité de paix avec le royaume sundanais de Pajajaran,. S'appuyant sur leur base de Malacca, ils passent des alliances avec les princes moluquois et établissent des postes de commerce, des forts et des missions dans les Moluques, principalement sur Ambon, Ternate et les îles Solor. En 1575, ils sont expulsés du sultanat de Ternate.
En 1596, l'explorateur néerlandais Cornelis de Houtman parvient avec une flottille à Sumatra et Banten. Alors que les chroniques orangistes font d'emblée de cette expédition le début de l'aventure hollandaise en Indonésie, les sources malaise et javanaise ne font pratiquement pas mention de cette rencontre qui offre peu d'intérêt de leur côté, ce qui souligne la vision européocentriste de ces expéditions. En 1602, le parlement néerlandais donne à la Compagnie néerlandaise des Indes orientales (VOC) le monopole des activités commerciales et coloniales en Indonésie, prenant ainsi à revers le pouvoir hispanique de d'Espagne sur son côté asiatique. À partir de 1605, ils expulsent les Portugais d'Ambon, des Moluques du Nord et des îles Banda. Les Portugais restent établis au Timor oriental mais laissent aux Moluques une certaine influence culturelle (langue, arts). En 1619, la VOC établit son siège sur les ruines de Jayakarta à l’emplacement de l’actuelle Jakarta qui avait été auparavant également un comptoir portugais. Elle nomme cette ville Batavia. La Compagnie prend le contrôle de la politique javanaise et combat le sultanat de Mataram et le sultanat de Banten. Elle parvient, contrairement aux Portugais, à contrôler le commerce d'épices dans l'archipel. Elle utilisa la division des petits royaumes javanais pour s'établir de manière permanente dans ce qui devint l'une des plus riches possessions coloniales du monde.
Dans la deuxième moitié du Sultan Agung, Mataram est miné par les guerres de succession et doit céder petit à petit des territoires aux Hollandais. Ceux-ci défont Gowa en 1664 et contrôlent désormais l'est de l'archipel. À la fin du XVIIIe siècle, la VOC contrôle également toute la côte nord de Java.
En 1800, la VOC est dissoute pour banqueroute. De 1808 à 1811, Herman Willem Daendels devient gouverneur-général des Indes orientales néerlandaises, nommé par Louis Bonaparte, roi de Hollande, et réforme l'administration coloniale. En 1811, les Britanniques occupent les Indes néerlandaises, presque pacifiquement, car les militaires néerlandais sur place, refusent la domination française du royaume des Pays-Bas, et l'Europe des Bonaparte. Le Britannique Thomas Stamford Raffles devient lieutenant-gouverneur de Java de 1811 à 1814. En 1824, par le traité de Londres entre les Britanniques et les Néerlandais, le contrôle des territoires revendiqués au sud de Singapour revient aux Néerlandais. Le monde malais se retrouve divisé en deux.
Entre 1825 et 1830, la guerre de Java met aux prises le gouvernement colonial avec une partie de l'aristocratie javanaise, dirigée par le prince Diponegoro. Celle-ci prend fin grâce à l'arrestation de Diponegoro. Les Hollandais peuvent alors mettre en place le cultuurstelsel, un système d'agriculture forcée orienté vers les cultures commerciales. Ce système enrichit considérablement les Pays-Bas. Les paysans indonésiens sont alors obligés, 60 jours par an, de travailler pour le gouvernement. Le système sera aboli en 1870. En 1901, les Néerlandais lancent ce qu'ils nomment la politique éthique. Elle inclut des réformes politiques mineures et l'éducation des populations indigènes.
La paix à Java permet également aux Hollandais de soumettre progressivement les différents États princiers du reste de l'archipel, à Sumatra, dont notamment le sultanat d'Aceh, mais aussi à Bornéo et dans les Petites îles de la Sonde. En 1908, la fin de la conquête de Bali et de la guerre d'Aceh parachève la formation des Indes néerlandaises.
Contrairement aux autres puissances coloniales, les Néerlandais ont peu laissé d'héritage linguistique dans leur colonie, au point qu'actuellement pas un Indonésien sur dix mille ne pratique le néerlandais. Cependant certains mots néerlandais sont passés dans la langue indonésienne (comme « wortel » : carotte, du néerlandais wortel, ou « koran » : journal, du néerlandais krant).
