Guinée-Bissau — pays - Guiné-Bissau
Statistiques
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Le pays couvre actuellement 36 125iKm2, soit moins de 1 % de la surface des pays repris sur ce site.
Régions | Récurence |
Régions | Récurence |
Bissau | 000001 1 localité |
Gabu | 000001 1 localité |
Guinée-Bissau — pays : descriptif
- Guinée-Bissau
La Guinée-Bissau ou Guinée-Bissao, en forme longue la république de Guinée-Bissau ou république de Guinée-Bissao (en portugais : Guiné-Bissau et República da Guiné-Bissau), est un pays lusophone d'Afrique de l'Ouest
Sa capitale est Bissau
Le pays accède à l'indépendance en 1974, et connaît depuis une vie politique instable, avec plusieurs coups d'État. Le pays fait partie de nombreuses organisations comme la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CÉDÉAO), l'Organisation de la coopération islamique (OCI), l'Union africaine (UA), l'Organisation des Nations unies (ONU), la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) ou encore l'Organisation internationale de la francophonie (OIF).
Géographie
La Guinée-Bissau, qui doit son nom à sa capitale, Bissau, est un pays lusophone d'Afrique de l'Ouest, baigné par l'océan Atlantique, limité au nord par le Sénégal, à l'est et au sud-est par la république de Guinée, ces deux derniers États étant francophones.
La Guinée-Bissau s'étend sur 36 120 km2, 28 000 km2 de terre et 8 120 km2 de mer (ce qui est à peine plus étendu que la Belgique), et comprend environ 80 îles et îlots de l'archipel des Bijagos (ou « archipel des Bissagos »).
Histoire
Histoire pré-coloniale
À partir du XIIIe siècle, les Mansayas (baronnies de l'empire du Mali), fondées entre 1235 et 1265 par le général mandingue Tiramighan Traoré qui a vaincu et fait prisonnier Kirikor, dernier roi du Bainouk, puis réunies à partir du XVIIe siècle sous la forme du royaume indépendant du Gabu (Kaabunké) s'étendent progressivement et exercent, à l'ouest, une forte influence sur la région et les autres nations de ce territoire (Royaume de Qinala, Confédération Balante, Seigneuries Brâmes/Papel, Seigneuries Felups/Diola, Royaume Nalu), jusqu'au XVIIIe siècle. Les premiers contacts européens sont établis en 1447 par le navigateur portugais Álvaro Fernandes, un an après la mort de Nuno Tristão lors d'une bataille navale à l'embouchure de la Gambie. Le Portugal loue plusieurs terrains en bordure de fleuves sur lesquels il établit des comptoirs, notamment à Cacheu, Bissau, Farim, Geba. En 1867, le royaume de Gabu est vaincu par l'armée de la confédération peule et musulmane du Fouta Djalon.
Histoire coloniale
La région devient une colonie portugaise en 1879 puis une province ultramarine en 1951.
En 1959, une grève ouvrière au port de Bissau aboutit à un massacre. Cinquante ouvriers sont tués par les forces de l'ordre portugaises et plus de 100 blessés. Ce massacre constitue un « tournant de la réflexion des nationalistes révolutionnaires », les incitant à reconsidérer les luttes pacifiques menées jusqu'alors pour envisager la lutte armée.
En 1963, le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) déclenche la guerre d'indépendance. L'insurrection rencontre progressivement l'adhésion des populations rurales et les « zones libérées » s'étendent sur 50 % du territoire dès 1966, puis 70 % à partir de 1968. Sous la direction d'Amílcar Cabral, les rebelles tentent d'y reconstruire un modèle politique où le pouvoir serait exercé par les paysans eux-mêmes et entreprennent de développer le système sanitaire et l'alphabétisation.
L'objectif se situe au-delà de la simple indépendance nationale. Selon Cabral : « Nous ne luttons pas simplement pour mettre un drapeau dans notre pays et pour avoir un hymne mais pour que plus jamais nos peuples ne soient exploités, pas seulement par les impérialistes, pas seulement par les Européens, pas seulement par les gens de peau blanche, parce que nous ne confondons pas l'exploitation ou les facteurs d'exploitation avec la couleur de peau des hommes ; nous ne voulons plus d'exploitation chez nous, même pas par des Noirs ».
Après la révolution des Œillets en 1974, les Portugais quittent le pays qui devient indépendant. Le PAIGC qui avait mené la lutte politique puis l'insurrection pour l'indépendance pendant 12 ans remporte les élections.
Histoire depuis l'indépendance
Depuis la décolonisation, le pays est en proie à une instabilité chronique avec six tentatives de renversement du pouvoir par la violence. Aucun président n'a d'ailleurs pu parvenir à la fin de son mandat. L'armée, au sein de laquelle l'ethnie balante est prédominante, joue un rôle essentiel dans la vie politique du pays.
