Égypte antique — pays

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Égypte antique — pays : descriptif

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Égypte antique

L'Égypte antique est une ancienne civilisation de l'Est de l'Afrique du Nord et de l'Ouest du Moyen-Orient, concentrée le long du cours inférieur du Nil, dans ce qui constitue aujourd'hui l'Égypte. Ses frontières historiques furent partagées avec Canaan et l'Arabie à l'est, la Libye à l'ouest et la Nubie au sud. La civilisation de l'Égypte antique prend forme autour de 3150 av

J.-C

avec l'unification politique de la Haute-Égypte au sud et de la Basse-Égypte au nord sous le règne du premier roi et se développe sur plus de trois millénaires

Son histoire est parsemée d'une série de périodes stables politiquement, entrecoupées de plusieurs périodes intermédiaires, plus troublées

L'Égypte antique atteint son apogée sous le Nouvel Empire puis entre dans une période de lent déclin

Le pays subit les assauts répétés de puissances étrangères dans cette période tardive et le règne des pharaons prend officiellement fin en −30, lorsque l'Empire romain conquiert l'Égypte pour en faire une province. Le succès de la civilisation égyptienne antique découle en partie de sa capacité à s'adapter aux conditions de la vallée du Nil

L'inondation prévisible du fleuve et le contrôle de l'irrigation de la vallée produit des récoltes excédentaires qui alimentent le développement social et culturel du pays

Ce surplus agricole donne à l'administration les moyens de financer l'exploitation minière de la vallée et des régions voisines du désert

Le développement rapide d'un système d'écriture indépendant, l'organisation de constructions collectives et de projets agricoles, les relations commerciales avec les pays voisins et une armée solide permettent à l'Égypte d'affirmer sa domination sur la région

Toutes ces activités sont organisées par une bureaucratie de scribes, de dirigeants religieux et d'administrateurs placés sous le contrôle du pharaon qui assure l'unité du peuple égyptien dans le cadre d'un système complexe de croyances religieuses. Les nombreuses réalisations des Égyptiens de l'Antiquité comprennent l'extraction minière, l'arpentage et les techniques de construction qui facilitent la construction de pyramides monumentales, de temples et d'obélisques

On compte également à leur crédit le développement des mathématiques, de la médecine, de l'irrigation et de la production agricole, la construction des premiers navires connus, la faïence égyptienne, de nouvelles formes de littérature

Du rassemblement des tribus primitives qui créent le premier royaume pharaonique jusqu'à son absorption au Ier siècle av

J.-C., l'Égypte antique est le théâtre d'évènements majeurs qui influencent assurément la culture et l'imaginaire des peuples lui ayant succédé

Son art et son architecture sont largement copiés et ses antiquités sont disséminées aux quatre coins du monde

Un regain d'intérêt pour la période antique au début de l'époque moderne conduit à de nombreuses investigations scientifiques de la civilisation égyptienne, notamment par des fouilles, et à une meilleure appréciation de son héritage culturel, pour l'Égypte et le monde.

Histoire

Les trois mille ans d'histoire de l'Égypte antique semblent receler autant de changements que de constantes. Les périodes fastes alternent régulièrement avec des périodes d'instabilité plus ou moins prononcées. Au fil du temps, la vie de l'État pharaonique paraît toutefois devenir plus chaotique. Aux cinq siècles de prospérité du Nouvel Empire succèdent sept siècles de troubles. Changements de maîtres et changements de frontières s'enchaînent jusqu'à l'avènement de la Pax Romana.

Pourtant, le caractère le plus remarquable de l'Égypte ancienne est sa prodigieuse continuité. Car au-delà des mutations territoriales et des bouleversements politiques, cette civilisation a perduré pendant plus de trois millénaires, fait unique dans l'Histoire. Depuis leur mise en place aux débuts de l'histoire écrite jusqu'à leur bannissement au triomphe du christianisme, les grands principes de la culture égyptienne se sont maintenus et préservés. Durant cette période, le mode de vie au bord du fleuve Nil a très peu évolué, toujours rythmé par la crue, les impôts et les dieux.

Selon l'historien grec Hérodote, « l'Égypte est un don du Nil ». Il avait observé à juste titre que le fleuve est indissociable de l'identité égyptienne antique, car sans lui l'Égypte n'existerait pas. Il était donc tout naturel que les habitants de la « Terre noire » en fassent un dieu important de leur panthéon. D'autant plus important que ce dieu pouvait se montrer capricieux : une mauvaise crue et les récoltes étaient perdues, entraînant la famine. Avant la construction du haut barrage d'Assouan, les paysans ont toujours vécu dans cette crainte.

Afin de pallier cette éventualité, une administration compétente s'est mise en place dès les origines. Les surplus de grains étaient prélevés par l'impôt et stockés en prévision d'années moins favorables où le besoin se ferait sentir. Une armée de scribes et d'intendants s'occupait scrupuleusement du recouvrement. Ce corps de fonctionnaires a constitué de tous temps le principal pilier du pouvoir royal, le socle de la richesse et de la puissance du pays jusqu'aux débuts de l'industrialisation.

Au sommet de la hiérarchie, dirigeant l'ensemble, coordonnant les services, une seule autorité : Pharaon. Le roi tire directement son pouvoir des dieux. Il est à la fois leur descendant et premier serviteur, donc son autorité ne saurait être mise en doute. L'institution pharaonique est surtout le symbole de l'unité nationale et une condition essentielle de la stabilité du pays (donc de son exploitation). Les envahisseurs successifs ne s'y sont pas trompés et ont constamment pris soin de sacrifier à la coutume. En se faisant couronner pharaons ils garantissaient la continuité de l'État tout en gagnant une certaine légitimité auprès du peuple.

Car le destin de celui qui exerce la fonction royale est intimement lié à celui de l'Égypte elle-même. Chaque affaiblissement du pouvoir central est potentiellement porteur de crise, alors que chaque fois qu'un homme fort occupe le trône, la paix du royaume est assurée. Ceci pourrait expliquer la facilité avec laquelle les Égyptiens ont accepté des rois étrangers, pourvu qu'ils respectent les traditions ancestrales.

Le système a prouvé sa force plus de temps que nécessaire. Les siècles ont finalement révélé ses limites et ses faiblesses. Sa trop lente évolution et son incapacité à s'adapter à un environnement en mutation l'ont conduit à se faire supplanter et dominer par ses voisins.

Période prédynastique

Dans la période prédynastique, le climat égyptien est beaucoup moins aride qu'il ne l'est aujourd'hui. De vastes régions de l'Égypte sont recouvertes de savane arborée et traversée par des troupeaux d'ongulés. La flore et la faune y sont alors beaucoup plus prolifiques et la région du Nil abrite d'importantes populations de gibiers d'eau. La chasse est une activité commune pour les Égyptiens et c'est aussi à cette période que de nombreux animaux sont domestiqués pour la première fois.

Vers 5700 avant notre ère, de petites tribus vivant dans la vallée du Nil développent leur propre culture identifiable par leurs poteries et des objets personnels, tels que des peignes, des bracelets et des perles et démontrant d'importantes connaissances en agriculture et en élevage. En Haute-Égypte, la plus importante de ces cultures primales est la culture de Badari, connue pour ses céramiques de haute qualité, ses outils en pierre et son utilisation du cuivre. Dans le nord de l'Égypte, les cultures Nagada I (amratienne) et Nagada II (gerzienne) succèdent à la culture de Badari. Celles-ci développent un certain nombre d'améliorations techniques et établissent des contacts avec les peuples de Canaan et de la cité portuaire de Byblos.