Mouvement national
On considère que la création, cette même année, du Budi Utomo par de jeunes nobles javanais marque le début du mouvement national indonésien. Un « Serment de la Jeunesse » est prononcé en 1928, émettant le vœu de créer une patrie indonésienne. Le débarquement en 1942 des Japonais dans les Indes orientales néerlandaises en pleine Seconde Guerre mondiale est accueilli par la majorité du mouvement nationaliste avec l'espoir d'obtenir l'indépendance.
Seconde Guerre mondiale
Le 8 décembre 1941, le Japon, État faisant partie de l’Axe, envahit l’Indonésie alors que les Pays-Bas sont envahis par l’Allemagne. D’après un rapport tardif de l’ONU, la politique d’occupation du Japon oblige 4 millions d’indigènes à être employés dans des travaux forcés comme le « chemin de fer de la mort ». Quant aux colons néerlandais, métis ou autre ressortissants occidentaux, ils furent déportés dans des camps où le taux de mortalité était de 25 %. À la fin de la guerre, 10 % des 350 000 occidentaux (principalement Néerlandais) étaient morts.
Indépendance
Durant la plus grande partie de la période coloniale, le contrôle néerlandais était réduit. C'est seulement au début du invasion du territoire puis son occupation par les Japonais lors de la Seconde Guerre mondiale, dont les pertes humaines sont estimées à quatre millions de morts, mit fin à cette domination et encouragea le mouvement pour l'indépendance de l'Indonésie autrefois étouffé,. Deux jours après la capitulation du Japon, le , Soekarno et Mohammad Hatta proclament l'indépendance du pays et deviennent respectivement le premier président et le premier vice-président du pays. Les Pays-Bas tentent alors de rétablir leur pouvoir provoquant une lutte diplomatique, un conflit armé et une révolution sociale appelée Revolusi. Cette période s'achève le avec la création de la république des États-Unis d'Indonésie, les Pays-Bas reconnaissent l'indépendance partielle du pays. Le , le gouvernement proclame le retour à l'État unitaire. La Nouvelle-Guinée occidentale ne sera incorporée à la nouvelle république d'Indonésie qu'en 1962 à la signature de l'accord de New York,.
Période Soekarno
Les années 1950 sont marquées par de nombreuses rébellions séparatistes : Darul Islam pour la création d'un état islamique en Indonésie, la constitution de la république des Moluques du Sud, les mouvements de la Permesta à Sulawesi du Nord et du PRRI à Sumatra occidental. En 1955 se tiennent les premières élections parlementaires. En 1957, Soekarno dissout l'assemblée constituante issue des élections de 1955 et établit la « démocratie dirigée ». En 1955 se tient également la conférence de Bandung. L'Indonésie est un des plus fervents défenseurs du principe de non-alignement et d'indépendance du tiers monde. Soekarno est obligé de composer avec deux formations importantes dans les pays : les forces militaires et le parti communiste indonésien (PKI). Au cours des années 1960 Soekarno infléchit sa politique vers le communisme en instituant le principe du Nasakom.
Période Soeharto
Dans les années 1960, les tensions montent dans la population, et plus encore dans l'armée entre conservateurs et procommunistes. Le armée de terre indonésienne ont été tués sur la base aérienne de Halim. Le général Soeharto, qui commande le corps du Kostrad , organise la répression contre ce que l'Armée de terre va s'empresser d'appeler GErakan September TigAPUluh, c'est-à-dire le « Mouvement du 30 septembre 1965 » (sur lequel est créé l'acronyme évocateur de Gestapu). Soeharto ordonne la dissolution du PKI, que l'armée accuse d'avoir organisé la tentative de coup d'État,,. La thèse du complot communiste a plus tard été démontée par des universitaires américains se basant entre autres sur des rapports de la CIA. Ils suggèrent au contraire que Soeharto était dans la confidence du coup d'État qu'il a lui-même réprimé.
Rapidement le parti communiste est interdit et les militants et sympathisants communistes massacrés de façon systématique. Le nombre de victimes des massacres qui s'ensuivent est estimé entre 500 000 et 3 millions de personnes,. Plus d’un million de personnes sont détenues sans procès pendant des années, pour beaucoup torturées. Leurs familles et leurs descendants sont privés de droits politiques comme d’accès à l’université et à l’administration.
Les historiens interrogent la responsabilité du gouvernement américain, qui a fourni à l'armée indonésienne des listes de militants communistes. Les services secrets britanniques, qui menaient depuis des années une campagne de propagande et de désinformation en Indonésie pour déstabiliser le gouvernement de Soekarno, ont également encouragé l'armée indonésienne à procéder à l’extermination des militants communistes.