Cependant, l'indépendance avait commencé sous les meilleurs auspices. La diaspora bissaoguinéenne était revenue en masse dans le pays. Un système d'accès à l'école pour tous avait été créé. Les livres étaient gratuits et les écoles semblaient disposer d'un nombre suffisant d'enseignants. L'éducation des filles, jusqu'alors négligée, avait été encouragée et un nouveau calendrier scolaire, plus adapté au monde rural, avait été adopté.
Le , João Bernardo Vieira dit « Nino Vieira » renverse le président Luís Cabral, demi-frère du leader indépendantiste Amílcar Cabral et au pouvoir depuis l'indépendance, par un coup d'État militaire sans effusion de sang. La Constitution est suspendue et un conseil militaire de neuf membres de la révolution présidé par Vieira est mis en place.
Depuis lors, le pays a évolué vers une économie libérale. Des coupes budgétaires ont été effectuées au détriment du secteur social et de l'éducation. En 1984, une nouvelle constitution est approuvée et ramène le pays à la règle civile. La Guinée-Bissau, comme une grande partie de l'Afrique subsaharienne, se tourne vers la démocratie multipartite au début des années 1990 avec la fin de la Guerre froide. L'interdiction des partis politiques est levée en 1991 et des élections ont lieu en 1994.
Au premier tour de l'élection présidentielle le , Vieira reçoit 46,20 % des voix face à sept autres candidats. Il sort vainqueur du deuxième tour le avec 52,02 % des voix contre 47,98 % pour Kumba Ialá, un ancien conférencier de philosophie, dissident du PAIGC dont il a été exclu en 1989 et président du Parti social de renouvellement (PRS). Les observateurs internationaux des élections ont en général considéré le scrutin comme honnête. Vieira est proclamé premier président de la République démocratiquement élu le .
Après une tentative échouée de coup d'État contre le gouvernement en , le pays tombe dans une brève mais violente guerre civile entre les forces restées fidèles à Vieira et celles du chef d'état-major de l'armée Ansoumane Mané, ancien compagnon d'arme du chef de l'État pendant la guerre d'indépendance. Les rebelles renversent finalement le gouvernement de João Vieira le qui trouve refuge à l'ambassade du Portugal avant de s'exiler au Portugal.
Kumba Ialá est élu président en 2000 mais est renversé par un coup d'État sans effusion de sang en . D'ethnie balante, celui-ci était accusé de favoriser sa communauté et s'était discrédité en dissolvant en 2002 l'Assemblée nationale tout en repoussant sans cesse de nouvelles élections législatives. Le coup d'État ne suscita que peu de protestations tant de la part de la population que de la communauté internationale.
Le pays entreprend alors à nouveau avec difficulté une phase de normalisation démocratique, culminant avec l'organisation d'élections législatives en 2004 et d'une élection présidentielle le qui voit le retour à la tête du pays de João Bernardo Vieira dit « Nino Vieira », l'ancien président déposé en 1999 par un coup d'État militaire qui s'était présenté en indépendant. Pour gouverner, Nino Vieira, fortement contesté au sein du PAIGC, conclut une alliance tactique avec son ennemi historique, le général Batista Tagme Na Waie, en le nommant chef d'état-major.
Cependant, le , le chef d'état-major des forces armées, le général Batista Tagme Na Waie, est tué dans un attentat à la bombe. Le président João Bernardo Vieira, que certains militaires tiennent pour responsable de cet attentat dans la mesure où il entretenait des relations historiquement exécrables avec ce dernier, est assassiné à son tour, le , par des hommes armés. Pour lui succéder, Malam Bacai Sanhá, candidat du PAIGC, est élu président le .
Parallèlement, la Guinée-Bissau est gangrenée par le trafic de drogue et qualifiée à ce titre de « narco-État » par l'Office des Nations unies contre les drogues et le crime. Ainsi, les attentats contre le chef d'état-major Tagme Na Waie et le président Vieira ont probablement été fomentés par les trafiquants colombiens, peut-être en représailles de la destitution en du contre-amiral José Américo Bubo Na Tchuto, chef de la marine nationale, qui couvrait le trafic avec Antonio Indjai. Ce dernier, après bien des péripéties, tombera d'ailleurs en mars 2013 dans un piège tendu par la Drug Enforcement Administration américaine et envoyé aux États-Unis pour y être jugé pour trafic de drogue tandis qu'Antonio Indjai est depuis lors inculpé par la justice américaine et sous mandat d'arrêt international.