Dans le sud de l'Égypte, la culture Nagada, semblable à celle des Badari, commence à s'étendre le long du Nil à partir du quatrième millénaire avant notre ère environ. Dès la période de Nagada I, les Égyptiens prédynastiques importent de l'obsidienne d'Éthiopie pour façonner leurs lames et d'autres objets à partir d'éclats. Sur une période d'environ 1 000 ans, la culture Nagada se développe à partir de quelques petites communautés agricoles jusqu'à devenir une puissante civilisation où les dirigeants ont un contrôle total sur la population et les ressources de la vallée du Nil. Le centre du pouvoir s'établit en premier lieu à Hiérakonpolis, puis plus tard à Abydos, élargissant ainsi son contrôle de l'Égypte vers le nord. Ils établissent de nombreux échanges commerciaux avec la Nubie au sud, les oasis du désert occidental à l'ouest et les cultures de la Méditerranée orientale à l'est.

La culture Nagada produit une gamme très diversifiée de biens matériels, tels que de la céramique peinte, des vases en pierre de grande qualité, des palettes de maquillage, ainsi que des bijoux en or, en lapis-lazuli et en ivoire, reflétant la montée en puissance et la richesse de l'élite. Ils mettent également au point un émail céramique, connu sous le nom de faïence et qui sera utilisé jusqu'à l'époque romaine pour décorer des tasses, des amulettes et des figurines. À la fin de la période prédynastique, la culture Nagada commence à utiliser des symboles écrits qui vont évoluer vers le système hiéroglyphique utilisé pour l'écriture pendant l'Égypte antique.

Période thinite

D'après les écrits du prêtre égyptien Manéthon, qui datent du IIIe siècle avant notre ère, la lignée des pharaons se divise en trente dynasties successives à partir du pharaon Ménès. Le roi Meni (ou Ménès en grec) est supposé avoir réuni les deux royaumes de Haute et Basse-Égypte, vers 3200 avant notre ère, lors d'une bataille de laquelle il sort vainqueur. En réalité, la transition vers un État unifié se déroule certainement de manière plus progressive que ce que les anciens écrivains égyptiens voudraient faire croire, même s'il ne subsiste aucune trace datant de l'époque de Ménès. Néanmoins, certains chercheurs croient maintenant que le mythique Ménès pourrait en réalité être le roi Narmer. Celui-ci est représenté en costume de cérémonie sur la palette de Narmer dans un acte symbolique d'unification. Il y est représenté avec la couronne blanche de Haute-Égypte (hedjet), une massue dans la main droite et le roi de Basse-Égypte dans l'autre. La scène fait penser à une exécution ou un sacrifice. De l'autre côté de la palette, on peut le voir célébrer sa victoire avec son armée. Il arbore alors la couronne du roi vaincu, le « decheret » (couronne rouge de Basse-Égypte), symbole de sa victoire sur le roi du Nord.

Au début de la période thinite, vers 3150 avant notre ère, les premiers pharaons originaires du sud (Haute-Égypte) consolident leur contrôle sur la Basse-Égypte. Ils établissent leur capitale à Memphis, d'où ils peuvent contrôler la main-d'œuvre et l'agriculture de la région fertile du delta, ainsi que les routes commerciales vers le Levant, qui sont autant stratégiques que lucratives. La richesse et le pouvoir grandissant des pharaons au cours de la période thinite se reflètent dans leurs mastabas ouvragés et dans la présence de structures de culte funéraire à Abydos, qui servent à célébrer le pharaon divinisé après sa mort. L'institution forte de la royauté développée par les pharaons sert à légitimer le contrôle de l'État sur la terre, le travail et les ressources qui sont indispensables à la survie et à la croissance de la civilisation égyptienne antique.

Ancien Empire

Durant l'Ancien Empire, d'importantes avancées sont faites en architecture, en art et en technique, grâce aux gains de productivité agricole gérés par une administration centrale bien développée. Sous la direction du vizir, des fonctionnaires collectent les impôts, coordonnent des projets d'irrigation pour améliorer le rendement des cultures, détachent des paysans sur des projets de construction et établissent un système de justice pour maintenir la paix et l'ordre. Avec l'excédent de ressources mises à disposition par une économie productive et stable, l'État est en mesure de financer la construction de monuments colossaux et de commander aux ateliers royaux des œuvres d'art exceptionnelles. Les pyramides construites par les rois Djéser, Khéops et leurs descendants sont les symboles les plus mémorables de la civilisation égyptienne antique et du pouvoir des pharaons.

Avec la montée en puissance de l'administration centrale émerge une nouvelle classe, composée de scribes instruits et de fonctionnaires à qui le pharaon accorde des propriétés en guise de paiement pour leurs services. Les pharaons accordent également des terres pour leur culte mortuaire et les temples afin de s'assurer que ces institutions disposent de suffisamment de ressources pour assurer le culte du pharaon après sa mort.

À la fin de l'Ancien Empire, cinq siècles de ces pratiques féodales ont lentement érodé le pouvoir économique du pharaon qui ne parvient plus à soutenir une vaste administration centralisée. Au fur et à mesure que le pouvoir du pharaon décroit, les gouverneurs régionaux, appelés nomarques, commencent à défier la suprématie du pharaon. Cette situation, combinée avec des sécheresses sévères entre 2200 et 2150 avant notre ère (événement climatique de 4200 AP), cause finalement l'entrée du pays dans une période de famines et de troubles, appelée la Première Période intermédiaire et qui dure environ 140 ans.

Première Période intermédiaire

Avec l'effondrement de l'administration centrale égyptienne à la fin de l'Ancien Empire, l'administration ne peut plus soutenir ou stabiliser l'économie du pays. En temps de crise, les gouverneurs des régions ne peuvent pas compter sur l'aide du roi et les pénuries alimentaires qui en découlent se transforment alors en famines et les différends politiques dégénèrent en petites guerres civiles. Pourtant, en dépit des difficultés, les dirigeants locaux qui ne doivent aucun tribut au pharaon usent de leur indépendance nouvellement acquise pour établir une culture florissante dans les provinces. Comme celles-ci contrôlent leurs propres ressources, les provinces s'enrichissent, comme en témoignent les sépultures plus vastes et de meilleure qualité dans toutes les classes sociales. Dans un élan de créativité, les artisans provinciaux adoptent et adaptent les motifs culturels autrefois réservés à la royauté de l'Ancien Empire. Dans le même temps, les scribes développent des styles littéraires exprimant l'optimisme et l'originalité de l'époque.

Libérés de leur loyauté envers le pharaon, les dirigeants locaux commencent à rivaliser pour le contrôle du territoire et du pouvoir. En 2160 av. J.-C., les dirigeants d'Hérakléopolis contrôlent la Basse-Égypte, tandis qu'un clan rival basé à Thèbes, la famille Antef, prend le contrôle de la Haute-Égypte. À mesure que la puissance des Antef grandit, leur contrôle s'étend de plus en plus vers le nord, jusqu'à ce qu'un affrontement entre les deux dynasties rivales devienne inévitable. Autour de 2055 avant notre ère, les forces thébaines sous le règne de Nebhepetrê Montouhotep II défont finalement les dirigeants hérakléopolitains. Ils réunissent à nouveau les deux royaumes et inaugurent ainsi une période de renaissance économique et culturelle appelée le Moyen Empire.