En , Soeharto force Soekarno, dont la force politique est affaiblie, à lui transférer le pouvoir. Celui-ci est nommé officiellement président en avec le soutien du gouvernement américain,,. « Les massacres de 1965 ont marqué la naissance du régime de l’"Ordre nouveau”, explique la chercheuse Saskia Wieringa. En détruisant le PKI, le général Soeharto a considérablement affaibli le pouvoir du président Sukarno, proche des idées communistes et cofondateur du Mouvement des pays non-alignés, avant de prendre le contrôle de l’État. »
Pendant les trente années suivantes, Soeharto exerce un pouvoir dictatorial. Les restes du PKI qui cherchent à se reconstituer en sont les premières victimes : en 1968-1969, dans la province de Purwodadi (Kabupaten de Grobogan, au centre de Java), deux cents villages « infectés » de communistes sont purgés par l'armée, sans doute au prix de 6 000 victimes environ. En décembre 1975, l'Indonésie envahit et annexe l'ancienne colonie portugaise du Timor oriental, soumettant la population locale à une terrible répression. Les massacres causent la mort d'environ 200 000 Timorais, soit le quart de la population du pays.
Construction démocratique
En 1997 et 1998, l'Indonésie est le pays le plus touché par la crise économique asiatique. Comme les autres pays asiatiques, l'Indonésie fait face à un afflux massif de capitaux étrangers qui se retirent ensuite, déstabilisant la monnaie puis l'économie des pays.
La dévaluation de la roupie indonésienne, est alors suivie de celle du ringgit malais puis du peso philippin et des monnaies de Corée du Sud, Taïwan, Singapour et Hong Kong, avec la fin au système de change fixe ou quasi-fixe qui régnait depuis des décennies dans ces pays.
Le mécontentement populaire s'amplifie et mène aux émeutes de Jakarta de mai 1998,. Soeharto démissionne et son vice-président, Bacharuddin Jusuf Habibie, devient président.
En août 1999 se tient à Timor oriental un référendum proposant à la population du territoire une autonomie régionale dans le cadre d'un maintien dans la république d'Indonésie. Près de 80 % des votes refusent la proposition. Après 25 ans d'occupation militaire par l'Indonésie qui fut marquée par la condamnation par la communauté internationale de la répression brutale qui y sévissait,, les Timorais de l'Est expriment leur souhait d'un détachement de l'Indonésie. Cette même année se tiennent les premières élections démocratiques d'Indonésie depuis 1955. Celles-ci voient la victoire d'Abdurrahman Wahid, destitué en 2001. Sa vice-présidente, Megawati Sukarnoputri, la fille de Soekarno, prend alors la présidence.
Depuis 2000, l'Indonésie fait face à une vague d'attentats terroristes islamistes dont l'attentat de la Bourse de Jakarta en 2000 et celui de Bali en 2002. En 2004, grâce à un amendement de la constitution, se tient la première élection présidentielle au suffrage direct. Susilo Bambang Yudhoyono est élu président.
Le pays peine à se défaire de la corruption institutionnalisée qui prévalait sous le dictateur Soeharto et connaît encore de nombreuses affaires de corruption impliquant aussi bien les milieux d’affaires que les autorités.
- (en) G. Pope, Recent advances in far eastern paleoanthropology, Annual Review of Anthropology vol. 17, 1988, pages 43-77.
- (en) G. Pope, « Evidence on the Age of the Asian Hominidae », Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America, vol. 80, no 16, , p. 4988-4992.
- Dating hominid sites in Indonesia, Science vol. 266 no 16, 9 décembre 1994.
- Taylor (2003), pages 5-7.
- ISBN ), pages 15-18.
- Taylor (2003), pages 22-26.
- Ricklefs (1991), page 3.
- Taylor (2003), pages 3, 9, 10-11, 13, 14-15, 18-20, 22-23.
- Vickers (2005), pages 18-20, 60, 133-134.
- ISBN ), pages 8-9.
- (en) Peter Lewis, « The Next Great Empire », Futures vol. 14 no 1, 1982, pages 47-41.
- Ricklefs (1991), pages 3-14.
- Ricklefs (1991), pages 12-14.
- Ricklefs (1991), page 99.
- Ricklefs (1991), pages 22-24.
- (id) Sumber-sumber asli sejarah Jakarta, Jilid I: Dokumen-dokumen sejarah Jakarta sampai dengan akhir abad ke-16, Cipta Loka Caraka, .
- (en) Herwig Zahorka, The Sunda Kingdoms of West Java, From Tarumanagara to Pakuan Pajajaran with Royal Center of Bogor, Over 1000 Years of Propsperity and Glory, Yayasan Cipta Loka Caraka, .