Le mandat de Malam Bacaï Sanha est émaillé de graves incidents en lien avec le narcotrafic. Le , une tentative de coup d'État menée par Antonio Indjai et l'ancien contre-amiral José Américo Bubo Na Tchuto aboutit à l'arrestation du Premier ministre Carlos Gomes Júnior et d'une quarantaine d'officiers dont le chef d'état-major de l'armée, José Zamora Induta, dans un coup de force présenté comme « un problème purement militaire ». À la suite de manifestations de soutien au Premier ministre, Antonio Indjai menace de tuer ce dernier avant d'expliquer dans une allocution que l'armée « réitérait son attachement et sa soumission au pouvoir politique ». Le Premier ministre est relâché le lendemain tandis qu'Indjai se présente comme le nouvel homme fort de l'armée. Ce dernier est relâché le lendemain, mais demeure en résidence surveillée, tandis qu'Antonio Indjai devient le nouvel homme fort de l'armée.
Le , un coup d'État mené par l'armée dépose le Premier ministre Carlos Gomes Júnior dans le contexte d'une élection présidentielle contestée. La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CÉDÉAO) et la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) prennent des positions fortes contre ce coup d'État et examinent les possibilités d'intervention politique et militaire. L'Union africaine suspend la Guinée-Bissau le . Mamadu Ture Kuruma devient de facto le dirigeant du pays. Manuel Serifo Nhamadjo, président de l'Assemblée nationale populaire, devient président de la République par intérim.
En 2014, José Mário Vaz remporte l'élection présidentielle du , marquant le retour progressif à la légalité constitutionnelle. Pour autant, l'instabilité persiste, et les Premiers ministres se succèdent.
Au mois de , le président guinéen Alpha Condé, médiateur de la crise bissaoguinéenne, et son homologue de la Sierra Leone Ernest Bai Koroma obtiennent un compromis politique signé le par toutes les parties : ce sont les accords de Conakry. Successivement, Umaro Sissoco Embaló en , puis Artur Silva en , puis Aristides Gomes mi- sont nommés Premier ministres.
Lors d'une réunion du du Conseil de sécurité de l'ONU, les signes d'une amélioration de la situation politique sont soulignés, mais il est rappelé que des points des accords de Conakry restent à réaliser : réforme constitutionnelle et réforme électorale. Finalement, l'élection présidentielle de fin 2019 voit la défaite du candidat de l'ex-parti unique, au pouvoir depuis 1974, le PAIGC, et la victoire d'Umaro Sissoco Embaló, ancien général et ancien Premier ministre devenu opposant. La confirmation de ce résultat est compliquée, donnant lieu à des allers et retours entre la Commission électorale et la Cour suprême (saisie par le PAIGC), mais c'est la première transition politique qui s'effectue pacifiquement. L'investiture d'Umaro Sissoco Embaló a lieu le 27 février . La passation de pouvoir s'effectue ensuite au palais présidentiel. Nuno Gomes Nabiam est nommé Premier ministre le lendemain, le 28 février 2020. Mais une incertitude subsiste : une partie des députés investissent comme président, le 28 février au soir, le président de l'Assemblée nationale, Cipriano Cassamá, par intérim. Pour eux, l'investiture de Umaro Sissoco Embalo n'est pas légale.
Le 21 décembre 2023, le président Embalo, une semaine après avoir reconduit le premier ministre Geraldo Martins, le congédie finalement sans raison invoquée, et le remplace par Rui Duarte Barros, dans un contexte de tensions persistantes avec l'Assemblée nationale dont il avait annoncé la dissolution 15 jours plus tôt, celle-ci ayant dénoncé un coup d'État.
Culture
Date | Nom français | Nom local | Remarques |
---|---|---|---|
1er janvier | Jour de l'an | Ano Novo | |
20 janvier | Jour des Héros | Dia dos heróis | |
8 mars | Journée internationale des femmes | Dia Internacional da Mulher | |
1er mai | Fête du Travail | Dia do Trabalho | |
3 août | Journée des Martyrs de la colonisation | Dia dos mártires da colonização | |
24 septembre | Jour de l'indépendance (1973) | Dia da independência | Fête nationale. |
20 décembre | Festa do Cordeiro | ||
25 décembre | Noël | Natal |
Médias
Les principaux médias sont la télévision et la radio nationales.
Films se déroulant en Guinée-Bissau
- Los dioses de verdad tienen huesos est un film documentaire qui décrit la situation du pays.
- Le film-documentaire Sans soleil de Chris Marker se déroule en partie en Guinée-Bissau, notamment lors du carnaval de Bissau.
- Le film Nome de Sana Na N'Hada (mars 2024) a pour cadre la guerre d'indépendance en Guinée-Bissau et les années qui ont suivi.
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La Guinée-Bissau — pays dans la littérature
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La Guinée-Bissau — pays est composée de 3 localités1 sur 2 entités
Répartition des entités géographiques : région
région
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20/07/2025 02:48:20 Cette version de la page est en cache (à la date du 20/07/2025 02:48:20) afin d'accélérer le traitement. Vous pouvez activer le mode utilisateur dans le menu en haut pour afficher la version plus récente de la page.Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 02/06/2025
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/gw.html
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