Moyen Empire

Les souverains du Moyen Empire restaurent la prospérité et la stabilité du pays, stimulant ainsi une résurgence de l'art, de la littérature et des projets de construction monumentale. Montouhotep II et ses successeurs de la XIe dynastie règnent sur Thèbes jusqu'à ce que le vizir Amenemhat déplace la capitale à Licht (Fayoum) juste après son couronnement autour de 1985 avant notre ère. À partir de la ville de Licht, les pharaons de la XIIe dynastie entreprennent un vaste projet de remise en état et d'irrigation des terres pour augmenter la production agricole dans la région. En outre, l'armée reconquiert la Nubie, région riche en carrières et en mines d'or, tandis que les ouvriers construisent une structure défensive dans l'est du delta, appelée les « Murs du Prince », pour se défendre contre une attaque étrangère.

Avec la stabilisation du pouvoir politique et militaire, et l'opulence générée par l'exploitation des terres agricoles et des mines, la population du pays croît en même temps que les arts et la religion. Contrairement au comportement élitiste de l'Ancien Empire envers les dieux, le Moyen Empire connaît une recrudescence de la piété (que l'on pourrait qualifier aujourd'hui de démocratisation) pour l'Au-Delà, dans lequel l'âme de tout homme est accueillie après la mort parmi les dieux. De nouveaux sommets de perfection technique sont atteints au Moyen Empire, à travers la littérature qui traite de sujets et de personnages sophistiqués avec un style éloquent et la sculpture de reliefs qui saisissent les moindres détails de chaque chose.

Le dernier grand souverain du Moyen Empire, Amenemhat III, laisse des colons asiatiques s'installer dans la région du delta du Nil pour fournir de la main d'œuvre à ses travaux particulièrement ambitieux. Ses campagnes d'extraction minière et de construction, combinées avec les crues du Nil plus tard dans son règne, mettent à rude épreuve l'économie et précipitent le pays dans un lent déclin, lors de la Deuxième Période intermédiaire. Au cours de ce déclin, correspondant aux XIIIe et XIVe dynasties, les Asiatiques prennent peu à peu le contrôle de la région du delta pour finalement monter sur le trône d'Égypte, sous le nom d'Hyksôs.

Deuxième Période intermédiaire

Vers 1650 avant notre ère, tandis que le pouvoir des pharaons du Moyen Empire s'affaiblit, les immigrants asiatiques vivant dans la ville d'Avaris, dans le delta oriental, prennent le contrôle de la région et contraignent le gouvernement central à se retirer à Thèbes, où le pharaon est traité comme un vassal qui doit rendre hommage. Les Hyksôs (littéralement, les « souverains étrangers ») imitent le modèle de gouvernement égyptien et se désignent eux-mêmes comme des pharaons, intégrant ainsi les éléments égyptiens dans leur culture correspondant au milieu de l'âge du bronze.

Après leur repli, les rois de Thèbes se retrouvent pris en étau entre les Hyksôs au nord et leurs voisins nubiens au sud, les Koushites. Après une centaine d'années d'inaction, les forces thébaines se rassemblent vers 1555 avant notre ère et contestent le pouvoir des Hyksôs dans un conflit qui s'étend sur plus de trente ans. Les pharaons Seqenenrê Tâa et Kamosé réussissent à vaincre les Nubiens. Mais ce n'est que le successeur de Kamosé, Ahmôsis Ier, qui mène avec succès une série de campagnes qui libère définitivement l'Égypte de la présence des Hyksôs. L'armée devient ainsi une priorité pour les pharaons du Nouvel Empire. Elle permettra l'extension des frontières et sa domination complète sur le Proche-Orient.

Nouvel Empire

Les pharaons du Nouvel Empire instaurent une période de prospérité sans précédent. Ils sécurisent leurs frontières et renforçant les liens diplomatiques avec leurs voisins. Les campagnes militaires menées par Thoutmôsis Ier et son petit-fils Thoutmôsis III étendent l'influence des pharaons en Syrie et en Nubie. Elles renforcent également les loyautés et ouvrent l'accès à des ressources essentielles telles que le bronze et le bois. Les pharaons du Nouvel Empire commencent une campagne de grande envergure pour promouvoir le dieu Amon, dont le culte est basé à Karnak. Ils construisent également des monuments à la gloire de leurs propres réalisations, tant réelles qu'imaginaires. La reine-pharaon Hatchepsout utilise ce type de propagande pour légitimer ses prétentions au trône. Son règne est marqué par des expéditions commerciales vers le pays de Pount, un temple mortuaire prestigieux, deux obélisques colossaux et une chapelle à Karnak. Cependant, malgré ses réalisations, son neveu et beau-fils Thoutmôsis III cherche à effacer son héritage vers la fin de son règne, peut-être en guise de représailles pour avoir usurpé son trône.

Amenhotep III mène l'Égypte à l'apogée de sa puissance. Il construit et aménage plusieurs grands temples durant son règne long et pacifique.

Vers 1355 avant notre ère, la stabilité du Nouvel Empire est menacée quand Amenhotep IV monte sur le trône et impulse une réforme religieuse et une série de mesures radicales et chaotiques. Changeant son nom en Akhenaton, il promeut le dieu soleil, Aton, comme divinité suprême et supprime le culte des autres divinités. Il transfère sa capitale à Akhetaton (Tell el-Amarna, de nos jours). Il délaisse les affaires étrangères, tout absorbé qu'il est par sa nouvelle religion et son style artistique. Après sa mort, le culte d'Aton est rapidement abandonné et les pharaons ultérieurs Toutânkhamon, Aÿ et Horemheb effacent toute référence à l'hérésie d'Akhenaton, maintenant appelée l'époque amarnienne.

Vers 1279 avant notre ère, Ramsès II monte sur le trône. Il continue à construire plus de temples, à ériger de nouvelles statues et obélisques et engendre plus d'enfants que tout autre pharaon dans l'histoire. En chef militaire audacieux, Ramsès II conduit son armée contre les Hittites à la Bataille de Qadesh. Le résultat de cet affrontement est indécis. Ramsès conclut finalement le premier traité de paix connu de l'Histoire, vers 1258 avant notre ère.

La richesse de l'Égypte fait cependant de ce pays une cible pour l'invasion, en particulier pour les Libyens et les Peuples de la mer. Au début, l'armée réussit à repousser ces invasions, mais l'Égypte perd le contrôle de la Syrie et de la Palestine. L'effet des menaces extérieures est par ailleurs aggravé par des problèmes internes, comme la corruption, le pillage des tombes et les troubles civils. Les grands prêtres du temple d'Amon à Thèbes accumulent de vastes étendues de terres et des richesses qui contribuent à l'accroissement de leur influence durant la Troisième Période intermédiaire.