- Romain Bertrand, L'Histoire à parts égales. Récits d'une rencontre Orient-Occident (XVIe – XVIIe siècles), Paris, Le Seuil, 2011
- ISBN ), page 15.
- Ricklefs (1991), pages 22-26.
- Dutch Attitudes towards Colonial Empires, Indigenous Cultures, and Slaves, 1998, Eighteenth-Century Studies vol.31 no 3, pages 349-355.
- ISBN ).
- Independence the Issue, 5 décembre 1945, Far Eastern Survey vol.14 no 24, pages 345-348.
- Indonesian War of Independence, GlobalSecurity.org.
- Ricklefs (1991), pages 237-280.
- Friend (2003), pages 107-109.
- Ricklefs (1991), pages 280-283, 284, 287-290.
- (en) Shadowplay, documentaire télévisé de Chris Hilton, 2001, Vagabond Films and Hilton Cordell Productions.
- ISSN 0028-7504, lire en ligne, consulté le )
- 40 Years Later: The Mass Killings in Indonesia, 5 novembre 2005, Counterpunch.
- (en) Robert Cribb, Unresolved Problems in the Indonesian Killings of 1965-1966, 2002, Asian Survey vol. 42 no 4, pages 550-563.
- Le Monde diplomatique Lena Bjurström, « », (consulté le ).
- », sur the Guardian,
- », sur state.gov,
- (en) Adrian Vickers, A History of Modern Indonesia, Cambridge University Press, , page 163.
- (en) David Slater, Geopolitics and the Post-Colonial: Rethinking North-South Relations, Blackwell, page 70.
- ISBN ), page 123.
- "Flux financiers et marchés émergents en Asie", par Pieter Van Dijk, dans Revue d'économie financière (1999) [1]
- "Globalisation in Question", par Paul Hirst et Grahame Thompson, seconde édition, Cambridge, Polity Press (1999), p. 134-162.
- Indonesia: from showcase to basket case, 1998, Cambridge Journal of Economics vol. 22 no 6, pages 723-734.
- », sur bbc.co.uk, .
- Ford and Kissinger Gave Green Light to Indonesia's Invasion of East Timor, 1975: New Documents Detail Conversations with Suharto, National Security Archive Electronic Briefing Book no 62, 6 décembre 2001, The George Washington University, Washington
- International Religious Freedom Report |work=Bureau of Democracy, Human Rights, and Labor, 17 octobre 2002, U.S. Department of State.
- « », sur La Presse,
Géographie
Géographie physique
Données synthétiques
Selon le CIA World Factbook, l'Indonésie est constituée d'approximativement 18 000 îles. D'après des estimations du gouvernement indonésien en 2008, 922 d'entre elles sont habitées. Elle s'étend des deux côtés de l'équateur. Les quatre plus grandes îles sont Célèbes, Sumatra, Kalimantan (partie indonésienne de Bornéo) et la Nouvelle-Guinée (partagée avec la Papouasie-Nouvelle-Guinée). L'Indonésie a des frontières terrestres communes avec la Malaisie sur les îles de Bornéo et Sebatik, la Papouasie-Nouvelle-Guinée en Nouvelle-Guinée et avec le Timor oriental sur l'île de Timor. L'Indonésie a des frontières maritimes avec Singapour, la Thaïlande, Palaos, la Malaisie, les Philippines et l'Australie au sud. L'ancienne capitale du pays est Jakarta, sur l'île de Java. C'est la plus grande ville du pays, suivie par Surabaya, Bandung, Medan et Semarang. Le gouvernement a annoncé en 2019 qu'il comptait installer la capitale dans une nouvelle ville (Nusantara) qui sera construite sur l'île de Bornéo. Les raisons invoquées sont la position plus centrale et le peu de risques naturels du nouvel emplacement, ainsi que la surpopulation et l'enfoncement dans les eaux de Jakarta. Le transfert a eu lieu le 17 août 2024, jour de fête nationale.
Avec ses 1 919 440 kilomètres carrés, l'Indonésie est le . Sa densité de population est de 134 habitants par kilomètre carré, la , Java étant l'île la plus peuplée du monde avec une densité de population de 940 habitants par kilomètre carré. Avec 4 884 mètres d'altitude, le Puncak Jaya en Papouasie est le point culminant de l'Indonésie. Le lac Toba, à Sumatra, est le plus large lac volcanique avec une étendue de 1 145 kilomètres carrés. Les fleuves les plus longs du pays sont à Kalimantan, le Mahakam et le Barito, qui servent de moyen de communication et de transport entre les différentes installations sur les rives des fleuves. L'archipel est bordé à l'ouest par l'océan Indien et à l'est par l'océan Pacifique, et comprend en son sein des mers comme la mer de Java, la mer de Banda, la mer de Célèbes ou encore la mer des Moluques.
L'Indonésie est située à la convergence de la plaque pacifique, de la plaque eurasiatique et de la plaque australienne. Il en résulte une très forte activité volcanique et des tremblements de terre fréquents. Le pays compte au moins 150 volcans actifs, dont le Krakatoa et le Tambora, tous les deux célèbres pour leurs éruptions dévastatrices au supervolcan Toba il y a 70 000 ans a été l'une des plus grandes éruptions de la préhistoire humaine et une catastrophe planétaire. Le pays a également dû faire récemment face à des catastrophes naturelles importantes comme le tsunami de 2004 dont on estime les victimes à Sumatra à 167 736 personnes et le tremblement de terre de Yogyakarta de 2006. D'autre part, les cendres volcaniques ont beaucoup contribué à la fertilité des sols, ce qui permit à l'agriculture de se développer et de maintenir possible l'alimentation des îles densément peuplées comme Java et Bali.
Climat
Par sa situation, l'Indonésie présente soit un climat tropical, avec alternance de saison humide et de saison sèche, soit un climat équatorial, sans variation ni de température, ni de pluviométrie, humide toute l'année. Les précipitations annuelles moyennes varient, à basse altitude, entre 1 780 et 3 175 millimètres jusqu'à, dans les régions montagneuses, 6 100 millimètres. Les régions montagneuses sont situées en particulier sur la côte ouest de Sumatra, l'ouest de Java, Kalimantan, Sulawesi et la Papouasie, et sont très arrosées. Le taux d'humidité est souvent très haut, avoisinant 80 %. La température moyenne varie peu au fil de l'année ; la température moyenne quotidienne à Jakarta varie entre 26 et 30 .
L’Indonésie sera le pays le plus affecté par les inondations provoquées par le réchauffement climatique. La Banque asiatique de développement estime qu'avant l’an 2050, 42 millions de maisons indonésiennes seront envahies par les eaux et 2 000 îles seront submergées par la montée du niveau de l’océan. Ce processus est déjà en cours et force de nombreux Indonésiens à l’exil.
Géographie administrative
L'Indonésie est divisée en une succession de quatre niveaux d'unités de gouvernement territoriales qui sont, en allant de la plus grande à la plus petite unité :
- provinsi (province) ;
- kabupaten (département) et la kota (ville) ;
- kecamatan (district) ;
- desa (village), le gampong (village en Aceh), le nagari (village en pays minangkabau au Sumatra oriental), le kampung (village en Papouasie).
Espace très étendu et aux populations très variées, l'Indonésie est un État unitaire qui, en 1999, a accordé une certaine autonomie aux kabupaten (départements), qui sont par ailleurs des subdivisions des provinces. Ces dernières sont au nombre de 33 en 2007, 7 ayant été créées depuis 2000, généralement sur la base de spécificités culturelles et historiques. Les provinces d'Aceh, de Papouasie et de Papouasie occidentale ont reçu un statut d'autonomie spéciale qui leur donne une plus grande autonomie législative vis-à-vis du gouvernement central, par rapport aux autres provinces.
Jakarta étant fortement menacée par la montée du niveau de la mer sous l'effet du réchauffement climatique et par le pompage excessif des eaux souterraines, le gouvernement annonce en 2019 sa décision de transférer la capitale dans une autre ville, Nusantara.