Troisième Période intermédiaire

Après la mort de Ramsès XI, en 1078 avant notre ère, Smendès prend le contrôle de la partie nord de l'Égypte, à partir de la ville de Tanis. Le sud du pays est alors contrôlé par les grands prêtres d'Amon à Thèbes, qui ne reconnaissent Smendès que de nom. Pendant ce temps, les Libyens s'installent dans le delta occidental, où leurs chefs prennent de plus en plus d'autonomie. Les princes libyens prennent le contrôle du delta sous Sheshonq Ier, en 945 avant notre ère, fondant ainsi la dynastie d'origine libyenne ou bubastite, qui règne pendant environ 200 ans. Sheshonq reprend également le contrôle du sud de l'Égypte, en plaçant des membres de sa famille à des postes clés du clergé. Mais le pouvoir des bubastites s'affaiblit lorsqu'une dynastie rivale émerge dans le delta, à Léontopolis, et lorsque les Koushites menacent le sud du pays. Autour de 727 avant notre ère, le roi Koushite Piânkhy envahit le sud de l'Égypte et prend le contrôle de Thèbes, puis finalement du delta.

Le prestige de l'Égypte chute considérablement à la fin de la Troisième Période intermédiaire. Ses alliés étrangers tombent en effet sous la sphère d'influence de l'Assyrie et, à partir de 700 avant notre ère, la guerre entre les deux États devient inévitable. Entre 671 et 667 avant notre ère, les Assyriens entament les hostilités contre l'Égypte. Les rois nubiens Taharqa et son successeur Tanoutamon sont en conflit permanent avec les Assyriens, mais les dirigeants nubiens accumulent les victoires. Les Assyriens repoussent finalement les Koushites en Nubie, occupent la ville de Memphis et saccagent les temples de Thèbes.

Basse Époque

En l'absence de plans de conquête permanente, les Assyriens abandonnent le contrôle de l'Égypte à une série de vassaux, connus sous le nom de rois saïtes de la XXVIe dynastie. Dès 653 av. J.-C., le roi Psammétique Ier chasse les Assyriens avec l'aide de mercenaires grecs recrutés pour former la première armée navale d'Égypte. L'influence grecque s'accroît considérablement à mesure que la ville de Naucratis devient le foyer des Grecs dans le delta. Les rois saïtes basés dans la nouvelle capitale de Saïs connaissent une brève mais vive résurgence dans l'économie et la culture. Mais en 525 avant notre ère, les Perses dirigés par Cambyse II commencent leur conquête de l'Égypte et finissent par capturer le pharaon Psammétique III à la bataille de Péluse. Cambyse II prend alors le titre de pharaon, mais gouverne depuis sa ville natale de Suse en laissant l'Égypte sous le contrôle d'un satrape. Plusieurs révoltes contre les Perses sont couronnées de succès au Ve siècle, mais l'Égypte n'est pas en mesure de les chasser définitivement.

À la suite de son annexion par la Perse, l'Égypte est regroupée avec Chypre et la Phénicie dans la sixième satrapie de l'empire perse achéménide. Cette première domination perse sur l'Égypte, aussi connue comme la XXVIIe dynastie, prend fin en 402 avant notre ère. De 380 à 343 avant notre ère, la XXXe dynastie est la dernière maison royale autochtone à régner sur l'Égypte, avec Nectanébo II. Un bref retour de la domination perse, parfois désigné sous le nom de XXXIe dynastie, commence en 343 avant notre ère. Après onze ans seulement, en 332 av. J.-C., le souverain perse Mazaces remet le trône d'Égypte sans remettre en cause l'autorité d'Alexandre le Grand.

Dynastie ptolémaïque ou lagide

En 332 avant notre ère, Alexandre le Grand conquiert l'Égypte avec peu de résistance de la part des Perses achéménides. Il est accueilli par les Égyptiens comme un libérateur. L'administration établie par les successeurs d'Alexandre, les Lagides ou Ptolémées, est fondée sur un modèle égyptien dont la nouvelle capitale est Alexandrie. La ville sert à mettre en valeur la puissance et le prestige de la domination grecque et devient un siège d'apprentissage et de culture, autour de la célèbre bibliothèque d'Alexandrie. Le phare d'Alexandrie éclaire alors le chemin de nombreux bateaux de commerce sur lesquels les Ptolémées basent l'économie du pays, avec notamment l'exportation du papyrus.

La mort d'Alexandre, en 323 avant notre ère, plonge son empire dans une crise de succession. Il n'a aucun héritier en âge de gouverner. Le royaume est alors divisé lors de l'accord de Babylone. Le général Ptolémée réunit sous sa tutelle toute la satrapie égyptienne. La crise de succession va durer jusqu'en 306 avant notre ère, avec l'avènement des diadoques et l'extinction de la dynastie d'Alexandre, la dynastie des Argéades. En 306-305 avant notre ère, les généraux restants ayant réussi à maintenir leur autorité sur une parcelle de l'empire d'Alexandre vont alors se faire proclamer « basileus ». Ptolémée devient alors pharaon en 305 avant notre ère, fondant la dynastie des Lagides. Cette nouvelle indépendance permet un retour de l'Égypte comme puissance régionale. Le royaume retrouve la situation précédente assez caractéristique, lorsque l'État égyptien était indépendant, c'est-à-dire un rôle régional important avec une rivalité forte, voir menaçante à l'est (assyriens, babyloniens, perses).

Afin de s'assurer de la fidélité du peuple, les Ptolémée soutiennent les traditions, garantissant ainsi que les traditions égyptiennes ne soient pas supplantées par la culture grecque. Toutefois, il faut nuancer ce soutien. Les Ptolémée continuent à cultiver leurs origines grecques. Selon Pausanias, dans le Livre X, chapitre 7, « les rois d'Égypte aimaient beaucoup qu'on les appelât Macédoniens ». Le pharaon s'efface donc au profil du « basileus » et l'élite du royaume est grecque. Les Grecs réutilisent néanmoins le système très hiérarchisé de l'Égypte, s'appuyant sur une administration ancienne qui a fait ses preuves.

Le nouveau pouvoir construit aussi de nouveaux temples de style égyptien, avec l'appui des cultes traditionnels. Certaines traditions fusionnent, comme le syncrétisme du panthéon divin, à mi-chemin entre les divinités grecques et égyptiennes (tel que Sarapis), ou les motifs traditionnels égyptiens influencés par la sculpture grecque.

Toutefois, le développement des temples égyptiens est avant tout une habile politique des Lagides. Sous les anciennes dynasties, les temples formaient un contre-pouvoir face au pharaon. Les Lagides mettent fin à l'indépendance des temples, évitant ainsi une opposition de ses derniers. Pour cela, Ptolémée Ier reprend les donations aux temples — tradition des dynasties « indigènes » — qui ont été supprimées sous la domination perse. Ce renouveau des dons satisfait la population égyptienne, et les temples, assurant leur loyauté durant les guerres des Diadoques. En 260 avant notre ère, Ptolémée II impose définitivement la domination royale sur les temples, en réorganisant le clergé. Les différents clergés vont être unifiés et placés sous la responsabilité d'un chef, le grand prêtre de Ptah à Memphis. Ptolémée II règlemente le système des dons. Les taxes sont directement perçues par l'État et reversées aux temples, les rendant tributaires du pouvoir ptolémaïque.