Provinces
Code BPS | Nom | Nom indonésien | Code ISO | Capitale | Population (2023) | Superficie (km2) | Densité (hab./km2) | Île ou archipel |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
11 | Aceh | Aceh | ID-AC | Banda Aceh | 5 515 839 | 57 956 | 97 | Sumatra |
12 | Sumatra du Nord | Sumatera Utara | ID-SU | Medan | 15 471 582 | 72 981 | 214 | Sumatra |
13 | Sumatra occidental | Sumatera Barat | ID-SB | Padang | 5 750 326 | 42 012 | 137 | Sumatra |
14 | Riau | Riau | ID-RI | Pekanbaru | 6 861 237 | 87 024 | 76 | Sumatra |
15 | Jambi | Jambi | ID-JA | Jambi | 3 760 275 | 50 058 | 77 | Sumatra |
16 | Sumatra du Sud | Sumatera Selatan | ID-SS | Palembang | 8 889 913 | 91 592 | 102 | Sumatra |
17 | Bengkulu | Bengkulu | ID-BE | Bengkulu | 2 098 089 | 19 919 | 104 | Sumatra |
18 | Lampung | Lampung | ID-LA | Bandar Lampung | 9 051 459 | 34 623 | 270 | Sumatra |
19 | îles Bangka Belitung | Kepulauan Bangka Belitung | ID-BB | Pangkal Pinang | 1 521 723 | 16 424 | 91 | Sumatra |
21 | Îles Riau | Kepulauan Riau | ID-KR | Tanjungpinang | 2 178 610 | 8 202 | 263 | Sumatra |
31 | Jakarta | Daerah Khusus Ibukota Jakarta | ID-JK | Jakarta | 11 337 563 | 664 | 17 153 | Java |
32 | Java occidental | Jawa Barat | ID-JB | Bandung | 49 899 992 | 35 378 | 1 347 | Java |
33 | Java central | Jawa Tengah | ID-JT | Semarang | 38 125 191 | 32 801 | 1 110 | Java |
34 | Yogyakarta | Daerah Istimewa Yogyakarta | ID-YO | Yogyakarta | 3 722 296 | 3 133 | 1 174 | Java |
35 | Java oriental | Jawa Timur | ID-JI | Surabaya | 41 644 099 | 47 800 | 867 | Java |
36 | Banten | Banten | ID-BT | Serang | 12 469 997 | 9 663 | 1 333 | Java |
51 | Bali | Bali | ID-BA | Denpasar | 4 344 554 | 5 780 | 777 | Petites îles de la Sonde |
52 | Petites îles de la Sonde occidentales | Nusa Tenggara Barat | ID-NB | Mataram | 5 619 450 | 18 572 | 286 | Petites îles de la Sonde |
53 | Petites îles de la Sonde orientales | Nusa Tenggara Timur | ID-NT | Kupang | 5 609 049 | 48 718 | 121 | Petites îles de la Sonde |
61 | Kalimantan occidental | Kalimantan Barat | ID-KB | Pontianak | 5 557 277 | 147 307 | 38 | Bornéo |
62 | Kalimantan central | Kalimantan Tengah | ID-KT | Palangka Raya | 2 753 049 | 153 564 | 18 | Bornéo |
63 | Kalimantan du Sud | Kalimantan Selatan | ID-KS | Banjarmasin | 4 234 214 | 38 744 | 114 | Bornéo |
64 | Kalimantan oriental | Kalimantan Timur | ID-KI | Samarinda | 4 007 736 | 129 066 | 32 | Bornéo |
65 | Kalimantan du Nord | Kalimantan Utara | ID-KU | Tanjung Selor | 747 415 | 75 468 | 11 | Bornéo |
71 | Sulawesi du Nord | Sulawesi Utara | ID-SA | Manado | 2 660 415 | 13 852 | 183 | Célèbes |
72 | Sulawesi central | Sulawesi Tengah | ID-ST | Palu | 3 154 499 | 61 841 | 51 | Célèbes |
73 | Sulawesi du Sud | Sulawesi Selatan | ID-SN | Makassar | 9 400 283 | 46 717 | 207 | Célèbes |
74 | Sulawesi du Sud-Est | Sulawesi Tenggara | ID-SG | Kendari | 2 753 707 | 38 068 | 76 | Célèbes |
75 | Gorontalo | Gorontalo | ID-GO | Gorontalo | 1 237 185 | 11 257 | 103 | Célèbes |
76 | Sulawesi occidental | Sulawesi Barat | ID-SR | Mamuju | 1 451 657 | 16 787 | 87 | Célèbes |
81 | Moluques | Maluku | ID-MA | Ambon | 1 911 943 | 46 914 | 41 | Moluques |
82 | Moluques du Nord | Maluku Utara | ID-MU | Sofifi | 1 365 091 | 31 982 | 41 | Moluques |
91 | Papouasie | Papua | ID-PA | Jayapura | 1 085 281 | 81 049 | 13 | Nouvelle-Guinée |
92 | Papouasie occidentale | Papua Barat | ID-PB | Manokwari | 565 805 | 99 672 | 9 | Nouvelle-Guinée |
93 | Papouasie méridionale | Papua Selatan | ID-PS | Merauke | 533 910 | 131 493 | 5 | Nouvelle-Guinée |
94 | Papouasie centrale | Papua Tengah | ID-PT | Nabire | 1 357 071 | 66 129 | 22 | Nouvelle-Guinée |
95 | Papouasie des hautes terres | Papua Pegunungan | ID-PE | Wamena | 1 464 466 | 108 476 | 29 | Nouvelle-Guinée |
96 | Papouasie du Sud-Ouest | Papua Barat Baya | ID-PD | Sorong | 613 180 | 39 167 | 16 | Nouvelle-Guinée |
00 | Indonésie | Indonesia | ID | Jakarta | 280 398 727 | 1 913 579 | 147 |
Notes
- Province à statut spécial.