Malgré leurs efforts pour apaiser les Égyptiens, les Ptolémée sont contestés par des révoltes de la population indigène, des rivalités familiales et la puissante foule d'Alexandrie qui devient un acteur politique à partir du règne de Ptolémée IV.

L'Égypte est divisée en deux, la Basse-Égypte étant bien plus hellénisée que la Haute-Égypte. Entre 219 et 217 avant notre ère, la quatrième guerre de Syrie contre l'empire séleucide conduit l'Égypte au bord du gouffre. Le royaume risque l'invasion mais parvient à l'éviter grâce à la victoire de Raphia. Cette guerre ruine le royaume, et les Lagides sont obligés d'enrôler des soldats égyptiens. Pour la première fois sous les Ptolémée, l'armée qui combat n'est pas majoritairement grecque mais égyptienne. La guerre empêche aussi le versement des dons aux temples. En 215 avant notre ère, Thèbes et la Haute-Égypte se révoltent contre le pouvoir d'Alexandrie. Il faut attendre -186 pour voir le pouvoir ptolémaïque s'imposer de nouveau dans le sud du pays. Cette grande révolte pousse les Lagides à réformer le sud de l'Égypte et à y appliquer l'organisation de la Basse-Égypte. Le pouvoir royal pousse aussi les Grecs à aller s'installer dans le sud pour helléniser la Haute-Égypte. Petit à petit, les révoltes ne cherchent plus à instaurer un pharaon thébain, l'opposition entre Égyptiens et Grecs va laisser place à une guerre entre Grecs. En 88, et jusqu'en 85 avant notre ère, le sud se révolte lors d'une guerre dynastique.

À mesure que Rome compte davantage sur ses importations de grains provenant d'Égypte, les Romains s'intéressent fortement à la situation politique du pays. La poursuite des révoltes égyptiennes, l'ambition exacerbée des politiciens et les puissants opposants séleucides rendent cette situation instable. Elle conduit Rome à envoyer des forces pour sécuriser le pays et en faire une province de son empire.

En 2019 de notre ère, un temple datant du règne de Ptolémée IV est découvert près du village de Kom Ishqaw, où se situait Per-Ouadjet, ville du dixième Nome de Haute-Égypte. Cependant la ville pourrait être plus ancienne, remontant à la IVe dynastie selon les premières mentions relevées dans la ville.

Période romaine

L'Égypte devient une province de l'Empire romain en 30 avant notre ère, après la défaite de Marc Antoine et de Cléopâtre VII par Octave (le futur empereur Auguste) lors de la bataille d'Actium. Les Romains dépendent alors fortement des expéditions de grain en provenance d'Égypte, et la légion romaine, sous le contrôle d'un préfet nommé par l'Empereur, réprime les révoltes, applique strictement la collecte de lourdes taxes et empêche les attaques de bandits qui devenaient de plus en plus répandues. Alexandrie devient un centre de plus en plus important sur la route commerciale vers l'Orient, au fur et à mesure qu'augmente la demande de Rome pour l'exotisme oriental.

Bien que les Romains aient une attitude plus hostile que les Grecs à l'égard des Égyptiens, certaines traditions comme la momification et le culte des dieux traditionnels se poursuivent. L'art du portrait de momies est florissant et quelques-uns des empereurs romains se font eux-mêmes dépeindre sous les traits de pharaons, mais dans une moindre mesure toutefois que les Ptolémées. L'administration locale adopte le style de l'administration romaine et reste fermée aux Égyptiens indigènes>.

Dès le milieu du Ier siècle de notre ère, le christianisme s'enracine à Alexandrie sous la forme d'un culte alternatif accepté. Il s'agit toutefois d'une religion sans compromis qui cherche à gagner des convertis issus du paganisme, menaçant ainsi les traditions religieuses populaires. Cela conduit à la persécution des convertis au christianisme dont le point culminant est atteint avec les grandes purges ordonnées par Dioclétien en 303. En 391, l'empereur chrétien Théodose présente une loi qui interdit les rites païens et ferme les temples. Alexandrie devient le théâtre de grandes émeutes anti-païennes au cours desquelles l'imagerie religieuse publique et privée est détruite. Par conséquent, la culture païenne de l'Égypte décline progressivement. Alors que la population indigène continue à parler sa langue, l'aptitude à lire les hiéroglyphes disparait avec la diminution du rôle des prêtres et prêtresses des temples égyptiens. Les temples sont d'ailleurs parfois transformés en églises ou abandonnés dans le désert.

Résumé

C'est vers le début du Néolithique que des tribus commencent à se rassembler dans la fertile vallée du Nil, pour aboutir à la constitution de deux royaumes politiquement distincts mais étroitement liés par une culture commune : la Haute-Égypte au sud, et la Basse-Égypte au nord (le Nil coule du sud vers le nord, d'où ces appellations). La tradition attribue au royaume du sud mené par Narmer l'unification du pays et l'établissement des premières institutions pharaoniques.

Le découpage de l'histoire de l'Égypte en grandes périodes et en trente et une dynasties est hérité du prêtre-historien Manéthon qui vivait dans l'Égypte du IIIe siècle avant notre ère, alors sous domination macédonienne. Les anciens Égyptiens ne faisaient pas cette distinction : pour eux la monarchie était continuelle.

  • Jusqu'au XXXIe siècle avant notre ère : peuplement le long du Nil et période prédynastique. Progressivement se constituent deux royaumes rivaux : le Nord (Basse-Égypte) et le Sud (Haute-Égypte).
  • En 3100 avant notre ère : L'écriture hiéroglyphique naît en Égypte.
  • D'environ 3100 à 2650 avant notre ère : période thinite. Les rois du sud envahissent le delta du Nil et unifient le pays. Ils fondent la Ire dynastie et s'établissent à Thinis, près d'Abydos.
  • De 2650 à 2150 avant notre ère : l'Ancien Empire, « âge d'or » de l'Égypte. Période très longue (environ 500 ans) où sont posées les bases de la civilisation égyptienne : arts, philosophie, religions, institutions politiques… C'est l'époque où l'on met en œuvre des chantiers gigantesques pour bâtir les premières pyramides.
  • De 2150 à 2060 avant notre ère : Première Période intermédiaire ; contestation de l'autorité royale et soulèvement des gouverneurs de province (nomarques). La crise politique aboutit à une guerre civile entre le nord et le sud. Montouhotep II finit par imposer la dynastie thébaine du sud.
  • De 2060 à 1785 avant notre ère : durant le Moyen Empire le pays retrouve une certaine sérénité propice à de nouveaux engagements militaires et à la floraison d'un art sobre et élégant. Règne des Senouseret (Sésostris) dont s'inspirera le célèbre « conte de Sinouhé ».
  • De 1785 à 1580 avant notre ère : Deuxième Période intermédiaire ; peu à peu, un peuple d'envahisseurs venus de l'Est s'installe dans le delta du Nil pour finalement fonder son propre État. Bénéficiant d'une certaine avance technologique (ils introduisent les chevaux et le char de guerre), les Hyksôs occupent le nord, fondent leur propre dynastie et soumettent les provinces du sud.
  • De 1580 à 1085 avant notre ère : Nouvel Empire. Les efforts conjugués de trois rois thébains (Seqenenrê Tâa, Kamosé et Ahmôsis Ier) sont nécessaires pour chasser les Hyksôs hors d'Égypte. Le renouveau qui s'ensuit donne lieu à l'apogée de la puissance égyptienne. Son influence s'étend et sa culture rayonne jusqu'aux frontières de la Mésopotamie. Les arts deviennent extrêmement raffinés, les temples de Karnak et Louxor sont agrandis ; naissent ainsi les somptueuses tombes de la vallée des Rois, les temples d'Abou Simbel… XVIIIe et XIXe dynasties : les Amenhotep (Aménophis en grec), Thotmès (Thoutmôsis), Ramsès (de Ier à XI), ainsi qu'Hatchepsout, Akhenaton et Toutânkhamon…
  • De 1080 à 332 avant notre ère : Troisième Période intermédiaire et Basse Époque. L'Égypte des pharaons amorce son déclin. Affaibli par des menaces extérieures, le pouvoir est accaparé par quelques princes et prêtres qui se proclament rois. Des Libyens puis des Éthiopiens réussissent temporairement à restaurer un semblant d'ordre qui ne dure pas. Des guerres intestines constantes font plonger le pays dans une semi-anarchie. Dynasties libyennes, koushites, de Saïs… Les Assyriens pillent Thèbes et ses grands temples. L'art, sous influence étrangère, se fait grossier et dégénère. Les Perses occupent le pays. Après une révolte difficile, Nectanébo II est le dernier pharaon autochtone.
  • De 332 à 30 avant notre ère : la période hellénistique (ou ptolémaïque) commence par la libération du pays par Alexandre le Grand. Celui-ci refoule les Perses, fonde une nouvelle capitale - Alexandrie - en 331 avant notre ère et lance une série de chantiers. À sa mort, le général Ptolémée avec lequel il était très lié prend possession de l'Égypte et crée la dynastie lagide. Les Macédoniens comprennent qu'ils gouvernent un peuple aux traditions millénaires et en tirent parti : ils favorisent le culte d'Isis et de Sarapis dont la renommée atteindra Rome. En -48, pour s'attirer les bonnes grâces de César dont la gloire ne cesse de croître, le roi Ptolémée XIII fait assassiner son rival, le consul Pompée. Ce meurtre déshonorant produit l'effet inverse : César occupe la capitale et devient l'amant de la sœur-épouse du roi, Cléopâtre VII Philopator, qu'il installe sur le trône. À la mort du dictateur, la reine d'Égypte prend le parti de Marc Antoine contre Octave pour le pouvoir à Rome. Elle est finalement vaincue à Actium en 31 avant notre ère et rentre à Alexandrie où elle se donne la mort le 15 août.
  • 30 avant notre ère : Octave, neveu de César, est proclamé Empereur à Rome sous le nom d'Auguste. Il fait disparaître le fils de Cléopâtre, Ptolémée XV Césarion, dernier héritier légitime du trône. Désormais l'Égypte ne sera plus qu'une province du nouvel Empire romain.

La fin de l'histoire égyptienne antique varie en fonction du point de vue adopté. Elle s'achève :

  • d'un point de vue ethnologique, à la mort du dernier pharaon autochtone, Nectanébo II en 343 avant notre ère ;
  • d'un point de vue politique, à la mort du dernier souverain autonome, Ptolémée XV Césarion en 30 avant notre ère ;
  • d'un point de vue culturel, lors de la conversion du dernier temple égyptien en église copte, le temple d'Isis à Philæ en 535 (fermeture en 551).

Géographie

La géographie de l'Égypte antique, d'un point de vue environnemental, est assez proche de celle de l'Égypte contemporaine. L'Égypte est un pays au climat désertique chaud dont seules les bandes fertiles de part et d'autre du Nil, le delta et quelques oasis, sont propres à l'implantation humaine. Le reste est recouvert par le désert Libyque à l'ouest, le désert égyptien à l'est et le Sinaï au nord-est.

Les frontières traditionnelles de l'Égypte antique sont assez semblables aux frontières de l'Égypte moderne. Ainsi, dans l'Ancien Empire, le pays est délimité au nord par la mer Méditerranée, au sud par la première des cataractes du Nil, à l'ouest par le désert Libyque et à l'est par la mer Rouge, le Sinaï et la région de Gaza.

Culture

Vie quotidienne

La plupart des anciens Égyptiens étaient des paysans attachés à leurs terres. N'habitaient dans la même maison que les membres immédiats d'une famille. Ces maisons étaient construites en briques crues, conçues pour laisser la maison fraîche durant les chaudes journées. Chaque maison possédait une cuisine avec un toit ouvert, qui contenait une meule pour moudre la farine et un petit four pour cuire le pain. Les murs étaient peints en blanc et pouvaient être couverts de tentures de lin teints. Les planchers étaient couverts de nattes de roseau, tandis que des tabourets en bois, des planches surélevées du plancher et des tables individuelles formaient le mobilier.

Les anciens Égyptiens donnaient une grande importance à l'hygiène et à l'apparence. La plupart se baignaient dans le Nil et utilisaient un savon pâteux à base de graisse animale et de craie. Les hommes rasaient tout leur corps pour la propreté, et des parfums aromatiques et des onguents couvraient les mauvaises odeurs. Les vêtements étaient fabriqués à partir de draps de lin blanc simple qui ont été blanchis, les hommes et les femmes riches ne portaient pas toujours des perruques contrairement aux croyances, mais des bijoux et cosmétiques. Les enfants vivaient sans vêtements jusqu'à la puberté, à environ douze ans. À cet âge, les garçons étaient circoncis et avaient la tête rasée. Les mères avaient la responsabilité de prendre soin des enfants tandis que le père assurait un revenu à la famille.

L'alimentation de base se composait de pain et de bière, complétés avec des légumes comme les oignons et l'ail, et des fruits tels que les dattes et les figues. Le vin et la viande étaient appréciés les jours de fête tandis que les classes supérieures en consommaient plus régulièrement. Les poissons, la viande et la volaille pouvaient être salés ou séchés, étaient cuits en ragoût ou rôtis sur une grille. La musique et la danse faisaient partie des fêtes pour ceux qui pouvaient se le permettre. Les instruments étaient la flûte et la harpe mais la trompette et le hautbois se sont répandus plus tard. Au Nouvel Empire, les Égyptiens utilisaient la cloche, les cymbales, le tambourin et le tambour et importèrent d'Asie le luth et la lyre. Le sistre était particulièrement utilisé lors des cérémonies religieuses[réf. nécessaire].

Les anciens Égyptiens avaient une grande variété d'activités de loisirs, notamment les jeux et la musique. Le senet, jeu de société où l'on faisait avancer des pions au hasard, était particulièrement populaire depuis la plus haute époque, ainsi que le mehen qui possédait un plateau circulaire. Jongleries et jeu de balles étaient populaires auprès des enfants, et une scène de lutte est représentée dans une tombe de Beni Hassan. Les membres les plus riches de la société égyptienne antique aimaient la chasse et la navigation de plaisance[réf. nécessaire].

La fouille du village des travailleurs de Deir el-Médineh a permis de mieux comprendre la vie quotidienne des Égyptiens durant près de quatre cents ans. Il n'existe aucun site où l'organisation, les interactions sociales, le travail et les conditions de vie d'une communauté ont pu être mieux analysées.