- Territoire spécial.
- Territoire spécial.
Galerie
-
Sulawesi
-
Bali
-
Kalimantan
Faune, flore et environnement
D'après l’Agence française de développement (AFD) : « l’Indonésie est très exposée aux conséquences du changement climatique, qui sont déjà présentes : hausse des températures, des précipitations, des inondations, élévation du niveau de la mer, glissements de terrain et sécheresse ».
La taille de l'Indonésie, son climat tropical, et le fait que ce soit un archipel, donnent au pays le statut de seconde zone de biodiversité du monde (après le Brésil). Sa faune et sa flore mêlent espèces asiatiques et australasiatiques. Anciennement reliées à l'Asie, les îles de plaque continentale de Sunda (Sumatra, Java, Bornéo et Bali) possèdent une riche faune asiatique. De grandes espèces comme les tigres, les rhinocéros, les orangs-outans, les éléphants ou les léopards étaient abondantes jusqu'à Bali à l'est du pays, mais le nombre et la répartition de ces espèces se sont fortement réduits. Les forêts couvrent environ 60 % du pays.
À Sumatra et Kalimantan, les espèces prédominantes sont asiatiques. Néanmoins, les forêts des plus petites îles ou de celles plus densément peuplées comme Java, ont été largement remplacées par des zones d'habitation et d'agriculture. Sulawesi, Nusa Tenggara et les Moluques, ayant été séparées depuis plus longtemps des continents, ont développé une faune et une flore uniques,. La Papouasie, ancienne partie de l'Australie, est le lieu d'une faune et d'une flore uniques proches de celles de l'Australie, incluant par exemple plus de 600 espèces d'oiseaux.
L'Indonésie est seconde après l'Australie en ce qui concerne le degré d'endémisme, avec par exemple 26 % des 1 531 espèces d'oiseaux ou 39 % des 515 espèces de mammifères étant endémiques. Les 50 000 kilomètres de côtes de mers tropicales de l'Indonésie contribuent également au haut niveau de biodiversité du pays.
L'Indonésie abrite 47 grands écosystèmes naturels distincts où sont répertoriées environ 17 % des espèces de la planète ; probablement 11 % des plantes à fleurs, 12 % des mammifères et 37 % des poissons. Parmi ces écosystèmes, figure une grande variété d'écosystèmes maritimes et côtiers comme des plages, des dunes, des estuaires, des mangroves, des récifs coralliens ou des vasières. Le naturaliste anglais Alfred Russel Wallace, décrivit une ligne de division entre la distribution des espèces asiatiques et australasiennes. À l'ouest de cette ligne, connue sous le nom de ligne Wallace, les espèces sont asiatiques, et à l'est, elles sont de plus en plus australiennes. Dans son livre de 1869, The Malay Archipelago, Wallace décrit de nombreuses espèces uniques à cette région. La région des îles se trouvant entre la ligne et la Nouvelle-Guinée est aujourd'hui appelée Wallacea.
La forte population et l'industrialisation rapide de l'Indonésie créent de nombreux problèmes environnementaux auxquels la priorité n'est pas donnée en raison de l'instabilité politique et du niveau de pauvreté du pays. Les problèmes concernent entre autres la déforestation massive (souvent illégale) et les feux de forêt causant l'apparition de brume sèche au-dessus de l'ouest de l'Indonésie, de la Malaisie et de Singapour. Ils concernent également la surexploitation des ressources marines et les problèmes ayant trait à l'urbanisation et le développement économique rapides causant des problèmes de pollution de l'air, d'embouteillages, de gestion des déchets et de retraitement des eaux usées. La perturbation écologique menace de nombreuses espèces indigènes dont 140 espèces de mammifères répertoriées par l'UICN parmi lesquelles 15 sont en danger critique. L'Indonésie compte aujourd'hui 51 parcs nationaux.