Architecture

L'architecture de l'Égypte antique comprend certains des monuments les plus célèbres au monde comme les pyramides de Gizeh et les temples de Thèbes. Les projets de constructions étaient organisés et financés par l'État à des fins religieuses ou commémoratives, mais aussi pour renforcer le pouvoir du pharaon. Les anciens Égyptiens étaient des constructeurs qualifiés, utilisant des outils simples mais efficaces et des instruments d'observation. Les architectes pouvaient construire de grands bâtiments de pierre avec exactitude et précision.

Les habitations des Égyptiens, de haute comme de basse condition, étaient construites avec des matériaux périssables comme des briques crues ou du bois et n'ont pas survécu. Les paysans vivaient dans des maisons simples, tandis que les palais des élites avaient une structure plus élaborée. Les restes de quelques palais du Nouvel Empire, comme ceux de Malqata et d'Amarna, montrent des murs et des plafonds richement décorés avec des scènes de personnages, d'oiseaux, de bassins, de divinités et de dessins géométriques. D'importantes structures telles que les temples et les tombes qui étaient destinés à durer éternellement ont été construits en pierre et non en briques. Les éléments architecturaux utilisés dans le premier monument en pierre de grande ampleur bâti au monde, le complexe funéraire de Djéser, comprennent notamment des architraves décorées de motifs de papyrus et de lotus[réf. nécessaire].

Les plus anciens temples égyptiens conservés, tels que ceux de Gizeh, étaient composés de salles simples couvertes avec des dalles de pierre soutenues par des colonnes. Au Nouvel Empire, les architectes ont construit des pylônes devant des cours à ciel ouvert, et des salles hypostyles à l'entrée du sanctuaire du temple selon une coutume qui perdurera jusqu'à l'époque gréco-romaine. La première forme de tombeau durant l'Ancien Empire était le mastaba, structure de plate-forme rectangulaire couverte de briques ou de pierre, construit au-dessus d'une chambre funéraire souterraine. La pyramide à degrés de Djéser est une série de mastabas en pierre empilés les uns sur les autres. Des pyramides ont été ensuite construites durant l'Ancien et du Moyen Empire, mais, plus tard, les dirigeants les ont abandonnées en faveur d'hypogées creusés dans le roc.

Art égyptien

Pendant plus de 3 500 ans, les artistes Égyptiens adhèrent aux différentes formes artistiques et à l'iconographie développées sous l'Ancien Empire. Celles-ci suivent un ensemble strict de principes qui ont résisté à l'influence étrangère et aux bouleversements internes. L'art de l'Égypte antique est ainsi caractérisé par une idée d'ordre : des lignes claires et simples, associées à des formes pures et des aplats de couleur. Ignorant les perspectives, les artistes utilisaient des lignes perpendiculaires, verticales et horizontales pour former un quadrillage et donner des proportions correctes à leurs travaux, des projections planes sans aucune notion de profondeur spatiale. L'iconographie et les textes sont intimement imbriqués sur les tombes et sur les murs des temples, des cercueils, des stèles et même des statues. Par exemple, la palette de Narmer dépeint des visages qui peuvent également être lus comme des hiéroglyphes. En raison de la rigidité des règles qui régissent son aspect hautement stylisé et symbolique, l'art égyptien antique servait son rôle politique et religieux avec précision et clarté. En effet, l'iconographie reflète l'importance sociale, religieuse et politique des personnages représentés. La hauteur des personnages dépendait, par exemple, de leur rôle dans la société : les plus importants étaient les plus grands. Ainsi, le pharaon est toujours représenté comme l'humain le plus grand et les dieux sont plus ou moins imposants selon la puissance qui leur est attribuée[réf. nécessaire].

Les artisans égyptiens sculptent la pierre pour en faire des statues et des bas-reliefs. Ils utilisent aussi parfois le bois utilisé comme un substitut abordable et facile à tailler. Les peintures sont obtenues à partir de minéraux tels que les minerais de fer (ocres rouge et jaune), les minerais de cuivre (bleu et vert), de suie ou de charbon de bois (noir) et de calcaire (blanc). Afin de permettre une utilisation ultérieure, elle peut aussi être mélangée avec de la gomme arabique qui sert de liant pour presser les couleurs sous forme de gâteaux. Les pharaons commandent la réalisation de bas-reliefs à l'occasion de victoires militaires, d'arrêtés royaux ou de fêtes religieuses. Les citoyens ordinaires ont le droit d'acquérir des pièces d'art funéraire, telles que des statues ouchebtis ou des livres des morts qui, selon eux, les protègeraient dans l'au-delà. Au cours du Moyen Empire, l'ajout de modèles en bois ou en terre cuite représentant des scènes de la vie quotidienne devient commun dans les tombes. Dans une tentative de dupliquer les activités des vivants dans l'au-delà, ces modèles montrent des ouvriers, des maisons, des bateaux et même des formations militaires qui sont des représentations à l'échelle de l'au-delà idéal chez les Égyptiens.

Malgré l'homogénéité de l'art égyptien antique, le style de certaines époques ou de certains lieux reflète parfois les changements culturels ou politiques. Ainsi, par exemple, après l'invasion des Hyksôs pendant la Deuxième Période intermédiaire, les fresques à Avaris, de style minoen, sont peintes. L'exemple le plus frappant d'un changement politique qui apparaît dans les formes artistiques provient de la période amarnienne où les visages sont radicalement changés afin de se conformer aux idées religieuses révolutionnaires d'Akhenaton. Ce style, connu sous le nom d'art amarnien, est rapidement et complètement effacé après la mort d'Akhenaton et remplacé par des formes traditionnelles[réf. nécessaire].

Croyances religieuses

La croyance en l'existence des dieux et de l'au-delà est profondément ancrée dans la civilisation égyptienne antique et ce, depuis le début, dans la mesure où le pharaon tient son pouvoir du droit divin. Le panthéon égyptien est ainsi peuplé de divinités aux pouvoirs surnaturels auxquels il était fait appel pour obtenir aide et protection. Pour autant, toutes les divinités égyptiennes n'étaient pas nécessairement bienveillantes et les Égyptiens croient donc qu'elles doivent être apaisées grâce à des offrandes et des prières. La structure de ce panthéon change continuellement à mesure que de nouvelles divinités sont promues dans la hiérarchie. Cependant, les prêtres ne font aucun effort pour organiser les différents mythes de la création, qui sont parfois contradictoires, au sein d'un système cohérent. Ces diverses conceptions de la divinité ne sont pas considérées comme contradictoires, mais plutôt comme les multiples facettes de la réalité.

Les divinités sont vénérées dans des temples administrés par des prêtres agissant pour le compte du pharaon. Au centre du temple se trouve le sanctuaire dans lequel est placée la statue de la divinité. Les temples ne sont pas des lieux de culte ouverts au public et, à de très rares occasions, lors de jours de fête religieuse, la statue du dieu est portée à l'extérieur du temple pour permettre à la population de lui rendre hommage. En temps normal, le domaine divin est isolé du monde extérieur et uniquement accessible aux responsables du temple. Les citoyens ordinaires peuvent néanmoins vénérer des statues dans leurs maisons et offrir des amulettes de protection contre les forces du chaos. Après le Nouvel Empire, le rôle du pharaon en tant qu'intermédiaire spirituel s'estompe au profit d'une adoration directe des dieux ce qui mène au développement d'un système d'oracles pour que la volonté des dieux soit directement communiquée au peuple.

Les Égyptiens croient que chaque être humain est composé d'éléments physiques et spirituels. En plus de son corps, chaque personne possède ainsi une ombre (šwt), une personnalité ou une âme (ba), une force vitale (ka) et un nom. Le cœur, plus que le cerveau, est considéré comme le siège des pensées et des émotions. Après la mort, les éléments spirituels de la personne sont libérés de l'enveloppe charnelle et peuvent alors se déplacer à volonté. Pour cela, ils ont cependant besoin que leurs restes funéraires, ou qu'un substitut comme une statue, soient préservés pour agir comme un foyer permanent. Le but de la personne décédée est de rejoindre son ka et son ba pour devenir un « mort bienheureux », qui survit sous la forme d'un akh. Pour que cela se produise, le défunt doit être jugé digne lors d'un procès où le cœur est mis en balance avec une « plume de vérité ». Si la personne est jugée digne, elle pourra alors continuer son existence sur terre sous une forme spirituelle.

Les Égyptiens de l'Antiquité cherchent par ailleurs à interpréter tous les phénomènes qu'ils peuvent observer par le prisme de leur croyance séculaire. La notion la plus importante pour eux est celle de cycle, que ce soit le cycle du jour avec le soleil renaissant chaque matin, le cycle des années avec l'inondation annuelle qui pouvait être source de joie comme de malheurs (en cas de trop faible ou trop forte crue du Nil), ou encore le cycle de la vie avec les naissances qui succèdent aux morts[réf. nécessaire].

Rites funéraires

Les anciens Égyptiens avaient un ensemble complexe de coutumes funéraires qu'ils jugeaient nécessaires pour assurer l'immortalité après la mort. Ces coutumes avaient pour but de préserver les cadavres par la momification, d'accomplir les cérémonies d'inhumation et enterrer, avec le corps, les objets destinés à être utilisés par le défunt dans l'au-delà. Avant l'Ancien Empire, les corps enterrés dans des fosses au désert ont été préservés naturellement par dessiccation. Les zones arides et désertiques ont continué d'être une aubaine durant toute l'Égypte antique pour les sépultures des pauvres, qui ne pouvaient pas se permettre les préparatifs funéraires élaborés à la disposition des élites. Les Égyptiens aisés ont commencé à enterrer leurs morts dans des tombes en pierre et, en conséquence, ils ont fait usage de la momification artificielle, qui consistait à enlever les organes internes, envelopper le corps de toile, et l'enterrer dans un sarcophage rectangulaire en pierre ou dans un cercueil en bois. Depuis la IVe dynastie, les organes furent conservés séparément dans les vases canopes.

Au Nouvel Empire, les Égyptiens avaient perfectionné l'art de la momification. Pour les meilleures momifications, ils enlevaient les organes internes dont le cerveau par le nez, et desséchaient le corps dans un mélange de sels appelés natron. Le corps était ensuite enveloppé de bandelettes de lin avec des amulettes protectrices insérées entre les couches et placé dans un cercueil anthropomorphe décoré. Les momies des époques tardives ont été munies d'un masque en cartonnage peint. L'usage de la momification a diminué au cours des époques ptolémaïque et romaine mais l'aspect extérieur fut privilégié.

Les riches Égyptiens ont été enterrés avec de nombreux objets de luxe, mais tous les enterrements, quel que soit le statut social, incluaient des biens pour le défunt. Dès le Nouvel Empire, le livre des morts était placé dans la tombe avec des ouchebtis, statues destinées à travailler pour le défunt dans l'au-delà. Des rituels dans lesquels le défunt est ranimé par magie accompagnaient l'enterrement. Après celui-ci, les parents vivants étaient censés apporter occasionnellement des aliments au tombeau et réciter des prières au nom de la personne décédée.

Armée

L'armée égyptienne antique avait pour but de défendre l'Égypte contre les invasions étrangères, et maintenir la domination égyptienne dans le Proche-Orient et la Nubie. L'armée protégeait les mines du Sinaï au cours de l'Ancien Empire et combattit lors des guerres civiles des première et deuxième périodes intermédiaires. Les militaires surveillaient les principales routes commerciales grâce à des fortifications comme celles qu'on trouve dans la ville de Bouhen sur le chemin de la Nubie. Ces forts servaient aussi de bases militaires, comme la forteresse de Sile, base d'opérations pour des expéditions vers le Levant. Au Nouvel Empire, les pharaons utilisèrent une armée de métier pour attaquer et conquérir Koush et le Levant.

L'équipement militaire comprenait des arcs et des flèches, un bouclier au sommet arrondi fait de cuir avec une armature en bois. Le Nouvel Empire vit l'introduction des chars utilisés précédemment par les envahisseurs Hyksôs. Armes et armures ont continué à s'améliorer après l'adoption du bronze : les boucliers furent désormais fabriqués en bois massif avec un umbo en bronze, les lances ont été équipées d'une pointe en bronze et le Khépesh a été emprunté aux soldats asiatiques. Le pharaon était généralement représenté dans l'art et la littérature chevauchant à la tête de l'armée, et il est prouvé que quelques-uns le firent, tels Seqenenrê Tâa et Ahmôsis Ier. Les soldats étaient généralement recrutés dans la population, mais le Nouvel Empire et les époques ultérieures ont vu des mercenaires nubiens, kouchites ou libyens.

Histoire
  • Jean Vercoutter, L'Égypte et la vallée du Nil, tome 1 : Des origines à la fin de l'Ancien Empire, Paris, Nouvelle Clio, Presses Universitaires de France,
  • Francois Daumas, La civilisation de l'Égypte Pharaonique, Les grandes civilisations / Artaud, 1993
  • Claude Vandersleyen, L'Égypte et la vallée du Nil, tome 2 : De la fin de L'Ancien Empire à la fin du Nouvel Empire, Nouvelle Clio, Presses Universitaires de France,
  • Béatrix Midant-Reynes, Aux origines de l'Égypte. Du Néolithique à l'émergence de l'État, Paris, Fayard,
  • Nicolas Grimal, Histoire de l'Égypte ancienne [détail des éditions]
  • Dominique Valbelle, Histoire de l'État pharaonique, Paris, Thémis Histoire, Presses Universitaires de France,
  • Michel Dessoudeix, Chronique de l'Égypte ancienne, Actes Sud,
  • Aude Gros de Beler et Jean-Claude Golvin, Guide de l'Égypte ancienne, Paris, Actes Sud Errance,
  • Jean-Marie Brunier, La Stèle Histoire de la Colonie Juive d'Égypte, Toulouse, Athor Éditions, , 241 p. (ISBN 978-2-9538171-0-2, lire en ligne)
  • Damien Agut et Juan Carlos Moreno-Garcia, L'Égypte des pharaons : De Narmer à Dioclétien, Paris, Belin, coll. « Mondes anciens », , 847 p. (ISBN 978-2-7011-6491-5 et 2-7011-6491-5)
  • Claude Bonnet, Les pharaons noirs : Une histoire de la Nubie, Favre, , 216 p. (ISBN 978-2-8289-2154-5)

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 14/08/2025
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