Six millions d’hectares de forêts ont été perdus entre 2000 et 2012. D'après les ONG, la perte nette représente près d’un tiers de la forêt tropicale de Sumatra. Les multinationales emploient essentiellement la méthode du brûlis après avoir abattu les arbres. Cette technique sert à fertiliser rapidement de nouvelles terres. Seulement, cette méthode, pratiquée à l’échelle industrielle, génère une très grande pollution. En 2015, deux millions d’hectares sont ainsi partis en fumée, principalement sur Kalimantan (île de Bornéo), et Sumatra. Ce feu de forêt gigantesque a dégagé dans l’atmosphère 1,6 million de tonnes de . L'ancienne capitale du pays, Jakarta, dépasse régulièrement de 4 ou 5 fois les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé relatives à la pollution atmosphérique.
En comparaison de la période 2000-2013, l'Indonésie a perdu en moyenne 62 % de forêts de plus chaque année entre 2014 et 2016 Après la décision de la Chine de cesser d’être la « poubelle du monde » en important les déchets plastiques des pays occidentaux, les importations de déchets plastiques en Indonésie ont augmenté de 56 % en 2018.
- Erreur de référence : Balise
<ref>
incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesCIA
- Palembang.
- Biggest Islands in Indonesia, worldatlas.com. Consulté le 26 octobre 2016.
- ISBN ), pages 139, 181, 251, 435.
- avec AFP, « », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
- The World Factbook, « » (consulté le ).
- - 2006, CIA World Factbook, Photius Coutsoukis, 17 octobre 2006.
- Most Populous Islands, World Island Information, 3 mai 2006.
- »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le ), Encarta, 2006.
- »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le ), Global Volcanism Program, Smithsonian Institution.
- The Human Toll, UN Office of the Special Envoy for Tsunami Recovery, Nations unies, 19 mai 2007.
- (en) T. Whitten, R.E. Soeriaatmadja et A.A. Suraya, The Ecology of Java and Bali, Periplus Editions Ltd., Hong Kong, , pages 95-97.
- »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le ), Université d'Indonésie.
- « », sur www.la-croix.com, (consulté le ).
- « », sur L'Humanité, (consulté le ).
- », sur sig-dev.bps.go.id (consulté le )
- », sur gis.dukcapil.kemendagri.go.id (consulté le )
- Ministère de l'Intérieur, « » [« Registre des codes et données sur les administrations territoriales par province, district/ville et sous-district dans toute l'Indonésie »] [PDF], sur kemendagri.go.id, .
- ISBN ), page 7.
- »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le ), Islam Online, 22 mai 2003.
- »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le ), Global Virtual University.
- ISBN ).
- ISBN ).
- Indonesia, InterKnowledge Corp.
- A Naturalist's Guide to the Tropics, site de l'Université de Chicago.
- Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique, plaquette intitulée l’Initiative taxonomique mondial
- ISBN ).
- ISBN ).
- ISBN ).
- ISSN 2041-1723, DOI 10.1038/s41467-020-19493-3)
- Deforestation in Indonesia and the Orangutan Population, TED Case Studies, 30 janvier 1997.
- Indonesia, Animal Info - Information on Endangered Mammals.
- »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Ministère des Forêts (consulté le ).
- « », sur Atavist, (consulté le ).
- « », sur RFI,
- « », sur Reporterre, .
- Laura Parker, « », sur National Geographic.
Ces informations proviennent du site Wikipedia. Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.
L'Indonésie dans la littérature
Découvrez les informations sur l'Indonésie dans la bande dessinée ou les livres, ou encore dans la ligne du temps.
2 ouvrages en rapport avec l'Indonésie
- Vol 714 pour Sydney (Tintin (Les aventures de Tintin), 01/01/1968)
- Le Sultan de Jarawak (Bob Morane (Les romans), 01/01/1955)
L'Indonésie est composé de 597 localités1 sur 34 entités
Répartition des entités géographiques : région
région
Exemples de 6 personnages en rapport avec l'Indonésie
Version en cache
03/12/2024 16:32:37 Cette version de la page est en cache (à la date du 03/12/2024 16:32:37) afin d'accélérer le traitement. Vous pouvez activer le mode utilisateur dans le menu en haut pour afficher la dernère version de la page.Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/id.html
L'infobrol est un site personnel dont le contenu n'engage que moi. Le texte est mis à disposition sous licence CreativeCommons(BY-NC-SA). Plus d'info sur les conditions d'utilisation et sur l'auteur.
- ↑ Nombre de localités : Le nombre de localités affiché ne correspond pas au nombre réel de localités mais seulement du nombre de localités qui existent dans la base de données du site.